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La Vie de Jésus-Christ - Contents
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    Chapitre 39 — Jésus et les pharisiens

    Lorsqu'on construisit le temple de Salomon, les pierres avaient été entièrement préparées à la carrière, de sorte que, lorsqu'elles furent amenées sur l'emplacement du temple, les ouvriers n'eurent plus qu'à les mettre en place; toutes avaient été taillées et polies. “Et on amena par le commandement du roi de grandes pierres, et des pierres de prix, pour faire le fondement du temple: elles étaient toutes taillées; et les maçons de Salomon, et les maçons d'Hiram, et les tailleurs de pierres, taillèrent et préparèrent le bois et les pierres pour bâtir le temple.” “Or, en bâtissant la maison, on la bâtit de pierres qu'on avait amenées toutes telles qu'elles devaient être; de sorte qu'en bâtissant la maison on n'entendit ni marteau, ni hache, ni aucun outil de fer.”11 Rois 5:17, 18; 6:7.VJC 385.1

    On amena un jour de la carrière une pierre d'une forme irrégulière pour être employée à la fondation du temple. Mais les ouvriers ne purent y trouver une place et ne voulurent point l'accepter. Elle était là sans utilité, et embarrassait dans leurs mouvements les constructeurs du temple, qui étaient fort ennuyés de sa présence. Longtemps, elle resta là comme une pierre rejetée. Mais lorsque les constructeurs arrivèrent à la pose de la pierre de l'angle, ils cherchèrent en vain pendant longtemps, une pierre d'une dimension et d'une force suffisantes, ayant la forme convenable, pour prendre cette place particulière et supporter le grand poids qui devait reposer sur elle. S'ils avaient imprudemment choisi une pierre qui ne convînt pas pour cette place importante, ils auraient compromis la sûreté de tout l'édifice. Ils devaient trouver une pierre capable de résister à l'influence du soleil, de la gelée et de la tempête. On avait, à différentes époques, choisi diverses pierres; mais lorsqu'on les avait soumises à la pression de poids immenses, elles étaient tombées en pièces. D'autres pierres ne pouvaient supporter l'épreuve de brusques changements atmosphériques, et les ouvriers les déclarèrent impropres à remplir cette place.VJC 385.2

    Cependant, là était encore la pierre qui avait été rejetée par ceux qui bâtissaient; elle avait supporté d'être exposée à l'air et aux rayons brûlants du soleil sans révéler une veine ou la plus légère crevasse. L'orage avait fondu sur elle, et pourtant elle était restée la même. Enfin, l'attention de ceux qui bâtissaient fut attirée sur cette grosse pierre et ils l'examinèrent soigneusement. Elle avait enduré toutes les épreuves, sauf une. Si elle pouvait supporter l'essai d'une grande pression, ils se décideraient à la prendre comme pierre de l'angle. L'épreuve fut faite à la satisfaction de tous. La pierre fut acceptée, placée dans la position qui lui était assignée, et on trouva qu'elle y était parfaitement appropriée.VJC 386.1

    Esaïe vit dans ses visions prophétiques que cette pierre était un symbole du Sauveur du monde. Il dit: “Sanctifiez l'Eternel des armées, et que lui seul soit votre crainte et votre frayeur; et il sera votre sanctuaire; mais il sera une pierre d'achoppement et un rocher de trébuchement aux deux maisons d'Israël; un piége et un filet aux habitants de Jérusalem. Et plusieurs d'entre eux trébucheront, et tomberont, et seront froissés, et seront enlacés, et seront pris.” Transporté dans sa vision prophétique au premier avénement, le prophète voit que Christ doit supporter des afflictions et des épreuves symbolisées par le traitement que ceux qui bâtissaient le temple de Salomon font subir à la pierre de l'angle. “C'est pourquoi ainsi a dit le Seigneur, l'Eternel: Voici, je mettrai pour fondement une pierre en Sion, une pierre éprouvée, une pierre angulaire et précieuse, pour être un fondement solide; celui qui croira ne se hâtera point.”1Ésaïe 8:13-15; 28:16.VJC 386.2

    Dans sa sagesse infinie, Dieu choisit la pierre angulaire et la posa lui-même. Il l'appelle une pierre éprouvée; le monde entier peut déposer sur elle ses fardeaux et ses peines: elle peut les supporter tous. On peut construire avec une pleine assurance sur cette pierre. Christ est une “pierre éprouvée”, et jamais il ne confondra ceux qui se confient en lui. Il a supporté toutes les épreuves qui lui ont été imposées. Il n'a point failli dans le désert de la tentation, lorsqu'il était chargé de tout le poids de la culpabilité d'Adam et de ses descendants. Il sortit plus que vainqueur de la lutte avec les puissances du mal. Il a supporté les fardeaux qui ont été jetés sur lui par ceux qui, étant tombés sur ce rocher, ont été brisés. En Christ, leurs cœurs coupables ont trouvé du soulagement. Ceux qui ont fait de lui leur fondement sont en parfaite sécurité.VJC 387.1

    Christ est représenté par la principale pierre de l'angle. Juifs et gentils doivent construire sur ce fondement, et leur communion avec Christ, cette “précieuse pierre” en fait des pierres vivantes. L'apôtre Pierre montre clairement dans l'image suivante, pour qui Christ est une pierre angulaire, et pour qui il est une pierre d'achoppement:VJC 387.2

    “Puisque vous avez déjà goûté combien le Seigneur est doux, en vous approchant de lui, comme de la pierre vive qui a été rejetée par les hommes, mais que Dieu a choisie, et qui lui est précieuse; vous aussi, comme des pierres vives, vous entrez dans la structure de l'édifice pour être une maison spirituelle, et de saints sacrificateurs, pour offrir des sacrifices spirituels et agréables à Dieu par Jésus-Christ. C'est pourquoi il est dit dans l'Ecriture: Voici, je mets en Sion la principale pierre de l'angle, choisie et précieuse; et qui croira en elle ne sera point confus. Vous en recevrez donc de l'honneur, vous qui croyez; mais pour les incrédules, la pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, est devenue la principale pierre de l'angle, et une pierre d'achoppement, et une pierre de chute; lesquels heurtent contre la parole, et sont rebelles; à quoi aussi ils ont été destinés.”11 Pierre 2:3-8.VJC 387.3

    En révélant aux Juifs le sort qui les attendait pour avoir rejeté le Fils de Dieu et en avoir fait une pierre d'achoppement, Jésus s'adresse aussi à tous ceux qui sont impénitents, et qui ne l'acceptent point comme leur Rédempteur. Ils subiront le même sort que les Juifs incrédules. L'unique sûreté est de construire sur le vrai fondement. Des millions de gens fondent aujourd'hui leurs espérances et leur attente sur des fondements qui n'ont point été essayés et éprouvés, qui ne tarderont pas à chanceler et à tomber, entraînant avec eux les structures sans consistance que l'on avait bâties sur eux.VJC 388.1

    Jésus avait supporté passivement le mépris des pécheurs, tout comme la pierre rejetée avait supporté le mépris de ceux qui bâtissaient, et qui trébuchaient contre elle. Mais le temps devait venir où ils le verraient exalté de la même manière que la pierre méprisée et rejetée qui était devenue la principale pierre de l'angle. Alors ceux qui avaient rejeté Christ devaient être punis de leur iniquité. La ville et le temple des Juifs devaient être détruits. La pierre devait tomber sur eux, et leur gloire devait être brisée et dissipée, comme la poussière est emportée par un vent violent.VJC 388.2

    Jésus nous a montré le seul vrai fondement sur lequel nous pouvons construire avec sûreté. Il est assez grand pour tous et assez fort pour soutenir le poids et le fardeau du monde entier. Tomber sur cette pierre pour s'y briser, c'est renoncer à notre propre justice, et aller à Christ avec l'humilité d'un enfant, nous repentant de nos transgressions, et croyant en son amour miséricordieux. Tous ceux qui construisent sur ce fondement, qui est Christ, deviennent des pierres vivantes par leurs rapports avec lui qui est la principale pierre de l'angle. Bien des personnes sont taillées, polies, et ont un extérieur et des manières agréables; mais elles ne deviendront jamais des pierres vivantes, parce qu'elles ne sont point en rapport avec Christ. Lorsque la pluie tombera, que la tempête exercera ses ravages, et que les eaux déborderont contre elles, elles tomberont parce qu'elles ne sont point fondées sur le Rocher des siècles, la principale pierre de l'angle, Jésus-Christ.VJC 388.3

    Les pierres n'étaient point préparées pour leurs places respectives juste au moment de les employer à la construction des murailles du temple; elles avaient été mesurées, finies et travaillées avant d'être amenées sur le lieu de construction. De même aussi, chacun des caractères doit être taillé, préparé et poli durant le temps de la période de grâce accordée à l'homme. Lorsque Christ reviendra sur la terre, ce ne sera point pour purifier, ennoblir les caractères des hommes et les rendre propres pour le ciel. Son œuvre ne consistera qu'à transformer leurs corps corruptibles et à les rendre semblables au corps glorieux de Christ. En ce jour, un caractère symétrique et parfait sera seul un titre à cette retouche finale d'immortalité.VJC 388.4

    Cette terre est le chantier où les hommes doivent être préparés et polis pour les cours célestes. De même que les pierres qui composaient le temple de Salomon pouvaient se placer dans la muraille dans un ordre parfait, sans qu'elles eussent besoin de l'attouchement de la hache ou du marteau ou de quelque autre instrument, ainsi les saints ressuscités et ceux qui seront en vie au temps de sa venue, seront enlevés tous ensemble pour aller à la rencontre de leur Seigneur, en l'air, chacun ayant été convenablement préparé pour ce grand changement, et ayant été rendu apte à remplir sa place dans le temple du Dieu d'amour.VJC 389.1

    Mais lorsque Christ visitera les méchants, ses jugements tomberont, non seulement sur les Juifs, mais sur tous ceux qui ont refusé les célestes bienfaits de la grâce de Dieu. La pierre qui était demeurée passive, supportant humblement toutes les injures qu'on avait amassées contre elle, s'élèvera alors en vie et en puissance au-dessus de tous ceux qui l'auront méprisée et rejetée. Ils reconnaîtront en elle la pierre d'achoppement qui sera pour eux une montagne vengeresse qui tombera sur eux et les écrasera.VJC 389.2

    Espérant le prendre dans un piége par ses paroles, le souverain sacrificateur et les gouverneurs envoyèrent à Jésus ses plus malicieux ennemis, qui prétendirent s'intéresser à ses enseignements, et désirer profiter de sa sagesse divine. Ils s'attendaient à ce que Jésus serait trompé par leurs prétentions à la piété, qu'il oublierait d'être sur ses gardes, et parlerait de manière à ce qu'ils pussent en tirer avantage pour le condamner. Ils étaient mortifiés d'avoir été obligés d'écouter sans être capables d'en réfuter aucune, les paroles pénétrantes de Jésus, paroles qui découvraient leur condition réelle et condamnaient leur méchanceté.VJC 389.3

    Ils s'entendirent avec les hérodiens, qui devaient les accompagner pour entendre les paroles de Jésus, afin de pouvoir témoigner contre lui lorsqu'ils le feraient arrêter pour le condamner à mort. Les pharisiens avaient toujours gémi d'être sous le joug des Romains, et ne payaient leurs taxes ou tributs qu'avec une grande répugnance. Ils prétendaient et déclaraient que c'était contraire à la loi de Dieu. Ils dressèrent alors un piége dans lequel ils pensaient que Jésus s'embarrasserait sûrement et offenserait ainsi, soit les lois des Juifs, soit l'autorité romaine. Les espions vinrent à lui, l'abordant avec beaucoup de politesse, exprimant la grande confiance qu'ils avaient dans ses enseignements. Après l'avoir comblé de flatteries, quant à la droiture de sa conduite, lui qui ne faisait acception ni des faveurs, ni des mépris des hommes, ils lui dirent avec un semblant de loyauté et comme pour lui demander une information: “Est-il permis de payer le tribut à César, ou non?”1Matthieu 22:15-22.VJC 390.1

    Mais Jésus comprenait parfaitement leur méchant dessein; il leur dit: “Hypocrites! pourquoi me tentez-vous? Montrezmòi la monnaie dont on paye le tribut.” Aussitôt mis en garde par la manière inattendue dont Jésus avait répondu à leurs avances, et qui montrait clairement qu'il n'avait pas été trompé un seul instant par leurs hypocrites flatteries, ils lui apportèrent immédiatement une pièce d'argent qui portait l'image et l'inscription du gouverneur romain. “Et il leur dit: De qui est cette image et cette inscription? Ils lui dirent: De César. Alors il leur dit: Rendez donc à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu.”VJC 390.2

    Ces astucieux espions se virent ainsi confondus et défaits. La manière sommaire dont Jésus avait répondu à leur question, les mettait dans l'incapacité de dire quoi que ce fût. Tous leurs plans étaient renversés. Ils s'étaient attendus à ce qu'il répondît directement à leur question, d'une manière ou d'une autre. S'il avait dit qu'il n'était point permis de payer le tribut à César, ses ennemis auraient immédiatement chargé des hommes de faire rapport aux autorités romaines, afin de faire aussitôt arrêter Jésus comme excitant la rébellion parmi les Juifs. Ils espéraient que cela suffirait à le faire condamner. Et dans le cas où il aurait dit qu'il était convenable de payer le tribut à César, leur dessein était de faire connaître sa décision au peuple juif, et de l'accuser de s'opposer aux lois divines.VJC 390.3

    Jésus connaissait leurs motifs; et, tenant dans sa main la monnaie romaine sur laquelle étaient frappés le nom et l'image de César, il déclara que puisqu'ils vivaient sous la protection du gouvernement romain, ils devaient rendre à cette puissance l'impôt qu'elle réclamait pour autant qu'il n'était point en désaccord avec leurs devoirs envers Dieu; qu'ils pouvaient en tout temps rendre obéissance à Dieu et répondre à ce qu'il exigeait d'eux, tout en se soumettant paisiblement aux lois du pays. Ceux qui l'interrogeaient ne s'attendant point à une telle réponse de Jésus, “ils l'admirèrent; et le laissant, ils s'en allèrent”. Quoique la rage des sacrificateurs et des gouverneurs ne connût point de bornes et qu'ils désirassent ardemment se saisir de Jésus de leurs propres mains, et se venger de la mortification qu'il leur avait causée, ils n'osèrent pourtant point l'attaquer en présence de la foule. Faisant un grand effort, ils conservèrent un maintien digne, tout en se retirant et en devisant des moyens à employer pour le faire mourir.VJC 391.1

    Christ savait bien quelle réponse devait satisfaire aux exigences du cas. Il ne favorisa ni le pouvoir romain, ni celui des Juifs. Sa réponse aux Juifs intrigants: “Rendez à Dieu ce qui appartient à Dieu”, était un reproche sévère. S'ils avaient répondu à ce que Dieu demandait d'eux, et s'ils avaient fidèlement rempli leurs obligations à son égard, jamais ils n'auraient été opprimés et soumis à une puissance étrangère. Jamais un étendard romain n'aurait flotté sur les murailles de Jérusalem, jamais une sentinelle romaine n'aurait veillé à ses portes, et jamais gouverneur romain n'aurait gouverné dans ses murs. La nation juive payait alors la peine de la faute qu'elle avait commise en s'éloignant de Dieu.VJC 391.2

    Mais à peine les pharisiens avaient-ils été réduits au silence, que les sadducéens arrivèrent avec leurs questions artificieuses, cherchant à tendre un piége à Jésus. Les sadducéens étaient une secte juive dont la foi différait matériellement de celle des pharisiens. Le seul trait qui les unissait semblait être leur opposition mutuelle au Sauveur et à ses enseignements, et leur désir de le mettre à mort. Les pharisiens mettaient leurs traditions au même niveau que la loi de Dieu. Ils les mettaient même à la place de la loi. Jésus avait déclaré qu'ils annulaient la loi de Dieu par leurs traditions, leurs cérémonies extérieures, leurs diverses ablutions, leurs jeûnes, leurs longues prières, leurs aumônes pleines d'ostentation, leur rigoureux éloignement des gentils. C'était là ce qui constituait les principaux traits de leur religion. Ils ressemblaient assez par leurs formalités et leurs superstitions, aux chrétiens formalistes de nos jours. Mais il y avait parmi eux des hommes d'une piété sincère, qui reçurent les enseignements de Christ.VJC 392.1

    Les sadducéens n'avaient aucun respect pour les traditions des pharisiens. Ils professaient de croire la plus grande partie des Ecritures, et les regardaient comme règle de conduite; pourtant, ils niaient l'existence des anges et la résurrection des corps, ce que les pharisiens croyaient fermement. Les sadducéens rejetaient la doctrine d'une vie future avec ses récompenses et ses punitions.VJC 392.2

    Ils croyaient en Dieu comme étant simplement un être supérieur à l'homme; mais ils prétendaient qu'après avoir créé l'homme, Dieu le laisse poursuivre son propre chemin. Ils disaient qu'une providence dirigeait et soutenait l'ensemble de l'univers, et qu'une prescience des événements aurait privé l'homme d'une libre action morale et l'aurait abaissé à l'état d'esclave. Ils séparaient donc le Créateur de la créature, prétendant que l'homme était indépendant de toute influence plus haute, et que sa destinée était entre ses propres mains. Niant comme ils le faisaient que l'Esprit de Dieu agît par les efforts humains ou par des moyens naturels, ils prétendaient que l'homme pouvait en employant ses propres forces naturelles s'éduquer et s'éclairer, et qu'il pouvait arriver à un certain degré de sainteté par la puissance de ses efforts et une austérité rigoureuse.VJC 392.3

    Il y avait chez eux très peu d'union; des gens qui refusaient de reconnaître l'influence de l'Esprit de Dieu sur les actions des hommes, ne pouvaient avoir que peu de respect pour les opinions et les sentiments des autres. Ils vivaient pour eux-mêmes, leur sympathie naturelle se mouvait dans un cercle bien restreint; leurs cœurs n'étaient point touchés des peines et des besoins d'autrui; car selon leur manière de voir, tous pouvaient se procurer l'aisance et le bien être.VJC 393.1

    Comme les autres Juifs, les sadducéens se vantaient beaucoup de leur origine comme enfants d'Abraham selon la chair, et de l'exactitude avec laquelle ils observaient extérieurement la loi; mais leurs croyances étaient inconséquentes. Ils rejetaient entièrement la doctrine de la résurrection des morts et disaient que si les mêmes parcelles de matière qui constituaient le corps mortel devaient également composer le futur être immortel, alors le corps devait avoir chair et sang, et reprendre dans le monde éternel la vie charnelle interrompue sur la terre, toutes les faiblesses et les passions de cette vie étant perpétuées dans l'autre vie.VJC 393.2

    Au temps de Christ les sadducéens aimaient la controverse, et ils présentaient avec véhémence leurs objections concernant la résurrection des morts. Dans leurs discussions avec les pharisiens, ils mettaient ces derniers dans l'embarras, quant à leur foi à l'état futur des morts. La mort devint pour les pharisiens un sombre et inexplicable mystère. Ils apprirent à la regarder comme la plus terrible calamité qui pût frapper un homme.VJC 393.3

    La vie et l'immortalité furent mises en évidence par Jésus-Christ. Ceux qui l'acceptèrent comme le Rédempteur du monde comprirent plus clairement qu'auparavant la vie future des morts ressuscités. Christ passant par la mort, sortant du tombeau et apparaissant de nouveau à l'homme dans sa propre personne, montant ainsi au Père, fixa pour toujours les faits sacrés de la résurrection, de la vie future et immortelle des justes dans l'esprit de tous ceux qui croient en Christ.VJC 393.4

    Les pharisiens avaient une grande aversion contre les sadducéens parce qu'ils ne pouvaient point l'emporter sur eux en raisonnements. Les discussions qui s'élevaient entre les deux partis dégénéraient toujours en violentes disputes, et ne faisaient qu'augmenter leur mésintelligence. Or beaucoup de sadducéens qui ne vivaient que pour cette vie, étaient riches et très influents. Ils étaient par conséquent éligibles à l'office de souverain sacrificateur, sous la condition expresse de ne point mettre en avant leurs croyances incrédules. Et comme les pharisiens étaient beaucoup plus nombreux, les sadducéens devaient, extérieurement du moins, admettre leur doctrine lorsqu'ils revêtaient l'office de sacrificateur. Mais le fait même qu'ils étaient éligibles à un tel office donnait une influence à leur croyance erronée. Si les pharisiens avaient eu une conduite droite, ils auraient pu avoir une bonne influence sur les sadducéens.VJC 394.1

    Les sadducéens refusaient totalement les enseignements de Jésus; car il était animé d'un esprit qu'ils refusaient de reconnaître. Ils croyaient que Dieu était un esprit supérieur, au-dessus de l'homme, et inaccessible pour lui. Ayant créé l'homme, il le laissa libre de vivre suivant ses désirs et de disposer des événements. La doctrine de Christ était directement opposée à l'enseignement des sadducéens. La parole et les œuvres de Christ rendaient témoignage à une puissance divine qui accomplit des miracles, à une vie future et éternelle élevée au-dessus de cette courte vie, à Dieu comme Père des enfants des hommes, veillant à leur vrai intérêt et les protégeant. Il enseignait que Dieu récompensait les justes et punissait les méchants; qu'il n'était point un esprit intangible, mais le vivant Gouverneur de l'univers; que ce Père miséricordieux travaillait constamment au bien de l'homme, et s'inquiétait de tout ce qui le concernait; que les cheveux de sa tête étaient comptés. Christ déclarait même qu'il ne tombait pas un seul passereau à terre sans la volonté du Père céleste, et que l'homme vaut plus que beaucoup de passereaux. Jésus montrait l'ignorance dans laquelle ils étaient concernant les Ecritures en attribuant à la puissance humaine ce que l'Esprit de Dieu seul pouvait accomplir. Il leur déclarait que la confusion qui régnait dans leur foi et l'obscurité de leurs esprits, provenaient principalement de cela, et que les choses spirituelles se discernaient spirituellement.VJC 394.2

    Tout ce qui embellit la vie de l'homme lui a été donné par son Père céleste. Il a donné le brillant soleil pour réchauffer la terre; il a donné la pluie qui fait croître et fleurir les plantes. Les anges de Dieu prennent constamment soin des enfants des hommes, entretenant continuellement en rapport le ciel et la terre, unissant l'homme mortel au Dieu infini. Pourtant, quoique Dieu prenne garde aux intérêts temporels de l'homme, Jésus enseignait expressément qu'il avait encore un plus grand soin de ses intérêts éternels.VJC 395.1

    Les sadducéens avaient disposé leurs questions de telle manière qu'ils croyaient être sûrs de faire déconsidérer Jésus au moyen de la réponse qu'il leur ferait, si non de le faire condamner. S'il les avait approuvés quant à la résurrection des morts, il eût été entièrement exclu de toute communication avec les pharisiens. S'il différait d'eux, ils représenteraient sa croyance au peuple sous un jour ridicule, et tourneraient leur influence contre lui en montrant l'absurdité apparente de la doctrine de la résurrection des corps. Ils étaient accoutumés à disputer sur ce point particulier, et leurs arguments faisaient la terreur de ceux qui croyaient à la résurrection littérale du corps qui avait été décomposé dans la tombe.VJC 395.2

    Les sadducéens prétendaient que si les morts devaient ressusciter avec des corps formés des mêmes particules de matière dont ils avaient été composés auparavant, et devaient être mus par les mêmes tendances naturelles, qu'alors les relations de la vie devaient être rétablies, que les maris et les femmes devaient de nouveau être unis, que le mariage aurait de nouveau lieu, et que les affaires de la vie reprendraient leur cours comme avant la mort. C'est pourquoi ils écartaient l'idée de la résurrection avec répugnance, et leurs efforts pour arriver à un idéal plus élevé ne faisaient que les plonger dans des ténèbres plus épaisses.VJC 395.3

    Mais en réponse à leurs questions à cet égard, Jésus soulève le voile de la vie future et leur dit: “Après la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris; mais ils seront comme les anges de Dieu qui sont dans le ciel.”1Matthieu 23:23-33. Il montra aussitôt que les sadducéens avaient des croyances erronées. Il prouva que leurs raisonnements étaient faux, et que leurs croyances étaient sans fondement. “Vous êtes dans l'erreur, dit-il, parce que vous n'entendez pas les Ecritures, ni quelle est la puissance de Dieu.” Il ne les accuse point d'hypocrisie comme il avait accusé les pharisiens, mais de croyances erronées.VJC 396.1

    Les sadducéens s'étaient vantés d'être de tous les hommes ceux qui étaient le plus strictement attachés aux Ecritures; mais Jésus déclara qu'ils n'en connaissaient pas la vraie interprétation, que la connaissance des Ecritures devait pénétrer dans le cœur par la puissance de l'Esprit de Dieu, qui éclaire tout ce qu'il pénètre. Les sadducéens, au lieu d'ouvrir leur intelligence à ces vérités sacrées par lesquelles leur entendement eût pu grandir et se développer, cherchaient à juger des mystères de Dieu par leur raison bornée. Des milliers de gens deviennent incrédules parce que leur esprit borné ne peut saisir les mystères divins que Dieu n'a pas destinés à être révélés. Ils ne peuvent expliquer les faits merveilleux de la puissance divine comme ils se manifestent dans la Providence de Dieu; c'est pourquoi ils rejettent les preuves d'une telle puissance, et attribuent toutes choses à un être naturel qu'ils comprennent encore moins. L'homme doit accepter Dieu comme le Créateur de l'univers, comme celui qui commande à toutes les créatures, et qui exécute tout ce qu'il lui plaît. Il devrait avoir des vues larges concernant le caractère de Dieu et les agents mystérieux qu'il emploie.VJC 396.2

    Jésus voulait apprendre à ceux qui le questionnaient que s'il n'y a pas de résurrection des morts, l'Ecriture en laquelle ils professaient de croire, n'aurait aucune valeur. Il leur dit: “Et quant à la résurrection des morts, n'avez-vous point lu ce que Dieu vous a dit: Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob? Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais il est le Dieu des vivants.” Ceux qui sont morts dans la foi, depuis Abel jusqu'au dernier des saints, entendront la voix de Dieu et sortiront de leurs sépulcres et vivront. Dieu sera leur Dieu, et ils seront son peuple. Il s'établira d'étroites et tendres relations entre Dieu et les saints ressuscités. Ceci s'accorde avec le plan de la sagesse divine.VJC 397.1

    La dignité et la force avec lesquelles Jésus exposa aux esprits obscurcis de ses auditeurs les vérités des Ecritures concernant la résurrection des morts et la puissance divine qu'il exerçait dans les affaires temporelles de la vie, remplit d'étonnement son auditoire, et réduisit au silence les sadducéens. Ils ne purent lui répondre une seule parole. “Les pharisiens, ayant appris qu'il avait fermé la bouche aux sadducéens, s'assemblèrent.” Ils pensèrent qu'il n'était pas bon que Jésus s'emparât du terrain contesté d'une manière aussi victorieuse. Dans la dispute que Jésus avait eue avec les sadducéens, ces derniers ne l'avaient emporté en quoi que ce fût contre lui, mais ils avaient été confus; car Jésus avait mis à découvert leur ignorance par la sagesse de ses réponses. Jésus n'avait dit aucune parole dont ils pussent se servir avec le moindre avantage pour le condamner. Ses adversaires n'avaient obtenu que le mépris du peuple.VJC 397.2

    Mais les pharisiens ne désespéraient pas encore de l'amener à parler de choses dont ils pourraient user contre lui. Ils engagèrent un certain scribe savant à questionner Jésus pour savoir lequel des dix préceptes de la loi était de la plus grande importance.VJC 397.3

    Les pharisiens avaient exalté les quatre premiers commandements, qui indiquent les devoirs de l'homme envers son Créateur, comme étant d'une importance beaucoup plus grande que les six autres qui indiquent le devoir de l'homme envers ses semblables. En conséquence de cette croyance, ils négligeaient la piété pratique dans les relations et les devoirs de la vie. Jésus avait été accusé d'élever les six derniers commandements au-dessus des quatre premiers, parce qu'il montrait au peuple leurs manquements, et enseignait la nécessité de faire de bonnes œuvres, des actes de miséricorde et de bienveillance, disant qu'un arbre se connaît par ses fruits.VJC 397.4

    Le savant scribe s'approcha de Jésus en lui posant cette question directe: “Maître! quel est le plus grand commandement de la loi?”1Matthieu 22:34-40. La réponse de Jésus est aussi directe que puissante: “Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C'est le premier et le grand commandement. Et voici le second qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Toute la loi et les prophètes se rapportent à ces deux commandements.”VJC 398.1

    Il montre par là, à celui qui l'interroge, les deux grands principes de la loi: l'amour de Dieu et l'amour de l'homme. C'est de ces deux principes du gouvernement moral de la loi de Dieu que dépendent la loi et les prophètes. Les quatre premiers commandements indiquent les devoirs de l'homme envers son Créateur, et le premier et grand commandement est: “Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur.” Cet amour n'est pas une passion ni une croyance stérile en l'existence et au pouvoir de Dieu, une froide reconnaissance de son amour infini; mais c'est un principe vivant, actif, qui se manifeste dans une obéissance volontaire à tout ce qu'il demande. Jésus enseigne à ses auditeurs qu'aucun des préceptes de Jéhovah ne peut être transgressé sans violer l'un ou l'autre de ces deux grands principes sur lesquels reposent toute la loi et les prophètes: l'amour de Dieu et l'amour du prochain. Chaque précepte est si intimement uni aux autres dans sa portée et ses obligations, qu'en transgressant l'un, le tout est transgressé; car tous s'unissent en un corps symétrique. Il est impossible à l'homme d'aimer Dieu de tout son cœur, tout en ayant des idoles devant l'Eternel. Cet amour suprême de Dieu ne consiste pas dans une simple reconnaissance de sa puissance universelle et dans l'offrande d'une forme de culte prescrite, tandis que le cœur prendrait son plaisir à servir des idoles. L'amour propre, l'amour du monde ou toute affection exagérée pour quelque créature est une idolâtrie devant Dieu, et éloigne de lui le cœur. Dieu réclame les meilleures et les plus saintes affections de nos cœurs. Il n'acceptera rien de moins. Il doit régner suprêmement dans l'esprit et dans le cœur.VJC 398.2

    Si les premiers commandements sont loyalement observés, les six autres qui définissent les devoirs de l'homme envers le prochain seront aussi fidèlement observés. Lorsque Dieu a dans le cœur la place qui lui convient, les devoirs qu'imposent les six derniers commandements seront également accomplis. L'amour de Dieu comprend aussi l'amour pour ceux qui sont formés à son image. “Si quelqu'un dit: J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, il est menteur; car celui qui n'aime point son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas?”1Jean 4:20. Ainsi Christ enseigne que les six derniers commandements sont semblables aux quatre premiers. Les deux commandements qu'il indique sont deux grands principes qui ont une source unique. Le premier ne peut être observé et le second transgressé, ni le second observé tandis que le premier est transgressé.VJC 399.1

    Le scribe connaissait parfaitement la loi, et il fut étonné à l'ouïe de la réponse de Jésus; car il ne s'attendait point à découvrir en lui une connaissance si profonde et si parfaite des Ecritures que l'indiquait sa réponse. Le savant scribe fut grandement impressionné par la sagesse du jeune Galiléen; et il confessa honnêtement, devant les sacrificateurs et les gouverneurs, que Jésus lui avait donné une juste interprétation de la loi. Jamais auparavant ce scribe n'avait eu une conception aussi profonde et aussi large des principes qui sont à la base des préceptes sacrés, que celle qu'il venait d'entendre développer. Aussi répondit-il aux paroles de Jésus avec une entière sincérité:VJC 399.2

    “Maître! tu as bien dit, et selon la vérité, qu'il n'y a qu'un seul Dieu, et qu'il n'y en a point d'autre que lui; et que l'aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute son âme et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, c'est plus que tous les holocaustes et que tous les sacrifices.”1Marc 12:32-34. Voilà un pharisien qui avait quelque idée de ce qui constitue la vraie religion, à savoir qu'elle ne consiste pas en cérémonies extérieures et dans une vaine pompe; mais dans une humble obéissance et l'amour de Dieu, et à avoir égard au bien du prochain. La promptitude avec laquelle le scribe reconnut que Jésus avait bien dit, la réponse immédiate et décidée qu'il fit à ses paroles par devant le peuple, témoigne d'un esprit tout différent de celui qu'avaient montré les sacrificateurs et les gouverneurs du peuple, lorsqu'ils avaient questionné Jésus.VJC 400.1

    La sagesse des paroles de Jésus avait convaincu le scribe. Il savait que la religion juive consistait bien plus en actes extérieurs qu'en piété du cœur. Il avait quelque idée de l'inutilité de ce qui n'était que simple sacrifice cérémoniel, et de ce sang qui était continuellement répandu en expiation du péché, tandis que l'objet du sacrifice était absent de l'intelligence. Les principes d'amour et d'une vraie bonté qui procédaient du cœur lui semblaient avoir plus de valeur aux yeux de Dieu que tous ces rites. Le cœur de Jésus était rempli de pitié pour l'honnête scribe qui osait affronter la colère des sacrificateurs et les menaces des gouverneurs, et déclarer franchement quelles étaient ses convictions. “Jésus, voyant qu'il avait répondu en homme intelligent, lui dit: Tu n'es pas éloigné du royaume de Dieu. Et personne n'osait plus l'interroger.”VJC 400.2

    Ce dont le scribe avait besoin, c'était d'être éclairé de la lumière divine, au point d'éprouver le besoin qu'il avait de se repentir de ses péchés et de croire au Sauveur; de comprendre qu'aucun homme ne peut être sauvé par la loi, mais par la repentance et la foi en Christ, avocat du pécheur auprès du Père. Le scribe était près du royaume de Dieu en ce qu'il reconnaissait que les œuvres de justice étaient plus acceptables devant Dieu que les holocaustes et les sacrifices. Pourtant il avait encore besoin de reconnaître Jésus comme Fils de Dieu. Tous les services religieux des Juifs n'étaient d'aucune valeur à moins d'être accompagnés d'une foi vivante en Jésus-Christ, qui était le corps dont ces services n'étaient que l'ombre. Christ avait montré à réitérées fois que la loi de son Père contenait quelque chose de plus profond que de simples commandements autoritaires. La loi morale contient les principes de ce qu'exige l'Evangile.VJC 401.1

    Les pharisiens s'étaient toujours plus rapprochés de Jésus, tandis qu'il répondait aux questions du scribe. Il se tourna alors vers eux, et leur fit cette question: “Que vous semblet-il du Christ? De qui doit-il être fils?” Jésus voulait évidemment éprouver la foi des pharisiens concernant sa divinité, et savoir s'ils le regardaient simplement comme un homme ou comme le divin Fils de Dieu. Un chœur de voix répondit simultanément: “De David.” C'était le titre que la prophétie avait donné au Messie. Lorsque Jésus avait révélé sa divinité par ses puissants miracles, lorsqu'il avait guéri les malades et rendu les morts à la vie, le peuple émerveillé s'était demandé: “Cet homme ne serait-il point le Fils de David?” La femme syrophénicienne, l'aveugle Bartimée et beaucoup d'autres avaient crié tout haut, en lui demandant son aide: “Fils de David! aie pitié de nous.” Quelques heures seulement auparavant, avant qu'il entrât à Jérusalem, il avait été accuelli avec ces cris joyeux: “Hosanna au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!” et les petits enfants qui étaient dans le temple avaient répété les mêmes acclamations joyeuses.VJC 401.2

    A l'ouïe de la réponse du peuple, que Christ était le Fils de David, Jésus leur dit: “Comment donc David l'appellet-il par l'Esprit [par l'Esprit de l'inspiration que Dieu lui avait donné] son Seigneur, en disant: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que j'aie mis tes ennemis pour te servir de marchepied? Si donc David l'appelle son Seigneur, comment est-il son fils? Et personne ne put lui répondre un seul mot; et depuis ce jour-là, personne n'osa plus l'interroger”.VJC 401.3

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