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Messages choisis, vol. 2 - Contents
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    Chapitre 4

    Quand une grave maladie frappe une famille, il importe grandement que chacun de ses membres veille attentivement à sa propreté personnelle, à son régime, afin de conserver sa santé, et à s'immuniser contre la maladie. Il importe aussi beaucoup que la chambre du malade soit bien aérée dès le commencement. Ceci sera salutaire pour le malade et très nécessaire pour maintenir en santé ceux qui doivent passer une partie de leur temps dans la chambre du malade.MC2 516.1

    Il est très utile au malade d'avoir une température égale dans sa chambre. On ne peut pas compter pour cela sur le jugement des personnes qui s'occupent du malade, car il en est qui exigent plus de chaleur que d'autres et qui ne se trouveraient à l'aise que dans une chambre surchauffée dont d'autres ne pourraient supporter la chaleur. Si on permettait à chacun de régler la température à son gré, l'atmosphère de la chambre du malade serait tout sauf régulière. Parfois elle serait péniblement chaude pour le patient, et parfois trop froide, ce qui aurait un effet nuisible sur le malade. Les amis du malade, ou ceux qui le soignent, que l'anxiété, les veilles ont privés de sommeil et qui peuvent être brusquement réveillés dans la nuit pour s'occuper du malade, sentent le froid et sont de mauvais juges quand il s'agit d'assurer une température saine à la chambre du malade. Ces choses qui peuvent paraître insignifiantes ont beaucoup à dire pour le rétablissement du malade. Dans bien des cas une vie a été mise en danger par d'extrêmes changements dans la température de la chambre du malade.MC2 516.2

    Par beau temps le malade ne devrait jamais être privé d'une provision abondante d'air frais. La disposition des pièces ne permet pas toujours d'ouvrir portes ou fenêtres sans qu'un courant d'air vienne frapper le malade et l'exposer à un refroidissement. Dans de tels cas il conviendrait d'ouvrir portes et fenêtres dans une pièce voisine; de cette manière l'air frais entrerait dans la chambre du malade. L'air frais sera plus utile au malade que la médecine, bien plus nécessaire que la nourriture. Le malade s'en tirera mieux et se rétablira plus vite sans nourriture que sans air frais.MC2 516.3

    Bien des malades ont été confinés pendant des semaines et des mois dans des chambres fermées, d'où l'on a banni la lumière et l'air pur, fortifiant, que le ciel nous dispense, comme si l'air était un ennemi mortel, alors qu'il était justement la médecine dont le malade avait besoin pour guérir. Tout l'organisme a été affaibli et rendu malade par manque d'air; la nature succombait sous le poids des impuretés accumulées, qui venaient s'ajouter aux poisons à la mode administrés par les médecins; accablée, ses efforts brisés, elle laissait mourir le malade, qui sans cela eût pu vivre. Ce n'est pas le ciel qui a décrété cette mort. Le malade a été victime de son ignorance et de celle de ses amis, et de l'ignorance coupable des médecins qui lui ont donné des poisons à la mode, et l'ont empêché de boire de l'eau pure et de respirer de l'air frais, ce qui aurait donné de la vigueur aux organes vitaux, purifié le sang et assisté la nature qui avait pour tâche de remédier aux mauvaises conditions de l'organisme. Ces précieux remèdes offerts gratuitement par le ciel ont été mis de côté, considérés non seulement comme inutiles mais comme des ennemis dangereux, tandis que l'on absorbait avec une confiance aveugle les poisons prescrits par les médecins.MC2 517.1

    Des milliers, qui eussent pu vivre, sont morts par manque d'eau pure et d'air pur. Des milliers d'infirmes ne vivent que pour être à charge à eux-mêmes et à d'autres et ils s'imaginent que leur vie dépend des médecines ordonnées par les médecins. Ils se protègent continuellement contre l'air et ils évitent l'usage de l'eau. Or c'est justement de ces bienfaits qu'ils auraient besoin pour guérir. S'ils voulaient s'éclairer et renoncer à la médecine, s'habituer à des exercices en plein air, à bien aérer leurs maisons, été comme hiver, à employer de l'eau douce pour boire et se baigner, ils seraient en assez bonne santé et heureux au lieu de traîner une existence misérable.MC2 517.2

    Les infirmières et les personnes qui s'occupent des malades ont le devoir de prendre grand soin de leur propre santé, surtout en cas de fièvre et de consomption. On ne devrait pas obliger une personne à rester seule dans la chambre du malade. Il vaut mieux pouvoir compter sur deux ou trois personnes, de préférence des infirmières capables et soigneuses, qui se tiennent chacune à son tour dans la chambre du malade. Chacune devrait prendre de l'exercice en plein air aussi souvent que possible. Ceci est important pour ceux qui assistent le malade, surtout si les proches de celui-ci persistent à penser qu'il y a danger à admettre de l'air dans la chambre du malade, et ne veulent ouvrir ni portes ni fenêtres. Car alors le malade et ceux qui l'assistent sont obligés de respirer jour après jour un air corrompu à cause de l'ignorance inexcusable de l'entourage du malade.MC2 517.3

    En bien des cas les assistants ignorent les besoins de l'organisme, la nécessité de respirer de l'air frais pour se maintenir en santé, et l'influence destructive de la vie du fait de respirer l'air corrompu de la chambre du malade. Non seulement la vie du malade est mise en danger, mais les assistants eux-mêmes risquent de contracter la maladie et éventuellement de perdre la vie.MC2 518.1

    Quand la fièvre entre dans une famille, souvent plus d'un membre est atteint. Ceci n'arriverait pas si la famille avait de bonnes habitudes. Si l'on suit un régime convenable, si la propreté est observée, si l'on comprend combien il est nécessaire d'assurer une bonne ventilation, la fièvre ne s'étendra pas nécessairement aux autres membres de la famille. Quand la fièvre se répand dans les familles et met en danger les assistants, c'est que la chambre du malade n'a pas été préservée de l'infection par des soins de propreté et par une ventilation convenable.MC2 518.2

    Si les assistants connaissent le sujet de la santé et comprennent la nécessité d'une bonne ventilation aussi bien pour eux-mêmes que pour le patient, et que le malade et ses parents s'opposent à l'admission d'air et de lumière dans la chambre du malade, les assistants ne devraient pas se faire de scrupule de quitter cette chambre. Ils devraient se sentir dégagés de l'obligation de servir le malade. Personne n'est tenu de risquer la contagion de la maladie et de mettre en danger sa vie en respirant une atmosphère empoisonnée. Si le malade cède aux idées erronées des siens et veut exclure de la chambre le plus précieux des bienfaits du ciel, il est libre d'agir ainsi, mais non aux dépens de la vie d'autrui.MC2 518.3

    Le sentiment du devoir a poussé une mère à quitter sa famille pour faire le nécessaire dans la chambre d'un malade, où l'on ne permettait pas à l'air pur d'entrer; tout son organisme a été affecté par l'air souillé qu'elle a dû respirer; elle est morte après d'indicibles souffrances, laissant des orphelins. Le malade, qui a profité de la compassion et des soins de cette mère, a guéri, mais ni lui ni ses proches ne se sont rendu compte du fait qu'une vie précieuse a été sacrifiée à cause de leur ignorance touchant le rapport existant entre l'air pur et la santé. Et ils ne se sentent pas responsables envers la famille affligée, laissée sans les tendres soins d'une mère.MC2 518.4

    Il arrive que des mères permettent à leur fille de soigner un malade dans une chambre mal aérée; elles doivent ensuite prendre soin d'elle pendant une période plus ou moins longue de maladie. Il se peut que l'anxiété et la fatigue causent sa maladie et que la mère ou la fille, sinon toutes deux, meure. Si elles ne meurent pas, leur constitution sera brisée ou bien elles resteront infirmes pour la vie. On pourrait remplir un catalogue lamentable avec les maux qui ont pris naissance dans une chambre de malade dont l'air pur du ciel avait été exclu. Respirer cette atmosphère empoisonnée constitue une violation des lois de la santé, et tout cela se paie.MC2 519.1

    Trop souvent les malades reçoivent un nombre excessif de visites; on leur parle sur toutes sortes de sujets alors qu'ils ont surtout besoin de tranquillité, de repos complet. Plusieurs se sont rendus malades par le surmenage. Leur état d'épuisement les oblige à cesser le travail et à se mettre au lit. Tout ce dont ils ont besoin pour guérir, c'est de repos, de lumière, d'air pur, d'eau pure, d'une nourriture légère, d'être libérés de tout souci. C'est une bonté mal comprise qui pousse tant de personnes à faire montre de courtoisie en visitant les malades. Il arrive à ceux-ci de passer une nuit d'insomnie après avoir reçu des visites. Ils ont été plus ou moins surexcités, la réaction éprouvée a été trop forte pour leurs énergies débilitées, et ces visites à la mode ont mis en danger ces malades; parfois des vies ont été sacrifiées par défaut de prudence.MC2 519.2

    Les malades peuvent éprouver du plaisir à être visités, à voir que dans leur affliction ils ne sont pas oubliés par leurs amis. Cependant, quelque plaisir que ces visites aient procuré, en bien des cas elles ont fait pencher la balance du mauvais côté, vers la mort, tandis que le malade était en bonne voie de guérison. Ceux qui ne peuvent se rendre utiles devraient user avec prudence des visites aux malades. Incapables de faire du bien, ils peuvent même faire du mal. Bien sûr, le malade ne doit pas être négligé; il doit jouir des meilleurs soins et de la sympathie des parents et des amis.MC2 519.3

    Une chose a fait beaucoup de tort aux malades: l'habitude universelle de leur donner des gardes de nuit. Certains cas difficiles peuvent l'exiger, mais souvent cela est plus nuisible qu'utile. On a eu l'habitude d'exclure l'air de la chambre du malade. Dès lors l'atmosphère est très impure et l'état du malade est aggravé d'autant. En plus, la présence d'une ou deux veilleuses emploie le peu d'air vital qui puisse pénétrer dans la chambre du malade par les fissures des portes et des fenêtres, ce qui prive le malade de cette vitalité et le laisse plus faible qu'il ne l'eût été s'il était resté seul. Mais tout le mal n'est pas là. Même une seule garde ne pourra s'empêcher de remuer un peu, ce qui dérangera le malade. S'il y a deux personnes, elles entreront souvent en conversation, parfois à haute voix; si elles chuchotent entre elles les nerfs du malade seront encore plus excités que si elles parlaient à haute voix.MC2 519.4

    La présence de gardes-malades fait endurer au patient bien des nuits d'insomnie. Si on le laissait seul, sans lumière, sachant que tout le monde se repose, il lui serait plus facile de s'endormir et il se trouverait rafraîchi au réveil. Le moindre souffle d'air vital dans la chambre du malade a la plus grande valeur, ce dont la plupart des malades ne se rendent pas compte. Ils se sentent déprimés et ne savent pas pourquoi. Une bouffée d'air pur dans la chambre aurait une influence heureuse et viendrait revigorer le malade.MC2 520.1

    Si par crainte de l'air on se prive de ce bienfait, le peu qui reste ne devrait pas être consommé par des gardes ou par une lampe. Ceux qui s'occupent du malade devraient le laisser se reposer tranquillement toute la nuit et se tenir dans une chambre voisine.MC2 520.2

    Tout bruit inutile et excitant devrait être évité dans la chambre du malade; le silence devrait régner dans toute la maison. L'ignorance, l'oubli, l'imprudence ont causé la mort de beaucoup de personnes qui seraient restées en vie si des assistants sensés et réfléchis avaient su les soigner convenablement. Il faudrait ouvrir et fermer les portes le plus doucement possible, et les assistants devraient être calmes, sans précipitation, maîtres d'eux-mêmes.MC2 520.3

    Un peu d'air devrait pouvoir pénétrer dans la chambre du malade, de jour et de nuit. Cet air ne devrait pas arriver directement sur le malade. Tant qu'il y a une fièvre ardente, un refroidissement est peu à craindre. Il faut surtout faire attention quand survient le moment critique, et que cesse la fièvre. Il faut alors veiller constamment à préserver la vitalité de l'organisme. Le malade doit avoir un air pur qui le revigore. Si l'on ne dispose pas d'un autre moyen, il faudrait transporter le malade, si possible, dans une autre chambre, et dans un autre lit tandis que la chambre du malade, le lit et la literie sont purifiés par la ventilation. Si les bien-portants sentent la nécessité des bienfaits de la lumière et de l'air, et doivent avoir des habitudes de propreté pour conserver leur santé, le malade en a d'autant plus besoin qu'il est plus faible.MC2 520.4

    Une grande somme de souffrance pourrait être évitée si tout le monde se donnait la peine de prévenir la maladie en se conformant strictement aux lois de la santé. Il faut surtout veiller à la propreté. Il en est beaucoup qui, étant bien-portants, ne se soucient pas de leur santé. Ils négligent la propreté du corps et des vêtements. Constamment et imperceptiblement, des impuretés pénètrent dans le corps par les pores; si la surface de la peau n'est pas maintenue en bon état, tout l'organisme est envahi par des matières impures. Si les vêtements que l'on porte ne sont pas fréquemment lavés et exposés à l'air, ils deviennent souillés par les impuretés qui se dégagent du corps par la transpiration, perçue ou non. Si les vêtements que l'on porte ne sont pas fréquemment nettoyés de ces impuretés, les pores de la peau absorbent à nouveau les matières évacuées. Si les impuretés du corps ne sont pas éloignées, elles rentrent dans le sang et affectent les organes internes. Pour se débarrasser de ces impuretés empoisonnées, la nature fait de gros efforts qui souvent engendrent de la fièvre et ce qu'on appelle maladie. Même alors, si ceux qui en sont affligés voulaient seconder les efforts de la nature par l'usage d'une eau pure et douce, on éviterait beaucoup de souffrances. Au lieu d'agir ainsi, plusieurs ingèrent un poison encore plus mortel pour débarrasser l'organisme des poisons qui s'y trouvent.MC2 521.1

    Si chaque famille savait apprécier les bienfaits d'une entière propreté, on ferait de gros efforts pour éliminer toute impureté des personnes, des logements, et même des lieux voisins. Beaucoup laissent des matières végétales en décomposition près de leur habitation. Ils ne voient pas le danger. L'air se trouve empoisonné par les effluves qui se dégagent de ces matières en décomposition. Si on respire cet air souillé le sang est empoisonné, les poumons sont affectés et tout l'organisme devient malade. Toutes sortes de maladies peuvent résulter si l'on respire l'air vicié par la présence de ces matières en décomposition.MC2 521.2

    Des familles ont été frappées par la fièvre, il y a eu des morts, et les survivants ont murmuré contre leur Créateur à cause de leurs tristes deuils, oubliant que l'unique cause de ces maladies et de ces morts était leur propre négligence. Les impuretés accumulées autour de leur demeure avaient amené des maladies contagieuses et les malheurs dont ils rejetaient sur Dieu la responsabilité. Chaque famille qui apprécie la santé devrait faire disparaître de la maison et des alentours toute substance en décomposition.MC2 521.3

    Dieu commanda aux enfants d'Israël de ne tolérer aucune impureté sur leur personne ou leurs habits. Ceux qui avaient sur eux quelque chose d'impur étaient séquestrés hors du camp jusqu'au soir; avant de rentrer dans le camp ils devaient se baigner et nettoyer leurs vêtements. En outre Dieu leur ordonna de transporter tout ce qui était impur à une grande distance du camp, de peur qu'en passant il ne vît leur souillure.MC2 522.1

    Dieu n'exige pas moins de propreté de son peuple aujourd'hui qu'il ne demandait de l'ancien Israël. Négliger la propreté c'est inviter la maladie. Maladies et morts prématurées n'arrivent pas sans cause. Des fièvres tenaces et des morts violentes ont prévalu dans des villes et dans leur voisinage considérés jusqu'alors salubres; il y a eu des décès et des personnes sont restées infirmes pour le reste de leurs jours. En plus d'un cas c'est dans leurs cours que se trouvait l'agent de destruction, qui remplissait l'atmosphère de poisons mortels que la famille et ses voisins étaient obligés de respirer. On constate parfois une nonchalance et une insouciance stupides; l'ignorance des effets produits par ces choses sur la santé a quelque chose d'ahurissant. De tels endroits devraient être nettoyés, surtout en été, par de la chaux, ou des cendres; ou bien ces choses devraient être enterrées.MC2 522.2

    Quelquefois les logements sont meublés luxueusement, plus par vanité et pour l'agrément des visites, que pour le confort et la santé de la famille. Les meilleures pièces sont tenues dans l'obscurité. La lumière et l'air sont tenus au dehors pour les empêcher d'endommager de beaux meubles, de ternir des tapis ou des tableaux. Quand des invités sont priés de s'asseoir dans ces pièces précieuses, ils risquent de s'enrhumer en raison de l'atmosphère de cave qui y règne. Salons et chambres à coucher sont tenus hermétiquement fermés de la même manière et pour la même raison. Celui qui occupe ces lits qui n'ont pas été exposés généreusement à la lumière et à l'air le fait aux dépens de sa santé et parfois au risque de la vie.MC2 522.3

    Des pièces qui n'ont pas été exposées à la lumière et à l'air deviennent humides. Lits et literies prennent de l'humidité et l'atmosphère de ces pièces contient des poisons parce qu'elles n'ont pas été purifiées par la lumière et l'air. Des personnes ont contracté diverses maladies pour avoir dormi dans ces logements Tenus à la mode mais absolument insalubres. Toute famille qui apprécie la santé par-dessus les vains applaudissements d'invités à la mode, tiendra à ce que l'air circule et que la lumière inonde chaque pièce de son logement pendant plusieurs heures par jour. Plusieurs toutefois sont si attachés à une mode dont ils se sont faits les esclaves qu'ils s'exposeront à la maladie et même à la mort plutôt que de faire une entorse à la mode. Il leur faudra moissonner ce qu'ils sèment. Ils vivront en accord avec la mode, en conséquence tomberont malades, recevront des médecins des poisons à la mode et mourront victimes de la mode.MC2 522.4

    Ce sont surtout les chambres à coucher qui ont besoin d'être aérées pour que l'atmosphère soit rendue salubre par la lumière et l'air. Les volets doivent rester ouverts plusieurs heures par jour, les rideaux écartés, la chambre bien aérée. Il ne doit rien rester, même pour un court moment, qui nuise à la pureté de l'atmosphère.MC2 523.1

    Dans bien des familles on souffre de maux de gorge, de maladies pulmonaires, d'affections du foie, et cela par sa propre faute. Les chambres à coucher sont trop petites pour qu'on y dorme une seule nuit, et on les occupe pendant des semaines, des mois, voire des années. Les fenêtres et les portes restent fermées de peur d'un refroidissement au cas où la moindre fissure laisserait pénétrer un peu d'air. On respire toujours le même air qui finit par se charger de poisons et de déchets expulsés du corps par les poumons ou les pores de la peau. Il suffit, pour se rendre compte de cela, de rentrer dans ces pièces insalubres après avoir été un moment en plein air. Alors on peut se faire une idée des impuretés transmises au sang, à travers les poumons, par la respiration. Abuser ainsi de sa santé c'est se préparer à la maladie. Tous devraient considérer la lumière et l'air comme des bienfaits du ciel parmi les plus précieux. On ne devrait pas repousser ces bienfaits comme des ennemis.MC2 523.2

    Les chambres à coucher devraient être spacieuses et disposées de manière que l'air y circule jour et nuit. Ceux qui s'étaient habitués à exclure l'air de leurs chambres à coucher devraient opérer immédiatement une réforme. Que l'air soit admis par degrés, et en toujours plus grande abondance, jusqu'à ce que l'on puisse le supporter hiver comme été sans risque de refroidissement. Si l'on veut que les poumons restent en bon état, il faut leur donner de l'air pur.MC2 523.3

    Ceux qui ont passé la nuit dans une chambre où l'air ne circulait pas se réveillent en général avec une sensation d'épuisement, de fébrilité, dont ils ignorent la cause. C'est que tout l'organisme avait besoin d'air, d'air vital, et il en a été privé. La plupart des gens se trouveraient bien si en se levant ils prenaient un bain, ou une ablution si l'on préfère avec une simple cuvette d'eau. Les impuretés qui couvrent la peau seraient enlevées. Les objets de literie devraient ensuite être ôtés du lit l'un après l'autre et exposés à l'air. Ouvrir les fenêtres et pousser les volets pour que l'air circule librement pendant des heures, sinon pendant toute la journée, dans les chambres à coucher. Ainsi le lit et la literie seront bien aérés et les impuretés éliminées.MC2 523.4

    Arbres et arbrisseaux ne devraient pas jeter une ombre insalubre trop près de la maison; cela empêcherait l'air de circuler librement et les rayons solaires de pénétrer suffisamment. Il en résulterait de l'humidité. Ceci se produit surtout dans les saisons humides, et ceux qui dorment dans ces lits sont importunés par des rhumatismes, des névralgies, des douleurs pulmonaires qui finissent par la phtisie. Beaucoup d'arbres laissent tomber des feuilles qui empoisonnent l'air si on ne les enlève pas immédiatement. Un jardin orné d'arbres et d'arbrisseaux, à une distance respectable de la maison, exerce une heureuse influence sur la famille et ne sera pas préjudiciable à la santé s'il est bien entretenu. Si possible, les habitations devraient être construites sur des terrains secs et surélevés. Si une maison est bâtie près d'un cours d'eau intermittent, des miasmes s'élèvent lorsque l'eau se retire, engendrant des fièvres, des maux de gorge, des maladies pulmonaires.MC2 524.1

    Plusieurs pensent qu'il suffit de demander à Dieu qu'il les préserve de la maladie. Mais Dieu ne tient pas compte des prières qui ne sont pas accompagnées et rendues parfaites par des œuvres. Dieu ne va pas opérer un miracle pour préserver de la maladie ceux qui ne prennent aucun soin d'eux-mêmes, violent continuellement les lois de la santé et ne font rien pour éviter la maladie. Ce n'est qu'après avoir fait ce qui dépend de nous pour jouir d'une bonne santé que nous pouvons attendre d'heureux résultats et demander à Dieu de bénir les efforts déployés en vue du maintien de la santé. Alors il exaucera nos prières, si par ce moyen son nom peut être glorifié. Dieu ne va pas opérer un miracle pour maintenir en santé des personnes qui font tout pour se rendre malades et ne prêtent aucune attention aux lois de la santé. — How to Live, 256.MC2 524.2

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