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La Vie de Jésus-Christ - Contents
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    Chapitre 17 — Le choix des disciples

    Les disciples ne s'étaient pas encore assez intimement unis à Jésus pour être ses collaborateurs. Ils avaient été témoins d'un grand nombre de miracles, et leurs esprits avaient été éclairés par les discours qu'ils avaient entendus de sa bouche, mais ils n'avaient pas encore entièrement quitté leur métier de pêcheurs. Leurs cœurs avaient été remplis de tristesse par le sort de Jean, et leurs esprits étaient troublés par des pensées contradictoires. Si la mission de Jean avait fini d'une manière si peu glorieuse, quel serait le sort de leur Maître, puisque les scribes et les pharisiens étaient si acharnés contre lui? Au milieu de leurs doutes et de leurs craintes, c'était pour eux un soulagement de retourner encore une fois à leur pêche, et, pour un peu de temps, trouver dans leur ancienne occupation, une diversion à leur anxiété.VJC 174.1

    Jésus les renvoyait fréquemment pour visiter leurs demeures et se reposer; mais avec une douceur mêlée de fermeté, il résistait à toutes leurs sollicitations de prendre lui-même du repos. Il passait une partie des nuits en prière, parce qu'il ne pouvait trouver du temps durant le jour. Pendant que le monde qu'il était venu sauver était plongé dans le sommeil, le Rédempteur, dans le sanctuaire de la montagne, intercédait pour l'homme auprès du Père. Souvent il passait des nuits entières en prière et en méditation, et retournait le matin à son œuvre infatigable.VJC 174.2

    L'aube se levait sur la mer de Galilée, et les pêcheurs, après une longue nuit de vains efforts, avaient quitté leurs bateaux, et s'occupaient assidûment à laver et à raccommoder leurs filets sur la plage. Lorsqu'il fit jour, on vit Jésus marchant au bord de l'eau. Le calme du matin promettait un peu de tranquillité avant l'arrivée de la multitude qui le suivait jour après jour. Mais il semblait impossible que le Sauveur pût obtenir quelque tranquillité; déjà la foule s'amassait autour de lui. On lui amenait des malades et des affligés pour qu'il les soulageât. A la fin, le peuple s'était attroupé en si grande multitude qu'il n'y avait presque pas de place pour lui. C'est pourquoi Jésus pria Pierre de le prendre dans sa barque, et dès qu'il y fut monté, il commanda aux disciples de s'éloigner un peu de la terre. Alors, s'étant retiré à une petite distance du peuple, où il était mieux placé pour être vu et entendu par eux, il leur prêcha, de la barque où il était, concernant les mystères du royaume de Dieu. Son langage était simple et solennel, faisant appel à l'intelligence du peuple avec un pouvoir convaincant.VJC 174.3

    Lorsque Jésus eut terminé son discours, il dit à Pierre d'avancer en pleine eau, et de jeter ses filets pour pêcher. Mais Pierre était entièrement découragé; non seulement il était attristé du sort de Jean-Baptiste, et son esprit était tourmenté par le doute à la pensée de cet événement, mais il était découragé quant à ses affaires temporelles. Il n'avait pas eu de succès dans sa pêche, et le travail de la nuit écoulée avait été infructueux. Ce fut donc sur un ton d'abattement qu'il répondit au commandement de Jésus: “Maître! nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre; toutefois sur ta parole je jetterai le filet.”1Luc 5:1-11.VJC 175.1

    Il appela son frère à son aide, et ensemble ils jetèrent le filet dans les eaux profondes, comme Jésus l'avait ordonné. Lorsqu'ils voulurent le tirer, ils ne le purent, à cause de la grande quantité de poissons qu'il contenait; ils furent obligés d'appeler à leur aide Jacques et Jean pour pouvoir tirer le filet dans la nacelle et le vider. Lorsqu'ils eurent fini, la barque se trouvait si remplie qu'elle était en danger de sombrer.VJC 175.2

    Pierre avait vu Jésus accomplir de grands miracles, mais aucun n'avait fait sur son esprit une aussi forte impression que cette pêche miraculeuse après une nuit de travail inutile. L'incrédulité et le découragement qui avaient accablé les disciples pendant cette nuit longue et pénible, firent alors place à l'étonnement, et à un saint effroi. Pierre était profondément pénétré du sentiment de la puissance divine de son Maître. Il avait honte de sa coupable incrédulité. Il savait qu'il était en présence du Fils de Dieu, et- il se sentait indigne de se trouver dans une telle présence. Par un mouvement involontaire, il se jeta aux pieds de Jésus, et s'écria: “Seigneur! retire-toi de moi, car je suis un homme pécheur.” Mais même pendant qu'il parlait, il se cramponnait aux pieds de Jésus, et il n'aurait pas voulu qu'il l'eût pris au mot, même s'il eût voulu le faire.VJC 175.3

    Mais Jésus comprenait les émotions diverses qui remplissaient le cœur de l'impétueux disciple, et il lui dit: “N'aie point de peur; désormais tu seras pêcheur d'hommes vivants.” Des paroles semblables furent ensuite adressées aux trois autres pêcheurs quand ils étaient tous sur le rivage. Tandis qu'ils étaient activement occupés à raccommoder leurs filets qui s'étaient rompus à cause de la grande quantité de poissons qu'ils avaient pris, Jésus leur dit: “Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes.” Et immédiatement, ils laissèrent leurs filets et leurs barques et suivirent le Sauveur. Ces humbles pêcheurs reconnurent l'autorité divine de Jésus, et abandonnèrent aussitôt leur occupation régulière, leurs biens et leurs avantages temporels, pour obéir au commandement de leur Seigneur.VJC 176.1

    Ces quatre disciples furent plus intimement liés à Jésus dans sa vie terrestre qu'aucun des autres disciples. Christ, la lumière du monde, était éminemment capable de qualifier ces pêcheurs illettrés de la Galilée pour la mission importante qu'il allait leur confier. Les paroles qu'il adressa à ces hommes humbles étaient d'une très grande signification; elles devaient avoir une influence sur le monde dans la suite du temps. Il semblait être pour Jésus une chose bien simple d'appeler ces hommes pauvres et découragés à le suivre; mais c'était un événement qui devait produire des résultats inconcevables; il devait ébranler le monde. Le pouvoir vivifiant de Dieu, éclairant les esprits de ces simples pêcheurs illettrés, devait les rendre capables de répandre au loin les doctrines de Christ, et d'autres devaient reprendre leur tâche, jusqu'à ce que cette doctrine fût parvenue à tous les peuples, et fût enseignée dans toutes les générations pour gagner beaucoup d'âmes au salut. C'est ainsi que les pauvres pêcheurs de la Galilée devaient être en vérité “pêcheurs d'hommes”.VJC 176.2

    Jésus ne s'opposait pas à l'éducation. La plus grande culture de l'esprit, si elle est sanctifiée par l'amour et la crainte de Dieu, reçoit son approbation. On soulève parfois une objection contre l'éducation, parce que Jésus choisit pour disciples des pêcheurs ignorants. Mais pendant trois ans, ces hommes furent soumis à son influence sanctifiante et éducatrice, et le Sauveur fut le plus parfait éducateur que le monde ait jamais connu. Le Prince de la Vie ne choisit point pour disciples les savants docteurs de la loi, les scribes et les anciens, car ils n'auraient pas voulu le suivre. C'est pourquoi il choisit, pour lui aider, d'humbles paysans. Les hommes riches et instruits d'entre les Juifs se glorifiaient de leur sagesse mondaine et de leur propre justice, et ils s'enorgueillissaient en eux-mêmes, ne sentant pas leur urgent besoin d'un Rédempteur. Leurs idées étaient arrêtées, et ils ne voulaient pas recevoir les enseignements de Christ. Mais les humbles pêcheurs étaient réjouis d'être en relation avec le Sauveur, et de devenir ses collaborateurs.VJC 177.1

    En se rendant à Jérusalem, Jésus vit Matthieu1Matthieu 9:9-13; Luc 5:27-32. occupé à ses affaires pour la perception des impôts. Il était Juif; aussi, quand il devint péager, ses frères le méprisèrent-ils. Les Juifs étaient continuellement irrités à cause du joug romain. Le fait qu'une nation païenne et méprisée levait des impôts sur eux, leur rappelait constamment que leur puissance et leur gloire comme nation indépendante les avaient quittés. Leur indignation ne connaissait plus de bornes lorsqu'un homme de leur propre nation oubliait l'honneur de sa race élevée jusqu'à accepter la place de percepteur d'impôts.VJC 177.2

    Ceux qui aidaient ainsi à soutenir l'autorité romaine étaient regardés comme des apostats. Les Juifs estimaient comme quelque chose de dégradant d'avoir n'importe quelles relations avec un péager. Ils considéraient cet emploi comme le synonyme de l'oppression et de l'extorsion. Mais l'esprit de Jésus n'était pas façonné d'après les préjugés des pharisiens. Il regardait au-dessus de la surface, et lisait jusqu'au fond du cœur. Son œil divin vit dans Matthieu quelqu'un dont il pouvait se servir pour l'établissement de son Eglise. Cet homme avait écouté les enseignements de Christ et avait été attiré vers lui. Son cœur était plein de respect pour le Sauveur, mais jamais la pensée n'était entrée dans l'esprit de Matthieu que ce divin Maître condescendrait à prendre garde à lui, et bien moins encore à le choisir comme disciple. C'est pourquoi son étonnement fut grand, lorsque Jésus lui adressa ces paroles: “Suis-moi.”VJC 178.1

    Sans murmurer, ni se laisser arrêter par la perte pécuniaire qui serait la conséquence de son action, Matthieu se leva, suivit son Maître, et joignit ses intérêts à ceux des disciples de Jésus. Le péager méprisé sentit que le Sauveur lui avait conféré un honneur qu'il ne méritait pas. Il ne s'arrêta pas un instant à penser à la position lucrative qu'il échangeait contre une vie de fatigue et de pauvreté. C'était assez pour lui d'être en la présence de Christ, afin de pouvoir apprendre de sa bouche la sagesse et la bonté, contempler ses œuvres merveilleuses, et travailler avec lui dans son œuvre si ardue.VJC 178.2

    Matthieu avait de la fortune, mais il était disposé à tout sacrifier pour son Maître. Il était très désireux que ses nombreux amis et ses connaissances devinssent des disciples de Jésus, et il désirait qu'ils eussent l'occasion de se trouver avec lui. Il éprouvait la certitude qu'ils seraient charmés de sa doctrine simple et pure, enseignée sans ostentation et sans faste.VJC 178.3

    En conséquence, il fit un festin dans sa propre maison, et y invita ses parents et ses amis, parmi lesquels se trouvaient un certain nombre de péagers. Jésus fut invité comme le convive en l'honneur duquel le banquet avait été donné. Avec ses disciples, il accepta cette aimable invitation, et honora le banquet de sa présence. Les scribes et les pharisiens, remplis d'envie et épiant tous les mouvements de Jésus, ne laissèrent pas échapper cette occasion pour chercher à condamner la cause de Christ. Ils furent très indignés de ce que quelqu'un portant le nom de Juif, se mêlât avec les péagers. Quoiqu'ils refusassent de le reconnaître comme Messie, et ne voulussent accepter aucun de ses enseignements, ils ne pouvaient toutefois fermer les yeux sur le fait qu'il avait une grande influence sur le peuple. C'est pourquoi ils étaient irrités de ce que, par son exemple, il semblait ignorer leurs préjugés et leurs traditions. Quand Jésus appela Matthieu à le suivre, leur fureur ne connut plus de bornes. Ils ne pouvaient accepter l'idée que Jésus honorât ainsi un péager qu'ils détestaient. Ils attaquèrent ouvertement les disciples sur ce sujet, et les accusèrent de manger avec des péagers et des gens de mauvaise vie.VJC 178.4

    “Et un jour, Jésus étant à table dans la maison de cet homme, beaucoup de péagers et de gens de mauvaise vie y vinrent, et se mirent à table avec Jésus et ses disciples. Les pharisiens, voyant cela, dirent à ses disciples: Pourquoi votre Maître mange-t-il avec des péagers et des gens de mauvaise vie?” C'était d'un air dédaigneux et méprisant qu'ils firent cette question. Jésus n'attendit pas que ses disciples répondissent à cette hautaine accusation, et il leur dit: “Ce ne sont pas ceux qui sont en santé qui ont besoin de médecin, ce sont ceux qui se portent mal. Mais allez, et apprenez ce que signifie cette parole: Je veux la miséricorde, et non pas le sacrifice; car ce ne sont pas les justes que je suis venu appeler à la repentance, mais ce sont les pécheurs.” Ici il explique sa conduite en prenant le cas d'un médecin dont la sphère d'activité n'est pas parmi ceux qui sont en santé, mais parmi ceux qui se portent mal. Celui qui était venu pour sauver l'âme perdue par le péché, devait aller parmi ceux qui avaient le plus besoin de sa grâce, de son pardon et de son amour.VJC 179.1

    Ces péagers et ces gens de mauvaise vie, quoique souillés par le péché, sentaient le besoin qu'ils avaient de repentance et de pardon. C'était la mission du ciel de soulager précisément de telles misères. Quoique apparemment ces personnes regardassent avec indifférence les rites religieux et les observances extérieures, toutefois elles étaient mieux préparées à devenir de sincères chrétiens, que les pharisiens et les sacrificateurs qui se moquaient d'eux. Un grand nombre d'entre eux possédaient une noble intégrité, et n'auraient pas voulu faire violence à leur conscience en rejetant une doctrine que leur raison déclarait être véritable.VJC 179.2

    Jésus était venu pour guérir les blessures qu'avait faites le péché au milieu de sa propre nation; mais son peuple refusa l'aide qu'il lui offrait; il foula aux pieds ses enseignements, et fit peu de cas de ses œuvres puissantes. Le Seigneur se tourna donc vers ceux qui étaient disposés à écouter ses paroles. Matthieu et ceux qui étaient en relation avec lui obéirent à l'appel du Maître, et le suivirent. Le péager méprisé devint l'un des évangélistes les plus dévoués. Son cœur désintéressé était attiré vers les âmes qui avaient besoin de lumière. Il ne repoussait pas les pécheurs en accentuant sa propre piété, et en la mettant en contraste avec leur méchanceté, mais il se les attachait par une profonde sympathie, en leur présentant le précieux Evangile de Christ. Ses travaux furent accompagnés de succès signalés. Beaucoup de ceux qui assistaient à ce repas, et qui écoutaient les divines instructions de Jésus, devinrent des instruments pour présenter la lumière au peuple.VJC 180.1

    Les paroles à propos que Jésus adressa aux pharisiens à l'occasion de ce festin, les réduisirent au silence, mais ne firent point disparaître leurs préventions, et ne touchèrent point leurs cœurs. Ils s'en allèrent et se plaignirent aux disciples de Jean sur la manière de faire de Jésus et de ses disciples. Ils s'étendirent longuement sur la dangereuse influence qu'il exerçait sur le peuple, en annulant leurs anciennes traditions, en prêchant au monde une doctrine de miséricorde et d'amour. Ils cherchèrent à soulever du mécontentement dans l'esprit des disciples de Jean, en mettant en contraste leur austère piété et leurs jeûnes rigoureux avec l'exemple de Jésus qui se mettait à table avec les péagers et les gens de mauvaise vie.VJC 180.2

    Les disciples de Jean s'émurent, et se plaignirent aux disciples de Jésus, concernant la manière d'agir de leur Maître, laquelle était si contraire aux enseignements de Jean. Si Jean avait été envoyé de la part de Dieu, et s'il avait enseigné selon son Esprit, comment la conduite de Jésus pouvait-elle être juste? Les disciples du Sauveur, étant incapables de répondre à ces questions, présentèrent cette affaire à leur Maître. “Ils lui dirent ainsi: Pourquoi les disciples de Jean jeûnent-ils souvent et font-ils des prières, de même que ceux des pharisiens, au lieu que les tiens mangent et boivent? Il leur dit: Pouvez-vous faire jeûner les amis de l'époux pendant que l'époux est avec eux? Mais les jours viendront que l'époux leur sera ôté; ils jeûneront en ces jours-là.”1Luc 5:33-35.VJC 180.3

    Jésus était venu apporter au monde la lumière du ciel. Comme Rédempteur de l'humanité, il vint pour limiter la puissance de Satan, et délivrer les captifs. A sa naissance, les messagers célestes avaient porté la bonne nouvelle d'une grande joie aux humbles bergers sur la colline de Bethléem: “Gloire soit à Dieu au plus haut des cieux! Paix sur la terre, bonne volonté envers les hommes!”VJC 181.1

    Le plus grand don du ciel avait été donné au monde. Joie aux pauvres, car Christ est venu pour les rendre héritiers de son royaume! Joie aux riches, car il leur apprendra comment employer leurs trésors terrestres pour qu'ils leur assurent dans le ciel des richesses éternelles! Joie aux ignorants, car il est venu leur donner la sagesse à salut! Joie aux savants, car il dévoilera à leur intelligence des mystères plus profonds que ceux qu'ils ont jamais sondés! Le Sauveur dit: “Mais pour vous, vous êtes heureux d'avoir des yeux qui voient et des oreilles qui entendent. Car je vous dis en vérité que plusieurs prophètes et plusieurs justes ont désiré de voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, et d'entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu.”2Matthieu 13:16, 17. La mission de Christ révélait à l'esprit des hommes des vérités qui avaient été cachées dès la fondation du monde.VJC 181.2

    Toute entreprise humaine devient insignifiante lorsqu'elle est comparée avec l'avénement de Christ sur notre terre. Quelle occasion de se réjouir les disciples n'avaient-ils pas? eux qui possédaient le privilége de marcher et de converser avec la Majesté du ciel. Combien ils étaient heureux, ceux qui avaient au milieu d'eux le Prince de la Paix, répandant sur eux, journellement, de nouvelles grâces et de nouvelles bénédictions! Pourquoi eussent-ils pleuré et jeûné? Le deuil convenait plutôt à ceux qui rejetaient le Sauveur, qui fermaient les yeux et les oreilles à ses divins enseignements, et se détournaient de la paix et de la joie qui découlent de l'amour et de la vérité infinis. Le trésor du ciel leur fut confié pendant un temps, et eux, méconnaissant le don, préférèrent l'esclavage et les ténèbres à la liberté et à la lumière qui leur était apportées par Christ.VJC 181.3

    Dans la synagogue à Nazareth, Jésus s'était annoncé comme le Rédempteur de l'humanité. Il avait dit: “L'Esprit du Seigneur est sur moi, c'est pourquoi il m'a oint; il m'a envoyé pour annoncer l'Evangile aux pauvres, pour guérir ceux qui ont le cœur brisé; pour publier la liberté aux captifs, et le recouvrement de la vue aux aveugles; pour renvoyer libres ceux qui sont dans l'oppression, et pour publier l'année favorable du Seigneur.”1Luc 4:18, 19.VJC 182.1

    Comment les amis de l'époux peuvent-ils jeûner pendant que l'époux est encore avec eux? Mais quand il s'en retournera au ciel, laissant ses disciples faire face seuls à l'incrédulité et aux ténèbres du monde, alors il conviendra à l'Eglise de jeûner et de mener deuil jusqu'au retour de son Seigneur absent.VJC 182.2

    Les pharisiens jaloux donnaient une mauvaise interprétation à toutes les actions de notre Seigneur. Les actes mêmes qui auraient dû fléchir leurs cœurs et gagner leur admiration, leur servaient d'excuses pour l'accuser d'immoralité. Jésus avait si souvent repris ces hommes à propre justice à cause de leur iniquité, et avait si souvent mis à découvert leurs mauvais desseins et leurs natures perverses, qu'ils n'osèrent pas lui adresser leurs plaintes; mais ils les portèrent à ceux dans les cœurs desquels elles étaient le plus propres à faire naître des préjugés et de l'incrédulité. Si les disciples de Jésus avaient écouté ces insinuations, ils auraient cessé de suivre leur Maître. Mais ils dédaignèrent d'écouter les basses accusations d'impiété lancées contre lui par des gens remplis de malice et de haine. Il était accusé de fréquenter de mauvaises compagnies, mais cette déclaration injuste n'avait aucun poids sur son esprit.VJC 182.3

    Le Sauveur mangeait avec les pécheurs; il leur disait des paroles de vie, et un grand nombre d'entre eux l'acceptèrent comme leur Rédempteur. Le festin de Christ était saint, mais les pharisiens jeûneurs auront leur part avec les hypocrites et les incrédules, quand Christ viendra dans sa gloire, et que ceux qu'ils auront tournés en dérision seront recueillis dans son royaume.VJC 183.1

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