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Éducation - Contents
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    De la faiblesse à la force

    Aucune vie de disciple n'aide mieux à comprendre les méthodes éducatives du Christ que celle de Pierre. Hardi, agressif, sûr de lui, vif pour comprendre comme pour agir, prompt à se venger mais prêt à pardonner, Pierre se trompa souvent, et fut souvent repris. Sa fidélité chaleureuse et son dévouement au Christ n'en étaient pas moins résolument reconnus et loués. Patiemment, avec un amour avisé, le Seigneur veilla sur le fougueux disciple, cherchant à réduire sa confiance en lui-même, et à lui enseigner humilité, obéissance et confiance.Éd 99.1

    Mais la leçon ne fut comprise qu'en partie. La confiance de Pierre en lui-même demeurait intacte.Éd 99.2

    Souvent Jésus, le cœur lourd, cherchait à faire découvrir à ses disciples les souffrances et l'épreuve qui l'attendaient. Mais leurs yeux étaient fermés. Ils refusaient cette révélation, ne voulaient pas la comprendre. L'apitoiement sur soi-même, la crainte d'avoir à partager les souffrances du Christ poussèrent Pierre à protester: “A Dieu ne plaise, Seigneur! Cela ne t'arrivera pas.” Matthieu 16:22. Ces paroles-là exprimaient la pensée et les sentiments des Douze.Éd 99.3

    Le temps passait, le moment critique approchait; et eux fanfaronnaient, se querellaient pour savoir comment ils se partageraient les honneurs du royaume; ils ne pensaient pas à la croix.Éd 99.4

    Pour chacun d'eux, l'expérience de Pierre fut une leçon. Pour celui qui se confie en lui-même, l'épreuve conduit à la défaite. Le Christ ne pouvait pas empêcher un mal, toujours chéri, de porter ses fruits. Mais de même qu'il avait tendu la main pour sauver Pierre lorsque les vagues étaient prêtes à l'engloutir, de même son amour voulait le sauver des eaux profondes qui menaçaient son âme. Combien de fois les vantardises de Pierre ne l'amenèrent-elles pas à deux doigts de sa perte! Combien de fois ne reçut-il pas cet avertissement: “Tu me renieras.” Luc 22:34. Et le cœur aimant du disciple désolé était tout entier dans ces mots: “Seigneur, je suis prêt à aller avec toi en prison et à la mort.” Luc 22:33. Celui qui lit dans les cœurs laissa à Pierre ce message, mal compris sur le coup, mais qui, dans l'obscurité subite, devait diffuser une lueur d'espoir: “Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le blé. Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas, et toi, quand tu seras revenu (à moi), affermis tes frères.” Luc 22:31, 32.Éd 100.1

    Quand dans la cour du souverain sacrificateur eurent résonné les mots du reniement; quand l'amour et la fidélité de Pierre, réveillés par le regard de Jésus, chargé de pitié, d'amour et de tristesse, l'eurent jeté vers le jardin où le Christ avait pleuré et prié; quand les larmes du remords eurent rejoint sur le sol les gouttes de sang de l'agonie — alors les paroles du Sauveur: “J'ai prié pour toi, [...] quand tu seras revenu (à moi), affermis tes frères”, réconfortèrent son âme. Le Christ, qui avait pressenti sa trahison, ne l'avait pas abandonné au désespoir.Éd 100.2

    Si le regard que Jésus lui avait lancé avait condamné, et non aimé; si en lui prédisant son péché, le Seigneur n'avait pas parlé d'espérance, comme les ténèbres qui entouraient Pierre auraient été épaisses! Quel désespoir extrême dans son âme torturée! A cette heure d'angoisse et de dégoût de soi-même, qu'est-ce qui aurait pu le retenir de suivre le chemin tracé par Judas?Éd 100.3

    Jésus ne pouvait pas épargner l'angoisse à son disciple, mais ne voulait pas l'abandonner à l'amertume de cette expérience; son amour est toujours présent, toujours puissant.Éd 101.1

    Les hommes, pourtant portés au mal, sont enclins à traiter sévèrement leurs frères lorsqu'ils sont tentés et qu'ils commettent des fautes. Ils ne lisent pas dans les cœurs, ils n'en connaissent pas les luttes et les souffrances. Il leur faut apprendre le reproche qui n'est qu'amour, le coup qui blesse pour mieux guérir, l'avertissement qui parle d'espoir.Éd 101.2

    Ce n'est pas Jean, lui qui suivit Jésus jusqu'à la cour du prétoire, qui se tint près de sa croix, qui, des Douze, arriva le premier au tombeau, ce n'est pas Jean, mais Pierre, que le Seigneur nomma, après sa résurrection. “Allez dire à ses disciples et à Pierre, dit l'ange, qu'il vous précède en Galilée: C'est là que vous le verrez.” Marc 16:7.Éd 101.3

    Lors de la dernière rencontre du Christ avec ses disciples, au bord de la mer, Pierre, éprouvé par la question trois fois posée: “M'aimes-tu?” (Jean 21:17), reprit sa place parmi les Douze. Une charge lui fut confiée: paître le troupeau du Seigneur. Puis Jésus lui lança un dernier appel: “Suis-moi.” Jean 21:22.Éd 101.4

    Maintenant il pouvait apprécier les paroles de Jésus à leur juste valeur. Cette leçon que le Christ avait voulu donner lorsqu'il avait placé au milieu des disciples un petit enfant, et qu'il les avait invités à lui ressembler, Pierre la comprenait mieux maintenant. Il avait éprouvé sa propre faiblesse et la force du Christ, et il était prêt à croire et à obéir. Il pouvait suivre son Maître en se confiant à lui.Éd 101.5

    Au terme de sa vie de travail et de sacrifice, le disciple qui avait eu tant de mal autrefois à comprendre la croix était heureux de donner sa vie pour l'Evangile; il estimait simplement que, pour lui qui avait renié son Maître, mourir de la même manière que lui était un honneur trop grand.Éd 102.1

    La transformation de Pierre était un miracle de l'amour divin. C'est une leçon de vie pour tous ceux qui veulent marcher sur les pas du Maître des maîtres.Éd 102.2

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