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Messages choisis, vol. 2 - Contents
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    Chapitre 1

    Depuis la chute en Eden, la race n'a cessé de dégénérer. Déficiences physiques et mentales, maladies, souffrances se sont appesanties toujours plus sur chaque génération, depuis la chute; néanmoins les masses ne se rendent pas du tout compte des causes réelles. Elles ne voient pas qu'elles sont responsables pour une large part de cet état de choses déplorable. On accuse généralement la Providence, et Dieu est tenu pour l'auteur de tous ces malheurs. Or c'est l'intempérance qui se trouve plus ou moins à la base de toutes ces souffrances.MC2 475.1

    C'est l'intempérance qui poussa Eve à saisir le fruit défendu. Depuis la chute les hommes se sont surtout préoccupés de satisfaire leurs désirs égoïstes. On s'est livré à un appétit désordonné; c'est lui que l'on a écouté, plutôt que la raison. Pour plaire à son palais Eve a désobéi au commandement de Dieu. Bien qu'elle eût reçu de lui tout ce dont elle avait besoin, elle ne fut pas satisfaite. Depuis lors ses fils et ses filles ont suivi les désirs de leurs yeux et de leur palais. Tout comme Eve, ils ont enfreint les défenses divines et multiplié les désobéissances, s'imaginant, comme Eve, que les résultats ne seraient pas aussi catastrophiques que prévu.MC2 475.2

    L'homme a fait peu de cas des lois de son être; aussi la maladie n'a fait que s'accroître. La cause a produit ses effets. On ne s'est pas contenté des aliments les plus sains; la santé a été sacrifiée au goûtMC2 475.3

    C'est Dieu qui a établi les lois de notre être. Si ces lois sont violées on doit tôt ou tard en payer la rançon. On ne peut aller davantage à l'encontre des lois de notre être qu'en se bourrant d'aliments malsains, exigés par un appétit morbide. Trop manger, même s'il s'agit des aliments les plus simples, peut déranger les organes digestifs; le mal augmente si l'on consomme une grande quantité d'aliments malsains. La constitution en souffre.MC2 475.4

    De plus en plus, la famille a recherché son plaisir, sacrifiant sa santé sur l'autel d'un appétit déréglé. Les habitants de l'ancien monde se sont montrés intempérants dans le manger et le boire. Ils ont voulu consommer la chair des animaux, chose que Dieu n'avait pas permise. Ils mangèrent et burent à l'excès et il n'y eut pas de limites à leurs appétits dépravés. Ils s'adonnèrent à une idolâtrie abominable. Ils devinrent violents, féroces et si corrompus que Dieu ne put les supporter plus longtemps. Quand la coupe de leur iniquité eut débordé, Dieu nettoya la terre de ses souillures morales par un déluge. Lorsque les hommes se multiplièrent après le déluge, ils ne tardèrent pas à oublier Dieu et à se corrompre sous ses yeux. L'intempérance sous toutes ses formes a prévalu.MC2 475.5

    Le Seigneur a fait sortir son peuple d'Egypte d'une manière victorieuse. Il l'a conduit au désert pour l'éprouver. A maintes reprises il a manifesté son pouvoir miraculeux en le délivrant de ses ennemis. Il lui promit de le prendre pour lui comme son trésor particulier pourvu qu'il obéît à sa voix et gardât ses préceptes. Il ne lui défendit pas la chair des animaux, mais il en restreignit l'usage. Il lui assura l'alimentation la plus saine. Il fit pleuvoir du pain du ciel et fit jaillir une eau pure du rocher. Il fit alliance avec lui. Il le préserverait de la maladie s'il voulait lui obéir en toutes choses.MC2 476.1

    Les Hébreux ne furent pas satisfaits. Méprisant l'aliment qui leur venait du ciel, ils regrettaient l'Egypte où ils pouvaient s'asseoir près de pots de viande. Ils souhaitaient l'esclavage et la mort elle-même plutôt que d'être privés de viande. Dieu, dans sa colère, leur donna de la viande à manger et un grand nombre d'entre eux périrent ayant à la bouche la viande qu'ils avaient convoitée.MC2 476.2

    Nadab et Abihu furent tués par le feu de la colère divine à cause de leur intempérance dans l'usage du vin. Dieu voulait faire comprendre à son peuple qu'il ne laisserait pas ses transgressions impunies. Chaque génération successive a vu augmenter le crime et la maladie. Les facultés les plus nobles ont été engourdies par l'intempérance dans le manger et le boire et par les passions les plus basses.MC2 476.3

    La famille humaine a éprouvé un désir croissant d'une alimentation riche, si bien qu'il est devenu de mode de bourrer l'estomac de toutes les gourmandises imaginables. C'est surtout à l'occasion de parties de plaisir que l'on s'abandonne à ses appétits sans restriction. On prend part à des repas abondants à midi et tard le soir, qui consistent en viandes très assaisonnées avec des sauces fortes, des gâteaux, des tartes, des crèmes glacées.MC2 476.4

    Des chrétiens de profession sont les premiers à participer à ces réunions à la mode. De grandes sommes d'argent sont sacrifiées aux dieux de la mode et de l'appétit pour apprêter des mets friands qui sollicitent le palais mais détruisent la santé. On espère ainsi récolter de l'argent pour des buts religieux. C'est ainsi que des pasteurs et des chrétiens de profession ont exercé une mauvaise influence et contribué par le précepte et par l'exemple à encourager l'intempérance dans le manger et à pousser les gens à une gloutonnerie qui détruit la santé. Au lieu de faire appel à la raison, à la bienveillance, au sens humanitaire, on ne trouve rien de mieux que de s'adresser à l'appétit.MC2 477.1

    Des gens dont l'appétit a été satisfait donnent un argent qu'ils n'auraient pas donné sans cela. Quel pauvre christianisme! Dieu peut-il agréer de tels sacrifices? Combien plus n'a-t-il pas apprécié la pite de la veuve! Seront approuvés tous ceux qui imitent son exemple de bon cœur. Compter sur la bénédiction céleste pour un sacrifice ainsi consenti donnera de la valeur à la plus simple offrande.MC2 477.2

    Des hommes et des femmes qui font profession de suivre le Christ sont souvent esclaves de la mode, et de la gloutonnerie. Le temps et les forces que l'on emploie à préparer des festins pourraient être consacrés à des buts plus élevés, plus nobles; au lieu de cela, on les gaspille en apprêtant une variété de plats malsains. Pour se conformer à la mode, des personnes pauvres, dont l'existence dépend d'un labeur quotidien, se croiront obligées de faire de grandes dépenses pour offrir à leurs invités toutes sortes de gâteaux succulents, de confitures, de tartes et de plats à la mode. Ces choses ne font que du tort à ceux qui y participent, alors que l'argent ainsi dépensé pourrait servir à procurer des vêtements pour eux-mêmes et pour leurs enfants. Le temps employé à cuire des aliments pour satisfaire l'appétit au détriment de l'estomac devrait être consacré à l'instruction morale et religieuse des enfants.MC2 477.3

    Les visites à la mode deviennent des occasions de gloutonnerie. On absorbe des aliments et des boissons nuisibles en si grande abondance que les organes de la digestion sont soumis à une dure épreuve. Ceci entraîne une dépense inutile de forces vitales; il en résulte un épuisement, la circulation du sang est troublée et tout l'organisme souffre d'un manque de forces vitales. Ainsi se perdent souvent les avantages que l'on pourrait retirer d'une rencontre, pour la raison que voici: au lieu de profiter de la conversation votre hôtesse s'affaire auprès du fourneau afin de vous régaler de mets variés. Des chrétiens, hommes ou femmes, ne devraient jamais prêter leur influence à une telle conduite en goûtant aux friandises ainsi préparées. Faites comprendre à vos hôtes que le but de votre visite n'est pas de vous gorger d'aliments mais de jouir de leur présence et de profiter d'un échange de pensées et de sentiments. La conversation devrait avoir un caractère élevé, ennoblissant, qui laisserait les plus heureux souvenirs.MC2 477.4

    Ceux qui reçoivent des invités devraient disposer d'aliments sains, nutritifs, tirés de fruits, de céréales, de légumes préparés simplement et avec goût. Ceci n'entraînerait pas un surcroît de travail ou de dépense, et un usage modéré ne ferait de mal à personne. Si des mondains préfèrent sacrifier temps, argent et santé, pour satisfaire l'appétit, c'est leur affaire, et ils devront payer cher la violation des lois de la santé; les chrétiens, quant à eux, devraient adopter une position ferme à ce sujet, et exercer une bonne influence. Ils peuvent beaucoup pour réformer ces coutumes à la mode qui font la guerre à la santé physique et morale.MC2 478.1

    Plusieurs ont la mauvaise habitude de manger au moment même où ils vont se livrer au sommeil. Peut-être ont-ils déjà pris leurs repas réguliers, mais s'ils éprouvent une sensation de faiblesse, une sorte de faim, ils prennent un quatrième repas. On contracte ainsi une habitude et l'on croit ne pouvoir dormir sans ce repas supplémentaire. En bien des cas cette faiblesse résulte du fait que pendant la journée les organes digestifs ont déjà été fatigués par des aliments malsains introduits à trop brefs intervalles et en trop grande quantité dans l'estomac. Les organes digestifs ainsi surchargés se fatiguent et auraient besoin d'une période de repos pour recouvrer les énergies perdues. Un second repas ne devrait jamais être consommé avant que le premier ait été entièrement digéré. Si l'on tient à un troisième repas il devrait être léger et pris plusieurs heures avant d'aller au lit.MC2 478.2

    Trop souvent les plaintes d'un estomac fatigué ne sont pas écoutées. On le force à accepter davantage de nourriture, ce qui a pour effet de mettre en mouvement les organes digestifs et les oblige à travailler pendant les heures du sommeil. Dans ce cas le sommeil est dérangé par des cauchemars et le matin on se réveille sans s'être reposé. On éprouve de la langueur et un manque d'appétit. Un défaut d'énergie est ressenti dans tout l'organisme. N'ayant pas le temps de se reposer, les organes digestifs ne tardent pas à s'user. De telles personnes deviennent misérablement dyspeptiques et se demandent pourquoi. Il n'est pas difficile de deviner la cause. La santé ne tarde pas à se détériorer sérieusement. Le sang se charge d'impuretés, le teint devient jaunâtre et des éruptions se produisent fréquemment. Ces personnes se plaindront souvent de douleurs à l'estomac, et il leur arrivera de devoir interrompre leur activité pour prendre du repos. Elles ne comprennent rien à cet état de choses, car à part cela elles se sentent en bonne santé.MC2 478.3

    Ceux qui, habitués à trois repas par jour, adoptent le régime de deux repas, éprouveront une certaine faiblesse, surtout au moment où ils prenaient leur troisième repas. Pour peu qu'ils persévèrent, cette sensation de faiblesse disparaîtra.MC2 479.1

    Au moment où nous nous couchons, l'estomac devrait avoir achevé sa tâche et pouvoir se reposer aussi bien que le reste du corps. Le travail de la digestion ne devrait pas se poursuivre à un moment quelconque des heures consacrées au sommeil. Un estomac surchargé se trouve épuisé, sa tâche terminée, ce qui occasionne cette sensation de faiblesse. C'est ici que plusieurs se trompent, s'imaginant que cela provient d'un manque de nourriture; ils ingèrent d'autres aliments, au lieu de laisser l'estomac se reposer, et la sensation de faiblesse disparaît momentanément. Plus on accorde à l'appétit, plus il exige. La sensation de faiblesse est souvent due à ce que l'on a consommé de la viande, et mangé trop fréquemment et en trop grande quantité. L'estomac se fatigue d'être constamment obligé de travailler et d'avoir à se libérer d'aliments peu sains. Les organes digestifs qui ne jouissent d'aucun repos s'affaiblissent, ce qui donne cette sensation de défaillance et crée le désir de manger fréquemment. Le remède indiqué, c'est de manger moins fréquemment, en moindre quantité, de se contenter d'une nourriture simple deux ou tout au plus trois fois par jour. Il faut assurer à l'estomac des périodes régulières de travail et de repos; manger d'une manière irrégulière et entre les repas constitue une violation dangereuse des lois de la santé. Des habitudes de régularité et une alimentation rationnelle permettent à l'estomac de se remettre.MC2 479.2

    Un appétit morbide veut qu'en hommage à la mode des gâteaux succulents, des tartes, des entremets et toutes sortes de choses nuisibles soient introduits dans l'estomac. Un appétit dépravé n'est satisfait que si la table est chargée d'aliments variés. Au matin ces esclaves de l'appétit ont souvent une haleine fétide et une langue épaisse. Ils ne jouissent pas d'une bonne santé et se demandent d'où viennent leurs douleurs, leurs maux de tête et leurs malaises divers. Ces symptômes ont une cause facile à déceler.MC2 479.3

    La tempérance en toutes choses, travail, nourriture, boisson, est indispensable à qui veut conserver sa santé.MC2 480.1

    Plusieurs sont des intempérants si invétérés qu'ils ne changeront pas leurs habitudes de gloutonnerie pour quelque considération que ce soit. Ils préfèrent sacrifier leur santé et même mourir prématurément, que de refréner leurs appétits désordonnés. Beaucoup ignorent le rapport qui existe entre le manger et le boire et la santé. Si l'on pouvait les éclairer, peut-être auraient-ils le courage moral de contrarier leur appétit en mangeant avec plus de modération uniquement des aliments sains, s'évitant ainsi d'inutiles souffrances.MC2 480.2

    Il faut nous efforcer de conserver avec soin ce qui nous reste de forces vitales en rejetant tout fardeau inutile. Il se peut que l'estomac ne puisse recouvrer la santé, mais au moins pourra-t-on éviter une plus grande débilité grâce à un régime convenable; quelques-uns pourront améliorer leur condition s'ils n'ont pas poussé trop loin leur gloutonnerie, qui constitue un vrai suicide.MC2 480.3

    Ceux qui se laissent aller à devenir esclaves d'un appétit morbide vont souvent plus loin et se dégradent en satisfaisant leurs passions corrompues, passions qui ont été excitées par l'intempérance dans le manger et le boire. Ils laissent libre cours à leurs passions dégradantes, au point que leur santé et leurs facultés mentales en souffrent énormément. Le pouvoir de raisonnement est en grande partie détruit par les mauvaises habitudes.MC2 480.4

    Je m'étonne que les habitants de la terre n'aient pas été détruits comme ceux de Sodome et Gomorrhe. Je m'explique assez bien l'état de dégénérescence et de mortalité qui existe dans le monde. La raison humaine est dominée par la passion et plusieurs sacrifient à la luxure tout ce qui mérite considération.MC2 480.5

    Le premier grand mal a été l'intempérance dans le manger et le boire. Hommes et femmes se sont rendus esclaves de l'appétit.MC2 480.6

    La viande de porc, dont on fait un usage si abondant, est des plus nuisibles. Ce n'est pas uniquement pour faire preuve d'autorité que Dieu a interdit l'usage de la viande de porc aux Hébreux, mais parce qu'elle ne convient pas pour la nourriture de l'homme. Elle inonde l'organisme de scrofules; dans les climats chauds tout particulièrement, elle engendre la lèpre et diverses autres maladies. Dieu ne veut pas qu'en une circonstance quelconque le porc serve de nourriture. Les païens ont adopté le porc comme aliment et les Américains en ont fait un usage abondant. La viande de porc ne serait pas agréable au palais dans son état naturel; on lui donne du goût en la faisandant, ce qui fait d'une chose très mauvaise une chose plus mauvaise encore. Plus que toute autre viande, celle de porc altère le sang. On ne peut que se rendre malade si on en consomme une grande quantité. Ceux qui font beaucoup d'exercice en plein air ne se rendent pas compte des mauvais effets de l'usage du porc comme ceux qui vivent surtout à l'intérieur, qui ont des habitudes sédentaires et dont l'activité est surtout mentale.MC2 480.7

    Mais ce n'est pas seulement la santé du corps qui est affectée par l'usage du porc. L'esprit lui-même est affecté et la sensibilité est émoussée par l'usage de cet aliment grossier. Aucune créature vivante ne peut avoir une chair saine si l'ordure est son élément naturel et si elle se nourrit des choses les plus détestables. La chair du porc est faite de ce qu'il mange. Si des êtres humains se nourrissent de sa chair, leur sang et leur chair seront corrompus par les impuretés contenues dans cette chair.MC2 481.1

    L'usage du porc a produit la scrofule, la lèpre et des humeurs cancéreuses. Il occasionne d'intenses souffrances à la race humaine. Un appétit dépravé réclame ce qui fait le plus de tort à la santé. La malédiction qui a pesé si lourdement sur la terre et a été aussi ressentie par toute l'humanité, a atteint également les animaux. Les bêtes ont dégénéré en stature et en longévité. Les mauvaises habitudes de l'homme leur ont imposé un surcroît de souffrances.MC2 481.2

    Peu d'animaux sont exempts de maladie. Beaucoup ont souffert parce qu'on les a privés de lumière, d'air pur et d'une nourriture saine. Pour les engraisser on les confine dans des étables, on les prive d'exercice et d'air pur. Beaucoup de pauvres bêtes doivent respirer le poison des ordures laissées dans les granges et les étables. Leurs poumons ne restent pas longtemps en santé en respirant ces impuretés. La maladie s'empare du foie et gagne tout le corps de la bête. Les animaux sont abattus et offerts sur le marché, et les gens mangent librement de cette chair viciée. Beaucoup de maladies en résultent, mais on n'arrive pas à faire comprendre aux gens que leurs souffrances ont pour cause la viande qu'ils ont ingérée et qui a empoisonné leur sang. Bien des gens meurent uniquement pour avoir mangé de la viande, et cependant le monde n'en devient pas plus sage.MC2 481.3

    Si ceux qui usent de la chair animale n'en ressentent pas immédiatement les effets, cela ne veut pas dire qu'elle ne leur a pas été nuisible. Le mal opère dans l'organisme tout entier sans qu'on s'en rende compte sur le moment.MC2 481.4

    Les animaux sont serrés dans des wagons fermés, et presque complètement privés d'air, de lumière, de nourriture et d'eau, et transportés de cette manière sur des milliers de kilomètres, obligés de respirer l'air vicié qui se dégage d'ordures accumulées; quand ils parviennent à leur destination et qu'on les extrait des wagons, ils sont souvent à moitié morts d'inanition, et presque étouffés; laissés à eux-mêmes ils ne tarderaient pas à mourir, mais le boucher achève la besogne et prépare la viande pour le marché.MC2 482.1

    Souvent les animaux sont mis à mort après avoir été menés de loin à l'abattoir. Leur sang s'est échauffé. Ils sont bien en chair, ayant été privés de l'exercice nécessaire; quand ils doivent effectuer un long voyage ils arrivent surfaits, épuisés, et c'est dans cette condition qu'ils sont tués en vue du marché. Leur sang est très enflammé, et ceux qui mangent de leur chair reçoivent du poison. Quelques-uns ne s'en ressentent pas immédiatement; d'autres souffrent de vives douleurs et meurent de quelque fièvre, du choléra ou de quelque maladie inconnue. Bien des animaux malades sont vendus au marché public au su de leurs propriétaires, non sans que les acheteurs soient parfois au courant de la chose. Ceci arrive surtout dans les grandes villes, où les amateurs de viande savent qu'ils mangent des animaux malades.MC2 482.2

    Parfois les animaux conduits à l'abattoir semblent se rendre compte de ce qui arrive; ils deviennent furieux, et comme fous. Ils sont abattus dans cet état et préparés pour le marché. Leur viande est un vrai poison qui provoque des crampes, des convulsions, des attaques d'apoplexie et une mort soudaine. Cependant ce n'est pas la viande que l'on incrimine. Parfois les animaux conduits à l'abattoir sont traités cruellement, torturés et enfin mis à mort après de longues heures d'indicibles souffrances. Des porcs ont été préparés pour le marché pendant une épidémie, et leur chair empoisonnée a répandu des maladies contagieuses entraînant une grande mortalité. — How to Live, 60.MC2 482.3

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