Loading...
Larger font
Smaller font
Copy
Print
Contents
La Vie de Jésus-Christ - Contents
  • Results
  • Related
  • Featured
No results found for: "".
  • Weighted Relevancy
  • Content Sequence
  • Relevancy
  • Earliest First
  • Latest First
    Larger font
    Smaller font
    Copy
    Print
    Contents

    Chapitre 50 — Les femmes au sépulcre

    Les drogues aromatiques avec lesquelles on devait embaumer le corps de Jésus avaient été préparées le jour précédant le Sabbat. Au premier jour de la semaine, les deux Marie et quelques autres femmes se rendirent de bon matin au sépulcre pour continuer d'embaumer le corps du Sauveur. Comme elles approchaient du jardin, elles furent surprises de voir le ciel admirablement illuminé, et de sentir la terre trembler sous leurs pieds. Elles hâtèrent leurs pas vers le sépulcre, et furent étonnées de voir que la pierre qui en fermait l'entrée avait été roulée, et que les gardes romains s'étaient éloignés. Elles remarquèrent une lumière qui enveloppait le sépulcre, et, regardant à l'intérieur, elles reconnurent qu'il était vide.VJC 527.1

    Marie se rendit alors en toute hâte vers les disciples, pour les informer que Jésus n'était plus dans le sépulcre où on l'avait mis. Pendant qu'elle s'y rendait, les autres femmes s'approchèrent de plus près, pour examiner l'intérieur du tombeau, et se convaincre que leur Seigneur n'y était plus. Tout à coup, elles virent un beau jeune homme revêtu de vêtements resplendissants, assis non loin de là. C'était l'ange qui avait roulé la pierre de l'entrée du sépulcre, et qui ne voulait point paraître sous un aspect qui eût terrifié les femmes qui avaient été les disciples de Jésus, et l'avaient assisté dans son ministère public. Mais alors même que l'ange cachât son éclat, elles furent grandement surprises et effrayées à la vue de la gloire divine qui l'entourait. Elles se détournèrent pour s'enfuir du sépulcre, mais le messager céleste leur adressa ces paroles douces et consolantes: “Pour vous, ne craignez point; car je sais que vous cherchez Jésus qui a été crucifié. Il n'est pas ici; car il est ressuscité, comme il l'avait dit. Venez, voyez le lieu où le Seigneur était couché; et allez-vous-en promptement dire à ses disciples qu'il est ressuscité des morts. Et voici qu'il s'en va devant vous en Galilée: vous le verrez là; je vous l'ai dit.”1Matthieu 28:5-7.VJC 527.2

    Comme les femmes répondaient à l'invitation de l'ange, et regardaient de nouveau dans le sépulcre, elles virent un autre ange, resplendissant comme un éclair, qui leur demanda: “Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant? Il n'est point ici; mais il est ressuscité. Souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé lorsqu'il était encore en Galilée, disant: Il faut que le Fils de l'homme soit livré entre les mains des méchants, et qu'il soit crucifié, et qu'il ressuscite le troisième jour.”2Luc 24:5-7 Ces anges connaissaient bien les paroles de Jésus à ses disciples, car ils avaient été avec lui comme anges gardiens, pendant tout le temps de sa vie, et avaient été témoins de son jugement et de sa crucifixion.VJC 528.1

    Pleins d'une sagesse mêlée de tendresse, les anges rappelèrent aux femmes les paroles prononcées par Jésus, lorsqu'il les avertissait à l'avance de sa crucifixion et de sa résurrection. Alors les femmes comprirent parfaitement les paroles de leur Maître, qui leur avaient été un mystère pendant un certain temps. Elles reprirent une nouvelle espérance et un nouveau courage. Jésus avait déclaré qu'il ressusciterait des morts, et avait fondé son droit au titre de Fils de Dieu, Rédempteur du monde, sur cette future résurrection.VJC 528.2

    Marie, qui la première avait découvert que le sépulcre était vide, courut trouver Pierre et Jean, et leur annonça qu'on avait enlevé le Seigneur, et qu'elle ne savait pas où on l'avait mis. A l'ouïe de ces paroles, les disciples se rendirent en hâte au sépulcre, et touvèrent les choses telles que Marie avait dit. Le corps de leur Maître n'était plus là, et les linges étaient mis de côté. Pierre était embarrassé, mais Jean crut que Jésus était ressuscité comme il le leur avait dit. Ils ne comprenaient point les écrits de l'Ancien Testament où il est dit que Christ ressusciterait d'entre les morts. Mais la foi de Jean se basait sur les paroles prononcées par Jésus lui-même, alors qu'il était avec eux.VJC 528.3

    Les disciples quittèrent le sépulcre et retournèrent à leur demeure; mais Marie ne pouvait se résoudre à quitter ce lieu, tandis que tout était incertain concernant le corps de son Seigneur. Comme elle était là, pleurant, elle se baissa pour jeter encore une fois un coup d'œil dans le sépulcre; et que voit-elle? deux anges en vêtements blancs. Ils étaient voilés sous une apparence humaine, et Marie ne les reconnut pas comme des êtres célestes. L'un était assis où la tête de Jésus avait reposé, et l'autre où il avait eu les pieds. Ils s'adressèrent à Marie en disant: “Femme, pourquoi pleures-tu? Elle leur dit: Parce qu'on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais où on l'a mis.”1Jean 20:11-17. A la vue du sépulcre ouvert et de la disparition de son Maître, Marie ne pouvait se consoler facilement.VJC 529.1

    Tandis qu'elle s'abandonnait à sa douleur, elle n'avait point remarqué la céleste apparence de ceux qui lui parlaient. Se détournant pour pleurer, une autre voix s'adressa à elle et lui dit: “Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu?” Ses yeux étaient tellement obscurcis par les pleurs, qu'elle n'observa pas celui qui lui parlait; mais l'idée lui vint aussitôt qu'elle pourrait en obtenir quelque information touchant le corps de son Maître. Elle pensa que ce pouvait être quelqu'un qui était chargé du soin du jardin; et s'adressant à lui d'un ton suppliant, elle lui dit: “Seigneur, si tu l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et je l'irai prendre.”VJC 529.2

    Elle éprouvait le sentiment que si seulement elle pouvait avoir le corps de son Seigneur, ce serait une grande consolation pour elle. Elle pensait que si la tombe de cet homme riche était considérée comme une place trop honorable pour son Seigneur, elle voulait lui procurer un autre lieu. Sa grande anxiété était de le trouver, afin de l'ensevelir honorablement. Mais alors, la voix même de Jésus vint frapper ses oreilles étonnées. “Marie!” lui dit-il. Instantanément, elle essuya ses larmes, et celui qu'elle prenait pour le jardinier lui fut révélé: c'était Jésus! Dans sa joie, elle oublie qu'il a été crucifié; elle tend les mains vers lui, en disant: “Rabboni!” Jésus lui dit alors: “Ne me touche point, car je ne suis pas encore monté vers mon Père; mais va vers mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu.”VJC 529.3

    Jésus refusa de recevoir l'hommage de son peuple jusqu'à ce qu'il sût que son sacrifice avait été accepté par le Père, et qu'il eût reçu de Dieu lui-même l'assurance que ce sacrifice pour les péchés de son peuple, avait été ample et complet, et que l'homme pouvait obtenir la vie éternelle par son sang. Jésus monta immédiatement au ciel, et se présenta devant le trône de Dieu, où il montra les marques d'opprobre et de cruauté qu'il portait sur son front, ses mains et ses pieds. Mais il refusa de recevoir la couronne de gloire et la robe royale, et refusa aussi l'adoration des anges comme il avait refusé l'hommage de Marie, jusqu'à ce que le Père lui eût fait connaître que son sacrifice était accepté.VJC 530.1

    Il avait aussi une requête à faire concernant ses élus sur la terre. Il désirait que les relations que ses rachetés soutiendraient ci-après avec le ciel et avec Dieu fussent clairement déterminées. Son Eglise devait être justifiée et acceptée avant qu'il pût recevoir les honneurs célestes. Il déclara que sa volonté était que là où il serait, son Eglise y fût aussi; que s'il devait avoir la gloire, son peuple devait la partager avec lui; que ceux qui avaient souffert avec lui sur la terre devaient finalement régner avec lui dans son royaume. Christ plaida pour son Eglise de la manière la plus explicite, unissant ses intérêts à ceux des siens, et défendant avec une constance et un amour plus fort que la mort, leurs droits et les titres qu'ils avaient gagnés par lui.VJC 530.2

    La réponse que Dieu fit à cette demande s'exprima dans cette proclamation: “Que tous les anges de Dieu l'adorent.” Tous les anges obéirent à cet ordre royal, et l'on entendit retentir dans lés cieux ces paroles, répercutées par d'innombrables échos: Gloire, gloire à l'Agneau qui a été immolé, et qui vit de nouveau, triomphateur! L'armée innombrable des anges se prosterne devant le Rédempteur. La requête de Christ est agréée: l'Eglise est justifiée par lui, son représentant et son chef. Alors le Père ratifia avec son Fils le contract déclarant qu'il serait réconcilié avec les hommes repentants et obéissants, et que sa faveur divine les accepterait par les mérites de Christ. Christ garantit qu'il rendrait un homme “plus précieux que l'or fin, et une personne plus que l'or d'Ophir”. Toute puissance au ciel et sur la terre est alors donnée au Prince de la vie; néanmoins, il n'oublie pas un seul moment ses pauvres disciples dans un monde déchu, mais se prépare à retourner vers eux afin de leur faire part de sa puissance et de sa gloire. Ainsi, par le sacrifice de lui-même, le Rédempteur du monde rattacha la terre au ciel, et l'homme fini au Dieu infini.VJC 530.3

    Le plus éclatant matin qui jamais se leva sur un monde déchu, fut celui où le Sauveur ressuscita des morts; mais il n'était pas plus important pour l'homme que le jour où eurent lieu sa condamnation et sa crucifixion. Pour l'armée céleste, il n'y avait rien d'étonnant à ce que celui qui avait le pouvoir sur la mort et avait la vie en lui-même, se réveillât du sommeil du sépulcre. Mais ce qui était une chose étonnante pour eux, c'est que leur bien-aimé chef mourût pour les hommes rebelles.VJC 531.1

    Christ reposa dans la tombe pendant le jour du Sabbat, et de bon matin, au premier jour de la semaine, il sortit du sépulcre pour reprendre son œuvre et enseigner ses disciples. Mais ce fait ne met point à part le premier jour de la semaine, et n'en fait point un Sabbat. Jésus établit avant sa mort un mémorial de son corps rompu et de son sang répandu pour les péchés du monde dans l'ordonnance de la sainte cène, disant: “Car toutes les fois que vous mangerez de ce pain, et que vous boirez de cette coupe, vous annoncerez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne.” Et le croyant repentant qui fait les démarches requises par la conversion, trouve dans son baptême une commémoration de la mort, de l'ensevelissement et de la résurrection de Jésus-Christ. Il descend dans l'eau, ce qui est une image de la mort et de l'ensevelissement de Christ; il sort de l'eau, ce qui est une image de sa résurrection — non pour reprendre son ancienne vie de péché, mais pour vivre d'une vie nouvelle en Christ Jésus.VJC 531.2

    Les autres femmes qui avaient vu les anges et les avaient entendus parler, quittèrent le sépulcre avec des sentiments mêlés de crainte et de grande joie. Comme les anges le leur avaient commandé, elles se rendirent auprès des disciples, et leur racontèrent les choses qu'elles avaient vues et entendues. L'ange mentionna expressément Pierre comme l'un de ceux auxquels les femmes devaient communiquer ces nouvelles. Entre le petit nombre des disciples de Jésus, Pierre avait été le plus désespéré de tous, parce qu'il avait honteusement renié son Seigneur. Le remords que Pierre éprouvait à cause de son crime était bien compris par les saints anges, et leur tendre compassion pour le disciple égaré et affligé se révèle dans la sollicitude qu'ils lui manifestèrent, ce qui lui montra aussi que sa repentance était acceptée, et son péché pardonné.VJC 532.1

    Les disciples furent très étonnés à l'ouïe du récit des femmes qui avaient été au sépulcre. Ils commencèrent à se rappeler les paroles par lesquelles leur Seigneur avait prédit sa résurrection. Pourtant, cet événement qui eût dû remplir leurs cœurs de joie, les jeta dans une grande perplexité. Après avoir été aussi grandement déçus par la mort de Christ, ils n'avaient plus assez de foi pour accepter le fait de sa résurrection. Leurs espérances avaient été tellement déçues, qu'ils ne pouvaient croire ce que leur disaient les femmes, et ils pensaient qu'elles étaient frappées d'illusion. Même lorsque Marie-Magdelaine vint assurer qu'elle avait vu son Maître, et qu'elle lui avait parlé, ils refusèrent encore de croire que leur Maître fût ressuscité.VJC 532.2

    Ils étaient terriblement abattus par les événements qui les avaient si subitement frappés. Ils avaient vu leur Maître mourir au sixième jour de la semaine; au premier jour de la semaine suivante, ils se voient privés de son corps, et accusés de l'avoir enlevé dans le but de tromper le peuple. Ils désespéraient d'arrêter jamais les faux bruits qui s'étaient répandus autour d'eux; et dans ce moment, ils étaient de nouveau jetés dans la perplexité par les rapports que leur faisaient les femmes croyantes. Dans leur embarras, leur cœur soupire après le Maître bien-aimé qui avait toujours été prêt à expliquer les mystères qui les embarrassaient, et à aplanir leurs difficultés.VJC 532.3

    Larger font
    Smaller font
    Copy
    Print
    Contents