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Le Grand Mouvement Adventiste - Contents
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    Chapitre 5 – Le message de la seconde venue

    « Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l’été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l’homme est proche, à la porte. Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n’arrive. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point » (Matthieu 24:32-35).GMA 67.1

    Dans ce passage de l’Écriture, notre attention est dirigée sur l’époque où il est possible d’apprendre que la venue du Christ est « à la porte » avec la même assurance que nous savons que l’été est proche lorsqu’on voit sortir les premières feuilles. On peut aussi savoir que nous sommes arrivés à la génération qui ne doit pas quitter la scène de l’action jusqu’à ce que le Christ lui-même vienne. Quand le temps vient de connaître la parabole, il est absolument vrai qu’il est temps que Dieu suscite des enseignants pour enseigner la parabole. La demande de l’apôtre à une autre occasion est également applicable ici, « comment en entendront-ils parler, s’il n’y a personne qui prêche ? Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s’ils ne sont pas envoyés ? » (Romains 10:14-15).GMA 67.2

    LE TEMPS DES SIGNES

    Dans le chapitre précédent nous avons vu comment la connaissance de la fin des deux mille trois cents jours a été obtenue, et qu’ils s’étendaient jusqu’à « l’heure de son jugement. » Dans la parabole présentée ici, nous sommes amenés à l’époque où, selon Dieu, cette parabole et le message du « jugement » doivent être proclamés au monde. Après avoir parlé de la grande « tribulation » qui doit survenir sur son peuple et qui doit être « raccourcie », le Sauveur dit, « Aussitôt après ces jours de détresse, le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. Alors le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel » (Matthieu 24:29-30).GMA 67.3

    Notez : il n’est pas dit que le dernier signe mentionné est un signe de sa venue ; mais un signe que le Fils de l’homme est là, on le voit venir. Les événements figurant dans ce texte comme des signes sur lesquels fonder sa foi en sa proche venue, sont les signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Les autres événements qui suivent ont lieu dans le cadre de sa venue réelle sur les nuées du ciel. Ainsi, immédiatement après le troisième de ces signes, dans les étoiles, il est temps que le Seigneur suscite ses instructeurs pour enseigner que la venue du Christ est à la porte.GMA 67.4

    Concernant l’époque de l’apparition de ces signes : le soleil devait s’obscurcir immédiatement après la tribulation (Matthieu 24:29). Marc dit, « dans ces jours, après cette détresse, le soleil s’obscurcira » (Marc 13:24). Notre Sauveur avait dit que les jours devaient être raccourcis. Grâce au décret de Marie-Thérèse, et aux actes de tolérance de 1773 à 1776, la fureur de la persécution contre l’église fut arrêtée. Bien que la puissance persécutrice conserve le contrôle du pouvoir civil jusqu’en 1798, ses persécutions se terminèrent vers 1773. En comparant avec les déclarations du Sauveur, cela placerait le premier signe entre 1773 et 1798.GMA 68.1

    LE JOUR ET LA NUIT SOMBRES

    Le 19 mai 1780, le soleil a été surnaturellement obscurci. Ce n’était pas une éclipse, car la lune était pleine le jour précédent. Malgré cela, il y avait des ténèbres sur toute la partie nord-est des États-Unis de 11 heures du matin à 11 heures du soir. À cette occasion, non seulement le soleil s’obscurcit, mais la lune refusa de refléter la lumière du soleil. C’était une obscurité qui empêchait le soleil de briller sur le disque de la lune. Et comme l’a dit Noah Webster, bien des années plus tard, « aucune raison satisfaisante n’a jamais été donnée pour ces ténèbres. »GMA 68.2

    De ce jour sombre, l’astronome Herschel a déclaré : « Le jour sombre en Amérique du Nord a été l’un de ces merveilleux phénomènes de la nature sur lesquels on lira toujours avec intérêt, mais que la philosophie ne peut expliquer. »GMA 68.3

    Ceux qui décrivirent l’obscurité de la nuit du 19 mai 1780 ont déclaré que, malgré la pleine lune, « si tous les corps lumineux de l’univers avaient été rayés de l’existence, l’obscurité n’aurait pas pu être plus complète. »GMA 68.4

    LA CHUTE D’ÉTOILES

    Le troisième de ces signes, la chute des étoiles, a été accompli le 13 novembre 1833. En cette nuit, ou plutôt commençant cinq heures avant le lever du jour, il y eut une pluie météorique comparée par certains à des torrents de feu tombant du ciel, et par d’autres, à des étincelles de feu s’envolant d’un immense feu d’artifice. Ce phénomène couvrait toute l’Amérique du Nord, du golfe du Mexique au sud jusqu’à la Baie d’Hudson au nord, et depuis les îles Sandwich à l’ouest jusqu’à quelques centaines de kilomètres de Liverpool à l’est. Quel que soit l’endroit d’observation, c’était la même pluie continue d’étoiles, aussi denses que des flocons de neige dans une tempête de neige.GMA 68.5

    Concernant cette pluie d’étoiles de 1833, nous citons de plus l’Observer du Connecticut, du 25 novembre 1833 :GMA 69.1

    « L’éditeur du Old Countryman prend très au sérieux la question de la “chute d’étoiles.” Il dit, “Nous disons que la pluie de feu, que nous avons vu mercredi dernier au matin, est un grand type, un précurseur certain, un signe de miséricorde, du grand et terrible jour que les habitants de la terre verront lorsque le sixième sceau sera ouvert. Le temps est proche, décrit non seulement dans le Nouveau Testament, mais aussi dans l’Ancien ; et il n’est pas possible de contempler une plus parfaite représentation d’un figuier secoué par un vent violent, jetant ses figues vertes.” »GMA 69.2

    PRÉDICTION DE THOMAS BURNETT

    Les gens avaient été enseignés par ceux des temps passés de s’attendre à l’accomplissement littéral de ce signe. Thomas Burnett, dans sa Theory of the Earth (Théorie de la Terre), imprimée à Londres, en 1697 dit de Matthieu 24:29 :GMA 69.3

    « Pas de doute qu’il y aura alors toutes sortes de météores en feu ; et entre autres ce qu’on appelle des étoiles filantes, qui, si elles sont toutes seules, ne sont pas importantes, mais si elles sont multipliées en grand nombre, et tombant, comme dit le prophète, comme les feuilles de la vigne ou les figues d’un figuier, elles formeraient un spectacle époustouflant... Nous n’avons pas besoin de considérer ces choses comme étant hyperboliques ou poétiques, mais comme des prophéties évidentes, et des choses qui vont s’accomplir littéralement. »GMA 69.4

    LE TÉMOIGNAGE DU PROFESSEUR OLMSTEAD

    Le professeur Olmstead, de l’Université de Yale, Mass., qui a été appelé le « plus grand météorologue d’Amérique, » a dit de la pluie d’étoiles du 13 novembre 1833 :GMA 69.5

    « L’étendue de la pluie de 1833 était telle qu’elle couvrit une partie non négligeable de la surface de la Terre, du milieu de l’Atlantique à l’est jusqu’au Pacifique à l’ouest ; et de la côte nord de l’Amérique du Sud jusqu’aux régions indéfinies des possessions britanniques au nord. L’exhibition d’étoiles filantes était non seulement visible, mais présentait partout le même aspect. »GMA 69.6

    De ce spectacle, qui commença vers 23 heures, le 12 novembre, et qui s’est poursuivi jusqu’aux environs de 4 heures le 13, le professeur dit :GMA 69.7

    « Ceux qui ont eu la chance d’assister à l’exhibition d’étoiles filantes au matin du 13 novembre 1833 virent probablement la plus grande démonstration de feux d’artifice célestes qui ait jamais été vue depuis la création du monde, ou du moins enregistrée dans les annales des pages de l’histoire. »GMA 69.8

    PLUIE D’ÉTOILES ÉGALEMENT VUE EN EUROPE

    Dans un livre publié par Leonard Heinrich Kelber, à Stuttgart, en Allemagne, en 1835, nous apprenons que ce signe a été répété de ce côté de l’Atlantique, le même mois, mais quelques jours plus tard. Il dit : « Le 25 novembre 1833, il y eut une belle exhibition de chute d’étoiles sur l’Europe… [et] à Munsterberg, en Silésie, les étoiles tombaient comme une pluie de feu. Des boules de feu tombaient avec elles, rendant la nuit si claire que les gens croyaient que les maisons voisines étaient en feu.GMA 70.1

    En même temps, à Prin, en Autriche, il y eut une chute d’étoiles couvrant un espace de plus de 1300 kilomètres carrés. Elle a été décrite par certains comme des ruisseaux de feu tombant du ciel. Certains l’ont appelée une pluie de feu. Les chevaux en étaient effrayés, et tombaient par terre. De nombreuses personnes furent malades de peur. »GMA 70.2

    APPLICATION DE LA PARABOLE

    Suivant cette succession de prophéties, après l’accomplissement du troisième signe, la chute d’étoiles, notre Sauveur dit, « Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. » Ces paroles ne s’appliquent pas à la génération qui vivait lorsque notre Seigneur donna ce discours, mais à la génération qui verrait ces choses accomplies, non pas s’accomplissant, mais accomplies. Les choses devant être accomplies comme signes que le Christ est à la porte n’incluent bien sûr pas l’ébranlement des puissances des cieux lorsqu’on le verra en fait venir. Ces signes de sa prochaine venue comprennent ce troisième signe, celui avec les étoiles. Ainsi, l’époque désignée par le Seigneur pour que les gens s’instruisent par une comparaison tirée du figuier commence après 1833. C’est le temps fixé par le Seigneur pour que le monde s’éveille à la grande vérité que sa venue est à la porte, et surviendra avant que la génération qui entendra cette parabole disparaisse. Nous voyons donc, dans cette prophétie, comment est indiqué le temps où la grande proclamation de la venue du Christ devait être donnée au monde.GMA 70.3

    UNE PROCLAMATION MONDIALE

    Comme accomplissement de cette prédiction, nous constatons que, dès 1833, le Seigneur suscitait ses messagers, ou ministres, dans diverses parties du monde, qui de 1833 à 1843 firent retentir le message de la venue proche du Christ, « même à la porte » ; et ils enseignèrent la parabole du figuier, montrant ces signes de sa venue, comme il leur avait ordonné de faire. Ce message, soit par l’enseignant vivant, soit par l’intermédiaire de la page imprimée, alla jusqu’à chaque station missionnaire du monde, et jusqu’à chaque port maritime du globe.GMA 70.4

    L’étendue du message a été clairement établie par l’éditeur de la Voice of Truth, de Rochester, N.Y., dans un numéro de janvier 1845 :GMA 71.1

    « L’Évangile éternel, décrit dans Apocalypse 14:6, 7, a été annoncé d’une voix forte aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple, “Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue ; et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d’eaux.” Aucun cas ne peut être plus clairement étayé par des faits que ce message a été donné dans tous les pays et dans toutes les langues qui sont sous le ciel, en très peu d’années, prédisant la venue du Christ en 1843 [année juive 1843, et notre année 1844], ou très prochainement. Par le biais de conférences et de publications, le message a résonné jusqu’aux extrémités de la terre. »GMA 71.2

    Certaines personnes, ne connaissant pas les faits, ont considéré le mouvement de la deuxième venue du Christ comme limité à une certaine localité, supposant qu’il était lié à William Miller et à quelques centaines de pasteurs qui lui étaient associés dans la partie nord des États-Unis. Elles seraient surprises d’apprendre que le mouvement en Amérique, dont les Frères Miller et Himes étaient les principaux dirigeants, n’était qu’une petite partie d’un grand mouvement qui, comme indiqué ci-dessus, alla « jusqu’aux extrémités de la terre. »GMA 71.3

    COMMENT LE MOUVEMENT COMMENÇA DANS DIVERS PAYS

    Le temps du Seigneur vint pour que cette proclamation se fasse dans le monde entier, et dans vingt différentes parties du monde ou plus, à peu près au même moment, des hommes furent suscités, qui, sans connaissance l’un de l’autre, firent résonner ce message dans toutes les parties de la terre. Ceux qui sont mentionnés au chapitre 4, qui reçurent la lumière sur la fin des deux mille trois cents jours furent poussés (avec l’unique exception d’A. Campbell) à s’engager dans la proclamation du message du premier ange d’Apocalypse 14 ; cela aussi par l’action directe de l’Esprit de Dieu, et non par la communication de la lumière de l’un à l’autre.GMA 71.4

    COMPARAISON AVEC LA RÉFORME

    Si l’on applique à ce mouvement la même règle que Merle d’Aubigné appliqua à la progression de la grande Réforme du seizième siècle, il doit être certainement considéré comme le message du Seigneur et au temps indiqué par le Seigneur. De cette réforme dans son ensemble, l’historien a dit :GMA 71.5

    « Ce ne fut pas l’Allemagne qui communiqua la lumière à la Suisse, la Suisse à la France, la France à l’Angleterre : tous ces pays la reçurent de Dieu, de même que ce n’est pas une partie du monde qui transmet la lumière à l’autre, mais que le même globe éclatant la communique immédiatement à la terre. Infiniment élevé au-dessus des hommes, Christ, le jour de printemps venant du ciel, fut à l’époque de la Réformation, comme à celle du début du Christianisme, le feu divin d’où émana la vie du monde. Une seule et même doctrine s’établit tout à coup au seizième siècle, dans les foyers et dans les temples des peuples les plus lointains et les plus divers ; c’est que le même Esprit fut partout, produisant partout la même foi.GMA 72.1

    La Réformation de l’Allemagne et celle de la Suisse démontrent cette vérité. Zwingli ne communiqua pas avec Luther. Il y eut sans doute un lien entre ces deux hommes ; mais il faut le chercher au-dessus de la terre. Celui qui du ciel donna la vérité à Luther, la donna à Zwingli. Ils communiquèrent par Dieu. “J’ai commencé à prêcher l’Évangile,” dit Zwingli, “en l’an de grâce 1516, c’est-à-dire à une époque où le nom de Luther n’avait encore jamais été prononcé dans nos contrées. Ce n’est pas de Luther que j’ai appris la doctrine de Christ, c’est de la parole de Dieu. Si Luther prêche Christ, il fait ce que je fais, voilà tout.” » 1Merle d’Aubigné, Histoire de la Réformation, livre VIII, chap. I, par. ii, iii.GMA 72.2

    En parlant de l’œuvre de Farel et de Lefèvre en France, l’historien écrit :GMA 72.3

    « La Réformation n’a donc point été en France une importation étrangère. Elle est née sur le sol français ; elle a germé dans Paris ; elle a eu ses premières racines dans l’université même, cette seconde puissance de la chrétienté romaine. Dieu plaçait les principes de cette œuvre dans le cœur honnête d’hommes de la Picardie et du Dauphiné, avant qu’elle eût commencé dans aucun autre pays de la terre.GMA 72.4

    La Réformation suisse, nous l’avons vu, fut indépendante de la Réformation allemande ; la Réformation de la France le fut à son tour de celle de la Suisse et de celle de l’Allemagne. L’œuvre commençait à la fois dans ces divers pays, sans que l’un communiquât avec l’autre ; comme dans une bataille tous les corps de l’armée s’ébranlent au même instant, bien que l’un n’ait pas dit à l’autre de marcher, mais parce qu’un seul et même commandement, provenant de plus haut, s’est fait entendre à tous. Les temps étaient accomplis, les peuples étaient préparés, et Dieu commençait partout à la fois le renouvellement de son église. De tels faits démontrent que la grande révolution du seizième siècle fut une œuvre de Dieu. » 2Id., livre XII, chapitre III, paragraphe x.GMA 72.5

    De la réforme en Angleterre, avec Thos. Bilney, Fryth, Tyndale, et d’autres, Merle d’Aubigné dit également :GMA 72.6

    « La Réformation d’Angleterre commençait donc indépendamment de celles de Luther et de Zwingli, ne relevant que de Dieu seul. Il y avait dans tous les pays de la chrétienté une action simultanée de la Parole divine. Le principe de la Réforme à Oxford, à Cambridge, à Londres, c’était le Nouveau Testament grec, publié par Érasme. [Tyndale et Thomas Bilney quittèrent Cambridge en 1519.] L’Angleterre devait un jour être glorieuse de cette origine de sa Réformation. » 3Id., livre XVIII, chapitre II, paragraphe xii.GMA 73.1

    La proclamation de la venue du Christ progressa d’une manière similaire à celle de la Réforme ci-dessus. Des hommes furent poussés simultanément dans plus de quatre fois le nombre de régions du monde, n’ayant aucune connaissance l’un de l’autre, ni aucune communication de sentiments avec d’autres, et commencèrent à proclamer les mêmes vérités de l’Écriture, pas seulement à quatre nations du monde, mais à l’ensemble du monde civilisé.GMA 73.2

    LES TRAVAUX DE JOSEPH WOLFF

    Il peut être bon à ce point d’attirer l’attention sur des faits concernant l’étendue de la proclamation de la venue du Christ :GMA 73.3

    « En 1831, Joseph Wolff, D.D., a été envoyé comme missionnaire de la Grande-Bretagne parmi les Juifs de Palestine. D’après ses notes personnelles datées jusqu’en 1845, il a proclamé l’avènement rapide du Seigneur en Palestine, en Égypte, sur les rives de la mer Rouge, en Mésopotamie, en Crimée, en Géorgie, en Perse, dans tout l’Empire ottoman, en Grèce, en Espagne, en Turquie, à Boukhara, en Afghanistan, au Cachemire, en Inde, au Tibet, en Hollande, en Écosse, en Irlande, et à Constantinople, à Jérusalem, à Sainte-Hélène, également à bord de navires en Méditerranée, et à New York, à toutes les confessions. Il déclare qu’il a prêché parmi les Juifs, les Turcs, les musulmans, les Perses, les hindous, les Chaldéens, les Syriens, les Yézidis, les Sabéens, à des pachas, des cheikhs, au chah, aux rois d’Organtsh et de Boukhara, à la reine de Grèce, etc. » 4Voice of the Church, p. 343.GMA 73.4

    Au Yémen, la région habitée par les descendants de Hobab, le beau-père de Moïse, Joseph Wolff a vu un livre dont il parle ainsi : « Les Arabes de ce lieu ont un livre appelé “Seera,” qui traite de “la seconde venue du Christ, et de son règne en gloire !” » 5La Mission de Wolff à Boukhara.GMA 73.5

    Au Yémen, il a passé six jours avec les Récabites, dont il dit : « qu’ils ne boivent pas de vin, ne plantent pas de vignobles, ne sèment pas de semences, vivent dans des tentes, et se rappellent les paroles de Jonadab, fils de Récab. Avec eux étaient des enfants d’Israël, de la tribu de Dan, résidant près de Tarim en Hadramaout, et qui attendent, ainsi que les enfants de Récab, la prompte arrivée du Messie sur les nuées du ciel. »GMA 73.6

    Nous voyons, de ce qui précède, que, pendant ces 14 années, Wolff lui-même a proclamé la nouvelle de la proche venue du Christ, à la porte, dans plus de vingt pays différents. Pendant la même période, la doctrine a été largement agitée en Allemagne, en particulier dans le sud parmi les Moraves.GMA 74.1

    LE MESSAGE EN ALLEMAGNE ET EN RUSSIE

    Un écrivain anglais, Mourant Brock, nous informe que « dans Wartenberg il y avait une colonie chrétienne comptant des centaines de personnes, qui attendaient l’avènement du Christ. » La doctrine a été proclamée dans d’autres parties de l’Allemagne par Hengstenberg, qui à l’époque était, dit-on, le théologien le plus doué d’Allemagne.GMA 74.2

    Dans la Review and Herald du 13 décembre 1892, le Pasteur L. R. Conradi d’Allemagne a écrit :GMA 74.3

    « Bengel, en Allemagne, alluma l’amour pour l’apparition de notre Seigneur dans beaucoup de cœurs, qui conduisit des milliers à étudier la parole prophétique comme jamais auparavant… La lumière brilla en Allemagne, et des publications montrant l’application des deux mille trois cents jours y ont été distribuées. Un réveil religieux suivit, en particulier dans le duché de Wurtemberg, et comme une persécution s’éleva, des centaines de familles allèrent vers le sud de la Russie, et le propagèrent là parmi leurs propres compatriotes qui y avaient émigré de nombreuses années auparavant. Comme les pasteurs fermaient leurs églises, à de très rares exceptions près ils tenaient leurs “Stunden” ou “heures” de réunions, dans des maisons particulières, et des centaines furent converties. Même à cette époque, le sabbat fut discuté entre eux, mais comme personne ne commença à l’observer, cela s’éteint. Un fermier russe fut converti dans les “Stunden”, puis commença la même œuvre parmi les Russes. Cela a finalement conduit au grand mouvement Stundiste de l’époque actuelle, dont l’influence s’étend jusqu’au coin le plus éloigné de la Sibérie et du Trans-Caucase. »GMA 74.4

    Dans la Review and Herald du 31 juillet 1891, on trouve une déclaration du pasteur Conradi concernant Frère Schäche d’Australie qui, à l’époque dont il parle, résidait en Silésie, et travaillait une partie du temps dans l’intérêt de la mission du Père Gosner, un célèbre évangéliste allemand. De Frère Schäche il donne les informations suivantes concernant le livre de Kelber :GMA 74.5

    « Après 1836, quand la date calculée par Bengel passa, une note de la librairie de M. Sommerfeldt apparut dans le journal du comté de Schweidnitz concernant un livre de L. Henry Kelber, concernant les grands et heureux événements qui allaient avoir lieu pendant les années 1843 et 1844. Je ne me souviens pas du titre exact du livre. Nous avons acheté ledit livre, et l’avons lu avec un certain nombre de personnes intéressées, à huis clos, dans l’année 1839-1840. Le livre montrait par Daniel, l’Apocalypse et Matthieu 24 que la fin était proche, et avait également une table de calcul montrant comment cette conclusion était atteinte. »GMA 74.6

    LE MESSAGE EN GRANDE-BRETAGNE

    Dans une publication anglaise intitulée The Millennium, il est dit que « sept cents ministres de l’église d’Angleterre proclamèrent le retour du Rédempteur. » Certains de ceux qui ont proclamé la doctrine adventiste en Angleterre de 1840 à 1844 étaient parmi les meilleurs ministres de l’époque. Parmi eux nous citerons les noms de Bickersteth, Birks, Brooks, Brock, Habershon, Plyn, Fremantle, Nathan Lord, McNeil, Winters, Cummings, J. A. McCaul, D.D., M. Nisbett, Rév. A. Dallas, M.A. [dans son livre, « Look to Jerusalem », page 114, il applique la parabole de Matthieu 24 à cette génération], Burgess, Routon, Gunner, Barker, Bonham, Dealtry, etc.GMA 75.1

    LE MESSAGE EN HOLLANDE

    La doctrine du second avènement a été proclamée en Hollande par Hentzepeter, dont il a été dit, à l’époque, qu’il était le ministre le plus talentueux de ce pays. Il fut gardien du Musée Royal de La Haye, par nomination du roi. Il dit de lui-même, dans une lettre écrite à l’éditeur du Midnight Cry, en juin 1844, que son attention fut d’abord appelée sur le sujet par un rêve très impressionnant. Il étudia les Écritures sur le sujet, et en 1830 publia une brochure énonçant la doctrine. En 1841, il publia une autre brochure sur la fin du monde. Dans la même lettre, il dit que la première information qu’il reçut concernant William Miller et les autres qui proclamaient publiquement la doctrine de la proche venue du Christ fut en 1842, en parlant avec un homme d’Amérique qui était venu en Hollande.GMA 75.2

    LE MESSAGE EN TARTARIE

    Dès 1821, la doctrine de la venue du Seigneur a été crue et enseignée en Tartarie. Vers cette époque, un missionnaire irlandais fut envoyé dans ce pays, et un prêtre tartare lui posa la question, « Quand le Christ viendra-t-il pour la deuxième fois ? » Il répondit qu’il ne savait rien du tout à ce sujet, sur quoi le prêtre a fait part de sa grande surprise devant une telle réponse venant d’un missionnaire qui était venu pour leur enseigner les doctrines de la Bible, et remarqua qu’il pensait que « tous ceux qui avaient une Bible le savaient. » Le prêtre a ensuite donné son point de vue, déclarant qu’il croyait que le Christ viendrait vers l’année 1844. On trouve ce fait dans l’Irish Magazine de 1821.GMA 75.3

    LE MESSAGE EN AMÉRIQUE, EN INDE ET SUR LE CONTINENT

    Dans Advent Tracts (tracts adventistes), Volume 2, page 135, de 1844, Mourant Brock d’Angleterre a écrit :GMA 76.1

    « Ce n’est pas seulement en Grande-Bretagne que l’attente d’un proche retour du Rédempteur est nourrie, et la voix d’avertissement élevée, mais aussi en Amérique, en Inde et sur le continent européen. En Amérique, environ trois cents ministres de la Parole prêchent “cet évangile du royaume” ; alors que dans ce pays-ci, environ sept cents de l’église d’Angleterre poussent le même cri. »GMA 76.2

    DANS CHAQUE PORT DE LA TERRE

    E. R. Pinney, de Seneca Falls, New York, ministre baptiste dévoué qui consacra sa vie à la proclamation de la doctrine adventiste, dans son Exposition of Matthew 24 (commentaire de Matthieu 24), pages 8, 9, a dit :GMA 76.3

    « Dès 1842, des publications sur le deuxième avènement avaient été envoyées à chaque station missionnaire d’Europe, d’Asie, d’Afrique, et d’Amérique, des deux côtés des montagnes Rocheuses.... Les commandants de nos navires et les marins nous disent qu’ils n’arrivent dans aucun port où ils ne trouvent pas que cette proclamation les a précédés, et de fréquentes demandes leur sont faites à ce sujet. »GMA 76.4

    TROIS MILLE PROCLAMANT LE MESSAGE

    Le Pasteur G. W. Mitchel, de Zanesville, dans l’Ohio, un autre pasteur qui proclamait lui-même la doctrine, a dit à l’auteur dans une conversation à Newark, Ohio, le 8 août 1894, que William Miller lui a dit, dans une conversation à McConnellsville, Ohio, en septembre 1844, qu’il avait les « noms et adresses de trois mille pasteurs de différentes parties du globe annonçant, “Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue,” leur plus grande portion étant en Amérique du Nord et en Grande-Bretagne. »GMA 76.5

    William Miller, en parlant de la vaste propagation de ce « cri », a dit :GMA 76.6

    « Un ou deux individus dans chaque région de la planète ont proclamé la nouvelle, et tous sont d’accord sur l’époque, Wolff en Asie ; Irving, d’Angleterre ; Mason d’Écosse ; Davis, de la Caroline du Sud ; et un grand nombre dans cette région-ci, donnent, ou ont donné, ce message. » 6William Miller, Lectures, p. 238, 1843.GMA 76.7

    DIFFUSION DE LA VOICE OF ELIJAH DE HUTCHINSON

    Frère R. Hutchinson fut envoyé, en 1837, d’Angleterre au Canada, comme missionnaire wesleyen. Il s’est finalement établi à Montréal. Il avait beaucoup de connaissances dans les pays étrangers. Pendant les années 1843 et 1844, il publia un journal appelé Voice of Elijah (la voix d’Élie), dans lequel il traita de la doctrine adventiste. Ayant facilement accès aux navires en partance pour les pays étrangers, et ayant le privilège d’envoyer de gros paquets de ses journaux sans dépense d’affranchissement, il les a envoyés en grandes quantités vers toutes les parties de la terre. Il a dit de son propre travail, qu’il les a envoyés gratuitement en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, en Terre-Neuve, en Angleterre, en Irlande, en Écosse, au Pays de Galles, en France, en Allemagne, à Constantinople, à Rome, et dans toutes les parties du royaume britannique et ses colonies.GMA 76.8

    DANS LES ÎLES SANDWICH

    Dans le Midnight Cry du 12 octobre 1843, fut publiée une lettre d’une Mme O. S. Burnham, de Kaloa, île de Kaui, dans les îles Sandwich. Elle et son mari étaient les enseignants des écoles de cet endroit. Ils acceptèrent et annoncèrent là la doctrine adventiste, et une compagnie de croyants adorait avec eux sur les îles.GMA 77.1

    LE MESSAGE COMPARÉ À CELUI DE JEAN BAPTISTE

    Ainsi nous voyons que la doctrine adventiste fut proclamée à une ampleur tout à fait suffisante pour accomplir les prédictions de l’Écriture la concernant.GMA 77.2

    Le message qui devait annoncer la première venue du Christ fut prédit par le prophète Esaïe en ces termes : « La voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin de l’Éternel, aplanissez dans le lieu stérile une route pour notre Dieu. Toute vallée sera relevée, et toute montagne et toute colline seront abaissées ; et ce qui est tortu sera rendu droit, et les lieux raboteux deviendront une plaine unie. Et la gloire de l’Éternel sera révélée, et toute chair ensemble la verra ; car la bouche de l’Éternel a parlé » (Ésaïe 40:3-5).GMA 77.3

    Cette prophétie a été accomplie dans l’œuvre de « Jean Baptiste, prêchant dans le désert de Judée. Il disait : repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » (Matthieu 3:1-2).GMA 77.4

    Cet homme, seul, pendant six mois de travail dans le seul pays de Judée, accomplit cette merveilleuse prédiction. Alors que cette prophétie limitât le travail de Jean quant au temps et au lieu, cela n’est pas le cas des prophéties qui se rapportent à l’annonce du second avènement, car l’œuvre devait être répandue dans le monde entier avec un « grand cri ».GMA 77.5

    Ainsi, on voit, à la lumière des faits présents, combien la prophétie concernant le message adventiste fut accomplie avec précision. Le temps de Dieu est arrivé pour enseigner la parabole du figuier, pour que la première annonce du message du premier ange soit donnée, et il suscita ses messagers pour annoncer le « cri » à toutes les nations, tous les peuples, et toutes les langues.GMA 77.6

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