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Tempérance - Contents
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    Chapitre 3 — Eloigner la tentation

    La tache noire demeure — Malgré des milliers d'années d'expérience et de progrès, la même tache noire qui marqua les premières pages de l'histoire souille encore notre civilisation moderne. Où que nous allions, nous nous heurtons à l'alcoolisme et à tous ses maux. Malgré les courageux efforts des champions de l'abstinence, le fléau s'étend toujours. Des lois fixant les licences ont paru, mais sauf dans un territoire relativement restreint la réglementation légale n'a pas enrayé le mal. — Christian Temperance and Bible Hygiene, 29.Te 158.3

    La conséquence des lois sur les licences — En donnant une somme minime, les hommes reçoivent le droit de vendre à leur prochain la substance qui leur enlève tout ce qui rend la vie agréable ici-bas et leur refuse tout espoir pour la vie à venir. Le législateur et le débitant d'alcool n'ignorent ni l'un ni l'autre les conséquences de leur travail. Au bar, au café, l'esclave de la boisson dépense ses ressources pour se procurer ce qui détruit la raison, la santé et le bonheur. Le débitant de boissons amasse l'argent qui aurait dû fournir de la nourriture et des vêtements à la famille du pauvre ivrogne.Te 158.4

    C'est le vol sous sa forme la plus vile. Cependant, des hommes haut placés dans la société et dans l'Eglise soutiennent les lois sur les licences. Et pour quelle raison? — Parce qu'ils peuvent louer leurs maisons plus cher à des débitants de boissons. Parce qu'il est souhaitable d'assurer politiquement les intérêts que leur procure l'alcool. Parce que, secrètement, ces soi-disant chrétiens s'adonnent à ce poison séduisant. Un véritable amour pour l'humanité empêcherait les hommes de causer la perte de leur prochain.Te 158.5

    Les lois qui autorisent la vente de l'alcool ont rempli nos villes, nos villages, et même nos hameaux retirés, de pièges et de fosses où se laissent prendre les malheureux sans volonté, esclaves de leur appétit. Ceux qui essaient de perdre leurs mauvaises habitudes sont chaque jour assaillis par la tentation. La soif du buveur demande à être étanchée. De tous côtés coulent les fontaines de la destruction. Hélas! qu'il est fréquent de voir la force morale et les convictions du buveur faiblir! Il boit et succombe. Alors viennent les nuits de débauche, les journées d'hébétude, de stupidité et de misère. Puis, peu à peu, le mal progresse et bientôt le bon citoyen, le mari et père attentionné se transforme en démon.Te 159.1

    Si les législateurs qui, au début de l'année, ont accordé aux débitants l'autorisation de vendre de l'alcool pouvaient, à la fin de l'année, contempler les conséquences du commerce qu'ils ont autorisé, si tous les détails en étaient exposés à leur vue, ils verraient des pères, des mères, des enfants assassinés; des malheureuses victimes du froid, de la faim et de maladies vénériennes; des criminels enfermés dans des prisons obscures, victimes de la folie et torturées par des visions de démons et de monstres; des parents aux cheveux blancs, qui pleurent leurs fils autrefois nobles et pleins d'avenir, et leurs filles charmantes morts maintenant prématurément. ...Te 159.2

    Jour après jour, les cris d'angoisse qui s'échappent des lèvres de la femme de l'ivrogne et de ses enfants montent vers le ciel. Et toute cette misère enrichit le débitant de boissons! Il fait son travail diabolique avec l'approbation de la loi. La corruption s'introduit ainsi dans la société; les hôpitaux et les prisons se remplissent; la potence ne manque pas de victimes. Le mal ne frappe pas seulement le buveur et sa malheureuse famille. Les impôts augmentent, le sens moral des jeunes est menacé, la propriété et la vie même de chaque citoyen sont en danger. Mais bien que vigoureusement tracé, ce tableau est encore loin de la réalité. Aucune plume ne peut décrire avec exactitude les horreurs de l'intempérance.Te 159.3

    Même si la cruauté et la négligence de parents intempérants étaient les seuls maux engendrés par la vente de l'alcool, cela suffirait à en condamner et à en supprimer le commerce. Non seulement l'ivrogne rend la vie de ses enfants misérable, mais son exemple coupable les entraîne aussi sur le chemin du vice. Comment les chrétiens peuvent-ils tolérer un tel fléau? Si des peuples sauvages s'emparaient de nos enfants et les traitaient comme les parents intempérants traitent les leurs, toute la chrétienté réagirait pour mettre fin à un tel scandale. Mais dans un pays qui se prétend gouverné par des principes chrétiens, la souffrance et le péché infligés, par la vente et l'usage de l'alcool, à des enfants innocents et impuissants sont considérés comme un mal nécessaire. — The Review and Herald, 8 novembre 1881.Te 159.4

    Sous la protection de la loi — Certains prétendent que les licences auxquelles le commerce des liqueurs est soumis tendent à diminuer les ravages de l'alcoolisme. Mais elles placent au contraire ce commerce sous la protection de la loi. L'Etat sanctionne ainsi son existence et encourage le mal qu'il prétend supprimer. Grâce à ces licences, des brasseries et des distilleries s'installent partout, et le marchand de boissons a le droit d'exercer son commerce à notre porte.Te 160.1

    Il est défendu, il est vrai, de servir à boire à un homme en état d'ébriété. Mais cela n'empêche pas les vendeurs de boissons de recruter des ivrognes parmi la jeunesse. L'avenir du commerce de l'alcool exige qu'on éveille en elle le goût des boissons alcoolisées. On emploie donc tous les moyens possibles pour amener les jeunes à contracter l'habitude de boire qu'il faudra ensuite satisfaire à tout prix. Il serait moins dangereux, bien souvent, de donner à boire à un ivrogne invétéré, dont la ruine est déjà consommée, que de risquer la perte de notre jeunesse.Te 160.2

    L'autorisation officielle de vendre des boissons alcoolisées est une tentation constante pour ceux qui voudraient s'amender. On a fondé des institutions pour aider les victimes de l'intempérance à se relever. C'est une noble entreprise. Mais aussi longtemps que la loi sanctionnera la vente de l'alcool, ces institutions rendront peu de services aux buveurs. Ne pouvant y rester toujours, ils doivent un jour ou l'autre reprendre leur place dans la société. On leur a appris à dominer leur penchant pour les boissons alcoolisées, mais celui-ci n'a pas disparu complètement. Lorsqu'ils sont assaillis par la tentation, qui se présente de tous côtés, ils succombent facilement.Te 160.3

    Celui qui possède un animal dangereux et le laisse en liberté est responsable devant la loi de tous les méfaits qu'il peut commettre. Chez les Israélites, les lois données par l'Eternel prescrivaient que si une bête reconnue dangereuse causait la mort d'un homme, le propriétaire était mis à mort; c'était le prix de sa négligence et de sa malveillance. Si l'on suivait le même principe, l'Etat qui donne des licences aux marchands de boissons alcoolisées devrait être tenu responsable des résultats de ce trafic. Si le fait de laisser en liberté un animal dangereux était un crime digne de mort, que faut-il dire de celui — bien plus grand — qui consiste à permettre la vente de boissons alcoolisées?Te 160.4

    Sans doute les droits sur l'alcool sont une source de revenus pour le trésor public. Mais que valent ces revenus si on les compare aux frais énormes occasionnés par les criminels, les aliénés et les indigents, victimes du trafic des boissons enivrantes? Un homme, sous l'influence de l'alcool, commet un crime; il comparaît devant ses juges, ceux-là même qui sont chargés d'appliquer les lois parmi lesquelles se trouve celle qui autorise la vente des boissons alcoolisées. Ils ont devant eux la conséquence d'une telle loi. En autorisant la vente d'une boisson qui rend un homme dangereux, l'Etat se voit obligé d'envoyer cet homme en prison ou à l'échafaud, alors que souvent sa femme et ses enfants sont dans le dénuement et deviennent une charge pour la société.Te 160.5

    A ne considérer la question que sous son aspect financier, n'est-ce pas une folie que d'autoriser un tel commerce? Quel revenu pourra jamais compenser la perte de la raison et de l'âme humaine, la disparition de l'image divine en l'homme et le malheur des enfants réduits à la pauvreté et à l'avilissement? Et n'oublions pas que ces enfants transmettront à leur tour à leur postérité les tendances dégradantes d'un père ivrogne. — Rayons de Santé, 196, 197.Te 161.1

    Ce que la prohibition pourrait faire — L'homme qui s'adonne à la boisson est dans une situation désespérée. Le cerveau malade, la volonté chancelante, il n'a pas la force de résister à sa passion. Impossible de le raisonner, de l'amener à se corriger. Il prendra peut-être la résolution de ne plus boire; mais dès qu'il aura franchi le seuil du café et que ses lèvres auront effleuré le poison maudit, ses promesses et ses serments se volatiliseront, le dernier vestige de volonté l'abandonnera. Une simple gorgée de ce breuvage mortel lui en fera oublier toutes les conséquences. ... En autorisant le commerce des spiritueux, l'Etat sanctionne la déchéance de l'homme; il refuse de mettre un terme à un trafic qui remplit le monde de maux et de misère.Te 161.2

    Cela doit-il continuer? Pour que les buveurs triomphent de leur passion, devront-ils toujours lutter, se trouvant sans cesse en butte à la tentation? La malédiction de l'intempérance, telle une flétrissure, reposera-t-elle toujours sur le monde civilisé? Permettrons-nous qu'elle continue à détruire chaque année des milliers de foyers heureux? Lorsqu'un navire échoue en vue de la côte, on ne se borne pas à le regarder; on risque sa vie pour sauver les naufragés. Combien devraient être plus grands les efforts tentés pour arracher le buveur à son triste sort!Te 161.3

    Mais ce n'est pas seulement le buveur et sa famille qui sont en péril par le commerce des spiritueux, et l'accroissement des charges fiscales n'est pas le principal danger dont nous soyons menacés. En ce monde, nous sommes tous solidaires les uns des autres. Le malheur qui atteint une partie de l'humanité met l'autre en péril.Te 161.4

    Beaucoup, par cupidité ou égoïsme, ont refusé de prendre part à la lutte contre l'alcool, et se sont aperçus, trop tard, hélas! qu'ils en étaient eux-mêmes les victimes. Leurs enfants ont sombré dans l'ivrognerie, et partout la propriété est menacée, la vie n'est plus en sécurité, les accidents sur terre et sur mer se multiplient, les maladies qui couvent dans des taudis infects s'introduisent jusque dans les demeures opulentes des riches. Les mœurs licencieuses, quittant les antres du vice, cherchent leurs victimes parmi les enfants des familles les plus distinguées et les plus cultivées.Te 161.5

    Nul n'est à l'abri des périls de l'alcoolisme. Par conséquent, nul ne devrait, pour assurer sa propre sécurité, s'abstenir de prendre part à la lutte engagée en vue de détruire ce fléau. — Rayons de Santé, 197-199.Te 162.1

    Il est impossible que la condition de la société s'améliore aussi longtemps que ces maux se perpétuent. On ne pourra pas faire un travail de réforme profitable tant que la loi ne fermera pas les cafés, non seulement le dimanche mais tous les jours de la semaine. La fermeture de ces débits de boissons contribuerait à l'ordre public et au bonheur des foyers. — The Signs of the Times, 11 février 1886.Te 162.2

    L'honneur de Dieu, la prospérité de la nation, le bien-être de la société, de la famille et de l'individu exigent que les plus grands efforts soient tentés pour faire comprendre à tous les méfaits de l'intempérance. Les ravages de ce fléau se feront bientôt sentir avec une intensité dont nous n'avons aucune idée. Qui veut s'efforcer d'arrêter cette œuvre de destruction? C'est à peine si la lutte a commencé. Organisons une armée pour arrêter la vente de boissons empoisonnées qui rendent les hommes fous. Que le danger soit dénoncé et que l'opinion publique, éclairée, en exige la prohibition. Donnez à l'ivrogne l'occasion d'échapper à son esclavage. Que la voix de la nation demande à ses législateurs de mettre un terme à cet infâme trafic. — Rayons de Santé, 199, 200.Te 162.3

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