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Manuscrits Inédits (97-161) Tome 2 - Contents
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    Manuscrit 158—Visite d’Ellen White à Sands (Stanley), en Virginie, du 5 au 11 novembre 1890

    Sands, en Virginie, le mercredi 5 novembre 1890, Nous avons quitté Salamanque (New York), le 4 novembre 1890, vers onze heures. Dans les wagons, nous avons rencontré le frère Lawhead et son fils. Nous parcourions le secteur que nous avions traversé il y a deux ans en allant à Williamsport du temps de Pinondation. Nous avons changé de train à Elmira et à Williamsport, puis nous avons voyagé jusqu’à Harrisburg. Nous y sommes restés jusqu’au lendemain matin. Nous avons marché jusqu’à l’hôtel depuis la gare - quelques pâtés de maisons - et partout nous avons rencontré des foules qui hurlaient d’une voix assourdissante, car c’était l’élection des fonctionnaires de l’Etat et du gouverneur de l’Etat. [...]2MI 317.1

    __________

    Document sollicité par le pasteur de l’église de Stanley, en Virginie, pour un usage général et les archives de l'église. — Arthur L. White.

    Vers midi, midi (mercredi 5 novembre), nous sommes arrivés à Sands, en Virginie. Le train est généralement censé arriver à onze heures. Nous avons trouvé le frère Lewis, qui habite à environ cinq kilomètres de Washington (Virginie), et qui nous attendait avec un attelage pour nous transporter. Nous avons roulé sur un kilomètre et demi. Le frère Robinson et Willie Blanc marchaient. A proximité de la salle de réunion, qui avait été construite pour nos membres, se trouvait un bâtiment appartenant au frère Painter. Il était vide en cette période, et les frères l’avaient aménagé pour accueillir ceux qui arrivaient. Nous avons de très bons logements, mais en contraste marqué avec les chambres spacieuses et abondantes de Salamanque. Dans nos voyages, nous nous trouvons rarement aussi bien installés que lorsque nous étions chez le frère Hicks. Mais nous n’avons absolument pas à nous plaindre, car ici, le peuple du Seigneur fait de son mieux et nous sommes pleinement satisfaits. Ils sont généralement pauvres, mais certains, plus riches, sont en mesure de faire avancer et de soutenir la cause de Dieu. Le frère Painter est riche. Que Dieu l’aide à accomplir tout son devoir dans l’œuvre et la cause du Maître.2MI 318.1

    Sands, en Virginie, jeudi 6 novembre 1890. Le frère Robinson, Sara McEnterfer, Willie White et moi avons été accueillis par le frère Lewis, qui nous a emmenés avec son attelage et ses chevaux à Luray, à environ treize kilomètres de là, pour voir les cavernes. Nous sommes entrés dans un bâtiment et pour un dollar chacun, on nous a fourni un guide et j’ai été étonnée de ce que mes yeux voyaient. Il est tout simplement impossible de décrire cette scène. C’était merveilleux, bien trop beau à décrire. Nous y avons passé une heure et demie, avec des lumières et des lanternes électriques ou une boîte avec des bougies, trois dans chaque boîte. Puis nous sommes revenus en attelage, prenant notre dîner sur le chemin du retour vers notre lieu de séjour à Sands. La route était assez cahoteuse, mais nous avons beaucoup apprécié la balade. Le temps était doux, le soleil brillait lumineusement et le paysage était agréable. J’étais heureuse d’avoir eu ce privilège de faire ce voyage. Il nous a fait du bien à tous. J’ai reçu des lettres du frère McClure, d’Emma White, et du frère [Judson S.] Washbum.2MI 318.2

    Sands, en Virginie, vendredi 7 novembre 1890. Je me suis levée à cinq heures pour me consacrer un moment à la prière, suppliant le Seigneur de m’accorder sa présence, sa grâce et la sagesse céleste. J’ai demandé au Seigneur de me donner la santé et de soulager mon cœur de sa douleur et de sa maladie, et je crois qu’il entendra ma prière et me donnera le message à porter à ce peuple en témoignage à l’Esprit. J’ai fait une petite visite à une partie de la famille, des frères venus de Virginie de l’ouest, à travers les montagnes.2MI 318.3

    J’ai écrit plusieurs pages ce matin, et assisté à la réunion du matin. J’ai parlé avec une grande liberté. De nombreux témoignages précieux ont été apportés. J’ai dit aux gens que je me joindrais à eux tous les matins, si le Seigneur m’en donnait la force. Ils ont besoin d’être instruits, « ordre sur ordre, règle sur règle » (Ésaïe 28.10). Oh, comme je voudrais les aider à saisir les riches promesses de Dieu et comprendre toutes leurs possibilités, tous leurs privilèges de demander à Jésus ces choses dont ils ont tellement besoin.2MI 319.1

    J’ai parlé à nouveau aux frères et sœurs cet après-midi, à deux heures et demie. La salle était pleine et plus de la moitié étaient des non-croyants, mais ils ont écouté avec une ferveur intense. Le Seigneur m’a donné la force de parler avec beaucoup de ferveur et de puissance [pendant] une heure et demie. J’ai envie de louer le Seigneur parce qu’il renouvelle ma force et me permet de transmettre le message qu’il m’a confié. Oh, combien je voudrais que ces gens reçoivent le baptême du Saint-Esprit ! Ils en ont besoin. Nous désirons les riches bénédictions du Seigneur afin de représenter le Christ devant le peuple. J’ai envoyé seize pages par courrier, dont quatre écrites aujourd’hui.2MI 319.2

    Sands, en Virginie, le 8 novembre 1890. Je me suis levée tôt, et après avoir recherché le Seigneur dans la prière, j’ai écrit de nombreuses pages. À huit heures et demie, j’ai assisté à la réunion du matin et leur ai présenté un sujet. J’ai cherché à ranimer leur foi en leur racontant mon expérience à Salamanque. Les cœurs semblaient être touchés. Je les ai exhortés à demander de plus grandes bénédictions au Seigneur et à croire qu’il les bénirait effectivement, puis de ne pas s’en aller en doutant à ce sujet. Le Seigneur voudrait que nous demeurions fermes et insistants comme le furent Élie et la veuve embêtante qui ont obtenu l’exaucement de leurs requêtes parce qu’ils n’ont pas abandonné.2MI 319.3

    Dans l’après-midi, j’ai parlé devant une salle pleine. Le Seigneur m’a donné la puissance et la grâce pour présenter la vérité au peuple, exposant aux gens la nécessité de rechercher le Seigneur, de mettre de l’ordre dans leur foyer et leurs cœurs, et d’obéir aux Écritures en élevant leurs enfants dans la crainte et l’exhortation du Seigneur. Mon texte était Actes 1.8 : la commission du Christ à ses disciples.2MI 319.4

    Le Seigneur m’a permis de parler avec beaucoup de facilité aux gens de la nécessité pour chaque disciple du Christ de ressentir qu’il est un missionnaire pour Dieu, un instrument humain grâce auquel le Seigneur communiquera sa bénédiction aux autres.2MI 320.1

    Moïse a passé quarante ans comme berger ; c’était en vue de le préparer à se comprendre et à se purifier en se dépouillant lui-même, afin que le Seigneur puisse accomplir sa volonté en lui. Le Seigneur n’a pas pris pour ouvriers de simples machines dotées d’intelligence ou de sentiments. Les deux sont essentiels pour faire le travail, mais ces éléments humains du caractère doivent être purgés de leurs défauts, non en parlant simplement de la volonté de Dieu, mais en faisant vraiment sa volonté. « Si quelqu’un veut faire sa volonté, il reconnaîtra si cet enseignement vient de Dieu » (Jean 7.17).2MI 320.2

    Moïse était en cours de formation avec Dieu. Il a enduré un long processus d’entraînement mental pour être rendu capable de diriger les armées d’Israël.2MI 320.3

    Les hommes appelés par Dieu recevront l’inspiration ; ce ne sera pas le cas pour l’homme qui se fait une haute opinion de sa supériorité mentale. Tout homme que Dieu va employer pour accomplir sa volonté doit avoir une humble opinion de lui-même et rechercher la lumière avec persévérance. Dieu ne requiert d’aucun homme qu’il devienne un novice et qu’il s’enfonce dans une humilité volontaire et devienne de plus en plus incapable. Dieu exige de tous ceux avec qui il travaille d’avoir la plus haute forme de pensée, de prière, d’espérance et de foi.2MI 320.4

    Comme ce fut le cas pour Moïse, nombreux sont ceux qui ont beaucoup à désapprendre afin d’acquérir les capacités dont ils ont besoin. Il a eu besoin de se soumettre à la plus sévère discipline mentale et morale et Dieu a patiemment travaillé avec lui avant qu’il ne soit apte à former les esprits et les cœurs. Il avait été instruit à la cour des Égyptiens. Rien n’avait été négligé pour le former à devenir un général des armées. Les fausses théories des Égyptiens idolâtres avaient été instillées dans son esprit, et les influences qui l’entouraient et les choses que ses yeux avaient contemplées ne pouvaient être facilement effacées ou corrigées. Il en est de même pour beaucoup de ceux qui ont eu une formation erronée dans n’importe quel domaine. Tous les déchets idolâtres des traditions païennes ont dû être enlevés - morceau par morceau, point par point - de Pesprit de Moïse. Jéthro l’a aidé dans bien des domaines à parvenir à une foi correcte, dans la mesure où luimême comprenait. Il a travaillé en progressant vers la lumière jusqu’à ce qu’il puisse voir Dieu dans la simplicité de son coeur. L’Étemel Dieu s’est révélé à lui. Cette formation intellectuelle approfondie en Egypte, puis comme berger dans les montagnes, dans l’air pur, fit de lui un homme réfléchi et un observateur fidèle de la Parole de Dieu.2MI 320.5

    Dieu a tout fait pour nous. Qu’avons-nous fait ? Allons-nous devenir des intendants fidèles de sa grâce ? Allons-nous recevoir du Seigneur Jésus ses dons pour que nous les transmettions ? « N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui » (1 Jean 2.15). Notre vie doit être une épreuve de foi. Nous devons reconnaître qu’une main céleste nous est tendue. En mettant de côté notre dîme pour Dieu, nous serons également en mesure de présenter des dons et des offrandes. Telle est la méthode du Seigneur pour sauver nos âmes de la mondanité, de la cupidité et de l’égoïsme. Il a fait de nous ses inten-dants. Il donne à tous ceux qui l’aiment, afin qu’ils puissent donner aux autres à leur tour. Avec les dons du Seigneur en notre possession, nous devons ressentir que le Seigneur a fait de nous ses intendants, afin d’être employés par lui. Il a uni mon cœur au coeur du Christ, qui a donné sa vie et abandonné tous les honneurs et les richesses du ciel afin que chacun, par la foi, ait accès aux richesses étemelles.2MI 321.1

    Sands, en Virginie, sabbat 8 novembre 1890. Il fait un temps magnifique. Ce matin, Willie White a parlé avec une grande liberté et son discours a fait une impression favorable sur tous ceux qui l’ont entendu. Telle est l’œuvre que le Seigneur voudrait qu’il fasse. Son travail se fera plutôt dans ce domaine, puisqu’il devra nécessairement m’accompagner de lieu en lieu alors que je voyage parmi le peuple de Dieu. Aucun de mes fils ne m’a accompagnée. Je suis seule avec Sara McEnterfer comme compagne. Il est temps que cet état de choses change. Willie est le correspondant pour les missions étrangères et j’ai besoin de lui ; il doit être prêt à prêcher l’Evangile partout où il va.2MI 321.2

    Dans l’après-midi, j’ai parlé sur Jean 17. Le Seigneur m’a accordé une grande portion de son Saint-Esprit. La salle était pleine. J’ai appelé à s’avancer ceux qui souhaitaient rechercher le Seigneur plus ardemment et ceux qui voulaient se donner entièrement au Seigneur en sacrifice. Pendant un moment, personne n’a esquissé le moindre mouvement, mais après un certain temps beaucoup se sont avancés et ont émis des témoignages de confession. Nous avons partagé un précieux moment de prière et tous se sont sentis brisés ; ils pleuraient et confessaient leurs péchés. Oh, que chacun puisse comprendre ! C’est leur privilège de partager leurs moyens, de les mettre à la disposition du Seigneur pour suppléer aux besoins en remettant au Seigneur ce qui lui appartient en propre pour faire avancer sa cause dans le monde.2MI 321.3

    Sands, en Virginie, dimanche 9 novembre 1890. J’ai assisté aux réunions du matin et je leur ai parlé. Des foules viennent aux réunions. Pas plus de la moitié pouvait entrer dans la salle. Le frère Miles a parlé dans la matinée.2MI 322.1

    Dans l’après-midi, j’ai parlé sur Matthieu 6.19. « Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent. » J’ai eu la liberté de m’adresser aux gens, mais pas plus de la moitié n’a pu entrer dans la salle. Ils étaient 135 dans la salle, et des estrades avaient été placées à l’extérieur près des fenêtres et beaucoup regardaient par les fenêtres sur les estrades et d’autres par terre. Les fenêtres avaient été ouvertes pour leur permettre d’entendre. Beaucoup étaient dans des positions inconfortables, se pressant aussi près des fenêtres que possible pour entendre la Parole de vie. L’estrade près de la chaire était remplie d’hommes et de femmes.2MI 322.2

    J’ai pensé que si Jésus avait été présent, cela aurait certainement été une opportunité profitable. Oh, combien il est difficile d’entretenir la pensée que Jésus est réellement au milieu de nous ! mais c’est bien vrai. J’ai pensé aux nombreuses occasions où les foules étaient sorties pour entendre Jésus. Dans ces grands rassemblements, il y a plus ou moins de confusion, les uns gênant les autres. Mais Jésus supportait patiemment toute leur grossièreté et tous les inconvénients, et nous devons faire de même si nous voulons planter les graines de la vérité ne serait-ce que dans quelques cœurs. J’étais surprise qu’il y ait autant de calme. Un très grand nombre de personnes se tenaient debout tout le temps. Beaucoup ont à peine bougé de leur position pendant toute l’heure et demie pendant laquelle j’ai parlé.2MI 322.3

    Combien j’aurais préféré que nous soyons accueillis sous une grande tente où nous aurions pu nous rassembler tous et asseoir tout le monde confortablement. Mais cette opportunité d’atteindre toutes les classes est passée dans l’éternité et nous ne connaîtrons l’effet du message transmis qu’au jour du jugement. Oh, combien mon cœur soupire de voir ceux qui prétendent croire à la vérité l’enseigner également aux autres !2MI 322.4

    Ceux qui peuvent prêcher la Parole doivent être fidèles. Mais il y a beaucoup à faire dans le ministère, et seul le Saint-Esprit peut remuer les cœurs et les pousser à accomplir leur service envers Dieu en gagnant des âmes au Christ.2MI 323.1

    Sands, en Virginie, lundi 10 novembre 1890. Ce matin, j’ai dormi longtemps ; c’est exceptionnel. Il était cinq heures quand je me suis levée du lit. Après un moment de prière, j’ai écrit sur des questions importantes sur lesquelles mon esprit a été attiré dans un rêve. Je sais qu’il s’agissait d’un message pour ce peuple. Je l’ai lu à la réunion du matin. Les réunions ont été bonnes. J’ai exhorté toutes les personnes présentes à s’éveiller aux responsabilités que Dieu leur avait confiées à la maison et à l’étranger. Dans ses enseignements, le Seigneur Jésus a donné des leçons importantes sur la foi et l’amour et les exigences du ciel comparées aux sollicitations pressantes de la terre. Le Seigneur Jésus, le Rédempteur du monde, comprend le cœur humain. Il comprend les dangers et les périls des tentations de Satan pour rendre le monde irrésistiblement attirant. Là est le danger qui nous menace. Si ces tentations l’emportent, l’amour de Dieu est expulsé de l’âme et l’amour du monde comble le vide. Aucune puissance terrestre ne peut changer cet ordre de choses. L’amour de Dieu a ramené au cœur humain la puissance de Dieu. En travaillant de concert avec les efforts humains, cette puissance peut déloger l’amour du monde en gardant en perspective un monde meilleur.2MI 323.2

    Dans l’après-midi, la salle était pleine et j’ai parlé sur Jean 14Le Seigneur m’a donné une large mesure de son Saint-Esprit. Il y avait une grande assistance de non-croyants. Nous espérions, en faisant appel à tous ceux qui voulaient prendre position pour le Seigneur plus pleinement, que plusieurs auraient la force de se décider, mais quelque chose les a retenus. L’ennemi semblait avoir un pouvoir sur eux et aucun n’a pris la décision à cette occasion. Après beaucoup de travail, et une période de prière ardente, certains ont répondu, pourtant, nous avons senti qu’il y aurait dû avoir une réponse plus fervente. Nous avions fait notre devoir. Nous ne pouvions pas en faire plus. Mais nous avons été déçus de voir une telle réticence à se déplacer. Il y en avait beaucoup dans la maison dont nous savions qu’ils n’étaient pas prêts à travailler pour le Maître, que ce soit dans leur propre foyer, ou dans leur voisinage, ou dans l’église, mais il semblait qu’un sort leur avait été jeté.2MI 323.3

    Nous avons prié instamment Dieu de nous accorder son Saint-Esprit. Je désirais la force de supporter les fardeaux et le travail que le Seigneur me confiait. Je suppliais pour que le baptême de l’Esprit du Seigneur soit sur ceux qui avaient été établis en tant que ministres du peuple. Oh, je savais qu’à ce moment précis, ils avaient besoin de la puissance de conversion de Dieu dans leurs propres coeurs, avant qu’ils ne soient prêts à renforcer les choses qui restaient encore mais étaient prêtes à mourir. Combien mon coeur est peiné de voir que ceux qui prétendent aimer Dieu n’avancent pas, étape par étape, d’une lumière à une plus grande lumière, afin de pouvoir répondre aux exigences de Dieu ! Pourquoi veulent-ils demeurer dans un état de tiédeur, en n’étant ni froid ni bouillant ?2MI 324.1

    « C’est vous qui êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. » (Matthieu 5.14) Je contemple les grandes possibilités et les opportunités, dans ces derniers jours, pour le peuple de Dieu dont le privilège est de marcher « dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière » (1 Jean 1.7). Alors que nous approchons de la fin de l’histoire de la terre, notre puissance sera augmentée, proportionnellement aux épreuves auxquelles nous serons soumis. Nous ne devons pas rester dans un état d’inquiétude et de doute, liant nos âmes dans les complexités de l’incrédulité et de la mondanité, nous plongeant dans l’anxiété, la réprimande et les tracas-series. Mais attendons-nous au Seigneur, dans une obéissance parfaite à sa volonté, et nous verrons le salut de Dieu, de jour en jour. Il nous donne toujours la force nécessaire pour la journée, une force et une grâce proportionnelle aux épreuves, aux tests et aux conflits auxquels nous sommes obligés de faire face.2MI 324.2

    De l’église, le Seigneur dit : « Pourquoi vous tenez-vous ici toute la journée sans rien faire ? » (Matthieu 20.6) « Il nous faut travailler, tant qu’il fait jour [...] ; la nuit vient où personne ne peut travailler » (Jean 9.4). Nous n’avons pas le temps de planifier et d’étudier la façon dont nous pouvons nous amuser, satisfaire à nos propres fantaisies, suivre nos propres méthodes. L’esprit peut parvenir à de grandes réalisations en étant dirigé dans le bon canal, mais s’il n’est pas correctement cultivé, il ne dépassera pas les plus bas niveaux de la terre. Il s’installe dans la poussière. Dieu voudrait que son peuple ait lui-même une expérience riche et profonde pour être une bénédiction pour les autres. Il voudrait que les capacités de l’esprit soient développées et triomphent des circonstances. Dieu doit être placé au centre de tout. Les choses terrestres ne doivent pas être autorisées à prendre l’ascendant.2MI 324.3

    Le Seigneur Jésus, dans son œuvre et ses instructions, élève la voix pour briser le sort de la séduction sur les esprits humains et pose cette question capitale : « Et que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme ? Que donnerait un homme en échange de son âme ? » (Marc 8.36,37)2MI 325.1

    La maladie et la mort sont dans notre monde, et nous ne savons guère quand notre probation individuelle prendra fin. C’est une question douloureuse pour moi d’imaginer combien de personnes, si elles étaient maintenant appelées à rendre des comptes, le feraient avec chagrin, regrets et remords en constatant que le temps de probation accordé par le Seigneur avait été totalement employé à s’auto-satisfaire. L’âme et ses intérêts étemels ont été effroyablement négligés pour des affaires sans importance. L’esprit est gardé occupé, exactement comme Satan a prévu qu’il le soit, à des intérêts égoïstes et des futilités d’aucune conséquence, et le temps peut entrer dans l’éternité sans que l’on soit préparé pour le ciel.2MI 325.2

    Qu’est-ce qui peut être comparé à la perte d’une âme humaine ? C’est une question que chaque âme doit déterminer pour elle-même, que ce soit pour gagner les trésors de la vie étemelle ou tout perdre à cause de sa négligence à faire de Dieu et de sa justice sa première et unique entreprise. Jésus, le Rédempteur du monde, qui a donné sa vie précieuse afin que chaque fils et fille d’Adam puisse avoir la vie - la vie étemelle - dans le royaume de Dieu, considère avec douleur le grand nombre de ceux qui professent être chrétiens, qui ne le servent pas lui, mais se servent eux-mêmes. Ils pensent à peine aux réalités étemelles, malgré le fait qu’il attire leur attention sur la riche récompense promise aux fidèles qui le servent avec une affection sans partage. Il ouvre leur vision aux réalités étemelles. Il les supplie d’estimer maintenant la valeur que revêt le fait d’être un disciple fidèle et obéissant du Christ, et il dit : « Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon » (Matthieu 6.24).2MI 325.3

    Il voudrait que chacun soit conscient de sa responsabilité d’utiliser son précieux temps dans ce monde à de bonnes œuvres quotidiennes. C’est le seul objectif digne des êtres vivants mortels I employer les facultés données par Dieu avec, en vue, des objectifs étemels.2MI 325.4

    « Mon Père est glorifié en ceci : que vous portiez beaucoup de fruit » (Jean 15.8). Le cœur doit être gardé. La parcelle destinée à recevoir la semence doit être débarrassée des mauvaises herbes de la vanité et toutes les circonstances de la vie doivent être arrangées de telle sorte qu’elles ne ferment pas le ciel à notre vue. Les enseignements du Christ doivent planter les graines précieuses de la vérité dans le sol du cœur, afin de porter cent fois plus de fruits précieux et riches pour la vie étemelle. — Manuscrit 45, 1890, p. 1-11 (” A Sands [Stanley], Virginie », Journal, 4-11 novembre 1890).2MI 326.1

    Ici [à Salamanque, New York] j’ai parlé trois fois aux gens. Je souffrais toujours de la tête. Lorsque, presque découragée, pensant devoir renoncer aux rendez-vous à venir, je me suis mise à genoux pour prier, la gloire du Seigneur a tout à coup resplendi autour de moi. La pièce entière semblait être envahie de la présence de Dieu. J’étais heureuse, si heureuse, que je n’ai presque pas réussi à dormir cette nuit-là à cause de la joie que je ressentais et de la paix et du réconfort du Seigneur, qui dépasse la compréhension. Je n’ai rien dit de plus à propos du retour à la maison, mais je suis allée à la gare dans une tempête de neige, et nous avons dû rester dans un hôtel cette nuit-là, et le lendemain à midi, nous étions à Sands, en Virginie. Ici, nous avons eu d’excellentes réunions. J’ai parlé sept fois. Willie a parlé sabbat matin avec une grande liberté. Nos réunions ont pris fin lundi soir.2MI 326.2

    J’ai été heureuse d’avoir eu le privilège de parler à ces gens. Ils semblaient être si désireux d’entendre le témoignage que le Seigneur m’avait confié pour eux. Nous avons été bénis en ayant un temps agréable pendant tout notre séjour. Dimanche, les gens sont venus de partout.2MI 326.3

    Environ la moitié avait accès à la salle de réunion. Des estrades ont été montées. Les fenêtres ont été ouvertes et des centaines de personnes se tenaient sur les estrades à l’extérieur de la maison. Les allées étaient bondées ; tous les sièges étaient occupés ; et tous les gens ont écouté avec intérêt. J’étais étonnée de leur calme et de l’intérêt qu’ils ont manifesté.2MI 326.4

    Eh bien, le Seigneur a effectivement œuvré pour nous durant ce voyage. — Lettre 72a, 1890, p. 1-4 (à Albert Harris, 12 novembre 1890).2MI 326.5

    White Estate,

    Washington, D.C.,

    23 avril 1964.

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