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Don De Prophétie: Une Réflexion Biblique Et Historique - Contents
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    Ellen G. White et sa façon d’utiliser le principe Sola Scriptura1112 Pour une étude approfondie du principe Sola Scriptura, voir John C. Peckhal, «Sola Scriptura : Reductio ad Absurdum?» Trinity Journal 35NS (2014), pp. 195-223. dans le domaine de l’interprétation biblique

    Ellen White était très attachée au principe selon lequel la Bible s’interprète par elle-même : «S’il y a un point de la vérité que vous ne comprenez pas, au sujet duquel l’accord n’existe pas, cherchez, comparez passage avec passage de l’Écriture, creusez profondément dans la mine de la Parole de Dieu pour y découvrir la vérité. Déposez votre personne et vos opinions sur l’autel divin, et permettez à l’Esprit du ciel de vous guider dans toute la vérité1113 Ellen G. White, Testimonies to Ministers and Gospel Workers (Mountain View, Calif. : Pacific Press, 1944), p. 476 (italiques ajoutés). Ceci est en harmonie avec les principes nécessaires à une interprétation herméneutique de la Bible. Voir Frank M. Hasel, «Presuppositions in the Interpretation of Scripture», George W. Reid, ed., Understanding Scripture : An Adventist Approach, Biblical Research Institute Studies vol. 1 (Silver Spring, Md. : Biblical Research Institute, General Conference of Seventh-day Adventists, 2005), pp. 29-35..» Pour Ellen White, mettre en pratique les principes de l’Écriture signifie comparer ses passages et mettre en relation les textes qui abordent les mêmes sujets afin d’avoir une vue globale de ce que la Bible enseigne. Ceci ne peut se faire par «une étude occasionnelle ou désordonnée» et ne peut être «compris par un lecteur pressé et peu attentif. Beaucoup de ses trésors y sont enfouis et ne peuvent être trouvés que par une quête approfondie et des efforts constants1114 Ellen G. White, «Our Great Treasure-House», Signs of the Times, Sept. 19, 1906, p. 7 ; voir idem, Counsels to Writers and Editors (Nashville : Southern, 1946), p. 40 ; idem, Testimonies to Ministers, p. 108.».DDP 359.1

    En 1906, Ellen White écrivit une série de vingt courts articles pour la revue Signs of the Times intitulés «Our Great Treasure-House» [Notre grand trésor] dans lesquels elle évoque la façon dont la Bible devrait être étudiée1115 Le premier article parut dans le numéro du 21 mars et le dernier dans celui du 17 octobre 1906. Voir Gerhard Pfandl, «Ellen White and Hermeneutics», Reid, ed., Understanding Scripture, pp. 309, 310.. Certaines idées sont abordées à plusieurs reprises dans ces articles : (1) La Bible s’interprète par elle-même et l’Écriture doit être comparée à l’Écriture (Signs of the Times, 21 mars, 5 septembre, 19 septembre, 3 octobre 1906) ; (2) nous devrions étudier un texte ou un passage jusqu’à ce que sa signification soit claire plutôt que de lire plusieurs chapitres sans but précis (Signs of the Times, 26 mars, 3 octobre 1906) ; (3) la Bible doit être étudiée dans un esprit de prière et avec révérence (Signs of the Times, 21 mars, 6 juin, 19 septembre, 3 octobre 1906).DDP 360.1

    Pour Ellen White, le principe Sola Scriptura impliquait que les autres sources relatives à la théologie comme les traditions, la science, la raison ou l’expérience étaient subordonnées à l’Écriture. Elle répétait qu’il en serait ainsi jusqu’à la fin de l’histoire de cette terre :DDP 360.2

    «Dieu aura cependant sur la terre un peuple qui s’attachera à sa Parole et qui en fera la pierre de touche de toute doctrine et le fondement de toute réforme. Ni l’opinion des savants, ni les déductions de la science, ni les credo, ni les décisions des conciles et assemblées ecclésiastiques — aussi discordants que nombreux — ne doivent être pris en considération sur un point de foi religieuse. Avant d’accepter une doctrine quelconque, il faut s’assurer qu’elle a en sa faveur un clair et précis : ‘Ainsi a dit l’Eternel1116 Ellen G. White, The Great Controversy, p. 595..’ »DDP 360.3

    Ellen White ne pensait pas que son ministère prophétique faisait autorité dans l’interprétation de l’Écriture. Au contraire, elle réaffirmait sans cesse ce grand principe protestant : «La Bible est son propre interprète. Un passage des Écritures servira de clé d’accès à d’autres passages, faisant apparaître le sens caché d’un mot. En comparant différents textes traitant du même sujet, en étudiant leur portée sous tous les angles, on mettra en évidence la véritable signification des Écritures1117 Ellen G. White, Fundamentals of Christian Education, p. 187..» Elle déclara: «La Bible est son propre interprète. Ce n’est qu’à l’Écriture que l’on peut comparer l’Écriture. Celui qui l’étudie doit apprendre à considérer la Parole de Dieu comme un tout, et à voir les relations qui existent entre ses différentes parties1118 Ellen G. White, Education (Mountain View, Calif.: Pacific Press, 1952), p. 190.DDP 360.4

    Cela signifie aussi que nous devons prêter une attention particulière au sens des mots et des symboles afin de comprendre «leur signification spirituelle profonde1119 Ellen G. White, «Consecration of Teacher», Sabbath School Worker, January 1891, p. 3.». Pour Ellen White, «là où il n’y a ni figures ni symboles, il faut donner aux termes de la Bible leur sens le plus évident1120 Ellen G. White, The Great Controversy, p. 599. Au sujet de certains chrétiens qui interprètent les chiffres et les symboles à leur façon, elle disait : Ils agissent ainsi «en oubliant que la Bible s’interprète par elle-même, puis ils présentent leurs conclusions fantasques comme s’il s’agissait de l’enseignement de la Parole de Dieu». (idem, The Great Controversy Between Christ and Satan From the Destruction of Jerusalem to the End of the Controversy, The Spirit of Prophecy, vol. 4 [Oakland: Pacific Press, 1884], p. 344).».DDP 361.1

    La dimension historique et le sens précis des textes de l’Écriture l’incitèrent à adopter et à utiliser les principes herméneutiques fondamentaux que William Miller avait acceptés. Plutôt que d’interpréter l’Écriture de façon allégorique, Ellen White en faisait une interprétation littérale. Pour elle, des faits, des personnes et des événements réels étaient mentionnés dans la Bible et ils devaient donc être interprétés comme tels, sauf quand le contexte indiquait qu’il s’agissait de passages symboliques ou de paraboles.DDP 361.2

    Elle déclara :DDP 361.3

    «Tous ceux qui désirent proclamer le message du troisième ange sondent les Écritures comme frère Miller le faisait. Dans un petit livre intitulé «Views of the Prophecies and Prophetic Chronology », frère Miller propose ces règles simples et pertinentes permettant d’étudier et d’interpréter la Bible :DDP 361.4

    1. Chaque mot doit prendre son sens en lien avec le sujet présenté dans la Bible.DDP 361.5

    2. Toute l’Écriture est nécessaire et peut être comprise grâce à une étude sérieuse et approfondie.DDP 361.6

    3. Rien de ce qui est révélé dans l’Écriture ne peut ou ne doit être caché de ceux qui s’interrogent en faisant preuve d’une foi inébranlable.DDP 361.7

    4. Pour comprendre les doctrines, lisez tous les passages de l’Écriture portant sur le sujet que vous étudiez, puis laissez les mots parler d’eux-mêmes. Si vous élaborez une théorie sans qu’il soit possible de la réfuter, vous ne pouvez pas être dans l’erreur.DDP 361.8

    5. L’Écriture s’interprète par elle-même, puisqu’elle est une règle à elle seule. Si je me fie à quelqu’un pour me l’expliquer et que cette personne n’est pas fiable en raison de ses croyances sectaires ou de son désir de paraître sage, alors ses explications, ses désirs, son credo et sa sagesse deviennent ma règle de foi et non plus la Bible.DDP 361.9

    Ce qui précède n’est qu’une partie des règles de frère Miller. Nous ferions bien de prêter attention à ces principes lorsque nous étudions la Bible1121 Ellen G. White, «Notes of Travel», Review and Herald, Nov. 25, 1884, p. 738. Pour l’intégralité des règles d’interprétation définies par William Miller, voir «Rules of Interpretation», The Midnight Cry, George R. Knight, ed., 1844 and the Rise of Sabbatarian Adventism : Reproductions of Original Documents (Hagerstown, Md. : Review and Herald, 1994), p. 69. La règle n° 14 de Miller est celle-ci : «La règle la plus importante de toutes est d’avoir la foi. C’est une foi qui nécessite une forme de sacrifice et, si elle est éprouvée, serait capable de renoncer à tout ce qui est le plus précieux sur la terre, le monde et ses désirs, le caractère, le mode de vie, les occupations, les amis, le foyer, le confort et les honneurs du monde. Si l’un de ces éléments nous empêche de croire à une partie de la Parole de Dieu, cela montre que notre foi est vaine. Nous ne pouvons pas croire tant que tout ceci règne dans notre cœur. Nous devons avoir la conviction que Dieu ne renie jamais ses paroles. Et nous pouvons avoir l’assurance que s’il prête attention aux moineaux et s’il connaît le nombre de nos cheveux, il veillera sur la traduction de ses paroles, il établira un rempart autour d’elles et il empêchera ceux qui lui font sincèrement confiance et qui croient à sa Parole de s’égarer loin de la vérité, même s’ils ne comprennent pas l’hébreu ou le grec.» (ibid.) Cette règle importante définie par William Miller doit permettre à tous ceux qui étudient la Bible avec attention de ne pas se hâter de l’associer aux rationalistes herméneutiques (voir Jeff Crocombe, «A Feast of Reason - The Legacy of William Miller on Seventh-day Adventist Hermeneutics», Cole and Petersen, pp. 227-237, et notamment pp. 236, 237). Les règles de Miller doivent être placées dans le contexte de l’attachement à la Bible et être mises en pratique par la foi et non selon la perspective de la raison sceptique éclairée. L’attitude de Miller vis-à-vis de l’Écriture reflète aussi l’approche d’Ellen White et sa façon d’aborder la Bible.DDP 361.10

    Non seulement Ellen White adopta le principe Sola Scriptura, mais c’est en fonction de ce principe qu’elle étudiait la Bible. Elle ne cessait de s’efforcer d’expliquer l’Écriture par l’Écriture. Elle recommandait sans cesse à ses auditeurs et à ses lecteurs d’étudier les Écritures par eux-mêmes1122 Voir Ellen G. White, Selected Messages, vol.1, p. 18. En 1901 elle écrivit: «Le Seigneur désire que vous étudiiez votre Bible. Il n’a pas donné une autre lumière afin qu’elle prenne la place de sa Parole. La lumière [le don de prophétie] doit amener les esprits égarés à sa Parole.» (lettre 130, 1901, telle qu’elle est citée dans Selected Messages, vol. 3, p. 29) ; voir idem, Testimonies for the Church (Mountain View, Calif. : Pacific Press, 1948), vol. 2, pp. 604-609. afin d’y découvrir le véritable sens de la Parole de Dieu. Quand il y avait des controverses théologiques, Ellen White encourageait les pionniers adventistes à ne pas utiliser ses écrits pour régler les conflits doctrinaux. Même dans la première partie de son ministère, notamment lorsqu’elle donna des conférences sur la Bible entre 1848 et 1850, elle déclara que son esprit était fermé, mais au cours de ses visions elle confirmait certaines positions qui avaient déjà été adoptées ou elle indiquait aux personnes qui s’opposaient certains textes bibliques1123 Voir Herbert E. Douglass, Messenger of the Lord: The Prophetic Ministry of Ellen G. White (Nampa, Idaho : Pacific Press, 1998), p. 171, 172, 175, 417. Voir aussi les declarations faites dans Ministry, octobre 1980, pp. 53-60.. Ainsi, par l’exemple qu’elle donna, Ellen White confirma le fait que l’Écriture s’interprète par elle-même. Elle ne voulait pas que son interprétation de l’Écriture fasse autorité. Elle encourageait tout le monde à l’étudier personnellement1124«Mais aussi loin qu>un ouvrier puisse avancer dans la vie spirituelle, il n>arrivera jamais au point où il n>aura plus besoin de sonder diligemment les Écritures, car c>est en elles que se trouvent les preuves de notre foi. Chaque point de doctrine, même après avoir été accepté comme la vérité, devrait être confronté avec la loi et avec les témoignages ; s>il ne peut supporter cette épreuve, ‘la lumière n>est point en lui’.» (Ellen G. White, Testimonies for the Church, vol. 5, p. 575)..DDP 362.1

    D’après Ellen White, Dieu nous demande de faire «une étude diligente des Écritures et un examen critique de nos positions. Dieu voudrait que tous les aspects de la vérité soient étudiés avec sérieux et persévérance, avec accompagnement de prière et de jeûne1125 Ellen G. White, Counsels to Writers and Editors, p. 40.» ? Ainsi, «s’il y a un point de la vérité que vous ne comprenez pas, au sujet duquel l’accord n’existe pas, cherchez, comparez passage avec passage de l’Écriture1126 Ellen G. White, Testimonies to Ministers, p. 476.». Des déclarations telles que celles-ci montrent que pour Ellen White, la Parole de Dieu était «suffisante pour éclairer les esprits les plus enténébrés» et pouvait être «comprise par tous ceux qui en ont le désir1127 Ellen G. White, Testimonies for the Church, vol. 5, p. 663.». Elle disait aussi : «Il est donc nécessaire de revenir au grand principe protestant : les Écritures seule règle de la foi et de la vie1128 Ellen G. White, The Great Controversy, p. 204, 205.. »DDP 362.2

    Ellen White accordait la priorité à l’Écriture et reconnaissait toute son autorité, ce qui était manifeste dans sa façon d’utiliser toute l’Écriture (Tota Scriptura).DDP 363.1

    Ellen White faisait référence à toute l’Écriture

    Lorsqu’elle comparait l’Écriture à l’Écriture, Ellen White utilisait toute l’Écriture. Plutôt que de donner la priorité à certaines parties de la Bible et d’en négliger d’autres, elle disait que toute la Bible devait être prise en considération afin de bien la comprendre. Elle ne plaçait pas le Nouveau Testament au-dessus de l’Ancien Testament mais insistait sur la fiabilité de toute l’Écriture. Pour elle, toute l’Écriture était inspirée de Dieu et, par conséquent, tout ce qui s’y trouvait était digne d’intérêt dans le cadre de l’étude d’un sujet. «Laissez la Bible être son propre interprète, en réunissant tout ce qui y est dit sur un sujet donné à différents moments et circonstances1129 Ellen G. White, Child Guidance (Nashville : Southern, 1954), p. 511 (italiques ajoutés)..» Ainsi, il a été dit à juste titre que «tout d’abord, il est important de noter qu’Ellen White s’est efforcée de comprendre, d’utiliser et de mettre en pratique toute l’Écriture1130 Patrick, «Learning From Ellen White’s Perception and Use of Scripture», p. 121.».DDP 363.2

    Son attachement à l’Écriture dans sa totalité est illustré par un fait important concernant ses écrits. Un coup d’œil jeté à l’index concernant Ellen White et l’Écriture sur le CD-ROM Ellen G. White (ou dans le Seventh-day Adventist Bible Commentary) montre qu’elle ne faisait pas seulement référence à quelques-uns de ses livres préférés de la Bible, mais qu’elle les citait tous. Plus que cela encore, elle cita virtuellement chaque chapitre de chaque livre. Elle mettait donc en pratique ce qu’elle affirmait.DDP 363.3

    Le rôle primordial de l’Écriture dans la pensée d’Ellen White apparaît également dans une autre de ses démarches, à savoir le fait qu’elle accordait la priorité à la révélation de l’Écriture par rapport à la révélation générale de Dieu dans la nature.DDP 363.4

    La priorité donnée par Ellen White à l’Écriture par rapport à la révélation dans la nature

    Pour Ellen White, l’Écriture était la Parole inspirée de Dieu et elle avait priorité sur la nature, le deuxième livre de Dieu proposant une révélation générale à son sujet1131 Voir F. Hasel, «Ellen G. White and Creationism».. Elle considérait que la Bible et la nature avaient le même auteur et que l’on pouvait considérer qu’elles étaient en harmonie. «Lorsqu’elles sont correctement comprises, la science et la Parole écrite s’accordent, chacune éclairant l’autre1132 Ellen G. White, Counsels to Parents, Teachers, and Students Regarding Christian Education (Mountain View, Calif.: Pacific Press, 1913), p. 426..» Pour elle, la Parole révélée de Dieu et le monde naturel étaient cohérents l’un avec l’autre car «toute vérité, soit naturelle, soit révélée, est d’accord avec elle-même dans toutes ses manifestations1133 Ellen G. White, The Story of Patriarchs and Prophets (Mountain View, Calif. : Pacific Press, 1913), p. 114.». Cependant, elle affirmait que la révélation contenue dans la Bible avait priorité sur la révélation générale de Dieu dans la nature. La nature était déformée par le péché. La nature n’était pas inspirée, alors que l’Écriture l’était. Ainsi, l’Écriture était le moyen par lequel il était possible de comprendre de façon fiable et exacte le livre de la nature de Dieu.DDP 364.1

    Ellen White avait conscience qu’une telle harmonie n’était pas possible lorsque la science était étudiée en rejetant l’hypothèse de l’existence de Dieu ou en opposition à la Parole de Dieu. Elle déclara : «J’ai été avertie que désormais on assistera à un conflit permanent. La science — ou prétendue telle — et la religion seront mises en opposition l’une avec l’autre, parce que les hommes, étant limités, ne comprennent pas la puissance et la grandeur de Dieu1134 Ellen G. White, Evangelism (Washington D.C. : Review and Herald, 1946), p. 593 (italiques ajoutés)..» Cette science - appelée ainsi à tort - est basée sur des conceptions et des théories des hommes en excluant la sagesse de Dieu telle qu’elle est révélée dans sa Parole écrite. Elle affirma : «Mais lorsque les savants s’aventurent à épiloguer sur les secrets de la Providence, ils arrivent infailliblement à des conclusions erronées. [...] Dans leurs tentatives pour concilier la Parole de Dieu avec la science, les hommes qui ne se laissent pas guider par la Bible, fussent-ils des génies, deviennent le jouet de leurs fantaisies1135 Ellen G. White, Patriarchs and Prophets, p. 113..» Sa façon d’utiliser l’Écriture dans ce domaine est manifeste et riche de sens quand, par exemple, elle accepte le récit biblique de la création du monde en six jours littéraux ou quand, entre autres choses, elle parle de l’âge de la terre1136 Voir Michael M. Hasel, «Ellen G. White and Creationism». et de l’historicité du déluge.DDP 364.2

    Par ailleurs, Ellen White montra qu’elle croyait à l’autorité supérieure de la Bible en insistant sur sa fiabilité historique et sa validité.DDP 364.3

    La fiabilité de l’historicité et du contexte culturel de la Bible selon Ellen White

    Voici ce que disait Ellen White : «Comprendre les coutumes de la période biblique, le lieu et l’époque de ses différents événements, c’est avoir une connaissance pratique. Celle-ci, en effet, permet de bien comprendre les personnages bibliques et de faire ressortir la puissante signification des leçons du Christ1137 Ellen G. White, Counsels to Parents, Teachers, and Students, p. 518..» Elle était aussi sensible au fait qu’il était important pour ceux qui interprétaient la Bible de comprendre le sens du texte pour les destinataires de l’époque : «Cherchons à comprendre ce que les mots de Jésus signifiaient pour ceux qui les entendaient, et nous pourrons discerner en eux une vie et une beauté nouvelles et nous pourrons certainement en tirer des leçons utiles1138 Ellen G. White, Thoughts From the Mount of Blessing (Moutain View, Calif.: Pacific Press, 1956), p. 1.. »DDP 365.1

    Ellen White déclara : «La Bible est le livre d’histoire le plus ancien et le plus complet que l’homme possède. Il est sorti tout droit de la Source de la vérité éternelle tandis qu’au cours des siècles, une main divine en a préservé la pureté1139 Ellen G. White, Counsels to Parents, Teachers, and Students, p. 52..» Contrairement à beaucoup de théologiens qui, aujourd’hui, remettent en question l’historicité et l’existence de nombreux personnages et événements bibliques, Ellen White insistait souvent sur l’existence historique de tous les personnages mentionnés dans la Bible. Pour elle, il ne s’agissait pas de figures mythiques ou mystiques, mais bien de personnes réelles. Elle pensait que la Bible était le récit de personnes et d’événements réels et en aucun cas fictifs. Elle dit clairement : «Les biographies contenues dans la Bible constituent l’histoire authentique de personnes ayant vécu depuis la création du monde jusqu’au temps des apôtres. Nous avons là le récit simple et sans fard de ce qui se passa réellement1140 Ellen G. White, Testimonies for the Church, vol. 4, pp. 9, 10..» La façon dont elle évoque les personnages bibliques met l’accent sur sa conviction forte qu’ils étaient bien réels et historiques.DDP 365.2

    De la même façon, Ellen White confirma la véracité d’événements historiques comme la création du monde et le déluge à l’époque de Noé1141 Voir les déclarations d’Ellen White sur la création dans Patriarchs and Prophets, p. 44 et suiv. ; et sur le déluge, ibid., p. 90 et suiv.. Elle utilisait la Bible et citait l’Écriture montrant qu’elle était convaincue que son contenu était un récit fiable de faits historiques.DDP 365.3

    Elle en conclut que l’authenticité des récits bibliques concernant les personnages et les événements majeurs nous révélaient des choses importantes sur Dieu, sa puissance et sa sagesse. Dieu n’était pas seulement actif dans un passé lointain, mais il était toujours ce même Dieu puissant, capable de nous sauver et d’agir. Pour elle, réfuter l’historicité des personnages et des événements bibliques revenait à réfuter la capacité de Dieu d’agir dans le présent et dans l’avenir.DDP 365.4

    Ellen White insistait également sur la nature prophétique de l’Écriture. En fait, elle se référait à la Bible d’une façon montrant qu’elle croyait aux prédictions des événements à venir, et ce jusqu’à la fin de l’histoire de cette terre. Elle disait que les prophéties concernant le Messie ainsi que les futures nations et les puissances religieuses décrites dans les livres apocalyptiques de Daniel et de l’Apocalypse annonçaient ce qui aurait lieu dans l’avenir. Il ne s’agissait pas de déclarations faites une fois que l’auteur avait obtenu des informations sur les événements à venir (donc pas de vaticinia ex eventu). Pour Ellen White, l’accomplissement des prophéties bibliques confirmait la fiabilité et l’authenticité de l’Écriture.DDP 366.1

    Ellen White affirmait que toute l’Écriture était inspirée, fiable et véridique, et pas uniquement ses messages prophétiques.DDP 366.2

    Ellen White et les révélations propositionnelles

    Toute sa vie, dans ses écrits Ellen White «évoqua des vérités concrètes, historiques et spatio-temporelles et envisagea la providence de Dieu dans le cadre du flux spatio-temporel de la liberté et de l’histoire humaines1142 Frank M. Hasel, «Was Ellen G. White a Fundamentalist?», Martin Pröbstle, Gerald A. Klingbeil, Martin G. Klingbeil, eds., «For You Have Strengthened Me» : Biblical and Theological Studies in Honor of Gerhard Pdandl in Celebration of His Sixty-Fifth Birthday (St. Peter am Hart : Seminar Schloss Bogenhofen, 2007), p. 359.». Pour elle, l’Écriture n’était pas soumise à un conditionnement culturel1143 Concernant la question du conditionnement culturel des écrits inspirés, voir l’excellent article d’Alberto R. Timm, «Divine Accomodation and Cultural Conditioning of the Inspired Writings», Journal ofthe Adventist Theological Society 19, n° 1-2 (2008), pp. 161-174 (disponible sur http://www.atsjats.org/publication_file. pho ?pub_id=342&journ). et n’était donc pas relative, mais sa culture était déterminée par le processus de révélation et d’inspiration de Dieu, et donc normative. Ainsi, elle se basait sur l’Écriture d’une façon qui confirmait ses vérités objectives et propositionnelles transcendant les cultures. Pour Ellen White, le Dieu de la Bible savait tout. Il révélait certaines choses de façon fiable et authentique afin que nous puissions découvrir une petite partie de ce qu’il savait. Pour elle, la Bible était un guide grâce auquel Dieu nous parlait afin que nous puissions connaître sa volonté et être dirigés sur le bon chemin. «Nous avons tous besoin d’un guide pour affronter les moments périlleux de la vie, de même que le marin a besoin d’un pilote pour éviter les bancs de sable ou les rochers ; où trouverons-nous ce guide? Chers frères, c’est à la Bible que nous vous renvoyons1144 Ellen G. White, The Faith I Live By (Washington D.C. : Review and Herald, 1973), p. 7..» Elle déclara : «Le Seigneur a préservé le saint Livre, par son pouvoir miraculeux, sous sa forme actuelle, — comme une charte ou un guide indiquant à la famille humaine la voie conduisant au ciel1145Ibid, p. 13..» Ainsi, pour elle la Bible était «une carte nous montrant les chemins sûrs de la vérité». Ceux qui connaissaient cette carte pouvaient «suivre le chemin de devoir avec assurance, où qu’ils soient appelés à se rendre1146Ibid, p. 7.».DDP 366.3

    Ellen White s’efforçait de fonder tout ce qu’elle disait sur ce qui était écrit dans la Bible. Elle pouvait le faire car elle croyait à la cohérence de l’Écriture.DDP 367.1

    Ellen White et la cohérence de l’Écriture

    Ellen White croyait que le message de l’Écriture était cohérent ; ainsi, il était légitime d’interpréter un passage à la lumière d’un autre passage. Si l’Écriture n’avait pas été cohérente et inspirée, ce principe n’aurait pas pu être utilisé. Elle déclara : «Rédigés à des époques différentes par des hommes de condition sociale, de formation intellectuelle et spirituelle fort diverses, les livres de la Bible présentent de grands contrastes dans le style et la variété des sujets. Les auteurs sacrés diffèrent dans leur manière de s>exprimer. Souvent une même vérité est rendue d>une façon plus frappante par l>un que par l>autre. Comme certains d>entre eux envisagent le même fait ou la même doctrine à d>autres points de vue, des lecteurs superficiels ou prévenus peuvent en conclure qu’ils se contredisent alors que — pour les esprits réfléchis et respectueux — ils ne font que se compléter1147 Ellen G. White,Selected Messages, vol. 1, p. 25..» Cette cohérence présente dans toute la diversité des sujets abordés dans l’Écriture est aussi mise en avant dans cette autre déclaration : «La Parole de Dieu, comme un tout, constitue une chaîne parfaite, un passage expliquant l’autre1148 Ellen G. White, Early Writings (Battle Creek, Mich. : Review and Herald, 1882), p. 221.»DDP 367.2

    Cette merveilleuse cohérence de l’Écriture1149 Sur la cohérence de l’Écriture, voir F. M. Hasel, «Presuppositions in the Interpretation of Scripture», p. 37, 38. Voir aussi Gerhard F. Hasel, «The Unity of the Bible» (première présentation en 1973), consultable sur http ://wwwadventistbiblicalresearch.org/sites/default/files.pdf/unityofthebible.pdf (consulté le 20 juin 2015). était due à son inspiration divine. Ellen White expliqua qu’elle se manifestait grâce à l’unité de ses différentes parties, une partie confirmant ou éclairant une autre partie. Le fait que l’on puisse comparer ses divers passages s’expliquait par une autre de ses caractéristiques mise en évidence par Ellen White : sa clarté.DDP 367.3

    Ellen White et la clarté de l’Écriture

    Ellen White était convaincue que la Bible pouvait être lue et comprise par tous, et pas uniquement des théologiens instruits et spécialisés1150 Voir Ellen G. White, «Our Great Treasure-House», p. 7.. Elle affirmait que l’Écriture était suffisamment claire pour être comprise par tous ceux qui la sondaient avec sincérité. L’Écriture était claire, non parce que son sens était absolument évident et que tous les lecteurs comprenaient tout ce qu’elle contenait, mais parce que son sens général était suffisamment compréhensible pour éclairer les passages les plus difficiles1151 Sur la clarté de l’Écriture, voir F. M. Hasel, «Presuppositions in the Interpretation of Scripture», p. 39, 40. Voir aussi D. A. Carson, «Is the Doctrine of Claritas Scripturae Still Relevant Today ? », D. A. Carson, eds., Collected Writings on Scripture (Wheaton, Ill. : 2010), p. 179-193.. Pour Ellen White, le sens de l’Écriture n’était pas polyvalent et ce n’était pas aux lecteurs de déterminer le sens du texte, mais l’Écriture s’interprétait par elle-même. Ellen White disait que l’Écriture ne permettait pas d’avoir une connaissance exhaustive de Dieu, mais qu’elle était la source de la véritable connaissance et nous permettait d’avoir une approche juste de Dieu et de sa volonté pour nous.DDP 368.1

    La cohérence et l’unité de l’Écriture permettaient à Ellen White de l’utiliser pour réfuter les faux enseignements et affirmer que ce livre pouvait être compris par tous, hommes et femmes, garçons et filles de toute classe socio-culturelle. L’Écriture pouvait fortifier et enrichir tous ses lecteurs. Ellen White considérait que sa clarté était liée à un autre aspect important : Dieu se révèle dans l’Écriture de façon à nous donner un métarécit unique et merveilleux concernant la vie et l’histoire.DDP 368.2

    Ellen White et le métarécit de l’Écriture

    Il existe indéniablement un lien unique entre la Bible, le développement du caractère et le métarécit du thème du grand conflit dans les écrits d’Ellen White1152 Douglass, p. 420.. En effet, la façon dont elle utilisait l’Écriture était caractérisée par la présence d’un métarécit divin servant de cadre à la lecture des différentes parties de l’Écriture et donnant une perspective unique sur la vie et sur l’histoire. Il s’agit du «grand thème de la rédemption1153 Ellen G. White, Christ’s Object Lessons (Battle Creek, Mich. : Review and Herald, 1900), p. 129 ; idem, «The Truth as It Is in Jesus», Signs of the Times, June 16, 1898, p. 2.», autrement dit du «plan du salut1154L’expression «plan du salut» se trouve 911 fois dans ses écrits et est repris dans les compilations de ses écrits.» qui est lié au métarécit cosmique du «grand conflit1155 Fritz Guy souligne que plus d’un siècle avant que l’idée de théologie narrative soit en vogue parmi les théologiens, Ellen White formulait ses idées théologiques sous la forme «d’une théologie de l’histoire cosmique». (» Theology», p. 151)». Le mouvement allant de la création à la recréation en passant par la chute, le plan divin de la rédemption et son apogée avec la vie, la mort et la résurrection du Christ, le ministère du Christ dans le sanctuaire céleste, son retour en gloire et la nouvelle terre - tous ces sous-thèmes sont très présents dans les écrits d’Ellen White. En fait, le sujet du grand conflit tel qu’il est abordé par Ellen White est lié à une théodicée du conflit cosmique et à un métarécit divin qu’elle présente d’une façon plus précise que quiconque ne l’a fait dans l’histoire de l’Église1156 D’après Gregory A. Boyd, Ellen White «évoque la notion de lutte relative à la question du mal et de la doctrine de Dieu d’une façon plus précise que quiconque ne l’a fait dans l’histoire de l’Église». Gregory A. Boyd, God at War: The Bible and Spiritual Conflict (Downers and Grove, Ill. : InterVarsity, 1997), p. 307, note 44.. Il a été dit à juste titre que «le grand conflit entre le Christ et ses anges d’un côté, et Satan et ses anges d’un autre côté, est le cadre essentiel dans lequel Ellen White a placé ses écrits1157 Patrick, «Learning From Ellen White’s Perception and Use of Scripture», p. 123. Voir aussi la question du grand conflit dans Douglass, notamment pp. 256-277 ; idem, «Grand Controversy Theme », Ellen G. White Encyclopedia, p. 850-853 ; idem, The Heartbeat of Adventism : The Great Controversy Theme in the E. G. White Writings (Berrien Springs, Mich. : Andrews University Press, 1978).».DDP 368.3

    Elle déclara: «Celui qui l’étudie doit apprendre à considérer la Parole de Dieu comme un tout, et à voir les relations qui existent entre ses différentes parties. Il doit apprendre à connaître le thème central du saint Livre : le plan originel de Dieu pour le monde, la montée du grand conflit, l’œuvre de la rédemption. Il doit comprendre la nature des deux forces qui se combattent, apprendre à en relever l’empreinte dans les récits de l’histoire et de la prophétie, jusqu’à l’accomplissement de toutes choses. Il doit voir que cette lutte se poursuit à tous les instants de l’expérience humaine, que dans chacun de ses actes il agit lui-même selon l’une ou l’autre de ces forces antagonistes et qu’à chaque instant il choisit son camp, qu’il le veuille ou non1158 Ellen G. White, Education, p. 190.DDP 369.1

    Dans ce grand conflit entre le bien et le mal, l’amour de Dieu pour l’humanité et son désir de sauver le plus grand nombre du péché est l’un des thèmes théologiques majeurs d’Ellen White. L’autre est la fidélité à l’Écriture1159 Voir Denis Fortin, «Great Controversy Between Christ and Satan», The Ellen G. White Encyclopedia, p. 849..DDP 369.2

    Jésus est au cœur de son métarécit et de sa théologie, et joue un rôle majeur dans son interprétation de l’Écriture. Cependant, elle ne fait pas du Christ un argument herméneutique lui permettant de décider quelles parties de l’Écritures sont acceptables et quelles parties ne le sont pas1160Voir Frank M. Hasel, «Christ-Centered Hermeneutics : Prospects and Challenges for Adventist Biblical Interpretation », Ministry, December 2012, pp. 6-9 ; idem, «Presuppositions in the Interpretation of Scripture», pp. 40-43.. Elle ne critique pas l’Écriture - pas même au nom du Christ - mais insiste sur le fait que Jésus est le Christ de toute la Bible et le cœur de toute l’Écriture1161 Sur le lien entre Christ et l’Écriture, voir F. M. Hasel, «Presuppositions in the Interpretation of Scripture», pp. 42, 43..DDP 369.3

    Ellen White interprétait donc l’Écriture suivant ces axes majeurs, mais de bien d’autres façons encore. La complexité de son approche mériterait une étude plus complète qu’il n’est pas possible de mener dans le cadre de ce chapitre1162 Cottrell disait déjà en 1974 qu’il conviendrait de «faire une analyse de l’herméneutique biblique recommandée et utilisée par Ellen White» (» Ellen G. White’s Use of the Bible », p. 149), et il ajouta : «Cette étude serait digne d’un grand intérêt» (» Ellen G. White’s Use of the Bible », p. 154). Quarante ans plus tard, cette étude n’a pas encore été faite.. Il serait donc simpliste de dire qu’elle faisait uniquement un usage exégétique, théologique et homilétique1163 Récemment, certaines personnes ont affirmé qu’Ellen White utilisait l’Écriture comme «un évangéliste, un spécialiste de l’homilétique plus que comme un exégète (Graeme S. Bradford, More Than a Prophet : How We Lost and Found Again the Real Ellen White [Berrien Springs, Mich. : Biblical Perspectives, 2006], p. 208) et que «rien n’indique que, lorsqu’elle commentait un passage de l’Écriture, le sens qu’elle lui donnait était le seul véritable sens» (ibid, p. 209). De la même façon, Jon Paulien déclare : «Même s’il serait utile d’approfondir cette question, je pense qu’Ellen White utilisait rarement l’Écriture en exégète (c’est-à-dire en s’intéressant avant tout à l’intention de l’auteur biblique) (Jon Paulien, «Ellen White and the Interpretation of Revelation» [document non publié], cité dans Bradford, p. 210. Jon Paulien a également publié son opinion dans «The Interpreter’s Use of the Writings of Ellen G. White», dans Frank B. Holbrook, ed., Symposium on Revelation - Book 1 (Silver Spring, Md. : Biblical Research Institute, General Conference of Seventh-day Adventists, 1992), p. 163-172; et plus récemment dans idem, «Ellen White’s Use of Scripture», dans Cole and Petersen, p. 171-196. De la même façon, Pfandl déclare qu’Ellen White «utilisait fréquemment l’Écriture avec une perspective homilétique» (» Ellen G. White and Hermeneutics», p. 313-318); et Douglass, p. 420. Robert K. McIver déclare même : «Dans Christ’s Object Lessons [Les Paraboles], Ellen White adopte une approche allégorique de la parabole [des dix vierges - Matthieu 25.1-13], qu’elle place dans le contexte de l’Église juste avant le retour du Christ» (Robert McIver, «Hermeneutics of Parable Interpretation in Ellen White Compared to Those of Archbishop Trench», Cole and Petersen, p. 148). McIver termine en disant qu’elle utilise la méthode allégorique pour interpréter les paraboles, même si on observe des différences à cet égard. «Comparativement à Trench, Ellen G. White fait preuve d’un certain conservatisme concernant l’approche allégorique. Tous les éléments d’une parabole ne sont pas nécessairement riches de sens - seuls les plus importants.» (ibid., p. 150) Il semble que certaines personnes évoquent un emploi «homilétique» ou plutôt allégorique de l’Écriture pour décrire ce que l’on peut appeler une approche problématique de l’Écriture, du fait que les textes bibliques sont utilisés en dehors de leur contexte ou de façon non conforme au contexte biblique d’origine. Le fait d’évoquer cet emploi problématique n’est pas forcément utile dans la mesure où cela ne fait qu’aggraver le problème. Cela pose des questions d’ordre herméneutique ayant des implications majeures relatives à notre compréhension de l’inspiration, non seulement pour les écrits d’Ellen White mais aussi pour les textes bibliques eux-mêmes. Voir Frank M. Hasel, «Reflections on the Authority and Trustworthiness of Scripture », Issues in Revelation and Inspiration, ed. Frank Holbrook and Leo Van Dolson, Adventist Theological Society Occasional Papers, vol. 1 (Berrien Springs, Mich. : Adventist Theological Society Publications, 1992), pp. 201-220. de l’Écriture, car elle l’employait de bien d’autres manières.DDP 370.1

    Dans la suite de ce chapitre, nous nous efforcerons de présenter d’autres aspects de la façon dont Ellen White utilisait l’Écriture, comme en témoignent ses écrits.DDP 370.2

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