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Messages choisis, vol. 2 - Contents
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    Chapitre 5

    En cet âge dégénéré, les enfants naissent avec une constitution affaiblie. Les parents s'étonnent d'une si grande mortalité infantile et juvénile, et ils disent: “Il n'en était pas ainsi de mon temps.” Les enfants étaient plus sains et robustes, avec moins de soins que ce que l'on donne aux enfants aujourd'hui. Malgré tous les soins nos enfants croissent faibles, s'étiolent et meurent. Ce sont les mauvaises habitudes des parents qui ont entraîné la maladie et l'idiotie chez leur progéniture.MC2 525.1

    A partir de leur naissance les choses empirent beaucoup parce que l'on ne prête aucune attention aux lois de leur être. Un traitement convenable améliorerait sensiblement leur santé physique. Mais il est rare que des parents agissent judicieusement à l'égard de leurs petits enfants, compte tenu du triste héritage que ces enfants ont déjà reçu. Les erreurs commises à leur égard affaiblissent leur prise sur la vie et préparent une mort prématurée. Ce n'est pas manque d'affection de la part des parents, mais c'est une affection mal comprise. Une grave erreur commise par certaines mères à l'égard de l'enfant, c'est de le priver souvent d'air frais, nécessaire pour qu'il devienne fort. Bien des mères ont l'habitude de couvrir la tête de l'enfant pendant le sommeil, parfois dans une chambre surchauffée et insuffisamment aérée, ce qui suffit à beaucoup affaiblir le travail du cœur et des poumons, au détriment de tout l'organisme. Tout en prenant soin de protéger l'enfant des courants d'air ou de changements trop brusques, il faut veiller tout spécialement à ce que l'enfant puisse respirer un air pur et vivifiant. Aucune odeur désagréable ne devrait rester dans la chambre de l'enfant ou autour de l'enfant. Ces choses sont plus nuisibles à un faible enfant qu'à un adulte.MC2 525.2

    Des mères ont pris l'habitude d'habiller leurs enfants en tenant compte de la mode plutôt que de la santé. En préparant la garde-robe de l'enfant on se préoccupe davantage de ce qui a bonne apparence que de ce qui convient pour le confort. On perd beaucoup de temps à des broderies et à des travaux de fantaisie pour embellir les vêtements du petit. Souvent la mère fait cet ouvrage aux dépens de sa santé et de celle de sa progéniture. Alors qu'elle pourrait se livrer à un exercice agréable elle se courbe sur un travail fatigant pour les yeux et les nerfs. Et il est souvent difficile de rappeler à cette mère l'obligation solennelle de soigner sa santé, tant pour son propre bien que pour celui de l'enfant.MC2 525.3

    Beaucoup de femmes américaines sacrifient leurs enfants sur l'autel de la parade et de la mode. La mère place sur ce petit bout d'humanité des vêtements à la mode qui lui ont coûté des semaines de travail, qui sont impropres à l'usage et n'ont rien d'hygiénique. Ces vêtements sont excessivement longs; pour les tenir sur l'enfant on enserre son corps sous des bandes ou des ceintures qui gênent l'action du cœur et des poumons. Ces vêtements d'une longueur démesurée sont trop lourds; ils ôtent à l'enfant le libre usage de ses muscles et de ses membres.MC2 526.1

    Des mères ont cru devoir comprimer le corps du petit enfant pour le maintenir en forme, comme s'il risquait de tomber en pièces ou de se déformer sans d'étroits bandages. Est-ce que les animaux se déforment parce que la nature est laissée libre d'agir? Est-ce que les petits agneaux se déforment pour n'avoir pas été enveloppés de bandes? Ils ont une forme délicate et admirable. Les enfants humains sont les créatures divines les plus parfaites, mais aussi les plus dépendantes; c'est pourquoi les mères devraient connaître les lois qui leur permettraient de les élever sainement au point de vue physique, mental et moral. Mères, la nature a donné à vos enfants des formes qui n'ont pas besoin d'être emmaillottées pour devenir parfaites. Dieu les a pourvues d'os et de muscles suffisants pour les soutenir et maintenir le mécanisme intérieur délicat de la nature avant de les confier à vos soins.MC2 526.2

    Le vêtement de l'enfant doit être confectionné de façon à ne pas comprimer son corps d'une manière quelconque après un repas copieux. Habiller les enfants à la mode, pour les faire admirer par la société, c'est leur faire du tort. On s'ingénie à donner à l'enfant le vêtement le moins confortable; ensuite l'enfant passe des bras de l'un aux bras de l'autre, tous voulant le caresser, ce qui ajoute à son inconfort. Il existe d'ailleurs un mal plus grand que ceux-ci. L'enfant est exposé à un air vicié, respiré par plusieurs personnes et devenu très désagréable et nuisible même pour des poumons de personnes adultes. Les poumons de l'enfant souffrent et deviennent malades de respirer l'air empoisonné par la présence de fumeurs. Bien des enfants sont empoisonnés irrémédiablement pour avoir dormi dans un même lit que des pères fumeurs. L'enfant respire l'air chargé de tabac; tout l'organisme se remplit de poisons introduits par les poumons et les pores. Chez les uns le poison agit lentement, affectant le cerveau, le cœur, le foie, les poumons, et ils déclinent peu à peu; chez d'autres l'effet est plus rapide, entraînant des spasmes, des convulsions, de la paralysie, et une mort soudaine. Les parents affligés pleurent la perte de l'enfant chéri et s'étonnent de la Providence mystérieuse de Dieu qui les a si durement frappés, alors que la Providence n'est pour rien dans la mort de l'enfant, martyr du tabagisme, ce vice révoltant. Sans le savoir, mais non moins sûrement, les parents ont tué l'enfant avec ce poison dégoûtant. Chaque exhalaison des poumons de l'esclave du tabac empoisonne l'air ambiant. Les enfants devraient être tenus à l'abri de toute influence tendant à exciter le système nerveux; qu'ils dorment ou qu'ils veillent, de jour et de nuit, ils devraient respirer un air pur, propre et sain, libre de tout poison.MC2 526.3

    Une autre cause de mortalité infantile et juvénile: la coutume de laisser les bras et les épaules nus. C'est une mode que l'on ne peut assez déplorer. Elle a coûté la vie à des milliers. L'air qui baigne les bras et les membres circule autour des aisselles, refroidit les parties sensibles du corps, si près des organes vitaux, empêche une circulation normale du sang et provoque des maladies, principalement des poumons et du cerveau. Ceux qui placent la santé de leurs enfants au-dessus des vaines flatteries des invités, ou de l'admiration des étrangers, auront toujours soin de couvrir les épaules et les bras de leurs tendres bébés. On a souvent fait remarquer à certaines mères que les bras et les mains de leur enfant étaient violets, et on les a mises en garde contre les méfaits de cette habitude insalubre; le plus souvent elles ont répondu: “J'habille toujours mes enfants de cette façon; ils finissent par s'y habituer. Je ne puis supporter de voir des enfants aux bras couverts. C'est démodé.” Ces mères habillent des enfants délicats comme elles ne voudraient pas s'habiller elles-mêmes. Elles savent qu'elles frissonneraient de froid si leurs bras étaient ainsi exposés nus. Peut-on s'attendre à ce que des enfants en bas âge puissent s'endurcir sans dommage? Des enfants sont nés avec une constitution assez solide pour qu'un tel abus ne leur coûte pas la vie, mais des milliers sont sacrifiés et l'on prépare des dizaines de milliers d'autres pour une vie courte et invalide, en emmaillottant et surchargeant le corps de trop de vêtements Tandis que les bras restent nus, bien qu'éloignés du siège de la vie et ayant de ce fait un plus grand besoin d'être protégés que la poitrine ou les poumons. Est-ce que des mères qui soumettent leurs enfants à de tels traitements peuvent s'attendre à les voir paisibles et en bonne santé?MC2 527.1

    Quand les extrémités sont refroidies, le sang se retire vers les poumons et la tête. La circulation est gênée, et le mécanisme délicat de la nature est dérangé. L'organisme de l'enfant, troublé dans son fonctionnement, proteste contre les abus dont on l'accable. La mère nourrit l'enfant, s'imaginant qu'il a faim, mais l'aliment ne fait qu'augmenter la douleur. Des bandes serrées et un estomac surchargé sont deux choses qui ne s'accordent pas. L'enfant n'a pas assez de place pour respirer. Il pleure et s'agite pour respirer et la mère n'y comprend rien. Il lui suffirait de desserrer les bandes pour obtenir un soulagement immédiat si elle comprenait de quoi il s'agissait. Quand enfin elle commence à s'inquiéter, pensant que l'enfant est malade, elle appelle un médecin, qui examine gravement l'enfant pendant un moment puis ordonne des médecines contenant des poisons, ou bien ce qu'on appelle un calmant, que la mère obéissante verse dans la gorge du pauvre enfant. Si l'enfant n'était pas déjà malade, il le devient après cela. Il souffre à présent de la maladie de la drogue, la plus opiniâtre et la plus incurable des maladies. Si l'enfant guérit, il garde dans son organisme, plus ou moins, les effets de la drogue empoisonnée, qui peuvent se manifester sous la forme de spasmes, de maladies cardiaques, de paralysies du cerveau ou de phtisie. Certains enfants ne sont pas assez forts pour supporter la moindre dose de poison contenu dans la drogue; la nature fournit un gros effort pour chasser l'intrus; les forces vitales du petit enfant ne suffisent pas à la tâche et la mort s'ensuit.MC2 528.1

    Il n'est pas rare à notre époque de voir une mère penchée sur le berceau de son enfant malade, le cœur dévoré d'angoisse, écoutant ses faibles plaintes, témoin de son agonie. Elle a de la peine à comprendre que Dieu puisse affliger ainsi une créature innocente. Elle ne songe pas que ses erreurs ont amené ce résultat. Elle a détruit la prise de son enfant sur la vie aussi sûrement que si elle lui avait donné du poison. Aucune maladie ne vient sans cause. On lui prépare la voie et on l'invite en quelque sorte en méconnaissant les lois de la santé. Dieu ne prend pas plaisir aux souffrances et à la mort des petits enfants. Il les confie aux parents, à charge de les élever physiquement, mentalement et moralement, et de les préparer pour une vie utile ici-bas et pour la vie éternelle.MC2 528.2

    Si la mère conserve une ignorance coupable concernant les besoins physiques de son enfant, et qu'en conséquence l'enfant devienne malade, elle ne doit pas s'attendre que Dieu fasse un miracle pour contrecarrer l'action qu'elle a exercée pour le rendre malade. Des milliers d'enfants sont morts qui auraient pu rester en vie. Ce sont des martyrs de l'ignorance manifestée par les parents touchant la relation qui existe entre l'alimentation, le vêtement, l'air que l'on respire, d'une part, la santé et la vie d'autre part. Les mères auraient dû être les médecins de leurs propres enfants. Le temps qu'elles ont gaspillé à embellir la garde-robe de l'enfant aurait dû être employé à un plus noble usage, — à s'instruire au sujet de leurs propres besoins physiques et de ceux de leur progéniture. Elles auraient dû enrichir leur esprit d'utiles connaissances, concernant les meilleures méthodes à suivre pour élever sainement leurs enfants, avec la pensée que des générations pouvaient être lésées ou bien favorisées par leur manière d'agir.MC2 529.1

    Les mères qui ont des enfants turbulents, agités, devraient chercher à découvrir la cause de cet état de malaise. Elles ne tarderaient pas à s'apercevoir qu'il y a quelque chose de faux dans leur conduite. Parfois une mère alarmée par les symptômes de maladie qui se manifestent chez son enfant se hâte d'appeler un médecin, alors qu'il eût suffi, pour soulager l'enfant, de desserrer ses habits et de lui faire porter des vêtements amples et courts, laissant une grande liberté de mouvement à ses pieds et à ses membres. Les mères devraient rechercher les causes qui produisent des effets. Si l'enfant a pris froid, c'est probablement la faute de la mère. Si elle lui couvre la tête aussi bien que le reste du corps pendant qu'il dort, il ne tardera pas à transpirer, à cause de la difficulté à respirer par manque d'air pur et vital. Quand elle le découvre il prendra froid presque certainement. Les bras nus exposent l'enfant à un froid constant et à la congestion des poumons et du cerveau. Il ne faudra pas s'étonner alors si l'enfant reste maladif et chétif.MC2 529.2

    La santé des enfants dépend en grande partie des parents. Si les enfants survivent en dépit des erreurs commises à leur endroit, ils ne seront pas à l'abri du danger. Les parents continuent à agir maladroitement: ils leur laisseront bras et jambes presque entièment nus. Plus préoccupés de suivre la mode que de maintenir la santé, ils ont enfermé leurs enfants dans des crinolines qui ne sont ni modestes ni salubres, qui empêchent le vêtement d'adhérer au corps. Les mères ont couvert la partie supérieure des jambes de l'enfant avec un petit pantalon, laissant la partie inférieure sous un mince coton ou un peu de flanelle, et les pieds chaussés de bottes légères. Les vêtements n'adhérant pas au corps à cause des cerceaux, les membres ne reçoivent pas la chaleur que devraient leur assurer ces vêtements; ils baignent par conséquent dans un air froid. Les extrémités sont glacées; le cœur doit fournir un double effort pour chasser le sang dans ces membres glacés; quand le sang revient au cœur, son circuit achevé, il n'est plus ce courant vigoureux qui l'avait quitté. Il s'est refroidi en passant par ces membres. Affaibli par un trop grand effort, le cœur s'épuise à faire circuler un sang appauvri jusqu'aux extrémités qui ne reçoivent jamais une aussi bonne chaleur que le reste du corps. Le cœur faiblissant dans ses efforts les membres restent constamment froids; le sang reflue des extrémités glacées vers les poumons et le cerveau qui s'enflamment et se congestionnent.MC2 529.3

    Dieu rejette sur les mères la responsabilité des maladies que leurs enfants doivent supporter. Elles s'inclinent devant l'idole de la mode et sacrifient la santé et la vie de leurs enfants. Beaucoup de mères ignorent ce qui peut résulter du fait de mal vêtir leurs enfants. Ne devraient-elles pas s'informer, puisque l'enjeu est si grand? L'ignorance est-elle excusable chez un être doué de raison? Il ne tient qu'à vous de vous renseigner et d'habiller convenablement vos enfants.MC2 530.1

    Les parents doivent renoncer à voir leurs enfants en bonne santé s'ils les couvrent de manteaux de fourrure là où le corps en a le moins besoin et laissent presque nues les extrémités qui demanderaient une protection spéciale. Les parties du corps voisines des sources de la vie ont moins besoin d'être couvertes que les membres plus éloignés des organes vitaux. Si les membres et les pieds pouvaient jouir du surplus qui couvre les épaules, les poumons et le cœur, le sang circulerait jusqu'aux extrémités, les organes vitaux fonctionneraient normalement, se contentant de la part de vêtement qui leur est nécessaire.MC2 530.2

    Je m'adresse à vous, mères: n'êtes-vous pas alarmées de voir vos enfants pâles et chétifs, atteints de catharres, de grippe, de diphtérie, de scrofule, d'enflures au visage et au cou, de l'inflammation et de la congestion aux poumons et au cerveau? En avez-vous recherché les causes? Leur avez-vous donné une alimentation simple et nutritive, exempte de graisses et d'épices? N'avez-vous pas obéi à la mode en habillant vos enfants? Bien des maladies et des morts prématurées sont dues au fait que les bras et les jambes ont été insuffisamment protégés. Il n'y a pas de raison pour que les pieds et les jambes de vos filles ne soient pas tenus au chaud aussi bien que ceux de vos fils. Les garçons s'habituent à des exercices en plein air qui les endurcissent, de sorte qu'ils résistent au froid mieux que les filles, même légèrement vêtus, l'air libre semblant leur élément naturel. Plus délicates, les filles s'habituent à vivre à l'intérieur, dans une atmosphère chaude, et quand elles sortent d'un logement chauffé avec des membres et des pieds aussi mal protégés du froid qu'à l'intérieur, l'air ne tarde pas à refroidir leurs membres et leurs pieds, ouvrant la voie à la maladie.MC2 530.3

    Vos filles devraient porter des vêtements qui ne serrent pas à la taille, qui soient convenables, confortables et modestes. Par temps froid elles devraient porter des dessous de flanelle chaude ou de coton susceptibles d'être placés sous les bas. Par-dessus cela il devrait y avoir des pantalons chauds, doublés, amples, plissés et boutonnés à la cheville, ou descendant jusqu'aux bottines. Les robes devraient descendre jusqu'au-dessous du genou. Une jupe ou deux tout au plus, boutonnées à la ceinture. Les chaussures confortables, avec des semelles épaisses. Ainsi vêtues vos filles ne craindront pas plus le froid en plein air que vos garçons. D'ailleurs leur santé serait bien meilleure si elles vivaient davantage au dehors, même en hiver, plutôt que de se tenir dans l'air renfermé d'une chambre chauffée avec un poêle.MC2 531.1

    Aux yeux du ciel les parents commettent un péché en habillant leurs enfants comme ils le font. Ils n'ont d'autre excuse que la mode. Exposer les membres de leurs enfants à peine couverts d'un léger vêtement plaqué sur eux est contraire à la modestie. On ne peut guère prétendre que cela soit beau ou attrayant. Le fait que d'autres continuent à suivre ces modes malsaines ne constitue pas une excuse pour des gens qui se disent réformateurs. Votre péché ne sera pas moindre, la santé et la vie de vos enfants ne seront pas mieux garanties du fait que tout le monde autour de vous se conforme à des modes nuisibles à la santé. — How to Live, 330.MC2 531.2

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