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Conseils sur la Conduite sexuelle L'adultère et le Divorce - Contents
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    Chapitre 26 — Un prédicateur évangéliste*Le prédicateur auquel ces lettres furent adressées tenait parfois plusieurs séries de réunions dans un secteur, puis se rendait dans un autre, tandis que sa femme restait sur place pour suivre l'intérêt et donner des études bibliques. La situation était loin d'être idéale. Cet homme finit par tomber dans l'adultère; il rejeta l'esprit de prophétie et les conseils des responsables de la Conférence générale. La Review and Herald annonça le retrait de sa lettre de créance. Quelques années avant sa mort, il se repentit et revint au Seigneur.

    Puissant pour remuer les foules — Lorsque vous recevrez cette lettre, vous verrez que le Seigneur a encore visité son peuple en me donnant un témoignage. Dans cette vision, il m'a été montré que vous ne demeuriez pas dans la lumière et couriez le danger de jeter le discrédit sur la cause de Dieu, car vous agissez en suivant vos impulsions. Satan cherche à vous détruire et à maintenir votre esprit dans un état d'agitation permanente, le poussant à remuer de la fange et de la boue, au lieu de produire des fruits paisibles de justice...CSAD 204.1

    Frère R., il m'a été montré que vous deviez désormais vous montrer circonspect dans votre attitude et vos paroles. Des ennemis vous épient. Vous possédez de grandes faiblesses pour un homme aussi capable de remuer les foules. Comme vous êtes loin de votre femme, les soupçons et la jalousie ne manqueront pas de se manifester, et les calomnies circuleront même si vous ne leur donnez aucune prise. Mais si vous manquez de prudence, vous jetterez sur la cause de Dieu un discrédit difficilement effaçable. Vous pouvez songer — et tel est le cas, je l'ai vu — , à ne pas retourner vivre auprès de votre femme pour vous sentir plus libre. Vous êtes agité, anxieux et changeant. Satan essaie de vous pousser dans le ridicule. Mais le temps est venu de vous montrer un homme et de révéler la grâce divine par votre force d'âme et votre courage.CSAD 204.2

    Danger des confidences — Il faut vous consacrer à Dieu et ne pas vous appesantir sur vos difficultés. Prenez garde à la tentation de prendre des femmes pour confidentes ou de les laisser se confier à vous. Autant que possible, tenez vos distances vis-à-vis d'elles. Vous courez un danger. Souvenez-vous-en: nous vivons au milieu des périls des derniers jours. Presque tout est pourri et corrompu.CSAD 205.1

    Regardez à Dieu et priez comme jamais auparavant, afin d'être gardé par la puissance divine au moyen de la foi. Avec Dieu, il vous est possible de rester sans tache et sans souillure. Attachez-vous à lui, et par la foi, ayez les regards sur Celui qui peut nous rendre participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise. Dieu vous rendra victorieux si vous vivez une humble vie de prière et de confiance soumise. — Lettre 23, 1871.CSAD 205.2

    Manque d'intérêt pour la Parole de Dieu — Lors de ma dernière vision, votre cas m'a été présenté. J'attendais de voir si vous possédiez une conscience délicate et sensible ou bien cautérisée. J'avais mis par écrit depuis longtemps le message suivant, mais j'attendais de constater en vous un changement. Il me fut montré que vous n'avez pas conformé votre vie à la lumière. Vous vous en êtes même éloigné. Le Seigneur vous a entouré de réprimandes et de conseils pour vous empêcher de ruiner votre âme et d'attirer l'opprobre sur sa cause. J'ai vu que vous aviez reculé au lieu d'avancer et de croître dans la grâce et la connaissance de la vérité...CSAD 206.1

    Vous avez fait des jeunes filles et des femmes le sujet de vos pensées au lieu de les fixer sur la Parole de Dieu. Votre esprit est soucieux et insatisfait quand vous ne pouvez vous occuper de femmes ou de jeunes filles. Vous ne ressentez pas le désir d'étudier la Parole de Dieu; par contre, vos pensées se fixent sur des questions qui agissent contre l'âme. Vous menez une vie folle et inexcusable.CSAD 206.2

    Duplicité d'un prédicateur — D'après ce qui m'a été montré, vous transgressez le septième commandement. Comment pouvez-vous être en accord avec la Parole de Dieu et les vérités qui vous reprennent à chaque instant? Vous seriez excusable si vous aviez été entraîné involontairement dans cette sottise, mais ce ne fut pas le cas. Vous avez reçu des avertissements, des blâmes et des conseils que vous avez acceptés en apparence, mais non avec un cœur disposé à renoncer au péché. Vous n'avez pas résolu d'extirper le mal. Bien vite, vous avez oublié le châtiment du Seigneur, et vous vous êtes précipité dans votre folie habituelle, tel un fou vers le billot...CSAD 206.3

    Vous aimez la compagnie des jeunes filles et des femmes. Au cours d'une série de réunions, vous avez réfléchi et essayé d'imaginer comment vous introduire auprès d'elles sans trahir vos intentions réelles. Vous vous exposez à la tentation sans avoir le ressort moral pour y résister. Comme la source n'est jamais purifiée, votre esprit reste sans cesse impur. Vous n'avez pas pris plaisir à une recherche diligente et attentive des Écritures.CSAD 207.1

    Impureté en pensée et en actes — Dieu a dressé autour de vous les Témoignages comme une muraille, afin de vous préserver des ruses trompeuses de l'ennemi. Mais vous l'avez rompue afin de vous livrer à vos penchants. Votre tristesse pour vos péchés fait penser à ceux qui autrefois déchiraient leurs vêtements pour exprimer leur peine mais qui n'affligeaient pas leur âme. Vous n'avez pas une juste conception du péché. Vous ne mesurez pas la gravité de l'impureté de pensées et de conduite. Si vous aviez vraiment éprouvé du regret et compris vos erreurs, vous seriez passé par cette repentance dont on ne se repent jamais.CSAD 207.2

    Plus de tort que de bien pour la cause de Dieu — Je désire maintenant exposer les faits. Il m'a été montré que votre vie et votre travail ont fait plus de tort que de bien à la précieuse cause de la vérité présente. Si vous n'aviez pas pris part à cette œuvre et si vous l'aviez quittée, vous auriez évité bien de la tristesse à ceux qui l'aiment et beaucoup de peine à ceux qui ont dû contrecarrer votre influence néfaste.CSAD 207.3

    Si l'effort accompli pour vous ramener dans le droit chemin et vous empêcher de déshonorer la cause avait été consacré à la conversion des âmes, et si les ouvriers avaient coupé les ponts avec vous, l'influence et la position de la vérité seraient bien meilleures, tant en Californie que dans l'Est.CSAD 207.4

    Influence d'un prédicateur égaré — Satan a fait de vous son instrument pour réaliser son plan. L'effervescence et l'agitation que vous provoquez parfois au cours de discussions et votre succès apparent vous ont renforcé dans votre propre justice. Le fait de vous avoir permis de travailler en dépit de votre culpabilité vous a causé du tort. Vous n'avez pas sondé votre cœur et affligé votre âme devant Dieu. Dans le passé, vous avez pris à la légère vos fautes graves. Tout a été mis en œuvre pour vous sauver de la honte totale et de la ruine. On vous a supporté patiemment en vous permettant de continuer à remplir cette fonction sainte, dont vous vous étiez pourtant rendu tout à fait indigne, pour essayer de sauver votre âme. Bien des gens souffraient de douleur sous le poids de votre conduite insensée et pécheresse.CSAD 208.1

    Si l'on s'était séparé de vous il y a longtemps jusqu'à ce que vous donniez la preuve d'une complète transformation et de la présence divine à vos côtés, vous auriez pu vous rendre utile aujourd'hui à cette œuvre solennelle. Cependant, j'ai vu que nous avions pris beaucoup trop de risques en vous engageant à travailler à la conversion des pécheurs malgré une conduite et un cœur souillés par le péché. On a pris une décision concernant les serviteurs de Dieu qui vous ressemblent. Vous ne devriez plus nuire à l'œuvre de Dieu avec votre cœur charnel et corrompu et donner ainsi une image pitoyable de la cause de la vérité présente.CSAD 208.2

    Le succès n'est pas la preuve de la faveur divine — Si vous voulez accomplir ce qui est bien, il vous faut vivre une nouvelle vie en accord avec Dieu. Votre nature pervertie n'a pas été changée. Vous n'êtes en paix ni avec Dieu ni avec vous-même. Vous êtes captif du grand adversaire des âmes, dominé par le vieil homme, et vous n'avez pas été libéré par Jésus-Christ. Si vous voulez que Dieu puisse vous employer, vous devez passer par une transformation spirituelle. Vous pouvez vous vanter de succès dans votre travail, mais bien des personnes opposées au Seigneur en ont aussi. Si certains acceptent la vérité grâce à vos arguments convaincants, cela ne prouve pas que Dieu approuve votre conduite actuelle...CSAD 209.1

    Une vie de péché connu — Si seulement les choses en étaient restées là. Mais ce ne fut pas le cas. Pendant un court laps de temps, vous avez compris le côté fautif de votre conduite, mais pas aussi clairement que vous l'auriez dû. Vous avez réalisé comment Satan vous avait trompé et égaré, mais le brouillard ne s'est jamais tout à fait dissipé devant vos yeux. Vous vous êtes humilié devant Dieu, et il a accepté ce geste. Mais vous avez eu tôt fait de céder à l'insouciance et aux pensées vaines et impures. Vous étiez plus prudent, mais plein de ruse, et votre esprit s'ingéniait à inventer des moyens de parvenir à vos fins.CSAD 209.2

    La force des passions vous tenait lieu d'excuse. Quelle honte que votre vie! Elle n'offre rien dont vous puissiez vous glorifier. Privé de l'excitation et de l'occasion d'attirer à vous une jeune fille ou une femme prête à vous entendre parler de vos soucis concernant votre femme, vous sombriez dans une profonde dépression. Honte à vous del cette conduite! Quelle honte! — Lettre 52, 1876.CSAD 209.3

    Nécessité d'une conversion quotidienne — Le Seigneur m'a montré si clairement votre cas que je ne puis vous laisser dans l'illusion concernant votre état réel. Je crains fort que vous ne perdiez la vie éternelle, qu'après avoir prêché aux autres les exigences de la loi divine, vous ne manquiez d'appliquer ses principes sacrés dans votre vie, et ne fassiez naufrage quant à la foi.CSAD 210.1

    Vous êtes tellement absorbé par vous-même qu'à moins de vous consacrer à Dieu et d'entretenir chaque jour une foi vivante, vous constituez un obstacle à l'avancement de la vérité. Je ne puis supporter de voir la cause de Dieu souffrir à cause de votre inefficacité et de vos fautes cachées. Sans une conversion de chaque jour, vous serez indigne de la tâche sacrée dans laquelle vous êtes engagé. J'en sais davantage que quiconque sur votre tempérament particulier et sur les dangers qui vous guettent.CSAD 210.2

    Recherche de la sympathie des femmes — Votre problème avec les femmes vient de ce que vous cherchez à gagner leur sympathie. Vous leur parlez de vos épreuves et vous les apitoyez, et elles pensent que vous êtes très malheureux. Puis vous vous laissez aller à vos sentiments, donnant l'impression que vous souffrez presque le martyre. Vous attirez sur vous une attention déplacée, vous exposant ainsi à une tentation facile. Vos expériences passées auraient dû vous apprendre à fuir la moindre apparence de familiarité avec les sœurs, mariées ou non. Concentrez donc vos affections sur Dieu. Cherchez en lui votre soutien plutôt que la sympathie humaine.CSAD 210.3

    Vous êtes fragile sur ce point; mais ne ruinez pas la cause de Dieu par votre faiblesse et vos indélicatesses. Vous courez ce danger et par votre défaite vous infligerez à cette cause une blessure difficile à guérir. — Lettre 53, 1876.CSAD 211.1

    Attitude d'un prédicateur après le retrait de sa lettre de créance — Cher Monsieur, votre cas m'a beaucoup troublée, et pourtant je n'ai su que vous dire, de peur de vous décourager. Car je sais dans quelle tristesse le découragement peut plonger l'âme. Lorsque votre lettre de créance ne fut pas renouvelée, je pensais que vous auriez accepté calmement la situation et que vous auriez été disposé à vous retirer. D'autre part, je pensais que si cela avait été compatible avec la raison et la foi, étant donné notre grand besoin d'ouvriers, vous auriez obtenu votre lettre de créance. Mais en tout état de cause, je ne pouvais user de mon influence en ce sens.CSAD 211.2

    Dans la dernière vision reçue, je vis le grand trône blanc avec le juge de toute la terre prononçant une sentence sur la multitude assemblée. Le grand livre du ciel fut ouvert, et ceux qui étaient autour du trône furent jugés selon les œuvres accomplies étant dans la congrégation.CSAD 211.3

    Votre nom a été inscrit et trouvé trop léger dans la balance, car vous êtes un transgresseur des commandements de Dieu.CSAD 211.4

    L'occasion de racheter le passé — Dans sa grande miséricorde, Dieu vous a donné l'occasion de racheter le passé. Suite à votre repentance, il a eu compassion de vous... On vous a envoyé dans un bon champ de travail, et si vous vous étiez conduit en chrétien, vous auriez pu alors manifester cette repentance dont on ne se repent jamais.CSAD 211.5

    Pendant un certain temps, vous avez fait preuve d'humilité et de gratitude, mais pour avoir si longtemps cédé à la perversité et à l'indulgence envers vous-même, vous n'avez pu réaliser le côté offensant de votre conduite passée à l'égard de Dieu. Tout comme Pierre, vous avez été loyalement averti du danger qui vous guettait et de votre caractère défectueux. Mais vous avez mis votre confiance en vous-même. Vous êtes devenu ombrageux et vous avez agi comme un enfant gâté.CSAD 212.1

    Dieu rejette le travail d'un prédicateur — Dieu a supporté longtemps votre dépravation, alors même que vous professiez être un berger du troupeau, et vous avez eu une autre chance en réponse à nos prières attristées à votre égard. Le Seigneur vous a ouvert un nouveau chemin. Nous étions très peinés pour vous et bien plus encore en constatant à quel point les choses allaient mal.CSAD 212.2

    Il m'a été montré que Dieu n'agréerait pas plus longtemps votre travail de prédicateur. Votre dernière mise à l'épreuve n'a en rien renforcé votre sens moral. Vous n'avez ni pris ni conservé la position d'un homme repentant, en vous humiliant quotidiennement devant Dieu dans le sentiment de sa grande miséricorde et de votre état de péché. Le Seigneur a rompu avec vous.CSAD 212.3

    Si vous aviez eu et conservé une attitude de contrition et de prière, vous n'en seriez pas là: indigne de vous voir confier une œuvre solennelle en faveur des âmes, envieux, soupçonneux du mal, égoïste et discourtois. Vous et votre femme constituez une offense à Dieu. Vous avez eu le privilège de vous trouver là où Dieu aurait pu travailler par votre intermédiaire, mais vous ne vous y êtes pas prêté. Vous n'aimez ni l'étude de la Parole, ni la prière.CSAD 212.4

    David à l'heure de l'adversité — Vous n'avez pas adopté l'humble attitude de David face à son péché. Après qu'il eut commis le grand crime de sa vie, tout son caractère se détériora. Ce crime retomba durement sur lui. Il éprouva un sentiment de culpabilité et réalisa qu'il avait perdu l'amour et le respect de ses sujets. Il était affaibli physiquement et moralement, privé de sa dignité personnelle et de confiance en lui-même. À peine osait-il faire confiance aux vieux conseillers autrefois si sûrs. Un cortège humilié et affligé le suivit dans sa fuite à travers le mont des Oliviers.CSAD 213.1

    Mais David ne fut jamais aussi digne d'admiration qu'à l'heure de l'adversité. Jamais ce cèdre de l'Éternel ne fut plus grand que lorsqu'il affronta l'orage et la tempête. C'était un homme à la nature ardente qui aurait pu être amené à nourrir un profond ressentiment. Les fausses accusations de son fils le blessèrent et brisèrent son cœur.CSAD 213.2

    Il n'aurait pas été surprenant que, poussé au désespoir, il ait donné libre cours à des sentiments de colère incontrôlable, pour éclater en rage véhémente et en menaces de vengeance. Mais en dépit de son caractère, il n'en fut rien. L'esprit brisé et en proie à une grande émotion, mais sans murmurer, David repassa les scènes de sa gloire mais aussi de son forfait, tout en fuyant pour sa vie.CSAD 213.3

    Shiméi s'avança sur le passage de David, et proféra contre lui des malédictions et des invectives, en lui jetant des pierres et de la poussière. L'un des fidèles compagnons de David lui dit: “Laisse-moi je te prie aller lui couper la tête.” Mais David déclara avec tristesse et humilité: “Laissez-le, et qu'il maudisse, car l'Éternel le lui a dit... Voici, mon fils, qui est sorti de mes entrailles, en veut à ma vie.” 2 Samuel 16:9-11.CSAD 213.4

    Refus de David de se venger lui-même — David apparaît comme le saint de Dieu. Sa sensibilité délicate et profonde n'est pas émoussée. Il prend nettement conscience de son péché.CSAD 214.1

    Le fidèle Nathan avait rendu le jugement divin: l'épée ne s'éloignera jamais de la maison de David; ce qu'il avait semé, il le moissonnerait aussi. Souvent, il avait eu le sombre pressentiment de ce moment. Il s'était demandé pourquoi le jugement mérité avait été si longtemps différé. Le Dieu qu'il avait offensé en commettant, en tant que roi, un péché aussi grave, lui montrait maintenant qu'il ne ment pas, et que les terribles manifestations de sa justice mettaient en évidence sa haine du péché. En vérité, David put vérifier cette parole: “Sachez que votre péché vous atteindra.”CSAD 214.2

    Mais David révèle l'or précieux de son caractère au milieu de l'adversité et de la souffrance. Il refusa de se venger sur Shiméi et de s'abaisser à des procédés aussi bas pour retouver son royaume et son honneur...CSAD 214.3

    David se rappela comment Dieu avait œuvré pour lui et il eut cette pensée: “S'il accepte mon repentir, il m'accordera encore sa faveur, il changera mon affliction en joie et me revêtira d'un vêtement de louange. Mais s'il ne prend pas plaisir en moi et m'a oublié, il me laissera partir en exil, ou périr. Je ne recommencerai pas. J'ai péché contre Dieu et je supporterai sa colère jusqu'à ce qu'il plaide ma cause et exécute un jugement en ma faveur.”CSAD 214.4

    Oh! quelle merveilleuse transformation chez David! Quittant son trône et son royaume, le voici en fuite dans un pays aride et désséché.CSAD 215.1

    Contraste avec le cas de David — Je vous rapporte cet exemple pour vous permettre de mesurer le contraste entre votre conduite, objet du blâme et du déplaisir de Dieu, et celle de David. Vous avez toujours été prompt à imputer vos échecs à ceux qui étaient prévenus contre vous. Au lieu de comprendre que l'on ne peut qu'éprouver un vif ressentiment envers un homme prétendant être un berger du troupeau, mais qui corrompt ceux qui ne se doutent de rien, vous vous comportez en martyre souffrant injustement, en homme persécuté et digne de la sympathie des autres. Vous n'avez pas une notion exacte du péché. Vos mobiles ne sont pas droits devant Dieu...CSAD 215.2

    Confession sans vraie repentance — Après votre départ au Texas, vous avez manifesté du regret pour vos fautes, en confessant certaines choses, mais votre comportement ne s'est pas traduit par une vraie repentance. Vous avez été peiné des attaques subies et du discrédit jeté sur votre nom. À ce sujet, vous vous êtes apitoyé sur vous-même, et vous êtes retombé dans votre faiblesse morale. Vous n'avez pas donné l'exemple d'un homme repentant.CSAD 215.3

    Entre-temps, nous avons vraiment éprouvé de la tristesse pour vous et votre femme. Vous avez reçu tous deux de grandes lumières et bénéficié de grands privilèges, et en dépit des occasions offertes, vous vous êtes livrés aux mains de l'ennemi. Cela nous a beaucoup peinés. Nous nous sommes mis à votre place, comme s'il s'agissait de nous-mêmes. Il nous a semblé vraiment terrible d'être mis de côté après avoir pris une part active à la cause de Dieu. Nous avons cru à votre repentance et avons prié pour vous avec ferveur, et votre cas m'a été présenté en songe.CSAD 215.4

    Une seconde chance — J'ai vu en songe qu'en dépit de votre complète indignité, le Seigneur vous accorderait une seconde chance. Aussitôt, nous avons tout fait pour vous envoyer au Colorado, tout en sachant que cela était contraire à l'opinion des frères dirigeants qui étaient au courant de votre cas. Nous avons pris sur nous cette responsabilité, et nous l'avons dit. Lorsque j'eus cette vision il y a deux ans, plusieurs points me furent montrés concernant les dangers que vous couriez. Je vous les ai écrits sans détours, en vous instruisant sur le chemin à suivre.CSAD 216.1

    En même temps, je vous suppliais fortement de ne pas faillir cette fois-ci, car c'était maintenant pour vous le temps favorable. Un nouvel échec serait désastreux pour vous. Je vous ai écrit personnellement, pour vous exhorter sur ce que vous deviez faire et sur les sérieux efforts à accomplir. — Testimony 28; voir Testimonies for the Church 4:306-383.CSAD 216.2

    Un avertissement négligé — Lorsque j'étais dans le Colorado voilà un an, votre conduite m'a fait de la peine, non pas à la suite d'un différend personnel, mais parce que j'ai constaté que vous ne faisiez pas ce que Dieu vous avait demandé. Mon cœur a défailli... Je vous avais averti, mais vous n'y avez pas pris garde. Je sus alors, comme j'en ai la certitude maintenant, que vous alliez à un échec. Je vous avais montré quelle devait être votre conduite et les fruits que vous manifesteriez si vous preniez conscience de votre situation et si vous mettiez à profit cette dernière chance...CSAD 216.3

    Corruption du caractère par la vanité et l'envie — Quand vous êtes allé dans le Colorado, vous aviez un excellent champ de travail et une excellente maison, ainsi que de bien plus grands privilèges que n'en ont certains frères. La vérité exposée par vous vous était familière, et quelques personnes y ont répondu. Vous vous êtes d'abord montré humble... Vous avez continué votre travail, puis vous avez commencé à vous considérer comme une recrue vraiment précieuse pour la cause, et à vous contrarier de ce que vos efforts ne semblaient pas appréciés. Très vite se sont exprimés vos plaintes et votre mécontentement.CSAD 217.1

    Lorsque nous avons tenté de remettre les choses en ordre, vous ne vous êtes pas humilié comme le fit David... Comparez vos sentiments et votre notion du péché avec sa repentance et son humiliation. Vous avez placé votre confiance du côté de l'ennemi, et vous étiez complètement égaré. Vous avez commencé à parler de tout le bien que vous aviez accompli, et à faire le compte de ceux qui avaient accepté la vérité depuis votre arrivée dans le Colorado alors qu'il y avait eu d'autres influences en dehors de la vôtre. Mais vous avez pensé que sans vous, bien peu de personnes se seraient rangées du côté de la vérité. Quelle prétention démesurée! ...CSAD 217.2

    Certains vous demanderont de travailler parmi eux, et dans votre cœur non sanctifié, vous pourriez croire que vous êtes un homme de valeur. Mais seraient-ils aussi désireux d'obtenir votre collaboration s'ils pouvaient lire dans votre cœur et connaître votre conduite passée? Ils l'ignorent, tout comme la longue patience de l'Église à votre égard. Ils ne connaissent pas la gravité de votre cas et le grand nombre d'avertissements dont vous avez fait l'objet, sans que vous en ayez tenu compte. S'ils voyaient les choses telles qu'elles sont, ils ne vous encourageraient nullement à prêcher...CSAD 217.3

    Les leçons apprises par David — On constate chez David les fruits de la repentance. Il apprit le renoncement dans l'affliction, la patience dans les outrages et la confiance humble et enfantine en Dieu. Au milieu du découragement et de l'obscurité, vous auriez dû, comme un jeune converti, commencer à renoncer à toute volonté propre et à toute préoccupation personnelle. Il eût fallu abandonner à toujours les soupçons et les jugements portés sur les mobiles des autres, les gémissements et les plaintes cultivées durant de longues années. Considérant les choses de leur point de vue et non de celui de Dieu, nombreux sont ceux qui auraient trouvé excusables les murmures de David, pensant que la sincérité de son repentir passé aurait dû lui éviter les jugements présents.CSAD 218.1

    David lui-même aurait pu penser cela et dire: Ma longue obéissance devrait compenser ma faute. Il est pénible, à mon âge, d'affronter cette rafale de vent impétueux. Dans l'ensemble de ma vie, j'ai fidèlement accompli mon devoir comme serviteur honoré de Dieu, roi et chantre d'Israël. Comme il m'est dur désormais de suspendre ma harpe au saule pour me taire et devenir un exilé errant! Même mon fils en veut à ma vie.CSAD 218.2

    Les excuses au péché sont sans valeur devant Dieu — David ne chercha aucune excuse. La justice pointe le doigt vers les tables de la loi brisées et brandit l'épée contre le transgresseur. Aucune justification ou excuse n'a de valeur devant Dieu. Qui témoignera pour minimiser la culpabilité du pécheur quand le Très-Haut témoigne contre lui? Voici le verdict prononcé: “Coupable”, et nul ne peut l'effacer. [David connaissait l'Écriture]: “Maudit soit celui qui n'accomplit point les paroles de cette loi, et qui ne les met point en pratique!” David ne proféra aucune plainte lorsqu'il gravit le mont des Oliviers, en pleurs et pieds nus, avec un esprit humilié, désintéressé et généreux, soumis et résigné. Le fugitif royal ne rend pas le mal pour le mal ou l'insulte pour l'insulte. Il ne nourrit pas dans son cœur des sentiments de vengeance, mais au milieu de son malheur, il se montre bon, noble et compatissant. Oh! comme votre conduite a offert un contraste frappant avec la sienne! ...CSAD 218.3

    La loi des semailles et de la moisson — Vous avez eu toutes les occasions, les privilèges et les avantages, et si vous aviez tous deux cherché Dieu comme de jeunes convertis, si vous aviez étudié votre Bible, marché humblement avec Dieu, prié avec ferveur et veillé, vous auriez montré que vous appréciez les bénédictions de la vie éternelle.CSAD 219.1

    Cependant, vous ne l'avez pas fait. En dépit des avertissements que Dieu vous a envoyés pendant des années concernant le châtiment qui frapperait à coup sûr le transgresseur, vous n'avez pas cessé d'affliger le Sauveur. Il a fait de vous l'objet de son amour inlassable et de sa tendre sollicitude. Lui et le ciel ont eu honte de vous et ont considéré votre comportement avec dégoût.CSAD 219.2

    Si l'agriculteur sème du maïs, il moissonnera du maïs, s'il sème du blé, il moissonnera du blé, s'il sème de la mauvaise graine, il moisonnera en conséquence. En semant pour la chair, vous moissonnerez de la chair la corruption. S'il s'agit de débauche, vous récolterez ce que vous avez semé. La semence produit du fruit selon son espèce...CSAD 219.3

    Il est possible de saisir une seconde chance — Le Seigneur vous a accordé une autre chance. Oh! si vous l'aviez saisie et si vous aviez élevé une prière fervente et sincère dans la repentance et la foi vivante afin de vous emparer de ses précieuses promesses! Si, avec un cœur bien disposé, vous aviez renoncé à vous-même, résisté à la tentation, vous auriez été plus fort pour triompher du mal. Chaque victoire en amènera une autre du même type et élèvera le semeur dans la justice. Tout acte vertueux fortifie le muscle spirituel en vue de l'acquisition d'une autre vertu, et tout vice répété enchaîne au vice. L'habitude se fortifie et chaque acte en appelle un autre.CSAD 220.1

    Se retirer après la perte de la lettre de créance — Ce que vous avez de mieux à faire pour le salut de votre âme, c'est de vous humilier et de vous repentir. Le Seigneur est miséricordieux; toutefois, renoncez à enseigner les autres. Vous avez perdu la puissance de Dieu, et il n'agrée pas votre travail.CSAD 220.2

    La permissivité s'introduit parmi nous de façon alarmante. Tandis que je rédigeais ces témoignages à votre intention, votre cas m'a été présenté avec force au cours de la nuit, et je ne pus m'empêcher de vous écrire. Mon âme porte jour et nuit le fardeau de l'Israël de Dieu...CSAD 220.3

    Privé de la puissance divine — J'espérais que vous saisiriez, quand on ne vous donna pas de lettre de créance, qu'il vous fallait rester humble, et vous retirer. Vous auriez pu vous douter que mes paroles concernaient directement le point soulevé et tranchaient cette question.CSAD 221.1

    Mais je suis attristée à la vue de votre compte-rendu dans le journal. Un rapport comme celui-ci n'a pas sa place dans ses colonnes. Qu'en penseront ceux dont vous avez provoqué la perte? Comment ceux qui sont à... le considéreront-ils? La publication d'un tel rapport dénote un affaiblissement de perception évident de la part des responsables du journal. On rabaisse le niveau de la vérité et de la pureté. Vous auriez pu discerner l'esprit d'indépendance et de suffisance qui vous anime depuis la conférence de Battle Creek si vous aviez pris conscience de la vraie nature du péché. — Lettre 6, 1880.CSAD 221.2

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