Loading...
Larger font
Smaller font
Copy
Print
Contents
  • Results
  • Related
  • Featured
No results found for: "".
  • Weighted Relevancy
  • Content Sequence
  • Relevancy
  • Earliest First
  • Latest First
    Larger font
    Smaller font
    Copy
    Print
    Contents

    CHAPITRE 17—NOTRE ŒUVRE ACTUELLE.

    Il ne faut pas seulement apprendre à vivre d'une manière conforme aux lois de la santé, mais aussi à enseigner à d'autres la bonne voie. Plusieurs chrétiens avancés sont dans une ignorance lamentable au sujet de l'hygiène et de la tempérance. Ils ont besoin d'être enseignés ligne sur ligne, précepte sur précepte. Il faut que le sujet leur soit clairement exposé. Cette question ne doit pas être négligée sous prétexte qu'elle est secondaire; car presque chaque famille a besoin d'être réveillée à ce sujet. Il faut. que la conscience parle et prescrive le devoir de pratiquer les principes d'une véritable réforme. Dieu exige de son peuple qu'il soit tempérant en toutes choses. Celui qui ne pratique pas la véritable tempérance ne voudra, ni ne pourra se soumettre à l'influence sanctifiante de la vérité.TC 179.1

    Les pasteurs devraient considérer comme un devoir de s'instruire sur cette question. Ils ne devraient pas la passer sous silence, ni se laisser décourager par ceux qui les appelleront extré- mistes. Qu'ils s'efforcent d'apprendre ce qui constitue la véritable réforme hygiénique, et qu'ils en enseignent les principes par la parole et par une vie conséquente. Il faudrait profiter des grands rassemblements pour donner des instructions sur l'hygiène et la tempérance. Efforcez-vous de tenir en éveil et l'intelligence et la conscience. Prenez à réquisition toutes les bonnes volontés pour vous seconder dans cette œuvre, puis continuez votre mission par la presse. Instruisez, instruisez encore, instruisez toujours, tel est le conseil que je donne aux apôtres de la réforme hygiénique.TC 179.2

    Dans toutes les missions, on devrait avoir pour présider aux arrangements domestiques des femmes intelligentes et sachant apprêter lés aliments d'une manière à la fois appétissante et hygiénique. La table devrait être abondamment pourvue des aliments les meilleurs. S'il se trouve à table des personnes au goût perverti, qui croient avoir besoin de thé, de café, de condiments et de mets malsains, éclairez-les. Efforcez-vous d'éveiller leur conscience. Exposez-leur les principes de l'hygiène d'après la Bible. Là où l'on peut se procurer suffisamment de bon lait et de fruits, celui qui mange de la viande est rarement excusable; il n'est pas nécessaire de ravir la vie à n'importe quelle créature de Dieu pour subvenir aux besoins ordinaires de la vie. Dans certains cas de maladie ou d'épuisement, on peut penser devoir faire usage de viande; mais il faut alors prendre de grandes précautions pour s'assurer que la viande dont on fait usage est saine. La question de savoir si la prudence ne devrait pas nous porter à nous abstenir entièrement de viande dans le temps où nous vivons mérite la plus sérieuse considération. Il vaudrait mieux ne jamais toucher à la viande que de faire usage de la chair d'un animal malade. J'ai quelquefois mangé de la viande quand je ne trouvais pas la nourriture dont j'avais besoin; mais j'en ai de plus en plus peur.TC 180.1

    Lorsque Dieu fit sortir Israël du pays d'Egypte, son intention était de les établir dans le pays de Canaan comme un peuple pur, heureux et sain. Considérons les moyens dont il se servit pour parvenir à ses fins. Il les soumit à une discipline qui, joyeusement acceptée, eût assuré leur bonheur aussi bien que celui de leur postérité. Il les priva presque absolument de la chair des animaux. En réponse à leurs clameurs, il leur procura de la viande peu avant leur arrivée en Sinaï, mais pour un jour seulement. Il eût été aussi facile à Dieu de leur procurer de la viande que de la manne, mais Dieu refusait la viande à son peuple pour son bien. Il voulait donner à son peuple une nourriture mieux adaptée aux besoins de l'organisme que celle à laquelle plusieurs s'étaient habitués en Egypte. L'appétit perverti devait être ramené à l'état normal, afin que chacun pût trouver une saveur agréable aux aliments qui avaient été donnés à l'homme à l'origine, - aux fruits de la terre que Dieu avait donnés à Adam et Eve en Eden.TC 181.1

    Si Israël avait consenti à surmonter son appétit, conformément aux restrictions de son Dieu, la faiblesse et la maladie eussent été inconnues parmi ses tribus. Leurs descendants eussent possédé une grande vigueur physique et intellectuelle. Il eussent possédé une connaissance claire de la vérité et du devoir, un prompt discernement et un jugement sain. Mais ce n'est qu'à regret que le peuple obéissait au Seigneur, aussi ne réalisa-t-il pas l'idéal qui lui avait été proposé, et se priva-t-il des bénédictions qui étaient à sa portée. Il murmura au sujet des restrictions que Dieu imposait à son appétit, et se prit à regretter les viandes d'Egypte. Dieu lui accorda la viande qu'il convoitait, mais pour son mal .TC 182.1

    Il est évident que Dieu désire nous ramener au point où en étaient nos premiers parents: à ne vivre que des produits naturels de la terre. Le temps n'est pas éloigné où ceux qui attendent le Seigneur abandonneront tout à fait l'usage de la viande. Il ne faut pas perdre de vue ce but, mais de s'y acheminer sans varier. Je ne crois pas qu'en faisant usage de viande, le chrétien agisse conformément à la lumière que Dieu a jugé à propos de faire briller sur notre sentier. Soyons des hommes et des femmes de principes; en notre qualité de réformateurs et de chrétiens, réformons nos goûts et conformons notre régime alimentaire aux directions divines. Nous pourrons alors exercer sur notre entourage une influence qui sera agréable à Dieu.TC 182.2

    L'une des raisons pour lesquelles tant de personnes ont abandonné la réforme hygiénique, c'est qu'elles n'ont jamais appris à apprêter convenablement les aliments sains destinés à remplacer le régime auquel elles ont été accoutumées. Elles se sont dégoûtées de la mauvaise cuisine à laquelle elles ont goûté, et on les entend ensuite raconter qu'elles ont essayé de la réforme hygiénique, mais qu'elles ne peuvent pas s'en accommoder. Plusieurs essayent d'adopter la réforme hygiénique, qui n'ont sur ce sujet que des notions insuffisantes; il s'ensuit que leur santé en est altérée et que tous ceux qui ont essayé de la réforme dans ces circonstances finissent par s'en dégoûter. Le devoir de tous ceux qui préconisent les principes de la réforme hygiénique est d'apprendre à bien cuisiner. Ceux qui peuvent jouir des avantages d'une école culinaire hygiénique bien dirigée feront bien de saisir l'occasion aux cheveux, car cela leur sera avantageux à eux-mêmes et leur sera d'un grand secours pour l'enseigner à d'autres.TC 183.1

    Ne vous emparez pas de quelques idées isolées pour en faire une pierre de touche du christianisme d'autrui; ne vous avisez pas de critiquer les personnes qui n'épousent pas toutes vos opinions; mais étudiez le sujet à fond, et efforcez-vous de conformer vos idées et votre vie aux principes de la véritable tempérance chrétienne.TC 184.1

    Ils sont nombreux ceux qui tentent de corriger leurs semblables en s'attaquant à ce qu'ils appellent Meurs mauvaises habitudes”. Ils se rendent auprès de ceux qu'ils estiment être dans l'erreur et leur signalent leurs défauts, mais ils ne mettent pas en évidence les vrais principes. Il est rare qu'une telle manière de faire porte les fruits désirés. Quand on montre qu'on se propose de corriger ses semblables, il arrive dans la plupart des cas qu'on les met en quelque sorte en demeure de défendre leurs positions, et qu'on fait plus de mal que de bien. Celui qui assume la position de censeur s'expose aussi au danger. Celui qui croit devoir réprimander les autres tombe facilement dans le travers de voir partout du mal, de passer son temps à chercher les défauts de ses semblables, et d'en faire le sujet de ses méditations et de ses entre- tiens. Ne vous accoutumez pas à surveiller vos semblables pour mettre en évidence leurs fautes et exposer leurs erreurs. Apprenez-leur à former de meilleures habitudes par la puissance de votre exemple.TC 184.2

    Qu'on ne perde pas de vue un seul instant que le but de la réforme hygiénique est d'assurer le plus haut développement possible de l'esprit, de l'âme et du corps. Toutes les lois naturelles - qui sont les lois de Dieu - sont destinées à notre bien. En leur obéissance, on trouvera le bonheur dans cette vie, et on se facilitera singulièrement la préparation à faire en vue de la vie à venir.TC 185.1

    Il y a des sujets d'entretien plus intéressants .que les fautes et les faiblesses d'autrui. Parlez de Dieu et de ses œuvres merveilleuses. Etudiez dans toute la nature les manifestations de son amour et de sa sagesse. Etudiez le chef-d'œuvre qui s'appelle le corps humain, et les lois qui le régissent. Ceux qui discernent les preuves de l'amour de Dieu, qui ont quelque intelligence de la sagesse et de la nature bienfaisante de ses lois, et des bénédictions qui en découlent pour ceux qui y obéissent, en viendront à considérer leurs devoirs et leurs obligations sous un tout autre jour. Au lieu de considérer la soumission aux lois de la santé comme un acte de renoncement, ils la considéreront comme un privilège inestimable.TC 185.2

    On peut faire beaucoup de bien en enseignant à toutes les personnes avec lesquelles on entre en contact, non seulement les traitements les plus efficaces en cas de. maladie, mais aussi les moyens de prévenir la maladie et la souffrance. Le docteur qui s'efforce de faire comprendre à ses patients la nature et les causes des maladies, et qui leur indique les moyens de prévenir les maladies peut avoir une tâche ardue; mais s'il est un réformateur consciencieux, il parlera clairement des conséquences ruineuses qui résultent de la satisfaction du goût ou de la mode dans le manger, le boire, le vêtement, aussi bien que du surmenage, qui ont amené les patients là où ils sont. Il n'aggravera pas encore le mal en prescrivant des médicaments jusqu'à ce que la nature épuisée abandonne la partie; mais il apprendra aux patients à former des habitudes correctes, et à collaborer avec la nature dans son œuvre de restauration par l'usage judicieux de ses simples moyens curatifs.TC 186.1

    Dans tous les établissements médicaux, on devrait prendre à cœur de donner aux patients des instructions au sujet des lois de la santé. Patients et gardes-malades devraient recevoir des instructions approfondies sur les principes de l'hygiène et de la réforme hygiénique. Il faut pour ce travail du courage moral; car si les travaux faits dans ce but sont utiles à plusieurs, d'autres en seront scandalisés. Mais le véritable disciple de Christ, celui dont les sentiments sont les mêmes que ceux de Dieu, étudiera toujours, et répandra sans se lasser autour de lui la connaissance; il s'efforcera d'élever ses semblables au-dessus des erreurs qui ont cours dans le monde.TC 186.2

    Bien des préjugés qui éloignent le monde de la vérité évangélique pourraient tomber si l'on prêtait une plus grande attention à la réforme hygiénique. Dès qu'une personne s'intéresse à ce sujet, la voie est ouverte pour d'autres vérités. Si l'on voit que nous sommes intelligents au sujet de la santé, on sera plus enclin à nous croire bien fondés dans la foi.TC 187.1

    Cette branche de l'œuvre de Dieu n'a pas reçu l'attention à laquelle elle avait droit, et, grâce à cette négligence, on a beaucoup perdu. Si l'Eglise s'intéressait davantage aux réformes par lesquelles Dieu lui-même s'efforce de la préparer en vue du retour de son Rédempteur, son influence serait beaucoup plus puissante. Dieu a parlé à son peuple, et il désire que sa voix soit entendue. Bien que la réforme hygiénique ne soit pas précisément le message évangélique pour notre temps, elle lui est intimement unie. Ceux qui prêchent l'Evangile devraient prêcher aussi la réforme hygiénique. C'est un sujet que nous devons comprendre pour être prêts en vue des événements qui sont imminents. Il faut donc lui réserver une place importante dans nos préoccupations. Satan et ses anges font tous leurs efforts pour enrayer cette œuvre de réforme, et ils n'épargneront rien en vue de susciter des difficultés à ceux qui s'en occupent de tout cœur. Néanmoins, que nul ne se laisse aller au découragement; que nul ne se lasse dans ses efforts à cause des obstacles. Le prophète Esaïe décrit en ces termes une des caractéristiques de Christ: «Il ne se découragera point et ne se relâchera point, jusqu'à ce qu'il ait établi la justice sur la terre.» 1Esaïe 42 : 4. Que ses disciples ne parlent donc pas de leurs échecs ni de découragement, mais qu'ils se souviennent du prix qui a été donné pour la rédemption de l'homme afin qu'il ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle.TC 187.2

    Larger font
    Smaller font
    Copy
    Print
    Contents