Manuscrit 62—Les principes de la rémunération des ouvriers adventistes
Que PERSONNE NE CROIT QUE, si les ouvriers talentueux recevaient un plus gros salaire, leur piété augmenterait, ou qu’ils seraient qualifiés pour travailler plus et mieux. Non, cela n’aurait aucun effet. — Manuscrit 75, 1912, p. 1 (” Fragments ”, copié le 16 septembre 1912).MI1 243.1
Chez beaucoup d’ouvriers, l’esprit d’abnégation a consi-dérablement diminué parce qu’ils ont perdu leur premier amour. Beaucoup réclament de meilleurs salaires mais, s’ils étaient des collaborateurs de Dieu, leurs demandes seraient plus simples. Ils dépensent mal leur argent, pour des choses inutiles qu’ils ne désireraient pas si leur cœur était sanctifié par la vérité. Considérez l’exemple que Jésus nous a donné dans sa vie. — Lettre 31, 1891, p. 14 (aux « Ouvriers des bureaux d’Oakland », 19 décembre 1891).MI1 243.2
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Document sollicité pour la commission réunie par le Concile d'automne de 1953 pour étudier la question de la rémunération des ouvriers adventistes.
Je me sens très affligée de voir que ceux qui occupent des postes à responsabilités dans notre œuvre ne pensent pas aux sacrifices réalisés dans le passé pour établir l’œuvre et ses différentes branches. J’ai mal de voir ces nouveaux ouvriers qui ont fait bien peu de sacrifices et qui portent peu de fardeaux, exiger les plus gros salaires. Ils ne savent rien de ce qu’a coûté le fait d’amener l’œuvre dans ses conditions actuelles. — Manuscrit 19, 1892, p. 1 (” Diary » [Journal], 1892).MI1 244.1
Quelle sera l’attitude future dans l’église ? Le Seigneur exige une forte détermination parmi ceux qui disent appartenir à son peuple. Il y a beaucoup de manières de proclamer la vérité. Le plaît vraiment au Seigneur de voir que ceux qui partent en missionnaires sont plus préoccupés par le salut des âmes que par le salaire qu’ils recevront pour leur travail. Quand les témoins du Christ travaillent sous la direction du Saint-Esprit, quand ils sont dépourvus de tout égoïsme, des âmes sont converties par leurs efforts soutenus, patients et persévérants. — Manuscrit 54, 1901, p. 3,4 (” Go Work Today in My Vineyard » [Allez aujourd’hui travailler dans ma vigne »], 1er juillet 1901 ).MI1 244.2
Certains se sont sentis troublés de ce que le frère et son épouse aient reçu tous les deux un salaire de la fédération. Mais ceci est en harmonie avec les instructions qui m’ont souvent été données : les femmes qui travaillent avec leur époux dans l’œuvre de l’évangélisation doivent être payées pour leurs services. — Lettre 48, 1907, p. 9 (au « Comité de la Fédération de la Californie et aux frères et sœurs de Berkeley et d’Oakland », 1er février 1907).MI1 244.3
On a besoin des femmes aussi bien que des hommes pour réaliser le travail à faire. Ces femmes qui se dévouent au service du Seigneur, qui œuvrent pour le salut des autres en faisant du travail de maison en maison, ce qui est très fatigant, et même plus que de se tenir devant une congrégation, devraient recevoir un paiement pour leur travail. Si un homme est digne de son salaire, une femme l’ait aussi.MI1 244.4
Dieu a accordé des talents à ses serviteurs, et il s’attend à voir des erreurs. Ne commettez pas d’erreur en négligeant de corriger la faute de donner aux pasteurs moins que ce qu’ils devraient recevoir. Quand vous voyez des personnes dans le besoin et qui occupent des postes à responsabilités, laissez Dieu agir sur votre cœur pour faire les choses bien. La dîme devrait aller à ceux qui travaillent par la parole et la doctrine, que ce soit des hommes ou des femmes. — Manuscrit 149, 1899, p. 3 (” Paying Women Workers » [Payer les ouvrières], 24 octobre 1899).MI1 244.5
Je sais que certains font preuve d’abnégation pour remettre leurs dîmes et leurs offrandes à la cause de Dieu. Ceux qui sont à la tête de l’oeuvre devraient agir de manière à pouvoir dire sans rougir : « Venez, travaillons ensemble dans cette oeuvre qui a débuté dans le sacrifice et qui est soutenue grâce à une abnégation constante ». Le peuple ne devrait pas dépasser ceux qui se tiennent à la tête de nos institutions dans la pratique de l’économie et dans la réduction de leurs demandes. C’est précisément ceux qui reçoivent de gros salaires qui donnent très peu d’offrandes pour la cause. Si le peuple qui s’efforce en étirant chaque nerf et chaque muscle pour séparer ses dîmes avait connaissance des salaires importants payés aux ouvriers des bureaux, leur confiance et leur foi en seraient secouées. Quand on fera appels à des dons, personne ne répondra. — Manuscrit 25a, 1891, p. 8,9 (manuscrit sans titre, 1891 ).MI1 245.1
L’oeuvre des publications a été fondée sur l’abnégation et devrait toujours être administrée selon de stricts principes d’économie. Quand on avait un besoin pressant d’argent, les membres de cette institution auraient dû dire : « Nous continuerons à travailler, nous accepterons un salaire réduit. Nous ferons tout en notre pouvoir, mobiliserons toutes nos connaissances, toutes nos forces, toute la sagesse que Dieu nous a donnée pour faire de cette oeuvre ce qu’il désire : un succès ». Le Seigneur veut que cette institution donne du caractère à son oeuvre, se tenant comme une fidèle sentinelle pour proclamer sa vérité et refléter la lumière du ciel, au milieu des ténèbres morales du monde. Dans tous les départements, nous ferons de notre mieux pour que cela réussisse.MI1 245.2
N’importe quel sacrifice réalisé en faveur des bureaux de l’Echo sera enregistré dans les livres du ciel comme un acte de gestion fidèle, et aucun ne restera sans récompense. — Lettre 39, 1898, p. 14, 15 (aux frères Woods et Miller, 27 mars 1898).MI1 245.3
Que tous ceux qui reçoivent un bon salaire, pendant cette période de probation, alors que les moyens sont si limités, soient disposés à faire, de leur côté, un sacrifice au nom du Christ. Le Seigneur tiendra compte du motif et du geste, et récompensera ceux qui renoncent à euxmêmes dans cette oeuvre [des publications]. Agissons tous comme des serviteurs du Seigneur Jésus-Christ et accomplissons notre devoir de tout coeur, comme pour le Seigneur. — Lettre 25, 1896, p. 2 (aux frères Daniells et Colcord, 1er juin 1896).MI1 245.4
On me dit que vous, ainsi que le frère et sa femme avez pris des vacances et que vous affirmez que j’ai dit que, quand un médecin s’en va en vacances, il devrait recevoir tout son salaire. Mais il faut tenir compte des finances du sanatorium. Les responsables d’une institution doivent générer de l’argent, avant de le dépenser pour des vacances. Il est cruel et injuste de se faire payer quand on est en vacances, alors qu’une institution comme le sanatorium est couvert de dettes. Le Seigneur considère son œuvre et un registre de chaque dollar dépensé est dressé.MI1 245.5
Mon frère, vous avez laissé des choses inachevées et je regrette beaucoup de voir votre manière d’agir. De justes principes vous ont été constamment présentés. Mon frère, permettez-moi de vous dire que je sais que vous avez atteint l’âge adulte sans n’avoir jamais appris la leçon que tous doivent apprendre pendant l’enfance et la jeunesse : celle de l’abnégation et du sacrifice de soi. Pour votre bien présent et futur, souvenez-vous que vous êtes responsable de l’usage que vous faites de l’argent du Seigneur. Dieu vous a donné, en tant que médecin, des aptitudes et des traits de génie. Ayez toujours à l’esprit que vous devez faire le meilleur usage de vos talents car ils ne vous appartiennent pas. Ils vous ont confiés par Dieu, non pas pour la satisfaction d’impulsions agréables et gratifiantes, mais pour lui, et lui seul car ils lui appartiennent. — Lettre 38, 1901, p. 1, 2 (à un médecin, 1901).MI1 246.1
Je n’ai cette nuit pu trouver le sommeil avant deux heures du matin. Dans le dernier courrier venu d’Amérique, j’ai reçu une lettre de . Il me donnait certains détails sur les difficultés qu’il avait dû affronter dernièrement concernant son livre récemment publié. Il pense avoir inutilement été confronté à des perplexités et qu’il n’a pas été traité justement. Si ce qu’il dit est vrai, il ne fait pas fausse route dans ses conclusions. Si on ne peut démontrer qu’il ait négligé son travail au bureau, et s’il a respecté tous ses horaires, qui a le droit de dire comment il doit employer ses heures libres ? Je ne lui ai pas mentionné ceci par écrit, mais pense qu’il est de mon devoir de vous le mentionner. Vous recevrez la lettre que je lui envoie. Elle parle d’elle-même. Quand le capitaine Eldridge recevait un gros salaire au bureau (trente dollars par semaine), il était rémunéré quatre ou six dollars par semaine pour réaliser certains travaux et se charger des questions relatives à mes livres. Edson dit qu’il négligeait le travail pour lequel on le payait et que cela le chagrinait.MI1 246.2
Je ne puis voir qu’il est juste et correct de dire aux employés des bureaux ce qu’ils doivent faire ou ne pas faire pendant leur temps libre, après avoir accompli le travail et l’horaire qui leur étaient impartis. Quand j’étais en Europe, le frère Henry a insisté auprès de moi à ce sujet, dans une lettre concernant le professeur Bell et le pasteur Smith où il soutenait qu’ils ne devraient recevoir aucun droit d’auteur parce qu’on leur payait un salaire pour leur travail. — Lettre 42,1893, p. 1, 2 (au pasteur Ole Andres Olsen, 13 juillet 1893).MI1 246.3
J'ai reçu votre dé00000claration concernant les droits d’auteur sur les livres. [...] Il y a, et il y aura toujours une foison de livres publiés si on accorde une grosse rémunération aux auteurs. Les petits livres d’histoires ne demandent pas beaucoup d’efforts de la part des auteurs, et ils n’ont pas non plus de conséquences vitales pour le monde. Il faut faire une différence parmi les livres publiés. Ils ne doivent pas être classés tous ensemble. [...]MI1 247.1
La maison d’édition devrait recevoir sa part des bénéfices provenant des livres publiés. Elle doit être proportionnelle au travail réalisé pour leurs promotions, etc. Mais que les éditeurs prennent garde à ne pas prétendre qu’ils font le plus gros du travail en préparant ces livres pour le marché. Que les auteurs reçoivent une somme raisonnable pour leurs efforts, mais qu’ils ne vendent pas leurs droits à n’importe quelle institution. Ceci ne serait pas une bénédiction pour la nôtre.MI1 247.2
Que les hommes et les femmes responsables de la production de livres travaillent pour bénir la cause de Dieu au moyen de leur plume. Qu’ils s’efforcent et, s’ils perçoivent un revenu pour leur travail, qu’ils l’emploient en contribuant à hisser la bannière de la vérité, là où le Seigneur l’indique. Qu’ils cherchent conseil auprès de lui. Qu’ils fassent confiance à la promesse du Christ selon laquelle il enverra le Consolateur pour leur enseigner toutes choses et rap-peler toutes choses à leur souvenir. — Lettre 43,1899, p. 1, 2 ; 11, 12 ; 17 (aux frères Irwin, Sisley, Smith et Jones, 11 mars 1899).MI1 247.3
Il m’a été montré que l’œuvre des publications ne doit pas être dirigée selon les mêmes principes que les autres maisons d'édition car elle doit ressembler à une école de formation. Toute personne en lien avec elle doit être un véritable missionnaire et travailler en suivant les mêmes principes selon lesquels elle a été créée. Le renoncement à soi doit caractériser tous les ouvriers.MI1 247.4
Après la première maladie de mon mari, il y a eu un changement dans l’ordre des choses, ce qui n’a pas plu au Seigneur. Au lieu de chercher à mettre en œuvre les instructions données par Dieu, un esprit égoïste peu chrétien régnait. Le nuage du mécontentement de Dieu planait sur les bureaux. Son peuple se décourageait. Il avait renoncé à lui pour payer sa dîme et refusé des commodités qu’il croyait nécessaires. Les besoins de la cause lui étaient plus précieux que l’autosatisfaction et il était plus richement béni en remettant ses offrandes volontaires. Mais quand le peuple de Dieu a vu que les hommes du bureau exigeaient des salaires plus élevés, sa confiance a été secouée. Le Seigneur a-t-il exigé davantage d’eux que de ceux qui sont en rapport étroit avec l’œuvre des publications ?MI1 247.5
L’abnégation devrait caractériser ceux qui occupent des postes à responsabilités à la maison d’édition, et ils devraient être un exemple pour tous les ouvriers. Cette institution a vu le jour grâce à l’abnégation, et ce même esprit devrait être manifeste et entretenu. Il faut garder en vue le grand objectif. Il s’agit d’un travail missionnaire, et ceux qui n’ont pas l’esprit missionnaire ne devraient pas continuer dans ce travail. Vous devez garder la confiance du peuple. A moins d’emmener des âmes avec vous, votre travail sera un échec. Mes frères, chers ouvriers, du plus grand au plus petit, maintenez à la maison d’édition l’esprit manifesté par le Christ, en venant à notre monde. — Lettre 5, 1892, p. 3, 4 (à Clement Eldridge, 2 septembre 1892).MI1 248.1
Le bureau perd rapidement le caractère particulier que le Seigneur a ordonné, lors de son établissement, et il ne doit jamais adopter de modèle mondain. Il se peut que ceux qui se sont unis pour s'épauler les uns les autres, déterminés à exécuter certains plans sans le conseil de l’Eglise ou du peuple, réussissent pour un temps. Mais cela ne durera pas car le Seigneur ne le permettra pas. Il y a trop d’égocentrisme, trop de confiance en ce que les hommes peuvent faire, trop peu de confiance et de dépendance à Dieu, le divin Gouverneur. Les hommes qui gèrent les choses sacrées ne doivent pas parler à la légère de l’œuvre de Dieu, mais avec tremblements. La grâce divine doit se manifester dans toutes leurs œuvres, quelque soit leur nature. Le cœur orgueilleux doit s’humilier tous les jours devant Dieu. Autrement, Dieu l’humiliera. Le juste succès accompagnera vos efforts dans la mesure de votre consécration, de votre abnégation et de votre sacrifice.MI1 248.2
Il m’a été montré que la volonté du Seigneur n’a pas été respectée quand les dirigeants de la maison d’édition ont voulu des salaires élevés. Avec quel empressement ils se sont saisis des prébendes et avec quelle rapidité l'égoïsme s’est manifesté ! Ceci contraste de manière frappante avec les principes selon lesquels la maison d’édition a été établie, et n’est pas en harmonie avec l’Esprit et l’œuvre du Seigneur. De graves erreurs on été commises en élevant les affaires au-dessus du service et de l’adoration envers Dieu. C’est précisément là qu’a été la plus grande erreur et que la foi de milliers a fait naufrage. Le Seigneur nous déclare : « Ayez de l'empressement et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit. Servez le Seigneur. » (Romains 12.11). Le Seigneur a laissé la porte grande ouverte pour ceux qui veulent entrer dans son œuvre. Mais il faut ajouter à l’énergie un autre élément : un zèle vivant au service du Seigneur. Nous devons non seulement être diligents dans les affaires, mais aussi fervents en esprit et servir le Seigneur. — Manuscrit 6, 1890, p. 7 (” Counsel to Workers in Publishing Houses » [Conseils aux ouvriers des maisons d’édition], 25 novembre 1890).MI1 248.3
Quand le péché frappe à l’intérieur du cœur, il attaque la partie la plus noble de l’être humain. Il crée une terrible confusion et dévaste les facultés et les forces de l’homme à l’image de Dieu. Comme la maladie physique accable le corps, celle de l'égoïsme et de la convoitise détruit Pâme.MI1 249.1
Les murailles de protection que Dieu a élevées pour la sécurité de son peuple sont abattues à grands coups. Les lignes de protection des droits individuels et des intérêts sont confondus par les normes humaines, et une armée d’agents sataniques s’engouffrent pour exploiter au cette occasion au maximum.MI1 249.2
Toute démarche effectuée pour obtenir un avantage personnel ouvre grand la porte à des pratiques malhonnêtes. Vous savez cela aussi bien que les hommes que vous condamnez pour avoir puisé dans la trésorerie de Dieu des salaires plus élevés que ceux gagnés par leur effort honnête.MI1 249.3
Le Seigneur m’a montré que ce système de salaires élevés s’oppose directement à la justice et à l’équité. On avance l’excuse que ceux qui ont des responsabilités sont toujours mieux rémunérés que ceux qui travaillent sous leurs ordres. Cependant, ceux qu’on croyait qu’ils réalisaient un travail important aux bureaux de la Review and Herald on été éprouvés et testés, et chaque phase de leur travail conduisait la maison d’édition sur de fausses voies, contrairement aux instructions données par le Christ, dans l’Ancien et le Nouveau Testament.MI1 249.4
Une confédération magistrale s’est unie pour faire les choses à sa manière, au point où des éléments humains se sont mêlés à l’administration des choses sacrées. Chacun s’est engagé à soutenir et à travailler pour les intérêts de l’autre. On a introduit un système de vol envers Dieu. Et le Seigneur demande : « Ne vais-je pas juger ces choses ? » Il me les a montrées et mon cœur a bouilli d’indignation. J’ai reçu la lumière selon laquelle le Seigneur, en son temps, donnera ces hommes en spectacle au monde, aux anges et aux hommes. — Lettre 26, 1897 (à un employé de la maison d'édition, 10 décembre 1897).MI1 249.5
La maison d’édition a été construite au prix de sacrifices mais, avec l’exemple que ceux qui occupent des postes à responsabilités ont donné au monde, cet esprit s’est perdu. Les cœurs n’ont pas été touchés par le Seigneur pour contribuer à l’avancement de l’œuvre et l’égoïsme a pénétré dans les églises. La gestion infidèle a été révélée dans le paiement de gros salaires aux hommes qui ont fait de l’œuvre et de la cause de Dieu une affaire commerciale pour pouvoir s’enrichir. [...]MI1 250.1
Si les hommes des fédérations avaient été convonqués et qu’une enquête avait été exigée - ce qu’ils étaient en droit de faire - des mesures décisives aurait été adoptées pour arrêter le mal existant. Mais cela n’a pas été fait.MI1 250.2
S’ils avaient changé cela et introduit les mêmes principes révélés dans l’œuvre, quand on a construit les premiers bâtiments, on aurait conservé le même esprit de sacrifice et l’œuvre aurait progressé et se serait développée. Le peuple de Dieu aurait compris que les voies et l’œuvre du Seigneur ne peuvent prospérer quand son peuple n’est pas disposé à se sacrifier. Les intelligences du ciel les auraient aidés à gravir les plus hauts sommets pour comprendre au travers d’une connaissance pratique qu’ils devaient collaborer avec Dieu. Notre Père désire que son peuple soit conquérant, traversant avec courage toutes les difficultés. Dieu est fidèle. 11 fera en sorte que son peuple trouve la plénitude en lui.MI1 250.3
Des erreurs ont été commises de toutes parts, et se détourner de toute mauvaise voie et choisir la bonne requière de grands efforts. — Manuscrit 86, 1899, p. 5, 6 (” The Review and Herald and the College Debt » [La Review and Herald et la dette de la faculté], 18 juin 1899).MI1 250.4
Des hommes égoïstes et cupides occupent des postes importants et reçoivent des salaires plus élevés qu’ils ne devraient. Un salaire inférieur serait bien mieux pour eux et pour leurs enfants puisque ceci les conduirait à l’économie et à l’abnégation. Mais le registre de chaque semaine, dans les livres du ciel, démontre qu’il y a des hommes qui, dans leur égoïsme, sont prêts à empoigner chaque dollar qu’ils peuvent obtenir, tandis que les hommes qui s’occupent des champs bien plus difficiles et moins avantagés travaillent pour la moitié de ce que perçoivent ces hommes.MI1 250.5
Accepter des salaires aussi conséquents n’est un avantage spirituel pour personne. En faisant cela, ils privent leurs collaborateurs qui travaillent aussi durement qu’eux, eux qui ont les moyens qu’il faudrait au travail dans d’autres parties du champ. L’homme cupide voit les nombreux terrains en friche. Il voit qu’il faut de l’argent pour hisser la bannière de la vérité en ces nouveaux endroits, mais ne considère pas les besoins de ceux qui sèment dans ces terres encore non cultivés. Il prend le salaire le plus élevé qu’il peut obtenir car, selon lui, sa position lui en donne le droit.MI1 251.1
Il serait bon que les ouvriers qui gagnent beaucoup étudient le principe de l’égalité. Quand ils dépouilleront leur cœur de l'égoïsme et s’humilieront devant Dieu, ils verront que durant les nombreuses années où ils ont pris de la trésorerie un salaire injuste, d’autres qui auront fait un travail aussi productif que fidèle, n’auront reçu que la moitié de cette somme. S’ils avaient aimé Dieu par-dessus tout, et leur prochain comme à eux-mêmes, ils auraient vu l’immensité de la tâche à accomplir dans l’accomplissement de la mission du Christ qui consiste à prêcher l’Evangile au monde entier et n’auraient pas osé employer les moyens que Dieu avait destinés à des champs démunis. Le jour des rétributions finales, ceux qui auront attribué une valeur aussi élevée à leurs propres mérites et à leur service seront surpris de constater qu’ils seront considérés comme moindres, alors que ceux qui auront travaillé avec ferveur, fidélité, abnégation et avec de petits salaires recevront la plus grande ré-compense de celui qui ne fait pas d’erreurs de calcul. — Manuscrit 113, 1899, p. 6, 7 (” The Wages of Unrighteousness » [Le salaire de l’iniquité], 11 août 1899).MI1 251.2
La sanctification par la vérité porte des fruits pour la gloire de Dieu. Sous son pouvoir, les hommes se dépouillent de l’ambition qui se bat pour la suprématie, ils se défont de l'égoïsme qui pousse ceux qui travaillent dans nos institutions à saisir, dans leur convoitise, tout les salaires élevés qu’ils peuvent obtenir de la trésorerie, tout en sachant que leurs frères, qui travaillent aussi dur, en des endroits où l’usure est considérable, et souvent sous de fortes contraintes à cause des circonstances, ne reçoivent pas même la moitié de ce montant. Les hommes de nos institutions qui ont attribués une valeur aussi haute à leurs propres services ne sont pas sanctifiés par le Saint-Esprit. Ils n’ont pas cette sanctification qui aiguise la conscience et qui les pousse à aimer Dieu par-dessus tout et leur voisin comme eux-mêmes. Leur influence et leur exemple sont néfastes. Ils font ce qu’ils ne veulent pas que leurs frères sachent, à savoir : mettre la main à la trésorerie. Ils sont aveugles et ne peuvent voir qu’en agissant ainsi, ils privent les autres du salaire qu’ils devraient recevoir. Leur égoïsme les tient loin de la sanctification de l’Esprit de Dieu. [...]MI1 251.3
Ceux de nos institutions qui accaparent les moyens en surplus se dis-qualifient pour comprendre ce que veut dire avoir part aux souffrances du Christ. C’est vers eux que se dirigent les flèches acérées du Seigneur, envoyées de la main d’un ange. Mais ils ne sont pas blessés. Ils se sont tellement éloignés des justes principes qu’ils sont aveugles. Ils écoutent les vérités convaincantes, prononcées avec beaucoup de ferveur, mais ne se réforment toujours pas car ils se sont écartés et ont repoussé toute impression salutaire.MI1 252.1
S’ils se contentaient de salaires inférieurs, leur danger spirituel serait bien moindre. Une réforme doit survenir dans leur vie, ou bien ils ne verront jamais le Roi dans toute sa beauté. Leur expérience dans cette vie décidera de leur destinée étemelle. En des accents fervents, autoritaires et solennels, la voix du grand Maître leur a lancé des appels, mais ils ne sont toujours pas convertis. Ils n’ont pas tourné le dos aux principes erronés et dépourvus de scrupules. — Manuscrit 94, 1899, p. 2, 3, 6 (” To Do Justly, to Love Mercy, and to Walk Humbly with Thy God » [” Pratiquer le droit, aimer la justice et marcher humblement avec ton Dieu », 18 juillet 1899).MI1 252.2
Pendant longtemps, des maux ont existé aux bureaux de Battle Creek. Les messages que Dieu a donnés n’ont pas eu suffisamment de poids pour ceux qui occupaient des postes importants pour changer le cours des choses. Il m’a été montré que Satan exultait quand l'égoïsme des hommes dérobait la trésorerie de Dieu. Certains n’ont pas de bons sentiments envers moi car ils ont été privés de ces salaires élevés. , , et d’autres se sont laissésMI1 252.3
aller à ces sentiments. Aucun de ces hommes ne sera pur devant l'Étemel, tant qu’il ne restituera pas à la cause du Seigneur ce que son esprit égoïste et cupide a dérobé à l’œuvre. J’ai vu que le résultat de ces salaires exorbitants serait que les ouvriers vraiment consciencieux seraient opprimés. Ceux qui prenaient chaque dollar qu’ils pouvaient employer à leur propre usage arrangeraient les choses pour se faire plaisir, s’ils en avaient l’occasion. [...]MI1 252.4
Maintenant, en ce qui me concerne, je ne m’inquiète pas pour les salaires, mais pour les principes stricts et l’équité. Le bon jugement m’importe aussi. Un grand mal que le Seigneur ne peut ignorer a été commis : ceux qui avaient comploté ont pris de la trésorerie de Dieu de gros salaires qu’ils ne méritaient pas plus que d'autres employés du bureau ou engagés à développer d'autres branches dans l'œuvre qui, bien qu'en recevant des salaires inférieurs, faisaient consciencieusement leur travail, avec intégrité et pureté. Quand ces hommes se convertiront, chaque dollar qu'ils auront reçu audelà de ce qu'ils auraient dû sera rendu à la trésorerie. Nous parlons du Christ en la personne de ses saints. Permettre que quelqu’un soit exalté et qu’un autre, plus fidèle et juste, soit mis dans une position difficile, n'est ni juste, ni équitable. Sans aucun doute, Dieu jugera tout cela. — Lettre 57, 1894, p. 6, 7 (au frère Olsen, 10 juin 1894).MI1 252.5
Nous n'avons pas accompli l'œuvre que Dieu voulait que nous réalisions. Une ville après l’autre est restée en friche. On a laissé les pasteurs qui travaillent dans les champs les plus démunis se débrouiller comme ils peuvent, avec des fonds insuffisants. On leur a assigné une maigre somme. Certains ont eu besoin d'argent pour obtenir de la nourriture et des vêtements, et pourtant, dans leur cupidité, d'autres hommes ont refusé de les aider. Dieu considère que les ouvriers qui s'efforcent de prêcher l'Évangile et d'effectuer un vrai travail missionnaire sont plus dignes de recevoir des moyens importants que certains autres. Et leur besoin de recevoir un salaire élevé est plus grand. Beaucoup de demandes d'aident leur parviennent. Ils se rapprochent de ceux qui traversent des moments de grand besoin et se privent eux-mêmes pour aider les démunis.MI1 253.1
Une nuit, il m'a semblé être dans une assemblée où peu de personnes étaient présentes. On prenait des décisions pour augmenter le salaire de certains. Un personnage d'autorité a avancé sa main et, prenant les livres, les a examinés d'un œil critique, puis a dit : « Un changement aura bientôt lieu. Ceux qui se sont trouvés dans les bureaux de la Review and Herald, en tant que responsables, ont été infidèles dans leur gestion. Ils doivent être démis de leurs fonctions, à moins qu'ils ne fassent preuve d'une véritable conversion. Je ne servirai pas selon des conceptions dénuées de principes et mon Esprit ne luttera pas non plus avec eux, à moins qu'ils ne se repentent. L'œuvre ne doit plus vous être confiée. Les moyens de la trésorerie du Seigneur, qui auraient dû être utilisés pour permettre à d'autres hommes de pénétrer dans de nouveaux champs, sont accaparés par des mains égoïstes et non sanctifiées. Ceux qui sont vraiment convertis, de corps, d'âme et d'esprit, sont remplis de l'esprit de sacrifice ». — Manuscrit 19,1903, p. 1, 2 (” Unselfishness in Service » [Abnégation dans le service], 8 avril 1903).MI1 253.2
Je vous ai transmis les instructions que le Seigneur m’a données. Il nous a dit ce qu’il attend de nous. Où que nous allions, nous sommes zélés et fidèles pour porter les principes du royaume des deux, montrant ainsi clairement la différence entre ceux qui servent Dieu et ceux qui ne le servent pas.MI1 254.1
Quand on rétablira la maison d’édition, une atmosphère plus pure et plus sainte que dans l’institution de Battle Creek devra y régner. Des principes qui feront honneur à la cause de Dieu devront être suivis. Ceux qui refusent de travailler si ce n’est pas pour un salaire élevé ne devraient pas être encouragés à se joindre à cette institution. Nous n’avons pas besoin de personnes qui n’ont pas l’esprit de sacrifice.MI1 254.2
L’œuvre de Dieu doit avancer. Son succès dépend du déploiement d’efforts consacrés et de l’adoption de principes purs. Au milieu de la confusion apparente des difficultés environnantes, il se peut que nous ne sachions pas comment procéder. Assurons-nous que ceux qui s’unissent à l’œuvre soient d’abord unis au Christ. — Lettre 106, 1903, p. 4, 5 (” To the General Conférence Committee » [Au comité de la Conférence générale], 30 mai 1903).MI1 254.3
Les hommes contrôlés par des désirs égoïstes ne doivent pas rester liés à nos institutions, et il vaudrait mieux que leur manière d’agir soit exposée afin que toutes les églises adventistes connaissent les principes qui les gouvernent. [...]MI1 254.4
L’égoïsme et la glorification personnelle deviennent la malédiction de nos institutions et contaminent tout le camp d’Israël. Nous sommes arrivés au point où Dieu donne l’ordre de s’arrêter et, maintenant, nous devons enquêter pour connaître les motifs qui poussent à l’action afin de déterminer chez qui les paroles du Christ s’accomplissent. Jésus a dit : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’ils se charge de sa croix et qu’il me suive » (Matthieu 16.24). Le moi doit être caché en Christ.MI1 254.5
Nous avons besoin de nous sentir alarmés car l’égoïsme et la cupidité deviennent une puissance dominante parmi nous, et cela déplaît au Seigneur. La conscience de beaucoup est comme du caoutchouc. Les hommes peuvent être achetés et vendus au plus grand enchérisseur. Quand de tels hommes sont pesés sur la balance du sanctuaire, ils sont trouvés légers par manque d’application, d’honneur, d’intégrité et de fidélité. — Lettre 41, 1890, p. 1-4 (au Dr John Harvey Kellogg, 24 décembre 1890).MI1 254.6
Un contrat a été signé avec vous mais, plus vite on le modifiera, mieux ce sera. Le plan selon lequel vous recevez tout montant que vous pouvez percevoir pour certains travaux, en plus de votre salaire, ouvre la porte à la tentation et cela donnera des résultats funestes. Ni vous, ni ceux qui ont rédigé les clauses du contrat ne peuvent le discerner, mais ceci vous causera de grands torts et attirera des reproches sur la cause de Dieu. Dans ce plan se trouve un principe erroné qui doit être révisé. Rien ne doit être laissé au hasard. Tout doit être relié. Vous devez recevoir pour votre travail le salaire d’un montant défini et vivre avec cette somme.MI1 254.7
Quelque chose de similaire a été fait dans les négociations avec le Dr . C’est une transaction frauduleuse dont Dieu connaît les intentions et les conséquences. Il ne faut pas suivre cette méthode de rémunération dans les sanatoriums qu’on doit établir. L’institution doit vous payer une somme appropriée pour vos services. Et tous ceux qui y travaillent doivent recevoir un salaire selon leurs services. — Lettre 99,1900, p. 5 (à un médecin d’un de nos sanatoriums, 9 juillet 1900).MI1 255.1
Ne parlez pas de salaires maigres. Ne cultivez pas le goût de vêtements ou de mobilier coûteux. Que l’oeuvre avance comme elle a commencé : avec une abnégation et foi une simples. Que l’on change l’état des choses. — Lettre 94, 1899, p. 12, 13 (à « Mes frères qui occupent des postes à responsabilités », 16 juin 1899).MI1 255.2
Il faut maintenant autant d’abnégation que quand nous avons commencé l’oeuvre, alors que nous n’étions qu’une poignée de personnes, quand nous savions ce que renoncer à soi et se sacrifier voulaient dire, quand nous essayions de produire de simples revues, des petits tracts pour atteindre ceux qui étaient dans les ténèbres. Parmi ceux qui se trouvent maintenant dans les bureaux de la maison d’édition, il reste peu de ceux qui étaient alors avec nous. Pendant des années, nous n’avions perçu aucun salaire, ou à peine de quoi nous procurer de la nourriture et de simples vêtements. Nous étions heureux de porter des vêtements d’occasion et, parfois, nous avions à peine assez de nourriture pour soutenir nos forces. Nous placions tout le reste dans l’oeuvre. Après quelque temps, mon mari recevait six dollars par semaine, et nous vivions avec cela. Je travaillais avec lui dans la cause. D’autres travaillaient de la même manière. — Bulletin de la Conférence générale, p. 184 (20 mars 1891).MI1 255.3
Patrimoine White,
Washington D.C.
Le numéro 63 est du matériel supplémentaire pour le SDA
Bible Commentary [Commentaire biblique adventiste], vol. 4.