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Manuscrits Inédits (97-161) Tome 2 - Contents
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    Manuscrit 150—Une visite en Tasmanie

    LA SŒUR MAY LACEY et moi avons quitté Granville [...] nous rendant en train à Melbourne sur notre route vers la Tasmanie. [...]2MI 259.1

    Nous nous attendions à partir pour la Tasmanie jeudi soir, mais nous avons appris que le paquebot n’appareillait pas avant vendredi après-midi, et nous amènerait à Launceston après le commencement du sabbat. Je ne pouvais me résoudre à prendre ce bateau alors que nous aurions à empiéter sur le sabbat, s’il y avait un moyen d’éviter cela. Nous avons appris qu’un bateau quittait Melbourne mardi après-midi, et avons décidé qu’il serait bien préférable d’embarquer sur ce premier bateau plutôt que de voyager pendant le sabbat. [...]2MI 259.2

    Nous avons passé un agréable moment sur le paquebot, et n’avons pas du tout été malades. Le mercredi matin, nous approchions de Launceston, mais à cause de la marée2MI 259.3

    __________

    Extraits des lettres et journaux personnels d’Ellen White concernant sa première visite en Tasmanie. basse, nous avons été obligés de mouiller à une quinzaine de kilomètres de la ville. Pendant que nous étions ainsi ancrés, un petit ferry-boat s’est approché de nous. Nous avons été heureuses de voir à son bord le frère et la sœur Teasdale. Ils avaient tenu quelques réunions à une trentaine de kilomètres de Launceston, et c’est providentiellement que nous les avons rencontrés là où nous avions jeté l’ancre. Nos bagages furent transbordés sur le ferry, sur lequel nous avons nous-mêmes embarqué, et nous sommes arrivés à Launceston vers midi. [...]

    Vers trois heures, nous avons pris les voitures pour Hobart. Pendant presque tout le voyage, nous avions un compartiment de première classe à nous seules, et vers neuf heures du soir, nous sommes arrivées à Hobart, où nous avons été chaleureusement accueillies par le frère Lacey et plusieurs membres de sa famille. Nous avons été conduites à la maison accueillante du frère et de la sœur Lacey. Le jour du sabbat, nous sommes allés à une petite église dans laquelle était assemblé un bien plus grand nombre d’observateurs du sabbat que j’aurais imaginé trouver ici. Le Seigneur m’a permis de parler librement à l’auditoire. Le dimanche soir, j’ai parlé dans une grande salle où s’était assemblé un nombre assez important de personnes. Ils s’étaient arrangés pour qu’aucune réunion ne puisse commencer dans cette salle avant 20 heures 30. La chapelle Wesleyenne est tout près, et notre réunion dans la salle n’a pas commencé tant que leur réunion n’était pas terminée. Ce n’était pas un moment favorable pour retenir les auditeurs, mais tous ont écouté avec une profonde attention. J’ai parlé sous les auspices de la Société Espoir et Tempérance. On ne nous a rien fait payer pour la salle. Le premier jour de la semaine, William C. White est arrivé, a visité Bismarck, qui est à environ douze kilomètres de Hobart, a tenu une réunion, et pris des dispositions pour tenir d’autres réunions au cours de la semaine.2MI 260.1

    Le frère et la sœur Corliss sont allés à Bismarck un soir et ont tenu une réunion. Le lendemain, nous y sommes retournés avec un moyen de transport dans lequel nous avons tous pris place pour nous rendre à Bismarck. A part moi, le groupe tout entier a fait à pied le chemin qui traversait les montagnes. Nous avons loué un petit chalet meublé dans Bismarck, et j’ai parlé dans la petite salle de réunion le mardi soir et le mercredi après-midi. La petite église était remplie de nos frères et sœurs qui semblaient avides de recevoir le pain de vie. Le frère Colcord a parlé mercredi soir. Jeudi, nous avons visité certains de nos frères et sœurs qui vivaient dans de petites fermes sur les collines ou dans la forêt. Un bon nombre d'entre eux cultivent des fruits pour vivre. Nous avons noté que beaucoup d’entre eux devaient parcourir plusieurs kilomètres pour assister aux réunions, puis revenir dans leurs foyers. Jeudi soir, j’ai présenté à nouveau le message de la vérité aux auditeurs, soulignant en particulier la vérité qui convient à ces derniers jours. Les croyants comme les incroyants semblaient très intéressés. Certains des auditeurs sont des enfants de Dieu et cherchent à obéir à ses commandements. Ils venaient de leurs humbles foyers, amenant leurs jeunes enfants avec eux, mais pas une paupière ne s’alourdissait de sommeil. Tous les yeux étaient fixés sur l’orateur, et ils manifestaient un intérêt passionné. J’ai adressé des paroles particulièrement appropriées aux enfants et aux jeunes, et je crois que beaucoup de ces petits ont compris l’invitation de Jésus. Je leur ai expliqué les paroles que Jésus avait prononcées à ses disciples quand les mères lui avaient amené leurs petits, et que les disciples les avaient réprimandées de déranger le Christ avec les enfants. Le Christ avait dit : « Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi ; car le royaume des cieux est pour leurs pareils » (Matthieu 19.14). Il prenait les petits enfants dans ses bras, posait ses mains sur eux et les bénissait.2MI 260.2

    Le Saint-Esprit de Dieu était présent dans cette petite assemblée. Il y avait plusieurs non-adventistes à la réunion, parmi eux le maître d’école du village, et une mère avec ses nombreux garçons. Nous espérons que la semence germera et portera du fruit à la gloire de Dieu. J’ai présenté l’observation des commandements de Dieu comme une preuve de notre amour pour Jésus-Christ, car il dit clairement à ses disciples : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements » (Jean 14.15). — Lettre 58,1895, p. 1-5 (à Ole A. Olsen, 7 mai 1895).2MI 261.1

    * * *

    May Lacey m’a accompagnée en ce lieu. Nous avons logé chez la famille Lacey. Les familles Hawkins et Lacey sont, vous le savez, recomposées, formant une grande famille. Le frère Lacey a deux filles à la maison, à part le fils qui est en Amérique. La sœur Lacey a quatre filles et deux fils. [...]

    Notre congrès commence la semaine prochaine. [...] Avant que nous ne repartions pour Melbourne, May Lacey changera son nom en May White. Je vais avoir une fille, et le frère Lacey, un fils. Voilà qui est vraiment très agréable.2MI 261.2

    __________

    Journal sur la visite à Hobart et Bismarck, en Tasmanie.

    Sabbat matin, j’ai parlé à Hobart, à huit kilomètres de la maison du frère Lacey. Le Seigneur m’a donné un message pour le peuple. Mon texte était Luc 14-16-24La parole semblait faire une profonde impression sur les esprits et il y a, nous le savons, une œuvre à accomplir dans les cœurs et une réforme à opérer dans les caractères qui conduiront ce peuple dans une relation étroite avec Dieu. [...]2MI 262.1

    Bismarck, Tasmanie, le 26 avril et le 1er mai 1895. Mardi dernier (23 avril), le frère Lacey, May Lacey, Willie White et moi nous sommes rendus à douze kilomètres de la maison du frère Lacey en ce lieu, en plein bush*Le bush est, selon wikipedia, une formation végétale de type forêts, bois et brous-sailles méditerranéens., comme on l’appelle ici. En Amérique, nous appelons cela « forêt ». Cet endroit est niché dans la montagne. Il ressemble beaucoup au Colorado, avec ses collines, ses montagnes et ses vallées, et il y a des maisons et de petites exploitations de terres cultivées au sein même des forêts. Les gros troncs ont été coupés et le sous-bois vidé et des vergers y ont été plantés.2MI 262.2

    Willie, May et le frère Lacey ont marché une grande partie du chemin. J’ai compris que les chevaux avaient gravi ces collines jusqu’à ce qu’ils aient commencé à avoir le souffle court, car leurs charrettes étaient lourdement chargées et difficiles à tirer. Le frère Lacey m’avait préparé un siège. Nous formions un tableau bien impressionnant quand nous avons quitté la maison du frère Lacey. Le frère Lacey, Willie et May étaient installés sur le siège avant. J’étais assise sur mon coussin rembourré au bout du chariot, au milieu des bagages. Des oreillers et des paquets m’offraient un siège aussi confortable qu’un fauteuil à bascule, mais quand le cheval a pris la descente, les mouvements du véhicule à deux roues nous ont ballotés sans interruption. [...]2MI 262.3

    Il y a une église ici, une belle maison de culte construite par nos frères et sœurs de la même précieuse foi, et quand les réunions ont lieu, la maison se remplit de gens fort intelligents. Beaucoup sont Allemands. — Manuscrit 54, 1895, p. 1-3 (” Visit to Hobart and Bismarck, Tasmania » [Visite à Hobart et Bismarck, Tasmanie], vers le 20 avril 1895).2MI 262.4

    Nous avions rendez-vous à Bismarck (Tasmanie). William C. White leur a rendu visite, après une marche de douze kilomètres, et a parlé dans la petite église, dimanche. On lui avait prêté un cheval et une charrette pour revenir à [proximité de Hobart] lundi. Le frère et la sœur Corliss sont revenus à Bismarck en charrette. Le frère Corliss a parlé lundi soir, et le frère et la soeur Corliss sont revenus mardi (23 avril). Nous sommes repartis en charrette.2MI 262.5

    Bismarck ressemble beaucoup au Colorado. Des maisons et des petits lopins de terre défrichés sont parsemés dans les collines, ici et là. Avec sagesse, les agriculteurs ne dépensent ni argent, ni temps et énergie à défricher de grandes clairières en une seule occasion. Ils construisent leurs chalets dans un espace de terre dégagé, puis défrichent la terre progressivement pour leurs vergers et cultures. Si, à la place des forêts de gommiers bleus il y avait de hauts conifères - pin, épinette et sapin - le tableau qui s’offre à nous serait une excellente représentation du Colorado.2MI 263.1

    Nous avons le privilège d’avoir obtenu un chalet soigné et bien meublé près de la petite église. Nous avons trouvé la petite grange bien remplie d’excellents légumes et de pommes pour notre usage. Nous avons grandement apprécié les provisions abondantes de nos frères très prévenants. Chaque jour, du lait et de la crème nous étaient apportés, que nous pouvions utiliser à volonté, et beaucoup de bois était préparé pour notre usage. Nos chers amis y mettaient un tel plaisir ! C’était une bénédiction pour nous. Plusieurs étaient venus avec nous, certains d’entre eux parcourant à pied jusqu’à douze kilomètres pour assister à la réunion.2MI 263.2

    Nous soupirions après le privilège de demeurer dans cette retraite rurale plusieurs mois et d’achever l’écriture de l’histoire de la vie du Christ, mais le travail à faire en Nouvelle-Galles du Sud l’emporta sur ce désir et je savais qu’aussitôt notre œuvre terminée en Tasmanie, nous devrions nous hâter de retourner porter notre témoignage au peuple. [...]2MI 263.3

    Mardi soir, j’ai parlé à un auditoire intéressé. Il y avait un grand nombre d’enfants et de jeunes présents, et les enfants de huit ans et au-dessus étaient assis, les yeux grands ouverts, écoutant les paroles prononcées avec un grand intérêt. Mon cœur a débordé d’amour pour ces chers enfants, et je n’ai pu m’abstenir d’adresser un message particulier à ceux qui avaient besoin d’être invités et encouragés à donner leur cœur à Jésus. Ne sont-ce pas les enfants et les jeunes qui, en partie, composent nos assemblées ? Dieu veut que les enfants et les jeunes se joignent à l’armée du Seigneur. Je leur ai dit que je suis heureuse de les voir assister à la réunion et qu’ils pourraient devenir des soldats de la croix du Christ. [...]2MI 263.4

    Mercredi matin, William C. White a tenu une réunion pour les colporteurs. Je leur ai parlé à nouveau dans l’après-midi. J’ai été surprise de voir tant de personnes présentes, car ces croyants sont très dispersés et certains parcourent une longue distance à pied. Le Seigneur m’a permis de parler très librement à des auditeurs fort intéressés. La bénédiction du Seigneur reposait sur moi alors que je présentais la vérité dans sa simplicité. Beaucoup de cœurs ont été touchés par l’influence profonde de l’Esprit de Dieu.2MI 264.1

    Jeudi était le jour où ils transportent leurs produits au marché. Les routes sont très vallonnées, et si cette tâche était faite le vendredi, elle ne serait pas facilement achevée avant le sabbat.2MI 264.2

    Jeudi, on nous avait promis un cheval et une charrette, et nous avons pu gravir les collines pour aller inviter certaines personnes. Nous avons alors découvert que les habitants de cette région avaient à marcher plusieurs kilomètres - pères, mères et enfants - pour venir aux réunions. La plupart préféraient marcher plutôt que de monter leurs chevaux pour parcourir les collines escarpées. Nous avons découvert des terres cultivées entourées de bush*Voir note de la p. 262, comme ils l’appellent. Nous devrions les qualifier de petits chalets avec quelques arpents de terre défrichée dans les bois. Les arbres, très petits, étaient chargés de belles pommes. J’ai rarement vu d’aussi petits arbres portant des fruits. La plupart des gens semblaient confortablement installés, mais pauvres en biens de ce monde.2MI 264.3

    Le soir, je pouvais mieux apprécier la congrégation qui avait eu un intérêt suffisant pour parcourir une si longue distance à travers les bois pour assister à la réunion. Quand je voyais les enfants et les jeunes, le visage illuminé, écoutant attentivement la vérité, mon cœur débordait de gratitude envers Dieu. Ces parents qui amenaient leurs enfants d’aussi loin pour assister aux réunions du soir démontraient ainsi leur intérêt et leur amour pour la vérité.2MI 264.4

    J’ai encore parlé à ceux rassemblés jeudi soir. Un assez grand nombre des personnes présentes ne partageaient pas notre foi. J’avais un témoignage très solennel à leur adresser concernant le message du troisième ange, que nous devons maintenant proclamer au monde. Ce message combine le premier et le deuxième message et les relie au troisième. Ceci nous fait aborder un grand domaine où nous sommes amenés jusqu’aux scènes finales de l’histoire de cette terre. La grande et dernière guerre met en confrontation deux catégories : ceux qui gardent les commandements de Dieu et ceux qui annulent la loi de Dieu. [...]2MI 264.5

    Nous avons ressenti la présence du Saint-Esprit de Dieu à la réunion ce soir-là, et sommes persuadés qu’un grand nombre d’auditeurs avaient été convaincus dans leur cœur. — Manuscrit 55, 1895, p. 1-5 (” Labor in Bismarck, Tasmania » [Travail à Bismarck, Tasmanie], vers le 26 avril 1895).2MI 265.1

    William C. White, May Lacey White, et moi-même avons quitté la maison du frère Lacey dans Glenarchy à environ 21 heures (le 9 mai) pour prendre les voitures pour Launceston (Tasmanie). Mon fils et mademoiselle May Lacey ont été mariés aujourd’hui par un ecclésiastique qui, bien que ne partageant pas notre foi, a favorisé notre peuple, lui permettant d’utiliser son église sans frais. Les préparatifs de la cérémonie de mariage ont été réalisés sans le moindre incident désagréable. Nous aurions tous été beaucoup plus heureux si l’un de nos propres pasteurs avait officié au mariage, mais cela n'eût été possible qu’en supportant des dépenses considérables, car nous aurions eu à envoyer quérir l’un de nos frères depuis la NouvelleGalles du Sud, où je pense que certains sont habilités à célébrer des mariages. Il n’y avait pas de pasteur en Tasmanie qui soit autorisé à agir en cette qualité.2MI 265.2

    Le frère et la sœur Lacey ont une grande famille, et ils désiraient vivement que May se marie à la maison, et cela est, bien entendu, comme il se doit. À la demande de la famille, j’ai offert la prière à la fin de la cérémonie de mariage. Le frère et la sœur Lacey ont invité huit personnes en dehors de la famille pour célébrer l’événement. Nous avons pris les voitures, comme je l’ai dit, vers neuf heures ce soir-là. [...]2MI 265.3

    J’étais très heureuse quand l’agitation a pris fin, et que nous étions enfin assis dans les voitures en route pour Launceston. [...]2MI 265.4

    Nous sommes heureux que le congrès ait eu lieu à la date prévue à Hobart. Willie a donné une livre et j’en ai donné trois pour que de la nourriture soit fournie à ceux qui devaient assister au congrès, et qui auraient à venir de Bismarck et d’autres régions. Nous avons ainsi agi afin d’éliminer tous les obstacles et permettre à tous d’assister au congrès. Je n’aurais pas voulu que les gens soient privés de l’enseignement qui a été donné lors de cette réunion même si cela avait coûté cinq fois plus que ce qu’il en a fallu. Les pauvres doivent entendre la prédication du message de l’Évangile. Il leur est aussi indispensable qu’à ceux qui ont une bonne situation. — Lettre 59, 1895, p. 1, 2, 8 (au pasteur Ole A. Olsen et son épouse, 12 mai 1895).2MI 265.5

    J’ai présenté des principes généraux à l’église de Hobart, comme l’a fait notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ quand il a présenté la vérité au peuple. J’espérais qu’avec la présentation de ces principes généraux, des progrès seraient réalisés dans la direction où ils étaient nécessaires, mais je constate qu’une prescription plus précise est nécessaire pour remédier au mal qui existe, qui, à moins d’être corrigé, se révélera désastreux pour l’église.2MI 266.1

    Il y a une chose dans ce monde qui fait l’objet de la plus grande sollicitude du Christ. C’est son église sur la terre ; en effet, ses membres doivent être ses représentants, en esprit et en caractère.2MI 266.2

    Le monde doit reconnaître en eux les représentants du christianisme, les dépositaires des vérités sacrées qui recèlent les joyaux les plus précieux pour l’enrichissement des autres. À travers les âges d’obscurité morale et d’erreur, à travers des siècles de guerre et de persécution, l’église du Christ a été comme « une ville située sur une montagne » (Matthieu 5.14). D’âge en âge, à travers les générations successives jusqu’à aujourd’hui, les pures doctrines de la Bible ont été dévoilées en son sein.2MI 266.3

    Mais pour que l’Église sur terre ait la capacité d’éduquer le monde, elle doit coopérer avec l’Église dans le ciel. Les cœurs de ceux qui sont membres de l’église doivent être ouverts pour recevoir tous les rayons de lumière que Dieu choisit de transmettre. Dieu voudrait nous donner la lumière selon notre capacité à la recevoir et en la recevant, nous serons en mesure de recevoir de plus en plus des rayons du Soleil de justice.2MI 266.4

    Lorsque la lumière s’affaiblit dans l’Église de Dieu, quand le zèle diminue, c’est parce que l’Église de Jésus-Christ a cédé aux influences extérieures que Satan a employées pour rendre la vérité inopérante. Mais si nous persévérons dans la connaissance du Seigneur, sans stagner, nous saurons que « sa venue est aussi certaine que celle de l’aurore » (Osée 6.3). Nous devrions étudier la révélation du Christ dans sa providence depuis la création jusqu’à aujourd’hui, afin que nous soyons conduits dans la voie de la sainteté, de la paix et du repos.2MI 266.5

    Chacun de nous est en probation, à l’école, où nous sommes tenus d’être des étudiants assidus.2MI 266.6

    Nous sommes exhortés à marcher dans la lumière, comme le Christ est dans la lumière. C’est en marchant dans la lumière que nous apprenons de Dieu, et « la vie étemelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jean 17.3). Ce sont les paroles de celui qui était avec le Père avant que le monde fût, et il a prononcé ces paroles en priant pour tous ceux qui doivent croire en Dieu à travers les paroles de ses disciples. La vraie science consiste à connaître Dieu dans ses œuvres. « Cherchons à connaître l'Étemel ; sa venue est aussi certaine que celle de l’aurore » (Osée 6.3).2MI 267.1

    Dieu a ses témoins fidèles, à travers lesquels il a donné son témoignage pour ranimer, restaurer, et édifier son peuple dans la très sainte foi. Il a des sentinelles fidèles, qui avertissent l’Église contre les fausses théories et doctrines qui pourraient corrompre leur foi, et jetteraient l’Église dans la distraction, la discorde et les conflits. À chaque époque, le Seigneur a suscité des sentinelles pour porter un témoignage fidèle à la génération dans laquelle elles vivaient. Ces sentinelles fidèles ont fait avancer l’œuvre, et ont convaincu d’autres de la nécessité de tout consacrer à Dieu, et quand elles ont été appelées à déposer leur armure et arrêter leur participation à l’œuvre, il y avait d’autres mains pour la faire progresser. Des âmes fidèles ont constitué l’Église de Dieu sur la terre, et il les a unies à lui par une relation d’alliance, en unissant son église sur la terre à son église dans le ciel. Il a envoyé des anges pour servir son église, et « les portes du séjour des morts ne prévaudront pas contre elle » (Matthieu 16.18).2MI 267.2

    Aujourd’hui, comme par le passé, le ciel tout entier observe l’Église pour la voir se développer dans la vraie science du salut. Le Seigneur Jésus est parmi les hommes. Ses anges marchent parmi nous invisibles et non reconnus. Nous sommes sauvés de nombreux pièges et dangers invisibles que notre ennemi, par ses machinations et son hostilité, place sur notre chemin pour nous détruire. Oh, que nos yeux puissent s’ouvrir afin que nous discernions la sollicitude vigilante et les tendres soins des messagers de lumière. Si ceux qui reconnaissent poliment les faveurs qu’ils reçoivent des amis terrestres se rendaient compte de ce qu’ils doivent à Dieu, leurs cœurs s’épancheraient en remerciements pour les précieuses faveurs qui passent maintenant inaperçues et non reconnues.2MI 267.3

    La lumière qui a été transmise du ciel, qui a éclairé notre chemin, n’a été appréciée que par quelques-uns. Un grand nombre ont considéré les bienfaits du ciel comme s’ils leur étaient dus, et n’ont pas marché dans la lumière, suivant les traces de leur Maître.2MI 267.4

    La piété de l’église dans son ensemble n’a pas été ce qu’elle devrait être. Les membres de l’Eglise n’ont pas reçu plus de puissance pour transmettre et recevoir la grâce. Lorsque les agents humains recherchent la capacité à accomplir l’œuvre de Dieu comme elle devrait l’être, alors ils deviennent des agents persévérants et pleins de succès dans l’avancement de sa cause. Ils deviennent aguerris, persistants, et ils manifestent une véritable piété personnelle. Ceux qui défendent la vérité doivent vivre en harmonie avec leur profession.2MI 268.1

    C’est lorsqu’on s’approprie la vérité qu’elle sanctifie l’âme. C’est la « foi qui est agissante par l’amour » (Galates 5.6) qui purifie de toute espèce d’égoïsme. Lorsque les membres de l’Eglise ont ce type de foi, ils reconnaissent leur obligation et leur dépendance mutuelle.2MI 268.2

    C’est le dessein de Dieu que ses enfants ne restent pas isolés les uns des autres, mais qu’ils fraternisent les uns avec les autres afin de s’influencer mutuellement. Ils devraient se rendre compte qu’il est de leur devoir de promouvoir le bonheur les uns des autres. Si nous sommes disposés à apprendre, le Christ sera notre Maître. Il nous formera à rendre manifeste sa bonté, sa miséricorde et son amour. Toute âme qui se consacrera à lui sera un canal par lequel son amour pourra circuler, elle sera un agent collaborant avec les intelligences divines, et verra son propre bonheur augmenter comme elle cherchera à donner du bonheur aux autres. Chacun de nous doit considérer le fait que chaque parole prononcée exerce une influence, que toute action implique une succession de responsabilités.2MI 268.3

    Quand nous sommes connectés à Dieu, il est en notre pouvoir de transmettre un courant d’influence vitale. Dans ce monde, nul ne peut vivre que pour lui-même, même si on le voulait. Chacun fait partie du grand monde de l’humanité, et à travers notre influence individuelle nous sommes liés à l’univers.2MI 268.4

    Le Christ nous a donné un exemple de la façon dont nous devons employer notre influence. Il a utilisé son influence pour attirer les hommes à lui. Il a dit que sa nourriture était de faire la volonté de son Père (voir Jean 4.34). De nos jours, nombre de ceux qui professent être chrétiens agissent de manière bien différente. Ils considèrent leur propre volonté et leur propre voie comme suprêmes ; mais le test de la bénédiction humaine est la capacité à recevoir, à s’approprier, et à répandre les précieuses bénédictions de la sagesse et de la grâce du Christ.2MI 268.5

    Chaque homme et chaque femme a de fortes tendances au mal, et des traits particuliers de caractère qui le rendent vulnérable à la tentation. Chacun doit lutter contre ses propres passions. Chacun peut voir ses propres habitudes perverses reproduites dans d'autres, et se répercuter sur son propre caractère. Individuellement, nous avons un travail à faire dans la force et la grâce du Christ. Nous devons nous lutter instamment contre nos traits de caractère héréditaires et cultivés. Si nos mauvais traits de caractère ne sont pas surmontés, ils se renforceront par l’exercice, et pollueront l’esprit et le caractère. À moins que nous soyons vainqueurs, nous ne serons pas aptes à vivre avec les saints dans la lumière. Mais que personne ne se décourage. Il y a un refuge pour toutes les âmes tentées. Nous pouvons nous prévaloir des grands privilèges et des bénédictions qui nous sont accordés par la grâce du Christ. Mais il y en a dont les noms sont sur les registres de l’église qui ne savent pas ce que c’est de se soumettre à la volonté divine. Ils ne se rendent pas compte qu’ils peuvent avoir une parfaite confiance et un repos parfait en Dieu. Ils n’ont jamais fait l’expérience de la lutte qu’impose de se soumettre humblement et respectueusement à la volonté de Dieu. Il est vrai qu’il est difficile pour le moi de parvenir à ce point, car le moi recherche toujours la suprématie. Mais le Seigneur dit : « Je vous donnerai un cœur nouveau » (Ézéchiel 36.26). Il a promis de restaurer notre esprit et de faire de nous « de [nouvelles créatures] » (2 Corinthiens 5.17).2MI 268.6

    Mais pour faire cette expérience, nous devons apprendre la douceur et l’humilité du Christ, le laisser graver ses préceptes en nous, et suivre l’exemple qu’il nous a donné. Nous devons demander à Dieu la force et la grâce, car « lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? » (Romains 8.32).2MI 269.1

    Le Seigneur encourage la confiance du plus dépravé et du plus pervers. Il est capable de restaurer son image morale dans l’âme, et il ne tarde pas dans l’accomplissement de ses promesses. Le Christ est allé au plus profond des extrémités humaines afin de pouvoir rencontrer les hommes là où ils sont et apprendre à se lier d’amitié avec eux dans leur besoin. Il est notre ami, qui est venu pour nous sauver. Pourquoi ne sommes-nous pas plus diligents dans l’apprentissage des leçons de patience, de bonté, et de tolérance du grand Maître ? Nous pouvons supposer être victimes d’une grande provocation et nous en sentir blessés, et être en colère contre ceux avec lesquels nous sommes associés, mais nous pouvons être ouvriers avec Dieu, peu importe nos circonstances. Nous pouvons être soutenus par la foi et inspirés par l’espérance que Dieu dans sa bonté et sa miséricorde nous délivrera du mal.2MI 269.2

    Beaucoup n’en savent que très peu sur la relation de Dieu avec son peuple, mais l’aspect le plus désespéré de leur expérience c’est qu’ils ne cherchent pas à comprendre son action dans ces précieuses heures d’épreuve. Le privilège leur est offert de comprendre que les afflictions les atteignent dans le but de les purifier de tout mal. Le Seigneur permet aux épreuves de nous assaillir afin que nous puissions regarder à lui comme la source de notre force, et être purifié de la mondanité, de l’égoïsme, de la dureté, de nos traits de caractère si différents des siens. Il souffre du fait que les eaux profondes de l’affliction submergent nos âmes afin que nous puissions le connaître, lui et Jésus-Christ qu’il a envoyé (voir Jean 17.3), afin que nous soupirions au plus profond de nos âmes d’être purifiés de toute souillure, et de sortir de l’épreuve plus purs, plus saints, et plus heureux. Nous entrons dans la fournaise de l’épreuve les âmes noircies par l’égoïsme, et si nous endurons avec patience l’épreuve cruciale, nous en sortirons en reflétant le caractère divin. Le Seigneur est capable de délivrer les hommes pieux de la tentation.2MI 270.1

    Lorsque les épreuves surviennent, nous ne devons pas nous tracasser et nous plaindre, ni nous rebeller, ni nous inquiéter jusqu’à nous extraire des bras du Christ, mais humilier l’âme devant Dieu. Criez à lui afin qu’il vous donne le repos et la paix. Nous devrions porter le joug du Christ au temps de la détresse, et au lieu de nous laisser repousser, nous devrions entendre la voix qui nous invite, disant : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos » (Matthieu 11.28).2MI 270.2

    « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés ! » (Matthieu 5.6). La parole du Christ est la vérité éternelle, et le pain de vie. Si nous mangeons de ce pain, nous devons mourir au moi ; la sphère étroite des intérêts égoïstes et personnels doit être élargie, car il est impossible pour un chrétien de vivre pour lui-même. Le moi doit être caché en Christ, et l’aide divine a été promise en soutien à tous ceux qui abandonneront leur cœur tout entier à Dieu. C’est pour que nous puissions mourir au moi que nous sommes appelés à subir des épreuves. Dans notre plus douloureuse détresse, le Christ est notre refuge. Lorsque tous ceux qui professent être disciples du Christ concluront « une alliance avec [Dieu] par le sacrifice » (Psaume 50.5), seront déterminés à ne se livrer à aucune satisfaction égoïste, à renoncer à leur confort, et décideront avec diligence de servir Dieu, alors tous trouveront dans le Seigneur un secours qui ne manque jamais dans la détresse.2MI 270.3

    Ceux qui sont ouvriers avec Dieu auront l’esprit et la pensée du Christ, et connaîtront sa joie en cherchant à aider les âmes qui sont dans l’ignorance à trouver l’espérance qui est en Jésus-Christ.2MI 271.1

    Le Seigneur nous a commandé de faire avancer son oeuvre sur la terre, mais Satan est déterminé à contrecarrer l’œuvre de la rédemption. Il cherche à détruire l’image morale de Dieu dans l’homme, et à unir la race humaine à lui-même et à ses sympathisants qui ont dévié de leur allégeance à Dieu et ont été chassés du ciel. Il a cherché par toutes sortes de tromperies à établir son royaume sur la terre, et à pousser tous les hommes à le suivre. Il cherche constamment à instiller aux hommes la haine qu’il ressent lui-même envers Dieu, mais nous devons engager tous les efforts nécessaires pour déployer la bannière du message du troisième ange sur laquelle est écrit : « Les commandements de Dieu et la foi de Jésus » (Apocalypse 14.12).2MI 271.2

    Le peuple de Dieu doit marcher dans la lumière, et être uni dans sa grande tâche en tant que « réparateur des brèches » qui ont été faites dans la loi de Dieu par « l’homme impie ». Il doit relever « les fondations des générations passées » (Esaïe 58.12 ; 2 Thessaloniciens 2.3). Aucun de ceux qui croient vraiment en la vérité ne se tiendra faiblement en retrait en ce temps périlleux, comme un simple spectateur, sans intérêt ni énergie. La flamme de l’amour pour Dieu doit être allumée dans chaque cœur et dans chaque foyer. La mesquinerie et l’entêtement doivent mourir. Que le peuple tout entier offre des prières dans la simplicité et la foi afin que la bannière de la vérité soit élevée dans de nouveaux territoires, et que des âmes soient amenées à la soumission au Seigneur Dieu du ciel.2MI 271.3

    Il est vrai que nos ennemis s’opposeront avec vigilance à la vérité, mais nous tirerons les leçons de ces épreuves, et deviendrons plus patients, dévoués et persévérants, travaillant selon les directives du Christ. Nos ennemis attendent de voir notre prochaine action, et comment ils vont faire face et s’opposer à tous nos efforts pour progresser. Mais il est écrit concernant notre capitaine : « Il ne se découragera point et ne se relâchera point, jusqu’à ce qu’il ait établi la justice sur la terre » (Esaïe 42.4). Nous devons partager son esprit.2MI 271.4

    Une réforme déterminée doit avoir lieu dans l’esprit qui règne à l’église de Hobart. Le frère doit être tourné vers son frère et la sœur vers la sœur avant que Dieu puisse œuvrer comme il aspire à œuvrer pour son peuple. Il nous faut pratiquer la prière du Christ quand il a prié pour ses disciples « afin que tous soient un ; comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous » (Jean 17.21). De sérieux efforts doivent être déployés pour vaincre Satan et assurer l’harmonie entre les croyants. Qui, dans l’église, travaille dans une foi persévérante pour l’unité pour laquelle le Christ a prié ? Il est nécessaire de travailler sérieusement pour surmonter l’égoïsme, l’esprit dominateur qui a œuvré dans l’église et a eu une influence délétère. Certains ont eu un esprit pour faire du tort, pour blesser les âmes des autres, et pourquoi ont-ils fait cela ? C’est parce que ceux qu’ils ont critiqués ne se sont pas conformés à leurs idées de ce que la vie chrétienne devrait être, et ils ont jugé leur prochain, ont prononcé des paroles dures et ont manifesté le fait qu’ils étaient eux-mêmes sévères, durs et dénonciateurs.2MI 271.5

    Cette pratique qui consiste à prononcer des paroles critiques envers autrui ne tend pas à adoucir le cœur, mais a pour effet de briser les amitiés profondes, de décourager les âmes qui passent par des épreuves et des difficultés. Au lieu de les décourager, ils auraient dû chercher à les relever par leur sympathie, prononcer des paroles aimables et encourageantes à leur endroit, et prier avec et pour eux afin que Dieu leur donne la force divine. Dieu exige que nous aidions à soutenir l’âme faible et découragée à l’heure de la tentation. Que tous ceux qui prétendent appartenir au Christ travaillent conformément à ses enseignements et « suivent des pistes droites, afin que ce qui est boiteux ne dévie pas » (Hébreux 12.13).2MI 272.1

    Au sein même de vos familles, il y a de pauvres âmes qui ont besoin de votre aide, qui ont besoin que vous leur prononciez des paroles de réconfort et d’amour venant d’un cœur attendri et soumis par l’amour du Christ. Vous devriez leur parler en étant mû par un désir sincère et ardent de les élever et de les restaurer. Combien ont affligé l’Esprit Saint et déformé l’image du Christ en manifestant un esprit pour meurtrir, briser et démolir. Ceux qui sont imprégnés de l’amour du Christ le manifesteront clairement. Leur physionomie même exprimera de la pitié et révélera à leurs frères et sœurs qu’ils sont remplis d’un esprit de compassion à leur égard.2MI 272.2

    Oh, que ceux qui ont pas en eux une tendresse et une sympathie tout humaine puissent voir que leurs pensées, leurs sentiments, leurs paroles et actions doivent être résolument changés afin que la prière du Christ puisse s’accomplir dans l’Église. Ils doivent se défaire de leur esprit dur et dénonciateur, de leurs paroles critiques et méchantes, sinon ils disperseront continuellement loin du Christ. Ils devraient exercer une influence sanctifiée, rassemblant avec le Christ en lui attachant les âmes par les tendres liens de l’amour. La puissance de conversion de Dieu doit venir sur l'église de Hobart. Une réforme doit avoir lieu dans le caractère de ceux qui professent être ses membres les plus zélés, sinon, à cause de leur manque d’amour, ils blesseront et meurtriront et laisseront périr beaucoup de pauvres âmes. Que la prière sorte de lèvres sincères demandant que l’onction du Saint-Esprit touche les yeux des aveugles, en sorte que chacun puisse discerner la valeur que le Christ place sur l’âme humaine. Le Christ était la Majesté du ciel, pourtant il nous a laissé un exemple de bonté, de sympathie et de compassion face à l’humanité souffrante.2MI 272.3

    La valeur de notre travail ne consiste pas à faire beaucoup de bruit dans le monde, d’être zélé, enthousiaste et actif par notre propre force. La valeur de notre travail est en proportion avec l’effusion du Saint-Esprit. La valeur de notre travail vient par la confiance en Dieu qui confère de saintes qualités à l’esprit, de sorte que nous puissions maîtriser nos âmes par la patience. Nous devons prier sans cesse à Dieu d’augmenter notre force, de nous rendre forts dans sa force, d’allumer dans nos coeurs la flamme de l’amour divin. La cause de Dieu est le mieux servie par ceux qui sont doux et humbles de coeur. Les pauvres en esprit sont bénis parce qu’ils ressentent leur grand besoin. Frères et soeurs, la douceur de l’Esprit du Christ n’a pas été introduite dans votre travail. Vous devez mourir à vous-même, autrement l’oeuvre de votre vie sera un échec.2MI 273.1

    Je vous supplie de ne pas qualifier d’activité missionnaire le fait de vous ingérer dans les affaires des foyers d’autrui. La critique et l’oppression attisent les pires éléments de la nature humaine. Grâce à un travail bien accompli, beaucoup d’âmes auraient été ajoutées à l’Eglise, alors qu’elles sont maintenant chassées du troupeau et abandonnées dans le désert de l’incrédulité.2MI 273.2

    Au lieu de prononcer des paroles dures, de faire des remarques insensibles concernant ceux qui luttent contre les tentations, et qui n’occupent pas une position favorable en termes de formation d’un caractère équilibré, prononcez des paroles inspirées par l’Esprit Saint, qui sont si pleines de sympathie chrétienne que le coeur le plus dur sera touché par leur gentillesse. L’éloquence la plus persuasive c’est la parole qui est prononcée avec amour et sympathie. Une telle parole apportera la lumière aux esprits confus, l’espoir aux découragés, et illuminera leur sombre perspective. Vous rencontrerez précisément de tels cas dans l’Église et hors de l’Église. Faites alliance avec Dieu que jamais plus vous ne vous livrerez à une ambition chamelle et égoïste, mais que vous travaillerez pour révéler le fait que vous aimez et servez le Christ dans la douceur et l’humilité de cœur. Faites des efforts urgents et déterminés pour sauver les égarés et les perdus. Révélez la sainteté de la cause et de l’œuvre dans lesquelles vous êtes engagés, afin de ne pas manifester l’esprit de l’ennemi.2MI 273.3

    Il a régné dans l’église de Hobart un esprit qui n’est pas en harmonie avec l’Esprit du Christ, et ceux qui chérissent la dureté, qui se sont sentis libres de condamner les autres, ont besoin d’entendre la voix du Sauveur quand il dit : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi » (Apocalypse 3.20). Voulez-vous ouvrir la porte de votre cœur, et permettre à Jésus d’en prendre possession ? Accepterez-vous que Jésus purifie le temple de l’âme de ses déchets ? Permettrez-vous au Saint-Esprit de prendre possession de la demeure humaine ? Si vous faites cela, vous serez animés de modestes pensées. Vous n’exalterez pas vos idées et vos opinions comme étant les meilleures.2MI 274.1

    Ceux qui sont tentés et éprouvés, que vous considérez comme si faibles, peuvent être plus proches du royaume de Dieu que vousmêmes. Le Seigneur exige que vous aidiez ceux qui ont le plus besoin d’aide. Ne vous retirez pas d’eux parce qu’ils ne correspondent pas à vos idées, autrement vous vous livrerez à un esprit de jugement, et manifesterez de l’intransigeance à leur égard. Quel que soit ce que vous professez, ce genre d’attitude vous place dans les rangs de l’ennemi, où vous exécutez ses ordres et accomplissez son œuvre. Vous pouvez vous tromper entièrement sur vous-mêmes, et exprimer en pensée : « Venez, amis, voyez mon zèle pour le Seigneur ”, mais la famille dans les cieux ne prend pas plaisir à de telles manifestations.2MI 274.2

    Dans chaque église, les membres doivent être des aides, des ouvriers avec Dieu. Qu’est-ce qui a poussé le Christ à quitter les parvis célestes pour venir en ce monde ? Etait-ce pour sauver des gens qui ne ressentaient pas le besoin d’être sauvés ? Etait-ce pour limiter ses efforts à ceux qui, bien qu’ils aient bénéficié d’une grande lumière, n’ont pas amélioré leurs privilèges ? Il dit : « Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs » (Luc 5.32). La mission du Christ était de chercher et sauver ce qui était perdu. Ceux qui se sentent forts en eux-mêmes, qui voudraient se séparer de ceux qui ne correspondent pas à leur idéal, qui se tiennent à l’écart dans la froideur de l’indifférence, ne manifestent pas l’esprit du Christ. Peu importe leur profession, ils ne portent pas le joug du Christ, ni ne se chargent de son fardeau. Ils n’ont pas l’esprit du Christ, et seraient un obstacle à la prospérité de toute église avec laquelle ils entreraient en contact. Ils ne peuvent être ouvriers avec Dieu, à moins qu’ils ne recherchent la douceur et ne mènent l’humble vie du Christ.2MI 274.3

    Nos églises ont besoin d’être purifiées de tout égoïsme. Nous avons besoin d’une conviction plus profonde et d’une foi plus vivante. L’amour de Dieu ne peut pas demeurer dans le coeur de quiconque ne chérit pas la patience, la bonté et la patience envers ses frères et soeurs. La révélation de ces attributs se fera en Christ. Beaucoup de ceux qui s’agitent avec une grande activité s’enorgueillissent d’être chrétiens, mais c’est l’esprit que nous manifestons à la maison et à l’église qui témoignera de la nature de notre travail.2MI 275.1

    Celui qui ne marche pas dans la lumière sera l’objet de la sollicitude et de la plus fervente prière de quiconque marche dans la lumière. Mais le Seigneur n’approuve pas celui qui manifeste l’attitude d’un iceberg moral. Ce n’est pas l’esprit du Christ qui conduit les hommes à s’envelopper du vêtement de propre justice, et à penser en eux-mêmes : « Je suis plus saint que toi ». Ceux qui se sentent libres de dénoncer, de trouver des fautes, de juger et de condamner autrui ne fonctionnent pas selon des principes chrétiens. Ils devraient plutôt se soucier ardemment de ceux qui ont besoin de leur aide, et se mettre résolument à la recherche de la brebis perdue et errante.2MI 275.2

    Qui plaide avec Dieu afin qu’il lui enseigne ce qu’il faut faire quand les âmes sont blessées, meurtries et aux prises avec la tentation ? Qui cherche à les aider par des paroles bienveillantes ? Qui revêt l’armure de la justice, étudiant les voies et moyens d’aider ces âmes qui sont sur le point de périr ? Les agents humains coopèrent-ils avec les instruments divins, accroissant leur efficacité morale en priant pour la foi, la sagesse et le tact, de manière à ce que les méthodes soient perfectionnées pour les cas qui paraissent les plus difficiles ? Qui passe outre ces pauvres âmes sans les considérer ? Qui manifeste de façon évidente qu’il aime ces âmes pour lesquelles le Christ a donné sa vie ? Qui met en pratique la lumière qu’il a reçue de Dieu afin de la transmettre aux autres ? Qui étudie consciencieusement la Parole de Dieu afin d’être accompli et propre à toute bonne œuvre ? Qui est en train de devenir une pierre vivante dans le temple de Dieu pour émettre de la lumière et briller au sein des ténèbres morales du monde ?2MI 275.3

    Le Christ a donné sa précieuse vie afin que soit établie une église qui sera capable de prendre soin des âmes angoissées, tentées et qui périssent. Il nous a rachetés avec sa propre vie, il a versé son propre sang afin de laver les souillures du péché, et nous revêtir des vêtements du salut. L’Église doit bâtir sur le Christ en manifestant l’esprit et la pensée du Christ en tant que représentante de ce dernier. Ses enfants doivent être les maillons de la chaîne d’or qui lie les âmes les unes aux autres et à Dieu. Nous devons déployer des efforts personnels pour le salut des âmes qui sont sur le point de périr. Le Christ a dit : « Vous êtes la lumière du monde » (Matthieu 5.14).2MI 275.4

    Ce que le Christ a enseigné et fait, ses représentants doivent l’enseigner et le faire dans leur mission pour sauver les âmes des hommes. La froide austérité doit fondre, l’intransigeance et la médisance doivent être purgées du caractère. L’influence du Christ doit être chérie et diffusée sur ceux qui nous entourent par une vie bien ordonnée et des propos inspirés par Dieu. Le peuple de Dieu doit briller comme des lampes au milieu des ténèbres morales du monde. Le temps dans lequel nous vivons requiert une énergie sanctifiée et vitale, de la ferveur, du zèle, la plus tendre sympathie, et de l’amour. Ce temps exige que nous prononcions des paroles qui n’engendreront pas la misère, qui ne seront pas l’expression d’une profession superficielle de justice, d’une formalité morte, mais d’une piété bien vivante. Une demi-douzaine de personnes dont la lumière brille et éclaire seront de bien plus de valeur à Hobart que mille qui n’ont aucune piété vitale.2MI 276.1

    Le Seigneur n’est pas heureux de l’attitude rébarbative que beaucoup ont entretenue à l’égard des enfants à l’église de Hobart. Ils semblent avoir oublié que les enfants sont « l’héritage de l’Éternel » (2 Samuel 20.19). Ils semblent avoir oublié les paroles et l’exemple du Christ, qui a pris les petits enfants dans ses bras et les a bénis. Nous devons aider et encourager les mères des enfants en priant avec et pour elles, car elles ont souvent besoin d’être encouragées.2MI 276.2

    Nous devons nous rappeler que Dieu a honoré les jeunes. Il a choisi Joseph dans sa jeunesse pour accomplir un travail particulier en faveur de son peuple. Il a accueilli Samuel quand sa mère l’a consacré à son service, et a mis de côté le vieux sacrificateur qui avait négligé de remplir sa charge solennelle et sacrée, et avait échoué à élever ses enfants dans le droit chemin. Le Seigneur a communiqué un message solennel au jeune Samuel. Le Seigneur est mort pour les enfants, et il est prêt à faire une grande œuvre en leur faveur si les parents coopèrent avec lui dans la formation et l’éducation de leurs enfants conformément aux instructions qu’il a données. Le caractère de Jean-Baptiste quand il était enfant devrait être un encouragement pour les parents dans la formation de leurs enfants.2MI 276.3

    Élever les enfants selon les préceptes et l’exhortation du Seigneur est la plus grande œuvre missionnaire dont des parents puissent s’acquitter. La mère est chargée d’une œuvre supérieure à celle d’un roi sur son trône. Elle a un devoir particulier à accomplir avec ses enfants que nul autre ne peut accomplir. Si elle apprend tous les jours à l’école du Christ, elle se chargera de son devoir dans la crainte de Dieu, et prendra soin des enfants comme du magnifique troupeau du Seigneur.2MI 277.1

    Les mères devraient s’abstenir d’irriter et de faire des reproches. Il n’est pas sage de réagir fréquemment en vous irritant et en blâmant, car vous deviendrez désagréable et dure dans votre foyer et vous serez susceptible de vous mettre en colère pour tout ce qui vous déplaît. Cela nuirait grandement à votre âme et aux âmes des membres de la famille. Soyez patiente, gentille et douce. Gagnez la confiance et l’amour de vos enfants, et il ne sera pas difficile d’en avoir le contrôle. N’irritez jamais, ne menacez jamais, ne faites jamais à vos enfants une promesse que vous ne sauriez tenir. Si vous ne tenez pas parole, la confiance de vos enfants en vous s’affaiblira.2MI 277.2

    Les enfants sont exhortés à obéir à leurs parents dans le Seigneur, mais il est également recommandé ceci aux parents : « N’irritez pas vos enfants, de peur qu’ils ne se découragent »(Colossiens 3.21). Ne les traitez pas de telle sorte qu’ils pensent qu’il ne sert à rien d’essayer d’être bon et de faire le bien, parce qu’ils sont traités injustement et d’une manière déraisonnable. Les enfants qui naissent dans le monde à notre époque font face à beaucoup de difficultés. Le péché se couchera à la porte des parents, à moins qu’ils ne se prennent en main et se qualifient pour devenir des enseignants chrétiens sages et sûrs.2MI 277.3

    Sans doute, trouverez-vous des défauts et des égarements chez vos enfants. Certains parents vous diront qu’ils parlent à leurs enfants et les punissent, mais ils ne voient pas en quoi cela leur fait un bien réel. Que ces parents essaient de nouvelles méthodes. Qu’ils mêlent douceur, affection et amour à la gestion de leur famille, mais qu’ils soient aussi fermes que le roc aux principes justes. Souvent, les égarements des enfants sont dus à la mauvaise gestion des parents.2MI 277.4

    Lorsque les enfants ont mal agi, ils se reconnaissent eux-mêmes coupables de leur péché et sont humiliés et en détresse. Leur faire des reproches au sujet de leurs fautes les rendra souvent obstinés et renfermés. Comme des poulains indisciplinés, ils semblent déterminés à faire du mal, et les blâmer ne leur fera aucun bien. Les parents devraient chercher à détourner l’esprit des enfants vers d’autres centres d’intérêt.2MI 277.5

    Mais le problème, c’est que les parents ne sont pas cohérents dans leur manière d’éduquer. Ils agissent plutôt par impulsion que par principe. Ils s’enflamment de colère et ne donnent pas aux enfants l’exemple que des parents chrétiens devraient donner. Un jour, ils passent sur les méfaits de leurs enfants, et le lendemain, ils ne manifestent ni patience, ni maîtrise de soi. Ils n’observent pas l’exhortation du Seigneur à rendre justice. Ils sont souvent plus coupables que ne le sont leurs enfants.2MI 278.1

    Certains enfants oublient rapidement le tort que leur ont fait leur père et leur mère, mais d’autres enfants, différemment constitués, ne parviennent pas à oublier un châtiment sévère et déraisonnable, qu’ils ne méritaient pas. Leurs âmes sont ainsi blessées, et leurs esprits désorientés. La mère perd la possibilité d’inculquer de bons principes à l’enfant, parce qu’elle ne s’est pas maîtrisée et n’a pas manifesté un esprit bien équilibré dans son comportement et ses paroles.2MI 278.2

    Les pères et les mères doivent faire la promesse solennelle à Dieu, qu’ils prétendent aimer et obéir, que par sa grâce, ils ne seront pas en désaccord, mais que dans leur propre vie et leur tempérament, ils manifesteront l’esprit qu’ils souhaiteraient voir en leurs enfants. La manifestation de colère en raison des méfaits de vos enfants ne les aidera jamais à se réformer. Les parents peuvent manifester de la tristesse à cause des erreurs de leurs enfants, et dans le même temps, exprimer de l’amour à leurs enfants. Les parents doivent mettre leurs enfants face à leurs erreurs et leurs torts non pas avec un esprit intransigeant, mais dans l’amour. Qu’ils cherchent à toucher la tendresse du cœur de celui qui erre, afin qu’il ressente que c’est Jésus qu’il a affligé, alors que celui-ci l’aime encore plus que ne le peuvent ses parents terrestres. Mais, alors qu’il est du devoir des parents d’enseigner l’amour à leurs enfants, ils ne doivent pas les abandonner à de mauvaises habitudes, ni céder à leurs mauvais penchants. La manifestation de ce genre d’amour est cruelle.2MI 278.3

    S’il désire être un fidèle pasteur du troupeau de Dieu, le ministre de Dieu doit s’intéresser aux enfants et aux jeunes. Ses messages doivent être clairs et simples, et faire usage d’un langage qui sera facile à comprendre. Il devrait suivre les leçons qui ont été données par le plus grand Maître que le monde n’ait jamais connu, prêchant d’une telle manière que les personnes peu éduquées et les enfants puissent facilement comprendre le thème du salut. Les enfants et les jeunes ont été étrangement négligés.2MI 278.4

    Certains de ceux qui n’ont pas d’enfants devraient se former à aimer et à prendre soin des enfants des autres. Ils peuvent ne pas être appelés à oeuvrer dans un champ étranger, mais ils pourraient bien être appelés à travailler dans la localité même où ils vivent. Au lieu de donner autant d’attention à des animaux de compagnie, prodiguant toute leur affection à des animaux muets, qu’ils exercent leur talent sur des êtres humains qui ont un ciel à gagner et un enfer à éviter. Qu’ils concentrent leur attention sur les petits enfants dont ils peuvent façonner et modeler les caractères à la ressemblance du divin. Placez votre amour sur les petits sans-abri qui sont autour de vous. Au lieu de fermer votre coeur aux membres de la famille humaine, voyez combien de ces petits sans-abri vous pouvez élever dans la sagesse et l’exhortation du Seigneur. Il y a abondance de travail pour tous ceux qui veulent travailler. En entreprenant cette oeuvre chrétienne, l’Eglise croîtra en nombre et s’enrichira en esprit. L’oeuvre qui consiste à sauver les sans-abri et orphelins est l’affaire de tous.2MI 279.1

    Au lieu de vous tenir à l’écart, au lieu de vous plaindre de la méchanceté des enfants, et de la peine qu’ils provoquent, mettez votre influence au service de leur rédemption. Au lieu de critiquer les enfants, cherchez à aider les mères soucieuses et fatiguées. Cherchez à alléger leurs fardeaux. Voici un champ de mission juste à votre porte dans lequel vous pouvez exercer une influence qui sera en bénédiction à l’Église. Une armée d’ouvriers pourrait être ajoutée à l’Eglise si les enfants voulaient donner leurs jeunes affections au Seigneur et travailler pour les autres enfants et jeunes. Il y a un travail à faire dont les conséquences sont étemelles.2MI 279.2

    Les membres d’église devraient devenir des ouvriers actifs et zélés, cherchant à aider les âmes qui sont exposées à la tentation et entraînées dans les sentiers périlleux de la désobéissance aux commandements de Dieu. Toute personne qui se livre à ce travail dans l’amour du Christ coopère avec les intelligences célestes, qui ont longtemps attendu pour les aider dans cette branche même de l’oeuvre missionnaire si longtemps négligée. Ceux qui se livrent à ce type de travail disposeront de bien plus qu’une simple énergie hu-maine pour travailler avec eux et à travers eux. Que chaque chrétien dans l’église cherche à concevoir des plans pour intéresser et instruire les enfants, et être déterminé à ne pas se décourager dans ses efforts. S’ils travaillent comme ils le devraient, les chrétiens ressentiront le besoin de la direction divine, car sans l’aide de Dieu, il est impossible de réussir dans cette œuvre. Les enfants sont « l’héritage de l’Étemel » (2 Samuel 20.19), les plus jeunes membres de la famille du Seigneur, et l’intérêt exprimé envers ces enfants et les mères de ces enfants est en parfaite harmonie avec les lois du gouvernement de Dieu.2MI 279.3

    « Celui qui arrose sera lui-même arrosé » (Proverbes 11.25). Ceci est une garantie que chaque ouvrier recevra la grâce quand il communiquera de la grâce aux autres. Chaque ouvrier qui travaille pour le bien des enfants et des jeunes, des mères et des pères, des voisins et collègues, découvrira que Dieu accomplit sa promesse. Il dit : « Voici le jeûne auquel je prends plaisir : détache les chaînes de la méchanceté, dénoue les liens de la servitude, renvoie libres les opprimés, et que l’on rompe toute espèce de joug ; partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile ; si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable. Alors ta lumière poindra comme l’aurore, et ta guérison germera promptement ; ta justice marchera devant toi, et la gloire de l’Étemel t’accompagnera. Alors tu appelleras, et l’Étemel répondra ; tu crieras, et il dira : Me voici ! Si tu éloignes du milieu de toi le joug, les gestes menaçants et les discours injurieux, si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim, si tu rassasies l'âme indigente, ta lumière se lèvera sur l’obscurité, et tes ténèbres seront comme le midi. L’Etemel sera toujours ton guide, il rassasiera ton âme dans les lieux arides, et il redonnera de la vigueur à tes membres ; tu seras comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent pas » (Ésaïe 58.6-11 ).2MI 280.1

    L’Église ne peut croître dans la connaissance de Dieu et de JésusChrist tant que ses membres ne s'engagent dans l’esprit de l'œuvre. Que personne ne prenne pour prétexte la défection d’un autre pour ne pas s’engager dans le travail. Nous n’avons pas un instant à perdre à regarder les autres, mais nous devrions être engagés dans le service du Christ. Parce que certains invoquent le nom du Christ tout en étant indignes de leur vocation, il est d’autant plus nécessaire que nous cherchions à éviter toute mauvaise habitude, à mettre de côté tout ce qui pourrait affaiblir notre influence et permettre à d’autres de nous prendre pour excuse pour ne pas faire l’œuvre que Dieu exige de nous. Dans tous les devoirs, qu’ils soient temporels ou spirituels, nous avons une relation les uns avec les autres. Celui qui néglige le moindre devoir dans la vigne morale du Seigneur sera enregistré dans les livres du ciel comme ayant failli ; « pesé dans la balance » du sanctuaire, et « trouvé trop léger » (Daniel 5.27). Dieu a confié à chacun sa tâche, et celui qui la néglige porte atteinte à la cause du Christ. Nous devons pratiquer ce qui est bien : « Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme qui a fait ses preuves, un ouvrier qui n’a pas à rougir et qui dispense avec droiture la parole de la vérité » (2 Timothée 2.15). Ceci s’applique non seulement aux pasteurs qui prêchent la parole, mais à toute âme qui croit au Christ.2MI 280.2

    Nous devons manifester un intérêt réel pour l’humanité et faire le travail même que le Christ est venu accomplir dans le monde. 11 ne nous a pas confié pour travail de disséquer le caractère. L’église de Hobart est comme beaucoup d’autres églises, pas si bonne ni si mauvaise qu’il n’y ait aucune possibilité d’amélioration. De grands changements peuvent être obtenus par de sérieux efforts, bien dirigés et accompagnés de prière, chacun essayant de faire de son mieux sous le regard de Dieu. Chacun doit s’améliorer et cesser de se former à des pratiques et des habitudes de récrimination. Que chacun considère que d’autres peuvent trouver chez eux des traits de caractère tout aussi désagréables qu’ils en trouvent eux-mêmes chez ceux qui ont été sé-vèrement critiqués et condamnés. Que chaque agent humain emploie sa capacité à faire du bien aux autres, à mettre sa vie en conformité aux principes du Christ. Que chacun fasse individuellement ce que ses mains trouvent à faire, pratique l’économie, restreigne ses besoins, et mette de côté quelque chose de ses modestes biens pour soutenir l’oeuvre et la cause de Dieu.2MI 281.1

    Notre foi devrait se saisir de Dieu, et nous devrions nous attendre au succès. La grande foule a été nourrie d’aliments trop peu substantiels. Que nos biens dispersés soient placés dans le travail missionnaire, et Dieu les fera fructifier alors que nous les distribuons à d’autres, afin que tous puissent manger et être rassasiés. Nous ne devons pas arrêter notre travail et mesurer nos progrès par les moyens que nous avons à portée de main. Un tel comportement démontre une foi très limitée. Comme Dieu l’a dit à Moïse, il nous dit également : de nous mettre en marche (voir Exode 14.15). Nous devons répandre l’Évangile sur toute la terre, et, que nos moyens soient grands ou faibles, nous devons planifier et travailler dans la foi, en comprenant notre responsabilité en tant qu’agents humains auxquels Dieu a confié cette grande oeuvre. Arrêtez donc de vous plaindre des maux contre lesquels vous ne pouvez rien et faites votre travail en toute sincérité et avec foi, afin que vos caractères soient formés d’après le modèle divin.2MI 281.2

    Dieu est véridique. Le Christ a dit : « Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son oeuvre » (Apocalypse 22.12). Il « rendra à chacun selon ses oeuvres ; réservant la vie étemelle à ceux qui, par la persévérance à bien faire, cherchent l’honneur, la gloire et l’immortalité ; mais l’irritation et la colère à ceux qui, par esprit de dispute, sont rebelles à la vérité et obéissent à l’injustice. Tribulation et angoisse sur toute âme d’homme qui fait le mal, sur le Juif premièrement, puis sur le Grec ! Gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien, pour le Juif premièrement, puis pour le Grec ! Car devant Dieu il n’y a point d’ac-ception de personnes » (Romains 2.6-11). — Manuscrit 38, 1895, p. 1-22 ( « To the Church in Hobart » [À l’église de Hobart], mai 1895).2MI 282.1

    White Estate,

    Washington, D.C.,

    16 mai 1963.

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