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Manuscrits Inédits (162-209) Tome 3 - Contents
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    Manuscrit 169—Notes pour le livre I’d like to Ask Sister White

    (J’aimerais demander à la sœurWhite)

    Une chèvre à la place d’un cheval. Cher petit Willie, as-tu reçu les lettres que je t’ai écrites ?3MI 105.1

    Je vais te raconter ce que j’ai vu mercredi dernier. Les pompiers étaient sortis avec leurs casquettes et leurs uniformes rouges, les officiers avaient des plumes sur leurs casquettes.3MI 105.2

    Puis, j’ai vu dans une allée, en regardant les pompiers, un pauvre boiteux difforme. Il était assis sur un petit chariot et devine qui le tirait ? Ce n’était ni un chien ni un cheval, mais une chèvre, harnachée comme un poney. Je me suis dit que si tu voyais cela, cela t’aurait beaucoup plu. Imagine, une chèvre tirant un chariot avec un homme dessus !3MI 105.3

    Willie, là où je suis en visite il y a deux petits garçons, pas aussi grands que toi, et deux petits bébés, des filles. Les petits garçons et les petites filles sont cousins. Ce sont de beaux petits enfants. Tu aurais aimé jouer avec eux si tu étais là.3MI 106.1

    Nous espérons que tu vas bien et que tu es heureux. Tu dois faire de ton mieux pour être gentil. Ne fais pas plaisir à Satan en te laissant aller à la mauvaise humeur, mais souviens-toi que celui qui est maître de soi est plus grand que celui qui prend une ville.3MI 106.2

    Tu dois dire à grand-papa et grand-maman que nous ne les oublions pas, mais que nous pensons souvent à eux et parlons d’eux à nos amis. Tu dois essayer, Willie, de rendre grand-papa et grand-maman heureux. Ne leur fais pas de peine en étant bruyant et impoli, mais sois calme et doux, gentil, alors ils t’aimeront. Occupe-toi de Jenny et essaie de lui faire plaisir. Sois un gentil petit garçon — Lettre 6, 1859 (au « cher petit Willie », 15 septembre 1859).3MI 106.3

    Deux chats malins. Nous sommes chez le frère Foison. Tu te souviens,Willie, c’est là où ils font des bonbons. Nous essayons de nous reposer pour la réunion de sabbat prochain.3MI 106.4

    Willie, je dois te parler des chats de Margaret. Elle a deux chats qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Ils ont la couleur d’un rat, la couleur maltaise. La sœur Foison prend un morceau de viande et le tient à la hauteur de son épaule et les chats sautent, montent sur son épaule pour prendre la viande et ensuite descendent pour la manger. Ces chats sont gentils et fidèles. Ils attrapent de gros rats. Ils ne les mangent pas, mais leur mordent la tête et les laissent.3MI 106.5

    Willie, nous avons refait un tour en voiture à cheval. Tu t’en rappelles ?3MI 106.6

    Fais exactement ce que Jenny te demande, mon cher garçon. Voici un bonbon à la menthe, Willie — Lettre 9,1859 (au « cher petit Willie ”, 26 septembre 1859).3MI 106.7

    L’oiseau dans la petite boîte. Nous voulons tant te revoir, mais nous ne rentrerons à la maison que dans huit semaines, une longue période loin de mes enfants. Dans le dernier colis que nous avons envoyé à Battle Creek, il y a des petits bibelots pour toi et une petite boîte de bonbons. Tu ne dois en manger que lorsque Jenny pense que c’est le mieux. Tu dois en manger très peu à la fois.3MI 106.8

    Je suppose que tu vas voir grand-papa et grand-maman chaque jour et que tu passes un bon moment à parler avec eux.3MI 106.9

    Je dois te parler de ce que j’ai vu dans le train. Un riche monsieur a tiré une petite botte de sa poche et l'a remontée comme une montre. Au sommet de cette botte, il y avait une porte vitrée et la petite porte s’est ouverte et un tout petit oiseau avec de belles plumes duveteuses a surgi ; ensuite, de la boîte est sorti un très beau chant comme celui des canaris. Et les petites plumes de l’oiseau bougeaient, et l’oiseau tournait sa petite tête d’un côté et de l’autre, battait des ailes, bougeait la queue, volait et c’était comme si le son venait de sa toute petite gorge.3MI 107.1

    Après le chant, le petit oiseau est rentré dans sa boîte et le couvercle s’est refermé ; l’homme a remis la boîte dans sa poche. Le petit oiseau était artificiel, mais ressemblait parfaitement à un oiseau vivant. Nous avons demandé à l’homme combien cela coûtait. Il a dit 200 dollars. Une belle somme !3MI 107.2

    Au revoir Willie. Sois gentil et je t’écrirai à nouveau bientôt—Lettre 10,1859 (au « cher petit Willie ”, 1859).3MI 107.3

    Un voyage avec Père et Mère. Nous sommes arrivés à cet endroit hier soir vers huit heures. Le train nous a amenés à Albion et nous avons loué un moyen de transport pour aller à cet endroit. Nous avons dormi là la nuit dernière, nous nous sommes bien reposés, mais ce n’est pas du tout comme à la maison.3MI 107.4

    C’était tellement bruyant en ville ! Les chariots faisaient tellement de bruit en passant sur les pavés que nous ne nous sommes pas reposés beaucoup. Mais Willie me dit de vous raconter que le lendemain de son départ, il a eu une tomate et une poire et des bonnes mûres de Lawton à volonté, sur le marché.3MI 107.5

    Il a aussi vu un petit poney, pas plus grand que les petits poneys des cirques. Il était attelé à un chariot et une petite fille âgée d’environ quatre ans était assise sur un joli petit siège et tenait les rênes ; une autre petite fille d’environ six ans a sauté du petit chariot, porté un paquet dans un magasin et est revenue ensuite ; elle est montée dans le chariot et s’en est allée. C’était le plus petit cheval et le plus petit chariot que j’aie jamais vus.3MI 107.6

    Henry et Edson, n’oubliez pas d’arroser les fleurs, surtout les dahlias. Soyez sages et aimables l’un envers l’autre et loyaux envers Jenny.3MI 107.7

    Willie me dit de raconter aux garçons qu’il a vu une très jolie fontaine avec un joli jet d’eau et un bouchon qui monte et descend dans l’eau. Abraham dit que ce bouchon finit par se fixer dans un tube et arrête l’eau.3MI 107.8

    Willie fait des allers et retours en courant de la tente à la maison. Les frères Hull, Whitney, Cottrell et James sont dans la tente pour étudier des sujets bibliques — Lettre 6a, 1861 (aux « chers amis restés à la maison ”, 26 juillet 1861).3MI 108.1

    Une Bible pour Willie. Nous avons vu l’œuvre de Dieu à Battle Creek suite à un merveilleux état d’esprit. Les enfants du frère Brunt ont cherché le Seigneur et ont été baptisés. Les enfants du Dr Lay ont aussi donné leur cœur à Dieu et ont tous été baptisés sauf Minnie. Nellie Mead a été baptisée ainsi que la petite fille de George Wilson. La plus jeune des filles Heams s’est avancée pour le baptême, Marcus Ashley a été baptisé, Oliver Pratt et Marry More, que tu ne connais pas.3MI 108.2

    Cher Willie, veille et prie afin de ne pas tomber dans la tentation. Réserve des moments pour prier. Sois sur tes gardes. Celui qui est maître de lui-même est plus grand que celui qui prend une ville. Jésus t’aidera, Willie ; il te bénira. Il est important pour toi de réfléchir avant de parler et d’agir. Ne fais rien que tu regretteras par la suite.3MI 108.3

    Ton père t’envoie une très belle Bible. J’espère qu’elle te plaira, mon cher fils. Nous voulons aimer le Seigneur de plus en plus ardemment.3MI 108.4

    Nous désirons que tu pries pour que son Esprit Saint te guide. Tu n’as pas la force de te garder toi-même, tu dois faire confiance à Dieu et prier par toi-même. Pense à ce que tu désires le plus et ensuite demande à ton tendre Père céleste ce dont tu as vraiment besoin et il t’accordera ce que désire ton cœur. Il est plus désireux de donner son Esprit Saint à ceux qui le lui demandent que ne le sont les parents terrestres de donner de beaux cadeaux à leurs enfants. Sois vrai, sois franc, sois honnête, sois patient. C’était le caractère de ton Divin Seigneur.3MI 108.5

    Nous vous aimons, les enfants, parce que vous avez toujours été disposés à nous attendre avec joie et fait tout ce que vous pouviez pour nous satisfaire. Mais maintenant, nous sommes impatients de vous voir manifester les fruits de votre amour sincère et authentique et de votre dévotion pour votre cher Rédempteur, qui a donné sa vie pour vous sauver. Après que vous ayez reçu les marques d’un amour aussi profond et désintéressé, la gratitude et l’amour pour Jésus ne s’éveilleront-ils pas dans votre cœur ? Ne prendrez-vous pas plaisir à connaître sa vie ?3MI 108.6

    Nous voulons que vous aimiez la prière secrète. Aussi longtemps que vous veillerez et prierez, vous resterez victorieux, mais si vous préférez jouer plutôt que lire la précieuse Parole de Dieu et passer un moment en prière, vous montrerez que votre amour pour les choses saintes est faible. Nous devons faire des efforts pour surmonter nos habitudes mauvaises et pécheresses. Faites de gros efforts, car Satan fera tout son possible pour vaincre tous ceux qui veulent aimer et servir Jésus.3MI 108.7

    Lorsque vous entrez à l’école du Christ, vous avez des leçons à apprendre. Vous êtes des élèves. Apprenez à endurer les difficultés et ne soyez pas susceptibles. Ne vous laissez pas facilement contrarier ou exaspérer par de petites épreuves. Quand vous avez de petites difficultés à supporter qui vous paraissent dures, pensez à Jésus, notre cher Sauveur, pensez à ce qu’il a souffert et enduré pour sauver des pécheurs mortels. Je t’embrasse, mon cher fils Willie — Lettre 11, 1867 (au « cher Willie », 22 octobre 1867).3MI 109.1

    L'aide d’en-haut. Nous avons trouvé cette chère famille [les Howland] en pleine forme, comme d’habitude. Beckie a un beau et noble garçon. Il ressemble beaucoup au petit garçon que tu étais. La vieille maison a été réparée et paraît neuve. Elle est peinte en blanc et le toit est assez surélevé pour faire une grande mansarde. Ils ont agrandi leur chambre en réunissant deux pièces.3MI 109.2

    Nous partons aujourd’hui pour Norridgewock. Cher Willie, j’attends une lettre de toi à Norridgewock. Nous espérons que tu commences à te sentir un peu orphelin. Nous espérons que tu es heureux et plein de joie. Nous serions heureux d’être chez nous au calme et de pouvoir nous reposer, mais il semble que nous n’aurons que peu d’occasions de nous reposer. Dieu nous a soutenus jusqu’à maintenant et nous avons toujours confiance en lui. Il nous donnera de la force selon les circonstances.3MI 109.3

    Sois vigilant, sois pieux. Satan ne dort jamais. Sois prudent, de peur qu’il ne prenne le dessus dans tes paroles et tes actes. Que tes sujets de conversation se portent sur des thèmes bibliques. Lis souvent ta Bible. Aime le cher Sauveur de tout ton cœur et apprends tous les jours à l’école du Christ. Garde-toi de parler trop vite. Tu dois savoir par toi-même si tes voies plaisent à Dieu. Essaie d’aider Johnny. Nous désirons que Johnny soit un chrétien humble et sincère, marchant sur les traces de son cher père, sur le chemin de la sainteté.3MI 109.4

    J’espère que vous tous, qui êtes des enfants qui prient, vous vous efforcerez de vivre vos prières. Priez avec foi, en croyant que Jésus vous écoute. Jésus aime que les enfants le prient. Croyez et ayez confiance en lui. Lorsque vous êtes tentés de parler avec impatience, élevez votre cœur dans une prière silencieuse. Jésus connaît toutes vos épreuves, tous vos renoncements et il sait combien il vous en coûte chaque fois de renoncer à votre volonté pour satisfaire les désirs des autres. Et Jésus est prêt à vous aider quand vous l'appelez à l’aide.3MI 109.5

    Chers enfants, Betsey, George, Willie et Marian, vivez pour Dieu. Soyez vainqueurs tous les jours. Betsey, ma chère enfant, apprends à endurer les difficultés, à supporter les fardeaux de la vie avec joie et à regarder toujours le bon côté des choses. « Attends-toi à Dieu, car je le célébrerai encore ; il est mon salut et mon Dieu » (Psaume 43.5). Marillia et Joseph, mes petits, je vous aime. Soyez obéissants, soyez aimables et que le Seigneur bénisse ces petits agneaux, c’est ma prière. Au revoir, cher fils — Lettre 12, 1867 (à « mon cher fils Willie », 31 octobre 1867).3MI 110.1

    Fidèle en toutes choses. Nous sommes actuellement chez votre oncle Chase. [Note : Mme Chase était la sœur de James White.] Sommes arrives hier. Nous ne pensions pas qu’il ferait si froid quand nous sommes partis, mais de gros nuages noirs se sont formés et nous avons eu une bonne petite tempête de neige mêlée à de la grêle, avec des grêlons de la taille d’un petit pois. Puis il a commencé à faire très froid et nous avons souffert pendant les 25 kilomètres du trajet. La nuit dernière a été vraiment glaciale.3MI 110.2

    Willie, mon cher, comment vas-tu avec ce froid ? Je veux que tu t’habilles de manière confortable. Assure-toi d’être habillé bien chaudement. Prends un bain au moins une fois par semaine sans faute ; si tu dois aller dans notre maison [Willie était chez des voisins adventistes, les Maynard], fais-y du feu et prends un bain là.3MI 110.3

    Je sais que nous te manquons et que ce sera un sacrifice pour toi d’être privé de notre présence aussi longtemps, mais je ne peux penser à aucun endroit, cher Willie, où je pourrais me sentir aussi libérée et rassurée à ton sujet que là où tu es. Je sais que le frère et la sœur Maynard seront de bons parents pour toi en notre absence et je leur suis très reconnaissante pour leur gentillesse et l’attention qu’ils nous ont toujours portée, à nous et à toi. Que le Seigneur bénisse cette chère famille et toi. Nous prions pour toi une fois par jour et souvent plus.3MI 110.4

    J’aimerais que tu m’écrives juste pour me dire comment tu te sens. J’ai reçu ton autre lettre et j’ai été si heureuse de voir que tu l’avais écrite de ta propre main. Écris encore. Nous pouvons te lire même si ce n’est pas encore très bien. Sois fidèle, cher fils, dans la prière et j’espère que Johnny, George, Sarah et Marion donneront leur jeune cœur tout entier au Seigneur ; sois adopté dans le troupeau du Christ et toujours prêt à écouter la voix du véritable berger. Sois fidèle en toutes choses. Prends garde à ne pas offenser en paroles et en actes. Jésus t’aime, mon fils, et aime aussi les enfants que j’ai nommés. Qu’ils soient un bon exemple. Faites le bien où vous êtes et à tous ceux que vous fréquentez. Continuez à apprendre à l’école du Christ.3MI 110.5

    Essaie de mener une vie humble et pieuse et attends les bénédictions du Seigneur. Crois qu’il t’écoute quand tu pries. Dis à Jésus tous tes problèmes. Il prendra plaisir à porter pour toi tes fardeaux et tes peines. Nous avons un Sauveur tendre et aimant. Aime-le et crois en lui de tout ton cœur, mon cher et dévoué fils — Lettre 13, 1867 (à « mon cher fils Willie », 7 novembre 1867).3MI 111.1

    Nos grands-parents. Nous avons reçu votre lettre déclarant que vous nous aviez écrit à Topsham, dans le Maine. La lettre ne nous est pas encore parvenue, mais nous la recevrons sans doute bientôt. Nous sommes heureux de lire vos lettres et nous souhaitons que vous vous sentiez libres de demander conseil à vos parents. Mais vous pouvez aller vers votre Père céleste car il est trop sage pour faire des erreurs. Il aime que vous lui apportiez tous vos fardeaux et problèmes.3MI 111.2

    Ne soyez jamais pressés, que ce soit dans vos distractions ou dans vos études, au point d’en oublier votre grand-père et votre grandmère White, qui sont âgés. Leur tête est blanche du givre de l’âge. Pendant que Dieu les garde auprès de nous aimez-les et soyez polis avec eux. Vous pouvez les rendre heureux par vos gentilles attentions. Vos jeunes pieds peuvent courir pour eux et vous devriez toujours avoir quelque chose d’agréable à leur raconter. Evitez de leur rapporter des choses désagréables, qui laisseraient une ombre dans leur esprit. Et combien vous pouvez les rendre heureux en leur montrant que vous êtes des petits-enfants dont ils peuvent être fiers.3MI 111.3

    Que votre conduite fasse honneur à vos parents et grands-parents. Nous avons du respect pour les personnes âgées et nous voulons que vous leur montriez du respect chaque fois que vous les rencontrez. Je suis peinée, lorsque je voyage de lieu en lieu, de voir combien les jeunes de notre époque manifestent peu de respect et de révérence envers les hommes et les femmes aux cheveux blancs. Traitez toujours les personnes âgées avec un grand respect, qu’ils soient des étrangers, des connaissances ou des membres de la famille. Si votre grandpère ou votre grand-mère vous conseillent ou vous réprimandent, montrez-leur du respect en tenant compte de leur conseil comme vous le feriez pour nous. Dieu vous bénira, vous les enfants, si vous faites ce qui est bien — Lettre 15,1867 (à mes « chers enfants Edson et Willie », 9 novembre 1867).3MI 111.4

    La sœur White envoie un cadeau de Noël. Pour certaines raisons, je me suis fait du souci pour vous. Je m’attendais à recevoir une lettre de vous ici, à Enosburg, mais j’ai été déçue. Je vous ai envoyé un cadeau de Noël. Donnez-moi de vos nouvelles.3MI 112.1

    N’oubliez pas de veiller et de prier. Je me suis levée tôt pour vous écrire. Je tiens beaucoup à ce que vous réussissiez dans le combat chrétien. Le regard des anges est constamment sur vous. Cherchez à faire le bien. Aidez ceux qui ont besoin d’aide. Priez beaucoup, c’est votre force. Recevez l’amour de votre mère soucieuse qui prie — Lettre 21, 1867 (à mes « chers enfants ”, 29 décembre 1867).3MI 112.2

    Ne sois pas un crâneur. Notre voyage a été plutôt fatigant à cause de notre départ tardif de Battle Creek. Nous ne sommes arrivés chez le frère Howe que vers minuit. Le cheval de Charlie a été à la hauteur, mais les routes étaient mauvaises. Il y a eu beaucoup de fortes averses, qui n’ont pas atteint Battle Creek. Nous nous reposons un petit peu. C’est si agréable de retrouver nos chambres spacieuses !3MI 112.3

    Edson, mon cher fils, je sais que tu n’es pas heureux. Quand je parle avec toi, tu sembles être loin de moi, comme si mes mots étaient inutiles. Cela me rend triste, Edson. Je ne peux t’atteindre que si cette barrière tombe et si tu m’ouvres franchement ton cœur.3MI 112.4

    Maintenant, Edson, seulement pour les vêtements, nous avons dépensé 60 dollars pendant que nous étions à Battle Creek, sans compter le travail que j’ai fait. Cela inclut des chemises et tout. Cela m’a découragée, et ton père aussi, de te voir prêt à mettre un manteau coûtant 26 dollars, juste pour aller au bureau. Il ne faut pas faire cela. Tu as beaucoup de manteaux à mettre. Edson, prendras-tu soin de tes habits ? Aucun garçon à Battle Creek n’a de meilleurs vêtements que toi. Je regrette que tu n’en prennes pas plus soin.3MI 112.5

    Edson, quel fruit portes-tu ? L’arbre se reconnaît à ses fruits. Un bon arbre ne peut produire de mauvais fruits, et un mauvais arbre de bons fruits. « C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. ”3MI 112.6

    Quand nous t’achetons des habits et qu’ensuite, tu mets ta meilleure tenue juste pour aller au bureau ou pour te promener dans la rue, tu as l’air d’un insensé et d’un vaniteux, et des remarques sont faites à ce sujet. Ils pensent que nous manquons de discernement en faisant autant pour toi, mais Edson, souviens-toi que la parure extérieure ne fera pas grandir l’estime des gens pour toi ; c’est la parure intérieure dont Dieu dit qu’elle est d’un grand prix, et qui est un esprit humble et discret. Un tel esprit a de la valeur au ciel et c’est celui des anges de Dieu. Aspire à cela. Mets de côté l’apparence et la vanité. Sois un chrétien sincère. Ecris-moi — Lettre 15, 1868 (à « mon cher fils Edson ”, 17 juin 1868).3MI 112.7

    Ellen White observe la nature. J’ai laissé ton père endormi au lit pour pouvoir t’écrire une ligne ce matin avant le lever du jour. Notre camp meeting est terminé. Cette réunion a été enrichissante.3MI 113.1

    L’après-midi, il y avait une grande foule. J’ai encore eu beaucoup de liberté pour parler et je remercie Dieu pour cela. Après mon discours, beaucoup sont venus vers nous pour savoir quand nous parlerions à nouveau. Nous leur avons dit lundi après-midi. Ils avaient fait, ont-ils dit, dix kilomètres pour m’entendre parler et étaient arrives juste lorsque je terminais.3MI 113.2

    Concernant notre terrain dans l’Ohio, j’aurais aimé que tu puisses le voir. C’est un beau terrain, avec de hauts et vieux hêtres, érables, chênes et marronniers ainsi que de nombreux autres arbres qui se dressent vers le ciel. On peut à peine voir leur sommet. J’ai ramassé les plus gros glands que j’aie jamais vus. Ils sont parfaits par leur taille. J’en ai récolté quelques-uns comme curiosité. J’ai aussi ramassé quelques marrons.3MI 113.3

    Quand prévois-tu de rentrer à la maison à Battle Creek ? Je vous embrasse tous — Lettre 14, 1870 (à « mon cher fils Willie », 27 septembre 1870).3MI 113.4

    Danger nocturne. Nous avons 19 heures de retard. Nous avons dû rester à l’arrêt pendant près de douze heures. Un train de marchandises a eu un accident sur la voie, seize kilomètres plus loin. Nous avons passé la zone de l’accident avant-hier soir. J’ai été réveillée en sursaut, comme si une main s’était posée sur moi et j’ai entendu ces paroles : « Tu es dans un endroit dangereux. Prie, prie. » J’ai regardé par la fenêtre et j’ai vu un spectacle qui avait l’air effrayant. Des feux étaient allumés le long de la voie et des hommes avec des lanternes se tenaient près de la voie et d’autres sur le quai, rendant ce lieu effrayant aussi lumineux qu’en plein jour. Le train avançait justement dans la zone dangereuse. J’ai prié et je me suis sentie confiante ; j’avais l’assurance que Dieu veillerait sur nous et nous permettrait d’arriver à destination sains et saufs.3MI 113.5

    Nous avons seulement la moitié d’un pain complet, un pain blanc et la moitié d’un pain grillé. Le pain est moelleux et bon. Quelqu’un s’est servi dans nos oranges. Nous pensons que nos pommes sont bonnes. Nous sommes très satisfaits de nos repas. Ceux qui nous entourent ont du poulet, des cornichons, du comed-beef, des confitures, du thé et du café. Personne ne semble se sentir a ussi bien que nous, qui ne mangeons que deux fois par jour une nourriture simple. Pourtant nous n’avons rien de chaud à manger et à boire. Nous sentons que la bénédiction de Dieu nous accompagne. Loué soit son nom précieux ! Nous l’aimerons et le servirons. Soyez courageux. Soyez joyeux. Et qu’aucun de vous n’oublie que votre confiance doit être placée en Dieu. Nous voici à Sidney. Que Dieu vous bénisse — Lettre 1 la, 1875 (à « mes chers enfants ”, le 3 mai 1875).3MI 114.1

    Disciple modèle. Notre camp meeting s’est terminé aujourd’hui. C’est hier, dimanche, que l’intérêt a atteint son paroxysme. Le frère Corliss a parlé dans la matinée et votre grand-mère à trois heures. La tente était bondée et toute une foule se tenait à l’extérieur. Le frère Prescott a parlé au soir. La tente était pleine et on nous a rapporté que des centaines de personnes sont parties parce qu’elles ne pouvaient pas entrer dans la tente, et le vent soufflait si fort qu’il n’était pas prudent pour elles de rester.3MI 114.2

    Après mon discours de dimanche, il y a eu un baptême. On m’a dit que 26 âmes se sont avancées pour le baptême.3MI 114.3

    Je désire vraiment voir mes chers petits-enfants. Je ressens un intérêt particulier pour les enfants. J’ai été contente de recevoir vos rapports. Mes enfants, vous pouvez tout recevoir des instructions du cher Sauveur. Jésus a fait d’un petit enfant son disciple modèle. Il « appela un petit enfant, le plaça au milieu d’eux et dit : En vérité je vous le dis, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des deux. ”3MI 114.4

    Pendant son ministère terrestre, les enfants n’ont pas été négligés ou oubliés. Quand il les voit joyeux, obéissants, doux, agissant avec gentillesse, quel regard tendre et quel amour paternel il ressent pour eux !3MI 114.5

    Que la paix de Dieu demeure dans vos cœurs par la foi. Que son amour demeure en vous. Que Dieu vous bénisse tous — Lettre 80, 1895 (à « mes chers enfants » [petites-filles], 11 novembre 1895).3MI 115.1

    Des promesses pour moi Je ne peux t’écrire qu’une courte lettre. J’ai écrit très peu depuis que votre père nous a quittés. J’ai été si épuisée moralement que parfois j’ai chancelé en marchant. Pendant un moment, je dormais très peu la nuit. Je me remets maintenant, bien qu’assez lentement. Je ne peux pas encore faire beaucoup.3MI 115.2

    S’il te plaît, écris-moi quelques lignes et raconte-moi comment tu te débrouilles dans tes études. Le Christ est ton assistant. Il t’aime et il te bénira si tu mets ta confiance en lui. Il a donné sa vie pour toi. Tu lui appartiens, corps, âme et esprit.3MI 115.3

    Sois pleine de courage dans le Seigneur. Apprends à tout lui confier dans la prière. Crois qu’il t’aide. Exprime ta gratitude en lui rendant grâce. Ne regarde pas le mauvais côté des choses, mais crois aux promesses de Dieu et marche par la foi. Tu dois être victorieuse chaque jour.3MI 115.4

    Ma chère enfant, que ton esprit repose sur ton Sauveur, à qui tu appartiens. Dis-lui tout sur tes épreuves et arme-toi de ses promesses. Retiens ses paroles.3MI 115.5

    Garde ta foi et ta confiance en Christ, ton maître, et sois prête à recevoir ses enseignements.3MI 115.6

    C’est maintenant le moment pour moi d’aller au lit et je dois clore cette lettre — Lettre 67, 1904 (à « ma petite-fille bien-aimée Mabel », 6 février 1905).3MI 115.7

    Rencontre avec le président. Il fait presque nuit, mais je vais essayer de t’écrire quelques lignes. Est-il vrai que tu as obtenu la maison que tu désirais tant ? Si nous avons pleinement confiance dans le Seigneur, il accomplira ce qui est conforme à sa volonté. Nous devrions recevoir beaucoup plus de riches bénédictions si nous marchons constamment dans un esprit de tendresse et d’amour. Si nous gardons les mains tendues vers le ciel, le Seigneur fortifiera notre foi.3MI 115.8

    J’ai été assez faible dernièrement. J’ai beaucoup écrit. Sabbat dernier, j’ai parlé dans une église noire. Il y avait une excellente congrégation. J’ai pu parler librement.3MI 115.9

    Dimanche dernier, une réunion d’une journée s’est tenue en plein air sur les terrains de l’école. Il faisait beau et près de 240 personnes sont venues. J’avais été malade et on avait peur que je ne puisse pas parler. Mais dans l’après-midi, avec crainte et tremblement, je me suis présentée devant l’assemblée. Le Seigneur m’a donné les paroles et j’ai parlé pendant une heure. Oh ! j’étais si heureuse de pouvoir parler aux gens à cette occasion ! Un bon nombre de ceux qui ne partageaient pas notre foi étaient présents et leurs visages intéressés manifestaient leur plaisir et leur satisfaction.3MI 115.10

    Il y a quelques jours, la sœur Hall, Sara et moi, nous avons fait une longue promenade en voiture dans le parc de Rock Creek. C’est un très bel endroit. J’ai rarement roulé sur d’aussi belles routes. C’est le parc national. C’est là que le Président fait ses promenades. Ces promenades valent largement, oui largement, tout ce que j’ai vu au Danemark ou en Suisse. Sur notre trajet, nous avons rencontré le Président. Il s’est incliné lorsque nous l’avons croisé.3MI 116.1

    La nuit, je n’ai souvent dormi que quelques heures. J’ai écrit tôt et tard, aussi vite que ma main me l’autorisait. En écrivant, j’ai eu une conception merveilleusement claire de l’amour et de la bonté de Dieu. Nous ne devons jamais oublier qu’il est de notre devoir de reconnaître à tout moment et en tout lieu la bonté de Dieu. Le ciel est notre heritage et nous allons recevoir ce don gratuit en tant qu’héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ. Dans tout ce que nous faisons ou disons, nous devons honorer notre Seigneur. Nous devons être des messagers du Seigneur qui gagnent des âmes pour le Christ — Lettre 357, 1904 (à « mon cher fils Edson ”, 8 août 1904).3MI 116.2

    Trésors de santé. Je suis assise ici sur mon lit ce matin, très reconnaissante envers mon Père céleste pour cette bonne nuit de repos. J’ai bien dormi jusqu’à trois heures et maintenant, après avoir allumé mon feu, je suis prête à commencer à écrire.3MI 116.3

    Il y a beaucoup de choses pour lesquelles nous devons être reconnaissants. Que nos coeurs soient continuellement remplis de gratitude envers notre Père céleste et notre Sauveur.3MI 116.4

    Il commence maintenant à faire jour. Nous avons les premiers froids, mais ils ne sont pas trop méchants. Les jours ont été très agréables et les nuits claires, la pleine lune les rendant presque aussi claires que le jour. Nous avons eu quelques faibles pluies, mais jusqu’à ces derniers jours, le temps n’a pas été froid. J’ai fait une promenade tous les jours, sauf quand la pluie menaçait.3MI 116.5

    J’espère que tu prendras particulièrement soin de tes yeux, car ils sont un grand trésor. Nous pouvons perdre un membre, mais si nous avons la vue, nous pouvons toujours trouver quelque chose à faire pour employer notre temps. Mais perdre la vue, c’est une terrible perte.3MI 117.1

    Le Seigneur est bon pour moi, très bon. Il a préservé ma santé et mes forces et même à 78 ans, je peux toujours me lever avant le jour et écrire pendant des heures avant le petit déjeuner. Mes yeux fatiguent lorsque je prends froid, mais si je fais attention, je peux travailler longtemps.3MI 117.2

    Mabel, ne consacre pas le précieux talent de la vue pour lire ce qui ne peut pas t’être utile et dont tu ne tireras pas profit. La vie de Pâme ne peut pas être préservée si elle n’est pas correctement nourrie. L’esprit doit être nourri convenablement.3MI 117.3

    Ma chère enfant, vis des paroles qui viennent de la bouche du Christ. Va de l’avant et crois que si tu demandes, tu recevras — Lettre 339, 1905 (à « ma chère petite-fille Mabel ”, 1er décembre 1905).3MI 117.4

    Ce qu’a écrit la sœur White dans son journal. Tiré du journal de 1859.3MI 117.5

    Sabbat 1er janvier 1859. C’est le début d’une nouvelle année. Mon mari est descendu dans l’eau et a enseveli sept personnes avec le Christ par le baptême, deux d’entre elles étaient des enfants. L’un a prié avec ferveur dans l’eau pour ne pas être contaminé par le monde. Puissent-ils vivre une nouvelle vie en Dieu — Manuscrit 2, 1859.3MI 117.6

    Lundi 3 janvier 1859. Je suis allée au bureau. [...] Puis j’ai dîné chez ma sœur. [...] J’ai donné à la veuve Cranson 1 dollar pour la confection de deux chemises. J’ai donné à la sœur Bognes 1 dollar pour la confection d’un manteau. Elle ne voulait pas le prendre, mais je sentais qu’il était de mon devoir de le lui donner. Elle est pauvre et maladive. Puisse Dieu avoir pitié et soin d’elle. Jésus a dit : « Vous avez toujours les pauvres avec vous. » Puisse le Seigneur nous débarrasser de notre égoïsme. [...]3MI 117.7

    Mercredi 5 janvier 1859. Je me suis dit que je resterais à la maison pour préparer mon voyage. À midi, James a dit qu’ils avaient besoin d’aide au bureau. Je suis descendue pour les aider. [...] Tandis que j’écrivais, la sœur McClemule est arrivée. J’ai dû m’arrêter pour discuter avec elle. Jenny, maman et Willie sont venus après. Je leur ai montré la presse. Tandis que je pliais, la sœur Comell est venue et a souhaité que je sorte chercher certaines choses. [...] Je suis allée chercher les choses, et je suis retournée chez le frère Smith pour le dîner, puis à la maison. [...] A la maison, j’ai trouvé Père très joyeux.3MI 117.8

    Jeudi 6 janvier 1859. J’ai fait une casquette et une veste pour Ed- son. Je suis très fatiguée le soir. J’ai donné à Agnès une robe à moitié usée pour sa mère. Ils sont pauvres. Le mari et père est malade. Leurs cultures n’ont pas pris. Ils ont de quoi acheter du pain et rien d’autre. C’est Agnès le soutien de la famille. Elle n’a que dix-sept ans. Il y a quatre enfants maintenant à la maison. Ils souffriront à moins que l’église ne s’intéresse à leur sort. Puisse le Seigneur avoir compassion des nécessiteux. [...]3MI 118.1

    Otsego, Michigan, sabbat Ô janvier 1859. C’est le saint sabbat. Puissions-nous honorer et glorifier Dieu aujourd’hui.3MI 118.2

    Nous sommes allés à Otsego, à six kilomètres. Il faisait très froid ; on pouvait difficilement se sentir à l’aise. J’ai trouvé l’église peu chauffée. Tous avaient si froid. Va falloir du temps pour se réchauffer.3MI 118.3

    Otsego, dimanche 9 janvier 1859. Il fait très froid aujourd’hui. On nous a annoncé que le temple baptiste avait été fermé à clé pour nous empêcher d’entrer. Ils ne se réunissent pas là eux-mêmes mais ils ne nous laissent pas entrer.3MI 118.4

    Nous avons tenu des réunions chez le frère Russell. La pièce était pleine. Un certain nombre de nouveaux étaient dehors pour écouter.3MI 118.5

    Mardi 18 janvier 1859. Le frère Lay a attelé ses chevaux à un traîneau et nous a amenés, May [Lay], Edson et moi, sur le chemin de rondins et sur le mauvais chemin de planches de seize kilomètres. La route était très mauvaise et accidentée. John nous a suivis avec les chevaux et le chariot. Nous avons été très reconnaissants d’avoir pu voyager avec aisance sur la mauvaise route. La sœur Lay est venue avec son mari pour faire le trajet. Après les planches, la route était bonne jusqu’à Grand Rapids. Je suis si exténuée et affaiblie à cause de ce voyage que je ne peux pas bouger sans avoir mal.3MI 118.6

    Mercredi 19 janvier 1859. Cet après-midi, nous sommes allés à Wright. Le pasteur Cramer a pris place sur notre chariot pour nous conduire. Il connaît la route. C'est une bonne route. Je n’ai pas de lait pour Teresa. Elle pleure. Oh, puissions-nous réclamer le pain de vie avec autant de ferveur qu’elle lorsqu'elle réclame la nourriture terrestre ! Elle ne sera pas satisfaite. Puissent nos pleurs fervents monter vers Dieu pour obtenir son salut. Nous sommes arrivés à la tombée de la nuit chez le frère Rool. Nous avons été accueillis chaleureusement. C’est une belle maison, avec beaucoup de place. [...] Il y a eu une réunion ce soir. Nous étions trop exténués pour y assister.3MI 119.1

    Wright, Michigan, vendredi 21 janvier 1859. Le sabbat approche. Nous avons eu une longue réunion cet après-midi et aucune ce soir. Il y a eu beaucoup de témoignages. [...] J’ai parlé un peu ; j’ai un profond sentiment d’indignité.3MI 119.2

    La maison m’a tellement manqué lors de ce voyage. Je crains de ne pas avoir voulu sacrifier la compagnie de mon mari et des enfants pour faire du bien aux autres. [...] J’ai pleuré un moment devant le Seigneur.3MI 119.3

    Wright, Michigan, sabbat 22 janvier 1859. Nous sommes allés à la réunion avec le cœur lourd. [...] Il y avait environ trois cents personnes présentes. [...] Le peuple de Dieu semble avoir faim du pain de vie. [...] Réunion terminée à cinq heures. Pas de réunion ce soir. [...] Oh, que je puisse venir aux pieds de Jésus et lui dire tous mes besoins.3MI 119.4

    Wright, Michigan, dimanche 23 janvier 1859. La réunion a commence à huit heures et demie et la maison était bien remplie. [...] Il n’y a pas eu de perte de temps. Deux ou trois se sont immédiatement levés pour parler. Une soeur s’est levée trois fois et n’a pas pu parler. D’autres se sont levés et elle s’est assise. Finalement, elle a abandonné. [...] Nos réunions se sont terminées ce soir.3MI 119.5

    Mardi 25 janvier 1859. Cela ressemble à une tempête. [...] Nous avons fiait 22 kilomètres pour aller chez le frère Hardy. Le frère Cramer ne nous a pas donné les bonnes indications et nous avons fait un détour de six kilomètres. Nous ne sommes pas arrivés chez le frère Hardy avant le dîner. Il a neigé rapidement. Nous avons été chaleureusement accueillis par la famille. Un bon repas a été préparé pour nous et nous y avons pris part avec reconnaissance. C’est une famille noire mais bien que la maison soit pauvre et vieille, tout y est rangé avec soin et précision. Les enfants sont sages, intelligents et intéressants. Je souhaite avoir une relation plus approfondie avec cette chère famille.3MI 119.6

    Mercredi 26 janvier 1859. Le frère Gerald est pauvre, mais chaleureux. Il nous a accueillis dans son humble maison et a subvenu à nos besoins aussi bien qu’il a pu.3MI 120.1

    Il fait beau. Nous avions craint de devoir voyager dans la tempête, mais la route est bonne et tout semble favorable. Aujourd’hui, nous sommes sur le chemin du retour et espérons retrouver mari et enfants avant la nuit. A midi, j’ai pris un déjeuner simple dans un vieil hôtel, pendant que les chevaux mangeaient. C’est avec joie que nous avons retrouvé notre famille. [...] Il n’y a pas d’endroit où nous soyons mieux accueillis qu’à la maison.3MI 120.2

    Battle Creek, jeudi 27 janvier 1859. J'ai été si reconnaissante et heureuse de retrouver ma famille et d’être avec mon mari et mes enfants que je n’ai pas pu dormir.3MI 120.3

    Battle Creek, mardi 8 février 1859. J’ai fait des chapeaux pour Mère. Il se pourrait que ce soit la dernière fois que j’aie le privilège de faire des chapeaux pour couvrir sa tête, mais ma prière est qu’elle puisse porter une couronne de gloire dans le royaume des deux. Le frère D. a été jeté à terre et battu par des hommes ivres. Deux hommes sont intervenus. Le frère D. a dénoncé ces hommes. Ils ont été placés en détention hier soir. Leur jugement a lieu aujourd’hui. Les mêmes hommes avaient frappé mon mari trois fois avec un fouet. Ils ne l’avaient pas blessé. Le monde va de pire en pire.3MI 120.4

    Battle Creek, lundi 28 février 1859. J’ai été chez la sœur Ratel. [...] Son petit garçon porte une vieille tenue blanche déchirée, la meilleure qu’il ait à part une qu’elle garde pour lui mettre quand elle sort avec lui. [...] La famille est très pauvre. La fille la plus âgée aime beaucoup la Bible que je lui ai donnée. Elle la lit à ses parents.3MI 120.5

    Battle Creek, mardi 1er mars 1859. Je suis allée au bureau à pied. J’ai été appelée par la sœur Sarah et sa mère. Sarah m’a donné une petite tenue et deux tabliers pour le petit garçon de la soeur Ratel. [...]3MI 120.6

    Je suis allée en ville en voiture et j’ai fait quelques achats. J’ai acheté un petit vêtement pour le petit garçon de la sœur Ratel. [...] J’ai envoyé les affaires à la sœur Ratel. Mary Loughborough lui envoie un autre vêtement, elle s’en sortira donc très bien maintenant. Oh, que tous connaissent le bonheur de donner aux pauvres. [...]3MI 121.1

    Battle Creek, mercredi 2 mars 1859. La sœur Kelsey et son fils sont passés nous voir. La sœur Kelsey semble triste. Elle a apporté du blé à vendre et il est moisi. Je ne peux pas l’utiliser. Elle a besoin d’argent. Nous lui avons préparé un repas chaud, nous l’avons fait asseoir et manger avant de repartir chez elle, à vingt kilomètres de là. Il fait froid. Je lui ai prêté une cape ; je craignais qu’elle ne souffre. [...] Elle a été une amie prévenante pour nous et dans les moments de besoin nous a aidés généreusement.3MI 121.2

    Battle Creek, vendredi 4 mars 1859. J’ai fait deux chapeaux pour mes garçons. [...] Le frère John Andrews est venu dans notre ville hier soir. Nous nous sommes rencontrés aujourd’hui et il a dîné avec nous.3MI 121.3

    Battle Creek, lundi 7 mars 1859. Il pleut aujourd’hui. Le temps est très morose, mais si le soleil de justice brille dans mon cœur tout va bien et aucune obscurité extérieure ne peut me rendre triste.3MI 121.4

    Mardi 8 mars 1859. Le frère John Andrews part aujourd’hui. Il est venu nous voir dans la soirée. [...] J’ai rassemblé des choses pour qu’il les amène chez lui. J’ai envoyé à Angeline une nouvelle robe de calicot, coûtant neuf shillings, et une solide paire de chaussures en cuir. Père donne la fabrication des chaussures et la fabrication d’une paire de bottes pour le frère John Andrews. J’ai envoyé au petit garçon une belle petite chemise en flanelle et de la laine pour lui tricoter une paire de chaussettes. J’ai envoyé à la sœur ou maman Andrews une jolie cape longue, bien molletonnée. J’ai confectionné un sac en tissu éponge pour les mettre dedans. J’ai écrit trois courtes pages à la sœur Mary Chase. J’ai joint une recette de chez John.3MI 121.5

    Jeudi 10 mars 1859. Je suis allée à pied en ville et suis rentrée. Cela m’a beaucoup fatiguée. [...] Cet après-midi, sœur Irving est venue. Elle avait l’air triste et semblait gelée. Agnès [...] a dit : « Maman, dis-moi, comment va Papa ?»[...] Sa mère [...] lui a répondu qu’il déclinait lentement. [...] Cela fait dix semaines que la fille vit avec nous et nous l’avons payée neuf shillings par semaine. Elle a tout donné à sa mère, sauf un dollar. Ses vêtements sont modestes, pourtant elle ne garde rien pour son propre usage. Elle s’oublie elle-même dans son abnégation et son dévouement pour ses parents. [...] Nous les avons aidés un peu. J’ai payé la moitié du prix d’une paire de bottes pour le petit frère. Un dollar. J’ai donné 1,50 dollar pour une paire de chaussures pour la mère. Mon mari lui a donné un dollar en liquide. Henry lui a donné dix centimes. Edson dix centimes et le petit Willie dix. Mon mari lui a donné cinq dollars de plus pour acheter un petit extra pour le malade. Nous [...] avons envoyé une petite poignée de pommes séchées pour la table du malade.3MI 121.6

    Jeudi 24 mars 1859. C’est un jour froid et agité. [...] Le temps est très changeant, mais sur la nouvelle terre, il n’y aura pas de vent glacial, pas de variations désagréables. L’atmosphère sera toujours agréable et saine.3MI 122.1

    Mercredi 30 mars 1859. Je me suis occupée du framboisier. Je suis allée chercher [...] des plants de framboise. J’ai trouvé des plants de groseille — Manuscrit 5, 1859.3MI 122.2

    Convis, Michigan, sabbat 9 avril 1859. Je me suis levée tôt et j’ai parcouru environ 19 kilomètres en voiture pour aller à Convis y rencontrer les saints. Le trajet a été rafraîchissant. [...] Un petit groupe d’observateurs du sabbat s’était réuni dans les grands locaux d’une école. [...] Réunion tenue jusqu’à environ deux heures. [...] Après la réunion, une femme est arrivée pour assister à la réunion. Elle pensait que la réunion avait lieu l’après-midi et avait fait deux kilomètres à pied. Elle avait lu l’annonce dans le journal, mais n’avait pas lu assez attentivement pour s’informer de l’heure de la réunion et avait donc tout manqué. Après le dîner, alors que le temps sacré se terminait, nous avons eu un moment de prière rafraîchissant. James a parlé aux enfants avant de s’incliner pour prier.3MI 122.3

    Battle Creek, lundi 11 avril 1859. J’ai passé la plus grande partie de ma journée à faire un jardin pour mes enfants. Je souhaite rendre la maison aussi agréable que possible pour eux, pour que la maison soit pour chacun d’eux le lieu le plus agréable au monde.3MI 122.4

    Mardi 26 avril 1859. J’ai travaillé dur toute la journée pour confectioner une robe à porter quand il y a de la boue.3MI 123.1

    Vendredi 29 avril 1859. Nous nous sommes de nouveau mis en route pour Grand Rapids. Routes mauvaises jusqu’à ce que nous ayons atteint les rondins. Pont emporté à Berlin. Nous avons été obligés de passer à gué, contre le courant ; de l’eau jusqu’au siège. Cela a été difficile et dangereux de remonter la berge de l’autre côté du cours d’eau. Aucun accident ne nous est arrivé, ce qui doit remplir notre cœur de reconnaissance.3MI 123.2

    Battle Creek, vendredi 20 mai 1859. J’ai taillé dans un tissu de trois mètres deux pantalons, un pour Johnny et un pour Willie. J’ai assemblé celui de Willie en grande partie.3MI 123.3

    Dimanche 5 juin 1859. Je suis allée à la tente pour la réunion. [...] La tente était bien remplie. [...] John N. Andrews a prêché l’après-midi sur le sabbat ou plutôt sur les deux lois.3MI 123.4

    Lundi 6 juin 1859. J’ai assisté à la réunion du matin. [...] Cela a été la meilleure réunion de toutes. [...] Au repas, nous étions 35.3MI 123.5

    Mardi 7 juin 1859. Nous étions tous épuisés — Manuscrit 6, 1895.3MI 123.6

    Lundi 4 juillet 1859. J’ai écrit presque toute la journée sur un sujet très important.3MI 123.7

    Vendredi 8 juillet 1859. Nous avons eu beaucoup à faire aujourd’hui. J’ai fait sécher un demi'boisseau de cerises.3MI 123.8

    Vendredi 22 juillet 1859. Mon frère, que je n’ai pas vu depuis vingt ans, est venu de l’illinois avec sa femme pour nous rendre visite.3MI 123.9

    Roosevelt, New-York, sabbat 27 août 1859. Ils ont une jolie petite salle de réunion. Elle était bondée et beaucoup n’ont pas pu entrer. L’après-midi, ils ont été obligés de céder la place aux femmes, aux infirmes et aux personnes âgées. Ils ont approché les chariots des fenêtres et les hommes les ont remplis — Manuscrit 7, 1859.3MI 123.10

    Lundi 10 octobre 1859. J’ai été obligée de m’enfermer pour écrire. [...] La maison était pleine de visiteurs, mais je n’ai pas eu le temps d’aller les voir.3MI 124.1

    Mardi 11 octobre 1859. Le frère Howard a attendu que nous fassions nos bagages pour nous emmener chez lui. Il fallait monter dans la montagne. Ils ont une agréable maison au sommet de la montagne.3MI 124.2

    Bucksbridge, New-York, mercredi 19 octobre 1859. Le temps est froid et agité. [...] Nous sommes partis tous ensemble à la petite église de Bucksbridge. [...] La salle est bien remplie. [...] J’ai eu la possibilité de parler de la foi, montrant la différence entre foi et sentiment. Après la réunion, nous sommes rentrés à la maison et j’ai fait un peu de couture.3MI 124.3

    Vendredi 21 octobre 1859. Nous nous sommes levés vers quatre heures du matin. Il faisait froid et il neigeait. Nous avons pris un déjeuner et sommes partis dans la tempête pour la gare de Madrid. Nous avons attendu le train pendant une heure. [...] Nous avons fait environ quarante kilomètres et la pompe de la locomotive est tombée en panne et nous avons dû attendre deux heures de plus avant de repartir. À cause de ce retard, nous avons manqué la correspondance à Watertown et avons été obligés d’attendre huit heures dans la gare. Cela a été une grande déception pour nous, car nous devions être arrivés pour le sabbat ; les autres aussi étaient déçus. [...]3MI 124.4

    Le sabbat a commencé. Nous avons essayé de diriger nos pensées vers les choses sacrées, loin des choses qui nous entouraient. Nous avons pris le train vers huit heures et avons fait quarante kilomètres. À trois kilomètres de la gare, le frère Belue nous a retrouvés dans le train. Ils se faisaient du souci pour nous, craignant que nous ne puissions venir. Il est monté dans le train, a parcouru les trois kilomètres, puis il nous a trouvés et il est reparti. Le frère Miles nous attendait pour nous emmener chez lui.3MI 124.5

    Mardi 15 novembre 1859. Nous nous sommes levés tôt et avons pris notre petit-déjeuner. Après un moment de prière, nous avons repris notre fatiguant voyage. [...] Vers midi, arrêt pour reposer les chevaux. Nous avons pris un repas léger et une heure après, nous étions de nouveau en route pour Monterey. La route en rondin est très difficile, mais la route est très mauvaise sur seize kilomètres. Voies en rondins, ornières, et pourtant nous continuons en chantant : « Le chemin est peut-être rude, mais il ne peut pas être long ”, etc. Lorsque nous sommes arrivés chez le frère G. Lay, il nous a arrêtés et nous a pressé d’entrer. Nous avons répondu favorablement à sa requête et avons passé la nuit chez lui.3MI 124.6

    Mercredi 16 novembre 1859. Nous nous sommes levés exténués, affaiblis et malades. Le voyage avait été trop long pour nous. Pourtant, nous avons écrit une grande partie de la journée et nous avons retrouvé mon père, que nous n’avions pas vu depuis trois mois.3MI 125.1

    Monterey, Michigan» sabbat 19 novembre 1859. Le frère Loughborough a prêché. Une grande assemblée était réunie à l’église de Monterey.3MI 125.2

    L’église était pleine. [...] Le frère White a prêché sur l’oeuvre et le succès des trois messages dans l’après-midi. Il a été clair et direct dans son discours. Le Seigneur m’a donné la liberté de parler. [...]3MI 125.3

    Monterey, dimanche 20 novembre 1859. Le temps est agréable aujourd’hui et il y a eu un grand rassemblement dans l’église. Ils n’ont pas pu entrer tous dans la salle — Manuscrit 8, 1859.3MI 125.4

    Travailler dans les églises en 1862. Le 7 novembre, mon mari et moi avons quitté Battle Creek pour nous rendre à Monterey. [...] Nous avons traversé une tempête de neige glaciale. [...] Au milieu de la journée, cela s’est réchauffé. Nous avons choisi un coin sur le bord de la route qui nous a servi d’hôtel et avons donné à manger aux chevaux et déjeuné.3MI 125.5

    Nous sommes arrivés chez le frère Day, à 80 kilomètres, un peu après le coucher du soleil. Nous étions très fatigués, avec la gorge et les poumons douloureux. J’ai essayé de prier le lendemain matin et j’ai pensé que j’aurais besoin de m’arrêter pour tousser, mais Dieu soit loué, il m’a aidé quand j’en ai eu le plus besoin. [...] J’ai été grandement bénie par Dieu et je n’ai plus eu de problèmes pulmonaires au cours du voyage. [...]3MI 125.6

    Les réunions tenues à Monterey pour les enfants ont été, je pense, les meilleures [...] de toutes celles auxquelles nous avons assisté. [...] Tous ont commencé à chercher le Seigneur et à demander : Que dois-je faire pour être sauvé ? Tous ceux qui voulaient être chrétiens ont été invités à prendre place au premier rang, qui sur demande, avait été libéré. C’était là une croix pour les jeunes. Nous savions que s’ils faisaient ce premier pas, ils auraient plus de force pour faire le suivant. [...] L’un après l’autre, ils se sont avancés, et presque tous les enfants de l’École du sabbat qui étaient assez âgés pour savoir ce qu’était le péché, avaient rempli les places vides. [...] Nous avions envie de prendre ces chers enfants dans les bras de notre foi et les déposer aux pieds de Jésus. [...] Nous savions que le Seigneur travaillait pour nous permettre d’amener ces chers enfants dans sa bergerie. [...]3MI 125.7

    Ces enfants ont souhaité être baptisés. Ils se sont levés et, avec larmes et sanglots, ont témoigné leur désir d’être chrétiens et de surmonter les tentations de l’ennemi pour pouvoir se tenir sur la Montagne de Sion. Je crois que les anges de Dieu ont emporté ces courts témoignages hésitants au ciel et qu’ils les ont enregistrés dans le livre du souvenir de Dieu. [...]3MI 126.1

    Mardi, dix jeunes filles se sont réunies près de l’eau pour recevoir le baptême. [...]3MI 126.2

    Une chère enfant, avec qui nous avions bien sympathisé [...] a décidé de se faire baptiser. Elle s’est approchée de l’eau avec ses jeunes camarades, mais son appréhension est réapparue. Elle ne pouvait pas regarder l’eau ou voir ses jeunes amies être baptisées. Toutes avaient été baptisées sauf elle et elle ne pouvait pas se résoudre à aller dans l’eau. Nous sentions que Satan s’opposait à notre travail et voulait y faire obstacle, et qu’elle devait aller de l’avant. [...]3MI 126.3

    Je lui ai mis la robe et l’ai pressée d’aller dans l’eau. Elle a hésité. Nous avons levé les yeux vers Dieu avec foi. Mon mari d’un côté, et moi de l’autre, et son père qui la suppliait, nous avons essayé de l’encourager, mais sa phobie de l’eau la faisait reculer. Nous l’avons persuadée d’aller au bord de l’eau et de se mouiller les mains et la tête. Elle y a consenti. [...] Une fois que ses mains et sa tête étaient mouillées, elle s’est avancée tandis que l’officiant répétait plusieurs fois ces mots : « Au nom du Seigneur, avance. » Calmement, elle est entrée dans l’eau et a été ensevelie, à l’image de la mort du Christ. Calmement, elle est sortie de l’eau. [...] Nous nous sommes tous réjouis de ne pas avoir consenti à laisser l’enfant s’en aller. [...] Le lendemain matin, elle est venue chez le frère Day où nous demeurions. [...] Elle nous a exprimé sa joie de ne pas avoir été abandonnée à ses peurs. [...] Nous nous sommes réjouis avec elle de sa belle victoire.3MI 126.4

    Le lendemain, [...] cinq jeunes hommes [...] ont exprimé leur désir d'être baptisés. C'était un spectacle intéressant que de voir ces jeunes gens, tous à peu près du même âge et de la même taille, se tenant côte à côte et professant leur foi en Christ. [...]3MI 127.1

    Après le baptême, nous nous sommes préparés à faire dix kilometers sur une mauvaise route. J'ai voyagé avec beaucoup de crainte, car il faisait très sombre et nous ne pouvions voir comment éviter les trous ; nous avons failli nous renverser. La réunion a été enrichissante dans la petite église d'Allegan. [...]3MI 127.2

    Nous avons voyagé sur des routes accidentées et boueuses et lorsque j'ai choisi de marcher trois ou quatre kilomètres sur des chemins en rondins difficiles, j'ai été reconnaissante à Dieu pour la santé et la force qu'il m'a données depuis que j'ai quitté la maison. Nos réunions tenues à Wright ont été bénies par Dieu. [...]3MI 127.3

    Nos réunions ont continué lundi, mardi et mercredi. Mercredi après-midi, onze personnes ont été baptisées. Neuf d'entre elles étaient des jeunes. [...]3MI 127.4

    Jeudi après-midi, nous avons voyagé sur des routes difficiles, dans la boue, les marécages et sur les chemins en rondins. À nouveau, j’ai fait une partie du chemin à pied à cause de l'état désastreux des routes. Nous avons voyagé tout le vendredi en direction de Greenville.3MI 127.5

    Nous sommes arrivés avant le coucher du soleil. [...] À Orleans, nous avons fait étape chez le frère King. [...] Nous avons été heureux de voir les trois enfants du frère King prendre leur croix et nous faire part de leur résolution d'être chrétiens. [...]3MI 127.6

    Tôt le lendemain matin, nous avons pris la route avec nos chers amis pour rentrer chez nous [à Battle Creek] où nous sommes arrivés sains et saufs après deux jours de voyage — Manuscrit 9, 1862.3MI 127.7

    Tiré du journal de 1868. Bucksbridge, New York, mercredi 1er janvier 1868 . Nous [...] avons roulé sur une route accidentée à travers les pâturages et sur un plan d'eau en allant prendre le train à St. Albans. [...] Nous avons été à l'heure pour le train qui partait à six heures du matin. Dans le train, nous avons souffert de la chaleur. Arrivés chez le frère Hilliard à treize heures. Nous étions très fatigués, mais avons consenti à rencontrer les quelques croyants habitant cet endroit.3MI 127.8

    Rochester, New York, jeudi 9 janvier 1868. Nous avons traversé Rochester. [...] Nous sommes montés à bord du train pour nous reposer dans le wagon-lit.3MI 128.1

    Vendredi 10 janvier 1868. Je me suis réveillée le matin à bord du wagon-lit. J’ai constaté que le train était en retard de deux heures. Cette nuit, le froid avait été vif et le train avait dû rouler très lentement pour la sécurité des passagers. Nous avons pris notre petit-déjeuner vers huit heures et sommes passés du wagon-lit à un wagon de tête. Le wagon-lit a été déclaré peu sûr. Nous avons été bloqués sur la voie pendant deux heures à cause d’un wagon en panne devant nous. Nous avons manqué la correspondance à Detroit ; avons attendu là deux heures et fait un voyage fatiguant jusqu’à minuit. [...] Nous avons trouvé un ami avec une équipe qui nous attendait.3MI 128.2

    Vendredi 24 janvier 1868 . Nous nous sommes préparés à aller à Wright. Nous avons trouvé le voyage désagréable. Un vent froid soufflait directement sur nos visages. À midi, arrêt à Lappinville. Nous nous sommes retrouvés dans un piètre endroit ; il y avait une femme avec une pipe à la bouche et un jeune homme fumant un cigare. Il a dit [...] qu’il en avait pris l’habitude et ne pouvait pas s’en débarrasser maintenant bien qu’il sache que c’était nocif. [...] Nous avons mangé notre nourriture simple et saine avec délectation, mais avons été traités impoliment par les résidents de la maison. Ils ont montré qu’ils ne connaissaient pas la véritable politesse.3MI 128.3

    Nous n’avons pas trouvé de bon foin pour les chevaux, pas d’avoine, pas d’eau. [...] Ils nous ont fait payer cinquante cents pour pouvoir nous asseoir devant le feu et être incommodés par l’odeur du tabac. J’ai été heureuse de sortir et de retrouver l’air pur.3MI 128.4

    Lundi 27 janvier 1868. Levés à quatre heures, nous avons quitté le foyer confortable du frère Root vers cinq heures. [...] Nous avons fait huit kilomètres pour nous rendre chez le frère Buck, où nous avons pris le petit-déjeuner. Le frère Buck a donné à chacun de nous un billet de cinq dollars et nous l’avons remercié pour son don généreux. [...] Nous n’avons fait aucun autre arrêt avant Greenville. Nous avons reçu notre courrier et sommes rentrés chez nous. Nous n’avons trouvé aucune aide et avons préparé notre repas. Nous avons été heureux de retrouver Willie en bonne santé car nous l’avions quitté avec un mauvais rhume. Le frère Corliss a pris soin de tout et nous apprécions beaucoup cela.3MI 128.5

    Greenville, mardi 28 janvier 1868 . Le frère Corliss m’a aidée à preparer le petit-déjeuner. Tout ce que nous touchions était gelé. Tout ce qu’il y avait dans notre cave était gelé. Nous avons préparé des navets et des pommes de terre gelés. Après la prière, le frère Corliss est allé dans la forêt [...] chercher du bois. [...] J’ai fait cuire huit moules de muffins, balayé les chambres, lavé la vaisselle, aidé Willie à mettre de la neige dans la chaudière, ce qui a nécessité de remplir de nombreuses bassines. Nous n’avons pas de collecteur d’eau de pluie ou de citerne. [...] J’ai préparé le repas pour Willie et moi. Nous venions juste de terminer quand mon mari et le frère Andrews sont arrivés en voiture. Ils n’avaient pas dîné. Je me suis remise à cuisiner. J’ai rapidement préparé quelque chose à manger pour eux. Presque toute la journée est donc passée sans que je puisse écrire une ligne. J’en suis triste. Suis extrêmement fatiguée — Manuscrit 12, 1868.3MI 129.1

    Alma, dimanche 9 février 1868 . Mon mari a parlé. [...] Les enfants ont fait tellement de bruit que mon cerveau est épuisé. [...] A une heure, j’ai parlé pendant presque deux heures sur la tempérance. Le frère Andrews a parlé le soir.3MI 129.2

    Lundi 17 février 1868 . Ils m’ont dit qu’on s’attendait à ce que je parle aux gens le soir. [...] J’avais dit au frère Andrews qu’il devait parler, mais il craignait que les gens ne soient déçus. Je me suis levée, bien que très faible, et j’ai commenté ces paroles : « Que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme ? » (Marc 8.36,37). [...] Les gens ont semblé réceptifs à la parole. [...]3MI 129.3

    Après, j’ai appris que le frère Andrews avait choisi ce texte pour le commenter s’il avait du parler. Nous ne nous étions pas concertés, mais nos esprits ont été dirigés dans la même direction.3MI 129.4

    Mardi 20 février 1868 . Nous avons fait nos bagages pour notre voyage à Vassar. Nous avons eu une réunion le matin. [...] Quinze personnes ont été ensevelies avec le Christ par le baptême. Nous nous en sommes réjouis.3MI 129.5

    Vassar, Michigan, dimanche 23 février 1868 . Mon mari a parlé le matin. [...] Je n’ai pas assisté à la réunion. J’ai écrit une partie du temps et fait des muffins et du pudding pour le dîner. Quand les gens sont rentrés, ils étaient ravis d’avoir compris aussi clairement le sujet du sabbat. Ils ont tous dit qu’ils n’avaient jamais entendu quelque chose de semblable auparavant. [...]3MI 130.1

    J’ai parlé l’après-midi. [...] Je l’ai fait avec une grande liberté. La salle était bondée.3MI 130.2

    Lundi 24 février 1868 . J’ai eu une réunion qui a duré toute la journée. Le frère Andrews a fait seize kilomètres pour assister à un enterrement à Watrousville. [...]3MI 130.3

    Une femme pauvre est venue pour m’entendre parler, mais elle est arrivée trop tard. Elle avait été malade et n’osait pas s’aventurer dans le froid. J’ai essayé de la consoler du mieux que j’ai pu. Plusieurs voulaient que je les encourage ; ils m’ont raconté leurs problèmes. [...] Je ne savais pas quoi faire. Oh, comme j’ai été heureuse d’avoir un peu de repos et de paix ! Il est si difficile de rester calme avec tout ce qui se passe, certains parlant tous en même temps.3MI 130.4

    St. Charles, Michigan, mardi 25 février 1868 . C’était une journée très agréable pour voyager. [...] Je suis arrivée chez le frère Grigg vers deux heures. J'ai déjeuné entre deux et trois heures. J’étais affamée et j’ai apprécié la nourriture. À Washington, New Hampshire, j’ai écrit quinze pages des témoignages pour l’Église.3MI 130.5

    Mercredi 26 février 1868 . Levée tôt. [...] J’ai écrit quinze pages, je les ai mises dans une enveloppe et envoyées au bureau ; pour Washington, 44 pages.3MI 130.6

    J’ai mis mon manteau et mon chapeau et je suis allée à pied chez le frère Guilford, non loin de là. J’ai trouvé des gens rassemblés dans deux pièces. Je leur ai commenté ces paroles pendant environ une heure : « Bien, bon et fidèle serviteur. » Tous semblaient intéressés. [...] J’ai déjeuné et vers deux heures, nous sommes montés dans le traîneau et sommes retournés à Tuscola — Manuscrit 13, 1868.3MI 130.7

    Tuscola, Michigan, dimanche 1er mars 1868. J’ai parlé cet après-midi : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur. » La salle était pleine. Il n’y avait pas de ventilation. Le poêle fumait. J’ai eu la force au milieu de tout cela de parler pendant une heure et demie. Ils ont été très attentifs. Ensuite, on nous a dit que j'avais commenté le même texte que le pasteur au matin, mais que je l'avais traité très différemment. Mon mari a parlé environ dix minutes.3MI 130.8

    Lundi 2 mars 1868. Nous nous sommes levés entre quatre et cinq heures et avons pris le petit-déjeuner avant six heures ; nous nous sommes mis en route avant sept heures pour St. Charles. Le vent s'est levé, poussant la neige sur la route au point de dissimuler la piste. Nous savions que nous risquions de geler et après avoir fait huit kilomètres, nous avons rebroussé chemin. Ce faisant, nous avons eu le vent de face et nous aurions pu geler si nous n’avions pas utilisé des couvertures pour nous couvrir et pris place au fond du traîneau, dos au vent. Le temps nous a paru long avant de pouvoir être à nouveau [...] à l'abri. [...] Nous nous sommes reposés toute la matinée. Dans l’après-midi, j'ai écrit dix pages. [...]3MI 131.1

    Mardi 3 mars 1868 . Nous quitterons la maison du frère Spooner aujourd'hui. [...] Il fait horriblement froid. L'eau a gelé dans nos chambres. Nous nous attendons à souffrir ; nous nous emmitouflons du mieux que nous pouvons. [...]3MI 131.2

    Les habitants de St. Charles s'attendaient à ce que nous organisions des réunions pour eux. [...] La question était la suivante : Qu'est-ce que le devoir ? Nous sommes si désireux de faire tout le bien que nous pouvons. Nous sommes fatigués, mais nous sommes volontaires pour continuer à travailler si Dieu nous en donne la force. [...]3MI 131.3

    Cela est le plus important de tout : les gens qui demandent des réunions. [...]3MI 131.4

    Greenville, sabbat 7 mars 1868. Il a plu toute la nuit. Il sera impossible aux gens d'assister aux réunions aujourd’hui. C’est le premier sabbat que nous passons sans travailler, après avoir parlé aux gens pendant huit mois. [...] La neige disparaît rapidement. L'eau stagne sur la route. Il y a une profonde mare là où il n’y en avait jamais eu auparavant. Les attelages s'approchent de l’eau, semblent hésiter et finalement traversent. Un chemin a été tracé à travers notre cour devant la porte d'entrée pour éviter la mare. Il continue de pleuvoir, pleuvoir. J'ai écrit 18 pages d'un témoignage important. [...] Il fait si sombre qu‘il est difficile de voir. Nous avons écouté des prières, lu plusieurs pages d’une Bible de poche. [...] La maison est l’endroit idéal pour nous pendant ces intempéries. Le vent se lève.3MI 131.5

    Lundi 9 mars 1868. L’eau est très haute. Nos clôtures ont été retirees pour que les gens puissent traverser notre cour et éviter la profonde mare. La neige fond rapidement. J’ai écrit vingt pages.3MI 132.1

    Mardi 10 mars 1868. L’eau est très profonde. Les champs et les routes ressemblent à un grand lac. J’ai eu un sac de pommes chez le frère King. [...] J’ai trouvé cela difficile de m’y rendre en passant à travers les champs pour éviter l’eau profonde.3MI 132.2

    Lundi 23 mars 1868. Après le repas, la soeur Strong, James et moi avons fait une longue marche dans les bois. C’était agréable, bien que cela m’ait beaucoup fatiguée. Après notre retour, je me suis allongée un court moment, puis j’ai écrit un grand nombre de pages sur le fait de parler des fautes des autres. [...] Nous avons en vue une telle quantité d’écrits !3MI 132.3

    Mardi 31 mars 1868. J’ai écrit sans discontinuer et préparé du matériel à imprimer. Cet après-midi, je suis sortie, pour changer, et la soeur Strong, Louisa et moi avons ramassé des pierres et aidé à remplir l’ancienne cave. Je suis extrêmement fatiguée, ce soir — Manuscrit 14, 1868.3MI 132.4

    Jeudi 2 avril 1868. J’ai taillé un manteau pour Willie à partir d’une vieille paire de pantalons de son père.3MI 132.5

    Dimanche 5 avril 1868. Le frère Fargo a mangé avec nous, ainsi que le frère et la soeur Noyce. Notre table est toujours remplie. Je ne l’aurais pas imaginée autrement.3MI 132.6

    Jeudi 14 avril 1868. J’ai supplié Dieu qu’il me donne la force dont j’ai tant besoin. Après le petit-déjeuner, je suis allée en voiture à Greenville. J’ai acheté un chapeau pour Sonia, un chapeau vraiment joli. Je l’ai payé un dollar. [...] Nous avons maintenant une assez grande famille. Si nous apprécions les bénédictions de Dieu, tout ira bien.3MI 132.7

    Lundi 20 avril 1868. Nous avons fini de labourer. Nous avons fait des parterres pour y mettre mes fleurs, envoyées de Battle Creek. J’ai semé des petits pois de bonne qualité. J’ai été occupée dedans et dehors toute la journée et fatiguée tout le temps.3MI 133.1

    Vendredi 24 avril 1868 . Nous nous sommes préparés à commencer notre voyage pour Wright. Il fait un froid glacial ; il semble qu’il va pleuvoir. Tout allait très bien jusqu’à ce que nous prenions la mauvaise route. Nous avons fait un détour de huit kilomètres sur une très mauvaise route. Nous avons trouvé un coin convenable, avons arrêté notre attelage et nous sommes préparés à manger. Tandis que James détachait les chevaux, j’ai allumé un feu. Nous avons eu une grande flambée en peu de temps. Un peu glacés, nous nous sommes réchauffés rapidement. Nous avons apprécié notre repas. Il s’est remis à pleuvoir avant que nous ayons repris notre route, mais nous avons très bien avancé. Quelques minutes après le coucher du soleil, nous étions trop fatigués pour rester assis sur nos chaises et nous nous sommes hâtés d’aller au lit. Nous avons rencontré le frère Kellogg devant la maison du frère Root.3MI 133.2

    Wright, Michigan, jeudi 30 avril 1868 . Levés à quatre heures, nous nous sommes préparés pour nous rendre à Monterey. [...] Nous avons mangé dans le chariot. Les routes étaient accidentées, le temps glacial et gris. Notre chariot s’est brisé en passant sur les mauvais chemins de rondins. [...] Je n’ai pas parlé aussi prudemment et aussi joyeusement que j’aurais dû. J’ai confessé cela avant de quitter le chariot — Manuscrit 15, 1868.3MI 133.3

    Monterey, mercredi 6 mai 1868. Mon mari m’a acheté une selle pour monter en amazone et une bride de Martin Giles pour vingt dollars ; très bon marché. Après être retournés à Monterey, nous sommes montés à cheval ensemble. Pour la première fois, j’ai fait cela très bien. [...] Au soir, j’ai assisté à une réunion — Manuscrit 16, 1868.3MI 133.4

    Aventure dans les Rocheuses, 1872. Mercredi 17 juillet 1872. Nous sommes montés à bord du train pour entamer notre long trajet vers Denver. [...] L’après-midi, nous [...] nous sommes préparés à observer la campagne que nous allions traverser. Au lieu de troupeaux de bisons, nous avons vu environ deux cents bisons morts, gisant dans les plaines. Ils avaient été tués par des chasseurs, certains pour leur peau, d’autres simplement pour leurs quartiers postérieurs, mis à sécher pour la vente. Nous avons vu une antilope morte près de la voie et plusieurs antilopes à quelque distance de là, ainsi qu’un grand troupeau de bisons. Beaucoup de maisons sont bâties sous terre ; c’est là où vivent les familles. Beaucoup de ces hommes vivent de la chasse. Le territoire semble pauvre et nous avons fait 25 à 303MI 133.5

    kilomètres sans apercevoir une maison. Nous avons vu des troupeaux de bovins comptant des milliers de têtes conduits par des hommes à cheval et de nombreuses colonies de chiens de prairie courant près de la voie et dans la prairie.3MI 134.1

    Denver, Colorado, jeudi 18 juillet 1872. Jeudi matin, nous nous sommes réveillés dans le wagon-lit et avons regardé les montagnes enneigées par la fenêtre. Je n’avais jamais vu un tel spectacle auparavant de la neige couvrant le sommet des montagnes bordées de vert. Le train nous a amenés à Denver. Nous sommes descendus vers huit heures. Cela fut une expérience singulière pour nous de faire un voyage de plusieurs centaines de kilomètres à travers un désert, puis de retrouver une ville peuplée qui pourrait être appelée la Chicago du Colorado. [...] Nous avons été cordialement accueillis par nos nièces. Nous nous sommes sentis chez nous.3MI 134.2

    Mercredi 24 juillet 1872. Nous étions impatients d’aller dans la montagne. [...] Nous nous sommes dépêchés de prendre le train, qui partait à onze heures. Nous sommes montés à bord d’un train de marchandises. [...] Au sommet des montagnes, il y avait des crêtes et des bans de neige. [...]3MI 134.3

    Walling’s Mill, Colorado, sabbat 27 juillet 1872 . Nous nous sommes levés, en ce beau matin, en ressentant la bonté et la miséricorde de Dieu envers nous. C’est notre premier sabbat à la montagne. James, la sœur Hall et moi avons pris une couverture et sommes allés nous abriter sous les arbres à feuillage persistant ; ayant roulé une pierre pour nous asseoir, j’ai lu une partie de mon manuscrit à mon mari. L’après-midi, [...] nous avons lu une soixantaine de pages de la Tragédie des siècles ou de Spiritual Gifts [Dons de l’Esprit]. [...] Nous avons fini le sabbat du Seigneur dans la prière.3MI 134.4

    Walling’s Mill, dimanche 28 juillet 1872. Mary, James, Willie et moi avons marché presque deux kilomètres pour voir un rocher gigantesque haut de plusieurs dizaines de mètres. Willie a grimpé jusqu’au sommet. Ayant moins de force et d’agilité que lui, nous nous sommes contentés de rester en bas. En rentrant à la maison, Willie est monté sur un rocher et nous a parlé.3MI 135.1

    Walling’s Mill, lundi 29 juillet 1872 . Nous avons beaucoup apprécié l’air de cette montagne. Mon mari et moi sommes allés marcher dans le petit bois et avons [...] prié. Nous avons passé une grande partie de la journée à écrire. [...] Nous nous sommes agenouillés parmi les arbres et avons prié pour être guidés par Dieu.3MI 135.2

    Walling’s Mill, mardi 30 juillet 1872. Ce matin, nous avions prévu d’aller à Central City, à environ trente kilomètres, et de manger au bord de la route. Alors que nous nous préparions à partir, nous avons constaté que les chevaux avaient disparu. Hier soir, deux cents Indiens étaient passés par là. Cinq chevaux de chez M. Walling avaient disparu et aussi sa vache. On a pensé que les Indiens avaient volé les chevaux. M. Walling s’est débarrassé de son manteau, a pris deux révolvers et un couteau de chasse, et en compagnie de l’un de ses hommes, il est parti à la recherche de ses chevaux. Nous étions déçus de ne pas manger sur le bord de la route. Cependant, nous avons apprécié notre repas simple mais très bon. Vers deux heures, M. Walling est revenu après avoir retrouvé ses chevaux et sa vache. Il n’a pas eu besoin d’utiliser ses armes, ce pour quoi nous sommes reconnaissants.3MI 135.3

    Colorado, jeudi 8 août 1872. Nous avons prié dans notre tente puis écrit jusqu’à onze heures environ. [...] Un groupe qui passait par la chaîne enneigée pour aller au Parc est venue chercher du lait. [...] Ils paraissaient tous affaiblis. [...] Nous leur avons donné des livres. Il semble y avoir un grand désir de livres dans cette région rocheuse et montagneuse.3MI 135.4

    Colorado, sabbat 17 août 1872. Nous avons assisté à des réunions cet après-midi et ce soir. Mon mari a parlé cet après-midi et moi ce soir. Ces réunions ont été un encouragement et un soutien pour le petit groupe dans ces montagnes.3MI 135.5

    Colorado, dimanche 18 août 1872. C’est une belle matinée. [...] Nous sommes sortis pour admirer le paysage autour de nous. Nous avions devant nous de hautes montagnes. [...] Des cabanes de mineurs ont été construites sur ces hautes montagnes : sur leurs flancs et dans les vallées encaissées. [...] M. Bental m’a donné de nombreux spécimens de minerais.3MI 136.1

    Colorado, lundi 19 août 1872. C’est une belle matinée. Nous avons pris le petit-déjeuner avec notre neveu et notre nièce, M. et Mme Fair et avons eu un court moment de prière. Ensuite, nous avons marché environ deux kilomètres pour aller chez sœur Bental. Elle nous a accueillis chaleureusement. Nous avons écrit et préparé une copie pour The Health Reformer [Réformer la santé]. J’ai écrit une lettre à Edson de près de huit pages. La sœur Stocker m’a apporté des spécimens. En rentrant à la maison, les chevaux se sont rebiffés et nous avons été obligés de marcher des kilomètres.3MI 136.2

    Colorado, le 3 septembre 1872. Nous avons quitté Walling’s Mills vers midi, montés sur nos poneys. M. Walling a pris son chariot pour transporter les bagages. Nous avons fait seize kilomètres le premier jour. [...] Un orage menaçait. Nous avons décidé de faire halte dans une masure désertée. Nous sommes entrés et avons trouvé deux cadres de lit, une table et une grande cheminée. À peine nous étions-nous mis à l’abri et avions-nous rentré les selles et les bagages à l’intérieur qu’une pluie torrentielle s’est mise à tomber, bientôt suivie de grêlons aussi gros que des balles. Les chevaux, au nombre de neuf, tremblaient et se rebiffaient, mais nous ne pouvions faire mieux pour eux. Nous avons préparé les lits pour nous et avons passé une nuit assez confortable. Nous étions reconnaissants [...] d’avoir trouvé un refuge confortable — Manuscrit 4, 1872.3MI 136.3

    Mercredi 7 septembre 1872. J’ai bien supporté le voyage à cheval et [...] j’aurais pu faire galoper mon poney. Mais hélas ! alors que j’étais dans les meilleures dispositions, appréciant beaucoup le paysage, le paquetage derrière moi s’est détaché et a frappé les talons du cheval. [...] J’étais entre deux groupes, trois de mon groupe devant et cinq derrière moi.3MI 136.4

    Voyant la situation, j’ai enlevé mes pieds de l'étrier et j’étais prête à me laisser glisser de la selle jusqu’au sol ; en un instant, j’aurais dû être hors de danger. Mais le poney a eu peur et m’a projetée par-dessus son dos. Je me suis cogné le dos et la tête. Je savais que je m’étais sérieusement blessée, je me suis sentie rassurée de n’avoir aucun os cassé. Je pouvais à peine respirer ou parler pendant quelque temps, mais finalement je me suis un peu rétablie. [...] J’ai été placée sur un lit dans le chariot et fait ainsi plusieurs kilomètres, jusqu’à ce que nous soyons arrivés à la montagne, puis j’ai monté mon poney. Affaiblie et endolorie, j’ai gravi des montagnes aussi pentues que le toit d’une maison, des collines rocheuses et des gros rochers qui semblaient impossibles à franchir. Nous avons campé la nuit et nous nous sommes lavés. J’ai porté un bandage humide et bien qu’ayant très mal, je me suis bien reposée sur le sol du campement et le matin suivant j’étais de nouveau en selle — Lettre 14,1872 (à « mes chers enfants, Edson et Emma ”).3MI 136.5

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