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Don De Prophétie: Une Réflexion Biblique Et Historique - Contents
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    Éclairer le monde entier

    Enfin, alors qu’elle avait une soixantaine d’années, Ellen White s’intéressa de plus en plus aux catholiques et aux personnes ayant une religion autre que le christianisme. Il faut souligner que ce n’était pas une pratique acceptée par les adventistes à l’époque. La situation des années 1890 fut décrite par William A. Spicer, un missionnaire reconnu de l’époque, secrétaire de la Conférence générale de 1903 à 1922, puis président de la Conférence générale jusqu’en 1930. Lorsqu’il prit sa retraite, voici ce qu’il rappela aux délégués de l’assemblée de la Conférence générale de 1930:DDP 417.3

    Il y a quarante ans, «nous ne pensions pas œuvrer auprès des païens. Nous n’envisagions pas ce genre de démarche. Nous n’imaginions pas non plus nous rendre dans les pays catholiques. Nous pensions en convaincre certains, puis le Seigneur devait revenir. Mais le Seigneur désirait aussi appeler les païens et les catholiques et les voir faire partie de son peuple1326 W. A. Spicer, «I Know Whom I Believed», RH, June 26, 1930, p. 3.».DDP 417.4

    L’attitude des adventistes changea, notamment grâce à Ellen White. Elle voulait que les chrétiens des pays occidentaux entendent parler de toutes les vérités bibliques, et progressivement elle commença à s’intéresser à d’autres pays ce que les pays dits «civilisés» par ses contemporains. Elle attira l’attention des adventistes sur les pays animistes et les pays ayant d’autres religions.DDP 417.5

    En 1887, elle évoqua avec passion «la France et l’Allemagne, avec leurs grandes villes et leurs nombreux habitants », «l’Italie, l’Espagne et le Portugal, après des siècles de ténèbres, libérés désormais de la tyrannie et prêts à entendre la Parole de Dieu», «la Hollande, l’Autriche, la Roumanie, la Turquie, la Grèce et la Russie, où des millions de personnes habitent et qui sont aussi précieuses aux yeux de Dieu que nous mais qui ne savent rien des vérités pour notre temps1327 Ellen G. White, «Our Missions in Europe», RH, Dec. 6, 1887, p. 1.». En 1900, elle déclara : «Nous avons une grande mission à mener en Angleterre. La lumière qui brille dans Londres doit éclairer [...] toutes les autres régions.» Dans un témoignage donné en 1902 et publié en 1904, elle dit : «Nous avons une mission à mener en Scandinavie1328 Ellen G. White, Testimonies for the Church, vol. 6, p. 25. Ellen White to «My Brethren in Europe », letter 189 (Dec. 7), 1902 ; idem, Testimonies for the Church, vol. 8, pp. 38-40.. »DDP 417.6

    En pensant au monde non-chrétien elle écrivit en 1890 : «Dieu désire que nous accomplissions un travail important en Afrique. [...] Ne vous laissez pas décourager par les obstacles apparents qui pourraient se dresser sur votre chemin. [...] C’est la mission de Dieu, et il aplanira vos sentiers, il préparera la voie. Le travail qui doit être accompli dans les pays étrangers ne peut être mené à bien par des hommes mortels s’ils ne sont pas soutenus par la sagesse divine1329 Ellen G. White to «Brethren Now Laboring as Missionaries in the Field of Africa», letter 4 (Mar. 9), 1890 (idem, Testimonies to Southern Africa, p. 25).9.»DDP 418.1

    Dans un article publié dans une revue pour la semaine de prière elle déclara : «Le monde entier s’ouvre à l’Évangile. L’Éthiopie tend les mains vers Dieu. Du Japon, de la Chine, de l’Inde, des pays enténébrés encore de notre monde, de tous les coins de cette terre, monte le cri des cœurs blessés par le péché et avides de connaître le Dieu d’amour. Des millions et des millions de gens n’ont jamais entendu parler de Dieu ni de son amour révélé en Christ. Ils ont le droit de le connaître, de recevoir la miséricorde divine, au même titre que nous. Et il nous incombe, à nous qui avons reçu ces connaissances, à nos enfants avec qui nous les partageons, de répondre à leur cri1330 Ellen G. White, «The Definite Aim in Service », p. 669 (idem, Education, pp. 262, 263).DDP 418.2

    Dans un témoignage publié en 1909 elle affirma : «En Afrique, en Chine, en Inde, il y a des milliers, oui des millions de gens qui n’ont pas entendu parler du message de la vérité pour notre temps. Ils doivent être informés. Les habitants des îles aspirent à connaître Dieu1331 Ellen G. White, Testimonies for the Church, vol. 9, p. 51.DDP 418.3

    La mission devait donc être mondiale et Ellen White l’affirma clairement. Elle insista aussi sur la responsabilité de ceux qui vivaient dans des pays chrétiens et protestants vis-à-vis des autres populations, et plus elle prit de l’âge, plus elle devint explicite. «Le monde a besoin de nous maintenant. Des appels nous sont lancés de partout, comme de Macédoine par exemple : ‘Venez nous aider1332 Ellen G. White, Gospel Workers, Instructions for the Minister and the Missionary (Battle Creek, Mich. : Review and Herald, 1892), p. 180. !’» Elle ne cessa de reprendre ce thème. En 1900, dans un article de la revue australienne Union Conference Record, elle demanda instamment aux croyants vivant les pays chrétiens de prêter attention «à l’appel [...] des pays éloignés : ‘Venez nous aider !’ Il n’est pas facile de les atteindre, et ils ne sont peut-être pas prêts pour la récolte comme les champs qui sont devant nos yeux, mais ils ne doivent pas être négligés. Nous devons leur parler de la victoire remportée à la croix. Notre mot d’ordre doit être : ‘Allons de l’avant !’ Nous devons sans cesse penser aux ‘régions éloignées’ jusqu’à ce que la terre entière soit éclairée de la gloire du Seigneur1333 Ellen G. White, «An Appeal», Australasian Union Conference Record, Jan. 1, 1900, p. 2.DDP 418.4

    Manifestement, elle attachait de l’importance à ce témoignage, car il fut publié à nouveau, avec de légères différences, en 1900 dans le volume 6 de Testimonies, et de nouveau en 1903 dans Atlantic Union Gleaner1334 Voir Ellen G. White, Testimonies for the Church, vol. 6, p. 25, 27 ; Atlantic Union Gleaner, June 17, 1903, p. 285, 286.. Dans un essai qui parut également dans Testimonies volume 6 et qui constitua l’essentiel d’une méditation de la semaine de prière en 1901, elle affirma avec force : «La vigne est constituée du monde entier, et il convient de travailler dans toutes les parties de la vigne. [...] La vérité doit être annoncée dans toutes les villes et toutes les régions reculées de la terre. La terre entière doit être éclairée de la vérité de la gloire de Dieu. La lumière doit briller partout et auprès de tous1335 Ellen G. White, Testimonies for the Church, vol. 6, p. 23, 24 ; idem, «Our Duty», General Conference Bulletin 4 :4 (Fourth Quarter 1901, p. 572)..» Elle termina cet essai avec les mots de l’article publié dans Record en 1900 : «Nous devons sans cesse penser aux ‘régions éloignées’ jusqu’à ce que la terre entière soit éclairée de la gloire du Seigneur1336 Ellen G. White, Testimonies for the Church, vol. 6, p. 29 (and «Our Duty », p. 573).DDP 419.1

    En 1907, Ellen White insista sur le fait que le message final n’était pas uniquement pour les chrétiens, déclarant dans un témoignage qui fut publié deux fois en douze mois et qu’elle fit réimprimer deux ans avant sa mort: «L’œuvre de Dieu sur terre, en ces derniers jours, doit refléter la lumière que le Christ a introduite dans le monde [...]. Les hommes plongés dans le paganisme doivent être touchés par des personnes qui étaient par le passé aussi ignorantes qu’eux, mais qui ont connu la vérité de la Parole de Dieu. Ces nations païennes accepteront volontiers d’apprendre à connaître Dieu1337 Ellen G. White, manuscript 59, 1907 ; 1908, «A Missionary Education», p. 24 (note 23) ; idem, Special Testimonies, Series B, n° 11, The Madison School (1908), p. 27 ; idem, Counsels to Parents, Teachers, and Students (Mountain View, Calif. ; Pacific Press, 1913), p. 532..» En 1912, dans un article de la Review, elle affirma : «Les anges de Dieu touchent le cœur et la conscience des habitants des autres nations, et les âmes honnêtes sont troubles en voyant les signes des temps qui se produisent dans les nations agitées. Elles se demandent : Comment tout cela se terminera-t-il1338 Ellen G. White, «Young Men as Missionaries», RH, May 19, 1912, p. 3. ? »DDP 419.2

    Vers la fin de sa vie, elle reprit le thème de l’appel à l’aide quand elle révisa le livre Gospel Workers. Elle réécrivit entièrement le paragraphe qui, en 1882, faisait référence aux «appels [...] venant de toutes les parties du monde», et elle le plaça dans la partie consacrée aux mission étrangères, et non dans la partie concernant la façon de témoigner. Ainsi, elle insista sur l’urgence des appels lancés et de leur origine : «Je ressens intensément les besoins des pays éloignés qui m’ont été souvent présentés. Dans toutes les parties du monde, les anges de Dieu ouvrent des portes qui, après un court laps de temps, seront fermées au message de vérité. De l’Inde, de l’Afrique, de la Chine et de bien d’autres endroits, se fait entendre l’appel : Venez nous secourir1339 Ellen G. White, Gospel Workers : Instructions for All Who Are ‘Laborers Together With God ‘(Washington D.C., Review and Herald, 1915), p. 465. !» Nous avons débuté cette analyse avec la vision qu’eut Ellen White en 1848 sur les publications et nous la terminons par ce témoignage, publié l’année de sa mort. Il est temps de conclure cet aperçu des principes développés par Ellen White sur la mission.DDP 420.1

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