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    CHAPITRE 2—NOTRE SERVICE RAISONNABLE.

    «Je vous exhorte donc, mes frères, par les compassions de Dieu, que vous offriez vos corps en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu, ce qui est votre service raisonnable. Et ne vous conformez point au siècle présent; mais soyez transformés par le renouvellement de votre esprit, afin que vous éprouviez que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite».1Rom.12:1,2TC 12.1

    Sous l'ancienne dispensation, tout sacrifice offert devait être sans défaut. Ce texte nous exhorte, nous chrétiens, à offrir nos corps en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu, ce qui est notre service raisonnable. Nous sommes l'ouvrage de Dieu. En méditant sur la merveilleuse création de l'homme, le Psalmiste s'écriait: «J'ai été fait d'une étrange et merveilleuse manière».1Rom. 12 : i. 2.Bien des savants qui possèdent la théorie de la vérité ne connaissent pas les lois qui régissent leur être. Dieu nous a confiés des dons et des talents; nous devons donc, en qualité de fils et de filles du Très-haut, en tirer le meilleur parti possible. Si nous sacrifions nos énergies mentales ou corporelles à de mauvaises habitudes ou à de pernicieuses inclinations il nous sera impossible de glorifier Dieu comme nous le devrions.TC 12.2

    La valeur de l'âme humaine ne peut être mesurée que par la grandeur du sacrifice que son rachat a coûté. La Parole de Dieu nous dit que nous ne sommes pas à nous-mêmes, car nous avons été rachetés à un grand prix. Si le péché d'Adam a plongé l'humanité dans l'esclavage du péché et dans une misère indicible, Dieu ne l'a pas abandonnée à elle-même; il l'a secourue par le moyen du Fils de Dieu qui est venu dans le monde vaincre le péché dans la chair. Désormais quiconque est en Jésus-Christ est délivré de l'esclavage du péché; il est placé sur un terrain solide. Combien ne devrions-nous pas être reconnaissants d'avoir encore accès auprès du père. Les portes du ciel sont encore ouvertes et laissent échapper des flots de lumière céleste sur ceux qui veulent bien la recevoir.TC 13.1

    La rédemption a commencé par où le péché était venu. Christ a été tenté précisément dans les mêmes choses par lesquelles Adam a péché. Satan ayant réussi à faire tomber l'homme par l'appétit s'imagina qu'il était véritablement de- venu le dominateur de ce monde déchu. Mais Christ était capable de lui tenir tête; Satan dut finalement abandonner la partie en vaincu. Jésus avait dit: «il n'a rien en moi». Ainsi ce-lui qui est en Christ sortira vainqueur de ses luttes contre l'ennemi. Toutefois cette œuvre demande notre collaboration; il faut que nous nous placions sous la puissance divine pour remporter la victoire.TC 13.2

    Il ne suffit pas de se lamenter sur l'intem-pérance qui règne partout; nous devons nous demander si nous faisons notre devoir pour ar-racher les âmes au pouvoir du tentateur. Satan est toujours sur le qui-vive pour attirer l'huma-nité tout entière sous sa domination. Mais c'est surtout par les excès de table qu'il tient la plus grande partie des hommes en son pouvoir; aussi les y pousse-t-il de toutes façons. Tous les stimulants factices sont nuisibles et éveillent la passion pour les boissons fortes. Comment avertir le public contre ce danger pour prévenir les péchés effrayants qui résultent de l'intem-pérance? Avons-nous fait tout ce qui était en notre pouvoir?TC 14.1

    On objectera peut-être qu'il est impossible de réformer un ivrogne, tous les efforts faits en sa faveur étant demeurés sans résultats. Si nous ne pouvons réformer tous ceux qui sont tombés si bas, nous pouvons au moins quelque chose pour enrayer les progrès du mal. C'est pourquoi j'engage les parents à commencer par donner une éducation convenable à leurs propres enfants. Ils doivent favoriser chez leurs enfants le développement d'un caractère ferme, afin qu'ils puissent résister aux tentations qui les en-tourent. C'est dans les bras de sa mère que le nourrisson doit déjà apprendre le renoncement. Il doit apprendre à se maîtriser, à renoncer à ses inclinations, à ne pas être volontaire. Ap-prenez à vos enfants à avoir en horreur les stimulants. Bien des parents favorisent incons-ciemment les penchants de leurs enfants pour ces choses. J'ai observé des bonnes d'enfants qui donnaient du vin ou de la bière aux petits innocents confiés à leurs soins, provoquant ainsi en eux le goût des stimulants. Ce penchant grandit avec l'âge et, si rien n'intervient, la malheureuse victime succombe et descend irré-médiablement dans la tombe des ivrognes.TC 14.2

    Mais il est d'autres choses encore qui per-vertissent le goût et deviennent un piège. La nourriture peut également conduire à la boisson. Les friandises, les mets épicés et gras qu'on offre aux enfants affaiblissent leur estomac et créent en eux un besoin de stimulants plus forts. Il en est de même lorsqu'on leur permet de manger à chaque instant, entre les repas; par-venus à l'âge de 14 ou 15 ans, leur estomac est affaibli. Vous avez peut-être eu l'occasion de voir des gravures représentant l'estomac d'un buveur; eh bien, les épices produisent exactement les mêmes effets. Une fois que l'estomac se trouve dans cette condition, le besoin des choses fortes devient de plus en plus impérieux.TC 15.1

    Vous constaterez ensuite que vos garçons apprennent à fumer en cachette. L'apprentissage est désagréable, mais, en dépit des nausées et des vomissements, ils y mettent une persévérance digne d'une meilleure cause. Le tabac affaiblit le cerveau et en émousse la sensibilité; il crée la soif des boissons fortes, et il est bien souvent, la cause première de l'ivrognerie. L'usage du tabac est désagréable, malsain et malpropre. Cette pratique vicieuse est contraire aux enseignements de Christ sur la pureté. Si nous pensons au long jeûne que le Sauveur a enduré au désert de la tentation, pour briser la puissance de l'appétit chez l'homme, nous pouvons nous demander comment ceux qui professent être ses disciples peuvent encore s'adonner à une pareille habitude. Comment des hommes qui affaiblissent leurs forces physiques et qui hébétissent leur cerveau par le poison narcotique peuvent-ils glorifier Dieu? De quel droit souillent-ils ainsi l'image de Dieu? Que dit l'apôtre? «Je vous exhorte donc, mes frères, par les compassions de Dieu, que vous offriez vos corps en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu, ce qui est votre service raisonnable».TC 16.1

    Nous sommes appelés à servir Dieu fidèlement en lui offrant nos corps en sacrifice vivant. Celui qui détériore l'organisme humain si merveilleusement agencé ne demeurera point impuni: le châtiment le frappera lui et ses enfants. Quoi de surprenant si les enfants qui ont reçu un pareil héritage ne craignent point Dieu! Ne voit-on pas fréquemment, dans les grandes villes surtout, des gamins de huit ans qui fument? Si vous les reprenez, ils vous répondront que leur père fume aussi et que si c'est bon pour lui c'est bon pour eux. Ils vous citeront pour s'excuser l'exemple d'hommes pieux, tel pasteur ou tel moniteur d'école du dimanche, etc. Peut-on attendre autre chose d'enfants aux tendances héréditaires, lorsque leurs aînés leur donnent un pareil exemple? Que Dieu ait pitié des pauvres esclaves de ces vilaines habitudes!TC 17.1

    Le tabac et les liqueurs ruinent le système nerveux et obscurcissent l'entendement. Les esclaves de ces pratiques ne savent plus discerner le sacré du profane. Nous en avons un exemple dans le cas de Nadab et d'Abihu. Ils avaient bu du vin avant d'entrer au tabernacle pour y remplir leurs fonctions sacrées et ils ne surent pas discerner le feu ordinaire du feu qui avait été consacré pour le saint service. Cette faute leur coûta la vie. Dira-t-on qu'ils étaient irresponsables? Non certes, car en portant la coupe enivrante à leurs lèvres ils se rendaient responsables des actions qu'ils pouvaient commettre sous l'influence de son contenu. TC 17.2

    Que dire des magistrats? Si ceux qui exerçaient les saintes fonctions devaient avoir l'esprit lucide et le parfait contrôle de leur raison, n'est-il pas tout aussi important que ceux qui font les lois et qui les exécutent soient en pleine possession de leurs facultés? Un peut en dire autant des jurés de nos tribunaux. L'homme qui n'est pas sobre ne peut juger avec justice. L'usage des choses nuisibles serait-il moins dangereux aujourd'hui qu'au temps où Dieu avait établi des règles pour ceux qui exerçaient les saintes fonctions?TC 18.1

    Christ a vaincu l'appétit; nous le vaincrons également par Christ. Qui sont ceux qui entreront par les portes dans la ville? Certes pas ceux qui prétendent qu'on ne peut régler ses goûts. Christ a résisté à celui qui voulait nous tenir dans l'esclavage; bien qu'affaibli par un long jeûne, il a surmonté la tentation, nous montrant ainsi que le mal n'était pas sans remède. Ce même Sauveur est vivant aujourd'hui; il opérera en nous les mêmes choses qu'alors.TC 18.2

    Je me rappelle un malheureux qui assistait à l'une de mes conférences. Son corps et son esprit étaient pour ainsi dire ruinés par l'usage des boissons fortes et du tabac. La dissipation avait courbé son corps couvert de haillons. A vue humaine il était tombé trop bas pour pouvoir être relevé. Mais, lorsque je le conjurai de résister à la tentation dans la force du Sauveur ressuscité, il se leva en tremblant et me dit:»Vous vous intéressez à moi; je vais désormais m'y intéresser aussi. «Six mois plus tard il vint chez moi, mais je ne le reconnus pas. Le visage rayonnant et les yeux pleins de larmes, il saisit ma main en me disant:» Ne vous rappelez-vous pas cet homme au méchant habit bleu qui se leva à l'issue d'une de vos réunions en vous promettant qu'il allait se réformer? Cet homme, c'est moi-même. «Je n'en pouvais croire à mes yeux. Celui que j'avais vu courbé et tremblant se tenait maintenant ferme et droit devant moi; il paraissait rajeuni de dix ans. Il paraît qu'après m'avoir quittée il s'était rendu dans son réduit et avait passé une nuit de lutte et de prière, il avait remporté la victoire. Cet homme pouvait dès lors parler par sa triste expérience de l'esclavage de ces habitudes vicieuses. Il savait désormais comment avertir la jeunesse, et, à ceux qui avaient été vaincus comme lui, il pouvait leur parler d'un Christ ressuscité et tout puissant.TC 18.3

    Dans mes voyages j'ai vu maintes scènes de festoiement et de débauche; et j'ai pu constater les effets du laisser-aller. J'ai vu l'indifférence et même la haine qui étaient manifestées dans ces occasions contre tout ce qui est sacré. Je songeais alors au festin sacrilège de Belsçatsar, festin auquel assistaient des milliers de ses princes et de ses seigneurs, ses femmes et ses concubines. Ils burent le vin dans les vaisseaux sacrés du temple de Dieu en chantant les louanges de leurs dieux infâmes. Ils ne se doutaient pas qu'un être invisible entendait chacun de leurs blasphèmes et observait chacune de leurs actions impies. Soudain l'efféminé Belsçatsar voit une main surnaturelle qui trace des caractères flamboyants sur la muraille du palais. Terrifié, il demande qu'on fasse venir des sages capables d'expliquer ces caractères mystérieux. Un silence de mort règne maintenant dans cette salle où peu d'instants auparavant retentissaient les lazzis et les plaisanteries impies. Les sages viennent, mais ces caractères ne leur sont pas plus intelligibles qu'aux autres. La mère du roi se souvient alors de Daniel qui’ avait révélé et interprété le songe du roi Nébucadnetsar; elle le fait appeler. Debout devant cette brillante société consternée, le prophète rappelle le péché et la punition du roi Nébucadnetsar, puis il reproche au roi ses propres crimes. Alors, se tournant vers la muraille, il lut le message céleste. La main avait disparu en laissant quatre mots terribles: «Mene, mene tekel, upharsim»: «Dieu a compté ton règne et y a mis fin» «Tu as été pesé dans la balance et tu as été trouvé trop léger ”; «Ton royaume a été divisé, et a été donné aux Mèdes et aux Perses».1Dan.5:25-28TC 19.1

    L'intempérance gagne du terrain en dépit des efforts qui sont faits pour l'arrêter. On ne saurait jamais trop faire pour enrayer ses progrès, pour relever ceux qui sont tombés, et pour protéger les faibles contre la tentation. Nos faibles mains humaines ne peuvent accomplir grand'chose, mais il ne faut pas oublier que nous avons un auxiliaire tout puissant. Le bras de Christ peut atteindre jusqu'au fond de l'abîme de la misère et de la dégradation humaine; il peut nous aider à vaincre même le démon de l'intempérance.TC 21.1

    Mais, je le répète, c'est dans la famille que cette œuvre radicale doit commencer. La plus grande responsabilité repose sur ceux qui ont charge de l'éducation et de la formation du caractère de le jeunesse. Les mères doivent aider leurs enfants à contracter des habitudes correctes, à fortifier leur sens moral. Apprenez-leur qu'ils ne doivent pas se laisser entraîner ni céder à de mauvaises influences; mais qu'ils doivent plutôt influencer leurs camarades pour le bien. Faites-leur comprendre l'importance de la communion avec Dieu, source de toute force pour surmonter les plus grandes tentations.TC 21.2

    A la cour de Babylone, Daniel était environné de grandes tentations; néanmoins, avec l'aide de Dieu, il conserva son intégrité. Celui qui ne surmonte pas la tentation ne sera pas inscrit au nombre des vainqueurs. Le Seigneur ne permet jamais que les hommes soient éprouvés au delà de leurs forces. La puissance d'en-haut et toujours prête à protéger et à secourir ceux qui ont été faits participants de la nature divine. Pourquoi tant de personnes succombent-elles à la tentation? Simplement parce qu'elles ne se confient pas en Dieu, aussi les excuses de ceux qui s'abandonnent à leurs inclinations dépravées sont-elles sans valeur devant Dieu.TC 22.1

    Daniel avait sans doute le sentiment de ses capacités; néanmoins il ne se reposait pas sur ses talents mais sur le Dieu qui communique sa force à tous ceux qui se placent sous sa puissance en toute humilité. Daniel avait résolu en son cœur de ne pas se souiller avec la portion de viandes du roi, ni avec le vin qu'il buvait; car il savait que ce régime ne contribuerait pas à lui augmenter ses forces physiques et intellectuelles; il ne voulut prendre ni vin, ni autre stimulant factice afin de conserver toute sa lucidité d'esprit. Aussi Dieu lui donna-t-il «de la science, et de l'intelligence dans toutes les lettres, et de la sagesse; et Daniel comprenait toutes sortes de visions et de songes».1Dan.1:18TC 22.2

    Plus tard, lorsque les soucis du gouvernement pesèrent lourdement sur lui, les difficultés, loin de l'accabler, ne firent que le fortifier. Il tint ferme le bras de la force infinie et ne se laissa pas vaincre. Il savait qu'il lui fallait le secours divin pour accomplir dignement sa tâche. Il savait qu'il ne pouvait pas marcher une heure sans son Dieu. Il priait trois fois par jour, et le Seigneur exauça ses prières. Le Veillant céleste connaissait les intentions de Daniel, et lorsque celui-ci eut résolu de marcher dans les voies du Seigneur, le Seigneur marcha avec lui pour le protéger.TC 23.1

    Les parents de Daniel lui avaient inculqué dès sa tendre jeunesse des habitudes de stricte tempérance. Ils lui avaient appris qu'il devait se conformer aux lois naturelles dans toutes ses habitudes; que sa nourriture exerçait une influence directe sur sa nature physique, intellectuelle et morale; et qu'il devrait rendre compte à Dieu de toutes ses facultés qui étaient un don de Dieu en sa faveur, il devait donc se garder de tout ce qui pouvait les affaiblir. Cette éducation contribua à lui faire connaître la grandeur de la loi divine et le porta à la vénérer dans son cœur. Pendant les premières années de sa captivité Daniel dut passer par la fournaise où il apprit à connaître les grandeurs de la cour, l'hypocrisie qui y prévalait, et le paganisme. C'était certes une école bien étrange pour le préparer à une vie de sobriété, de travail et de fidélité. Et pourtant il demeura indemne au milieu de cette atmosphère malsaine dans laquelle il dut vivre.TC 23.2

    L'histoire de Daniel et de ses jeunes compagnons démontre les avantages résultant d'une vie de sobriété; elle nous apprend aussi ce que Dieu veut faire pour ceux qui recherchent la pureté et la grandeur d'âme. Ils honorèrent Dieu et ils furent en lumière à la cour de Babylone.TC 24.1

    Dieu parle à nos cœurs par le moyen de ce récit; il nous invite à ne pas traiter à la légère la question de la tempérance chrétienne et à nous conformer aux lois de la vie. Nous désirons avoir notre part de l'héritage éternel; nous voulons avoir une place dans la cité immaculée de Dieu. Le ciel tout entier s'intéresse à notre lutte contre le mal. Puisse la vie de tous ceux qui se réclament du nom de Christ être une démonstration des principes chrétiens. «Je vous exhorte donc, mes frères, par les compassions de Dieu, que vous offriez vos corps en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu, ce qui est votre service raisonnable».TC 24.2

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