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La Vie de Jésus-Christ - Contents
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    Chapitre 9 — Mort de Jean-Baptiste

    Jean-Baptiste était poussé par un esprit de réforme. La sagesse et la puissance de Dieu illuminaient son âme. L'inspiration d'En-Haut avait allumé en lui un saint zèle qui le porta à dénoncer les sacrificateurs juifs et à les menacer de la malédiction de Dieu. Ils avaient de grandes prétentions de sainteté, tandis qu'ils étaient étrangers à la charité, à la miséricorde et à l'amour de Dieu. Ils cherchaient par la somptuosité de leurs vêtements et leurs manières hautaines à inspirer la crainte et à commander le respect, tandis que le Très-Haut les avaient en horreur.VJC 92.1

    Tandis que leurs cœurs et leur conduite étaient en opposition à la volonté de Dieu; ils se séduisaient avec la vaine supposition que les biens éternels leur appartenaient, en vertu des promesses faites à Abraham, le père des fidèles. Ils n'étaient point revêtus d'humilité. Ils étaient destitués de la foi et de la piété d'Abraham. Ils n'avaient point acquis par leur intégrité et par la pureté de la vie cette valeur morale qui eût fait d'eux de vrais enfants d'Abraham; et pourtant ils s'attendaient à avoir part aux promesses que leur avait données le Seigneur. La manière courageuse avec laquelle Jean avait accusé les pharisiens et démasqué leur hypocrisie, avait frappé d'étonnement ceux qui avaient été accoutumés à les voir honorés et loués.VJC 92.2

    Sa prédication avait de tous côtés soulevé un grand intérêt. Ses appels pressants et la sincérité avec laquelle il réprimandait le mal avait réveillé les consciences. Le peuple était accouru des villes, des bourgades et des villages, attiré dans le désert par ses exhortations sérieuses et ferventes, par ses avertissements; jamais de leur vie ils n'avaient entendu chose pareille. Il n'y avait rien dans l'extérieur de Jean qui attirât ou excitât l'admiration. Par la simplicité de son costume et sa nourriture simple et frugale, il ressemblait au prophète Elie. Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage que lui procurait le désert, et buvait l'eau pure qui coulait des collines éternelles.VJC 92.3

    Cependant, la foule qui accourait à lui était si grande que sa réputation s'était répandue par tout le pays. Maintenant qu'il était emprisonné, le peuple attendait curieusement de voir quel en serait le résultat, sans qu'il vînt à la pensée de qui que ce fût qu'il eût à subir quelque sévère punition, sa vie ayant été exempte de blâme.VJC 93.1

    Par crainte de déplaire à Hérodias, qui était résolue à faire mourir Jean, Hérode renvoya d'un jour à l'autre sa mise en liberté. Pendant qu'il renvoyait ainsi, elle s'occupait activement à chercher le moyen de mieux se venger du prophète, qui avait osé dire la vérité-et blâmer sa conduite illicite. Elle savait que, quoique Hérode gardât Jean en prison, il avait le dessein de le relâcher, car il le respectait, le craignait et voyait en lui un vrai prophète de Dieu. Jean avait découvert à Hérode les secrets de son cœur et de sa vie, et ses réprimandes avaient frappé de terreur la conscience coupable du roi.VJC 93.2

    En bien des choses, Hérode avait réformé sa vie dissolue; mais le luxe de sa table et les boissons stimulantes énervaient constamment ses forces morales aussi bien que ses forces physiques, et l'endurcissaient contre les pressants appels de l'Esprit de Dieu, qui l'avaient déjà convaincu de péché et le poussaient à délaisser la mauvaise voie. Hérodias avait bien connaissance des côtés faibles du caractère d'Hérode. Elle savait que dans les circonstances ordinaires, tandis qu'il était maître de lui-même, elle ne pourrait point obtenir la mort de Jean.VJC 93.3

    Elle avait essayé, mais sans succès, d'obtenir le consentement d'Hérode pour faire mourir Jean, et son esprit vindicatif était à l'œuvre pour accomplir par ruse son dessein inhumain. Elle savait qu'elle ne pourrait arriver à son but qu'en flattant les habitudes d'intempérance du roi. Elle cacha alors sa haine autant qu'elle put, et attendit impatiemment le jour de naissance du roi, qu'elle savait devoir être une occasion où le roi se laisserait aller à la gloutonnerie et à l'ivresse. Le penchant qu'avait le roi pour une table somptueuse et des vins exquis, devait lui permettre de détourner sa vigilance, et elle l'engagerait à se laisser aller à son faible, ce qui réveillerait ses viles passions et émousserait ses sentiments les plus nobles, produisant en lui l'indifférence des conséquences, et le rendant incapable d'exercer son propre jugement et sa résolution.VJC 93.4

    Elle connaissait bien l'effet de ces festins sur l'intelligence et la moralité. Elle savait que la gaieté surnaturelle de l'esprit produite par l'intempérance abaissait le sens moral de l'intelligence, de sorte que les bonnes impulsions ne peuvent entrer dans le cœur et dominer les passions surexcitées; elle avait fait l'expérience que les fêtes, les amusements, les danses et la boisson obscurcissent les sens, et font disparaître la crainte de Dieu; c'est pourquoi elle mit tout en jeu pour flatter son orgueil et sa vanité et exciter ses passions. Elle fit les préparatifs les plus coûteux pour le repas et les plaisirs voluptueux.VJC 94.1

    Lorsque le grand jour arriva et que le roi, avec les grands de sa cour, mangeaient et buvaient dans la salle du banquet, Hérodias envoya sa fille, vêtue de la manière la plus enchanteresse, en la présence du roi. Salomé était ornée de guirlandes et de fleurs, de joyaux étincelants et de bracelets éclatants. Ainsi légèrement vêtue, et sans modestie aucune, elle dansa pour l'amusement des hôtes du roi. A leurs sens engourdis elle parut être comme une vision d'une éblouissante beauté. Elle fit disparaître par ses charmes les derniers restes du respect et des convenances. La raison, le bon goût, et la sensibilité de la conscience avaient fait place en eux aux sentiments les plus méprisables. La vertu et les principes de justice étaient tout à fait oubliés.VJC 94.2

    L'intelligence d'Hérode était comme dans un tourbillon. Ses facultés étaient obscurcies. Il n'avait plus ni jugement, ni respect de lui-même. Il ne voyait plus que la salle du festin avec ses joyeux convives, la table du banquet, le vin pétillant, les lumières éblouissantes, et la jeune fille qui dansait devant lui dans sa voluptueuse beauté. Dans l'insouciance du moment, il désira faire quelque éclat qui l'élevât encore davantage aux yeux des grands de son royaume, et il promit impétueusement, confirmant même sa promesse par serment, de donner à Salomé tout ce qu'elle pourrait demander.VJC 94.3

    Le but pour lequel la jeune fille avait été envoyée en présence du roi était ainsi atteint. Ayant obtenu une promesse si étrange, elle courut auprès de sa mère désirant savoir ce qu'elle demanderait. La réponse d'Hérodias était prête: La tête de Jean-Baptiste dans un plat. Salomé fut frappée d'horreur. Elle ne comprenait point les sentiments de vengeance que cachait sa mère, et refusa d'abord de faire une demande aussi inhumaine; mais la résolution de sa méchante mère eut le dessus. De plus, elle commanda à sa fille de ne point tarder d'adresser sa demande à Hérode, avant qu'il eût le temps de la réflexion. Salomé se rendit donc auprès d'Hérode pour lui adresser son affreuse demande: “Donne-moi ici, dans un plat, la tête de Jean-Baptiste. Et le roi en fut fort triste; cependant, à cause du serment qu'il avait fait, et de ceux qui étaient à table avec lui, il commanda qu'on la lui donnât.”VJC 95.1

    Hérode fut étonné et confondu. La joie bruyante cessa aussitôt; car ses hôtes frissonnèrent d'horreur à cette requête barbare. La salle du banquet fut bientôt plongée dans un silence de mauvais augure. Le roi, quoique ivre et égaré, essaya d'appeler la raison à son aide. Ses flatteurs lui avaient attribué une constance et un jugement rares, et il ne voulait point paraître incertain ou irréfléchi. Le serment avait été fait en l'honneur de ses hôtes, et si l'un d'eux avait dit une parole de remontrance contre l'accomplissement de sa promesse, il eût volontiers sauvé la vie de Jean. Il leur donna occasion de parler en faveur du prisonnier. Ils avaient autrefois fait de longs voyages, depuis les montagnes au désert, pour entendre ses éloquents et puissants discours, et ils savaient que Jean n'avait commis aucun crime et qu'il était un prophète de Dieu. Hérode leur dit que si la chose ne devait point être considérée comme un manque d'honneur signalé à leur égard, il ne tiendrait point son serment.VJC 95.2

    Mais quoiqu'ils fussent d'abord frappés d'horreur à la demande de la jeune fille, ils étaient tellement enivrés qu'ils demeurèrent dans une silencieuse stupeur, sans qu'aucun sentiment de raison ou d'humanité vînt intervenir en faveur du prophète. Quoiqu'ils fussent invités à délier le monarque de son serment, leur langue demeura muette: aucune voix ne s'éleva dans toute cette société pour sauver la vie d'un innocent qui n'avait jamais nui à qui que ce fût. Hérode, sous l'impression fausse que pour maintenir sa réputation il devait tenir un serment qu'il avait fait, influencé par l'ivresse, à moins qu'il n'en fût formellement délié, attendait en vain qu'une voix contraire s'élevât; mais aucune intervention ne se fit entendre. La vie du prophète de Dieu était entre les mains d'hommes avilis par une orgie. Ces hommes occupaient des positions élevées que leur avait confiées la nation, et de graves responsabilités pesaient sur eux; pourtant ils s'étaient repus de viandes délicates, et avaient ajouté l'ivresse à la gourmandise, jusqu'à ce que leur intelligence fût engourdie par le plaisir des sens, que leur cerveau fût troublé par la scène étourdissante de musique et de danses, et que leur conscience fût endormie. Par leur silence, ils prononcèrent la sentence de mort sur l'oint du Seigneur afin de satisfaire à l'horrible caprice d'une femme cruelle et dénaturée.VJC 95.3

    Trop souvent, de nos jours, les responsabilités les plus solennelles reposent sur ceux qui, par leurs habitudes d'intempérance, ne sont pas dans une condition propre à exercer le jugement et la perception pénétrante de ce qui est juste et injuste, dont le Créateur les avait doués. Les chefs du peuple qui possèdent l'autorité et les décisions d'où dépend la vie de leurs concitoyens devraient être sévèrement punis lorsqu'ils sont trouvés coupables d'intempérance. Ceux qui sont chargés de faire observer les lois devraient s'y soumettre eux-mêmes. Ce devrait être des hommes sachant se gouverner eux-mêmes, dont les habitudes devraient être d'accord avec les lois qui régissent les forces physiques et mentales, afin qu'ils possédassent une intelligence vigoureuse et un profond sentiment de justice. Dans le martyre de Jean, nous voyons le résultat de l'intempérance, parmi ceux qui sont revêtus de l'autorité supérieure. Ce fatal anniversaire d'un jour de naissance devrait être un avertissement pour ceux qui recherchent le plaisir, et une exhortation à observer la tempérance chrétienne.VJC 96.1

    Hérode avait attendu en vain d'être dégagé de son serment; il commanda avec répugnance que Jean fût décapité. Bientôt on apporta la tête du prophète devant le roi et ses hôtes. Ces lèvres qui avaient fidèlement déclaré à Hérode la réforme qu'il avait à accomplir dans sa vie, lorsque ce monarque lui avait demandé comment il pourrait être le disciple du prophète, étaient pour toujours silencieuses. Jamais on ne devait plus entendre cette voix qui appelait avec force les pécheurs à la repentance. Les frivolités et la dissipation d'une seule nuit avaient coûté la vie du plus grand des prophètes qui fût venu apporter aux hommes un message de la part de Dieu.VJC 97.1

    Hérodias reçut cette tête sanglante avec une satisfaction haineuse. Elle se réjouissait de sa vengeance et pensait que rien ne troublerait plus la conscience d'Hérode; mais ses faux calculs furent bien trompés et elle ne recueillit que de mauvais fruits de son crime. Son nom fut méprisé et abhorré à cause de cet acte inhumain, tandis qu'Hérode fut plus tourmenté après la mort de Jean qu'il ne l'avait été par ses censures. Et l'acte même par lequel elle avait cru pouvoir détruire l'influence de Jean, lui valut l'auréole d'un saint martyr, non seulement dans le cœur de ses disciples, mais aussi chez ceux qui n'avaient pas osé auparavant se déclarer hardiment ses disciples. Un grand nombre de gens qui avaient entendu ses avertissements et avaient été convaincus par ses enseignements, stimulés par l'horreur qu'ils éprouvaient contre son meurtrier, prirent publiquement fait et cause pour lui, et se déclarèrent ses disciples. Hérodias échoua complétement dans ses efforts pour ruiner l'influence de Jean. Ses enseignements devaient passer de génération en génération jusqu'à la fin des temps, tandis que la conduite et la vengeance d'Hérodias ne devait recueillir que l'infamie.VJC 97.2

    Après que la fête d'Hérode fut passée et que son ivresse eut disparu, la raison reprit le dessus, et le roi fut bourrelé de remords. Son crime se dressait continuellement devant lui et il cherchait constamment à trouver du soulagement contre les tourments de sa conscience coupable. Il croyait toujours fermement que Jean était un prophète honoré de Dieu. Lorsqu'il réfléchissait à sa vie de renoncement, à ses puissants discours, à ses appels pressants et solennels, à la clarté de son jugement comme conseiller, et qu'il réfléchissait qu'il l'avait fait mettre à mort, sa conscience était horriblement troublée. Lorsqu'il s'occupait des affaires de la nation, et qu'il recevait les hommages du peuple, il avait un visage souriant et un air digne, tandis qu'il cachait un cœur inquiet et souffrant; il était sans cesse tourmenté par le sinistre pressentiment que la colère de Dieu reposait sur lui.VJC 97.3

    Lorsque Hérode entendit parler des œuvres miraculeuses de Christ, guérissant les malades, chassant les démons, et ressuscitant les morts, il fut excessivement troublé et perplexe. Il avait la conviction que le Dieu que Jean prêchait était présent partout, qu'il avait vu la folle allégresse et la vile dissipation de la salle du banquet royal, et qu'il avait entendu, lorsqu'il avait donné ordre de décapiter Jean; que son œil avait vu le triomphe d'Hérodias et le regard moqueur et insultant qu'elle avait jeté sur la tête ensanglantée de son ennemi. Et beaucoup de choses qu'il avait entendues de la bouche du prophète parlaient alors plus haut à sa conscience que la prédication du désert. Il avait entendu dire à Jean que rien ne pouvait être caché devant Dieu; aussi tremblait-il que quelque punition sévère ne le frappât à cause du péché qu'il avait commis. Lorsque Hérode entendit parler des sermons de Christ, il pensa que Dieu avait ressuscité Jean et qu'il l'avait envoyé pour condamner le péché avec une force encore plus grande. Il craignait aussi que Jean ne voulût se venger de sa mort en passant condamnation sur lui et sa maison. “Or, le roi Hérode entendit parler de Jésus, car son nom était fort célèbre, et il dit: Ce Jean, qui baptisait, est ressuscité d'entre les morts; c'est pour cela que les puissances du ciel agissent en lui. D'autres disaient: C'est Elie; et d'autres disaient: C'est un prophète, ou un homme semblable aux prophètes. Mais Hérode, en ayant ouï parler, dit: C'est ce Jean que j'ai fait décapiter; il est ressuscité d'entre les morts.”1Marc 6:14-16.VJC 98.1

    L'Eternel suivit Hérode, comme il est écrit dans Deutéronome: “L'Eternel te donnera un cœur tremblant et des yeux qui ne voient point; et une âme pénétrée de douleur, et ta vie sera comme pendante devant toi; et tu seras dans l'effroi nuit et jour, et tu ne seras point assuré de ta vie; tu diras le matin: Qui me fera voir le soir? et le soir tu diras: Qui me fera voir le matin, à cause de l'effroi dont ton cœur sera effrayé; et à cause de ce que tu verras de tes yeux.”1Deutéronome 28:65-67.VJC 99.1

    Ces paroles renferment une bien vive peinture de la vie du criminel. Ses propres pensées sont ses accusateurs; il ne peut y avoir de tourments plus cuisants que ceux d'une conscience coupable qui ne laisse de repos ni jour ni nuit.VJC 99.2

    Le prophète Jean était comme le chaînon qui unissait les deux dispensations. C'était une lumière à laquelle en devait succéder une plus grande. Elle devait ébranler la confiance du peuple dans ses traditions, rappeler leurs péchés et les conduire à la repentance, afin qu'ils fussent prêts à apprécier l'œuvre de Christ. Dieu se communiquait à Jean par l'inspiration, éclairant l'entendement du prophète afin qu'il pût dissiper la superstition et l'ignorance qui obscurcissaient l'intelligence des Juifs pieux, et qui leur avaient été communiquées par de faux enseignements accumulés de génération en génération.VJC 99.3

    Mais les moindres disciples qui suivaient Christ, qui étaient témoins de ses miracles et recevaient ses divines instructions et les encourageantes paroles de consolation qui découlaient de ses lèvres, étaient bien plus privilégiés que Jean-Baptiste. Aucune lumière n'a jamais lui et ne luira jamais aussi clairement sur l'esprit de l'homme déchu que celle qui émanait des enseignements et de l'exemple de Jésus. Christ et sa mission n'avaient été que confusément compris et symbolisés dans les sacrifices typiques de l'ancienne dispensation. Jean même fut pendant un certain temps sans comprendre la mission de Christ: il crut qu'il deviendrait un chef temporel et qu'il régnerait sur des sujets justes et saints, ne comprenant point parfaitement la vie future et immortelle par le Sauveur. “La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue.”VJC 99.4

    Quoique aucun des prophètes n'eût eu une mission plus élevée ou une œuvre plus grande à accomplir que celle dont Jean était chargé, pourtant le précurseur de Christ ne devait point voir le résultat de ses propres travaux. Il n'eut point l'avantage d'être avec Christ et d'être témoin de la puissance divine qui accompagnait cette lumière plus grande. Il ne devait point voir les aveugles recouvrant la vue, les malades guéris et les morts rendus à la vie. Il ne put voir de ses yeux la lumière qui jaillissait de chaque parole de Christ, projetant des rayons de gloire sur les promesses de la prophétie. Le monde était illuminé de la splendeur de la gloire du Père dans la personne de son Fils; mais il fut refusé au prophète solitaire de voir et de comprendre la sagesse de Dieu, par une connaissance personnelle du ministère de Christ.VJC 100.1

    Dans ce sens, beaucoup de ceux qui étaient favorisés des enseignements de Christ et voyaient ses miracles, étaient plus grands que Jean.VJC 100.2

    Ceux qui étaient avec Christ lorsqu'il vivait comme homme parmi les hommes; et qui entendirent ses instructions divines dans les circonstances les plus diverses, lorsqu'il prêchait dans le temple, qu'il parcourait les rues, enseignait les foules sur les chemins et sur les bords du lac, et lorsqu'il était assis à la table d'un Simon, d'un Lévi, adressant des paroles d'instruction qui s'appliquaient aux cas de tous ceux qui avaient besoin de son aide; guérissant, consolant et censurant, suivant que l'exigeaient les circonstances, — ceux-là furent plus élevés que Jean-Baptiste.VJC 100.3

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