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Le Ministère de la bienfaisance - Contents
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    Chapitre 5—La parabole du bon Samaritain

    La nature de la véritable religion illustrée — Par l’histoire du bon Samaritain, le Christ nous fait comprendre que la vraie religion ne consiste pas en des systèmes, des credos ou des rites, mais en l’accomplissement d’œuvres de miséricorde, en la bienfaisance, la vraie bonté. ...MB 34.1

    Actuellement cette leçon est tout aussi nécessaire qu’à l’heure où elle sortit des lèvres de Jésus. L’égoïsme et un froid formalisme ont presque entièrement éteint le feu de l’amour et chassé les grâces qui donnent du parfum au caractère. Beaucoup de ceux qui font profession de porter son nom ont oublié que le devoir des chrétiens, c’est de représenter le Christ. Si l’esprit de sacrifice ne se manifeste pas d’une manière pratique, en faveur d’autrui, dans le cercle de la famille, dans le voisinage, dans l’église, et où que ce soit, nous ne sommes pas de vrais chrétiens, quelle que soit notre profession de foi. - ,Jésus-Christ”, p. 231, 235.MB 34.2

    Qui est mon prochain ? — Chez les Juifs la question : « Qui est mon prochain ? » était souvent le sujet de discussions interminables. Ils n’étaient pas dans le doute au sujet des païens et des Samaritains. Ces derniers étaient considérés comme des étrangers. Mais comment devait-on faire la distinction entre les gens du pays et les différentes classes de la société ? Qui donc, en fait, rabbins, prêtres et anciens du peuple devaient-ils regarder comme leur prochain ? Ils passaient toute leur existence à assurer leur purification, car le contact avec les masses incultes et indifférentes occasionnait une souillure dont on ne pouvait se débarrasser que par des cérémonies harassantes. Fallait-il voir dans ces « impurs » son prochain ?MB 34.3

    Le Christ va répondre à cette question par la parabole du bon Samaritain. Il montre que le prochain n’est pas simplement notre coreligionnaire, et qu’on ne le reconnaît ni à la couleur de sa peau, ni à la race, ni au rang social. Le prochain, c’est quiconque a besoin de notre aide, tous ceux qui ont été blessés et meurtris par l’adversaire. En un mot, le prochain, c’est toute âme qui est la propriété de Dieu. — “Paraboles”, p. 387, 388.MB 34.4

    Illustré par une parabole — Le Christ s’adressait à une grande foule. Les pharisiens, dans l’espoir de lui faire prononcer des paroles qui le condamneraient, chargèrent un docteur de la loi de lui poser une question. « Maître, dit-il à Jésus, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? » Le Sauveur lisait dans le cœur des pharisiens comme dans un livre ouvert. Il répondit : « Qu’est-il écrit dans la loi ? Qu’y lis-tu ? » Le docteur répondit : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même. »MB 35.1

    « Tu as bien répondu, lui dit Jésus, fais cela et tu vivras. » Le docteur n’ignorait pas que sa propre réponse le condamnait. Il savait qu’il n’aimait pas son prochain comme lui-même. Mais, voulant se justifier, il demanda : « Et qui est mon prochain ? ”MB 35.2

    Le Christ répondit à cette question en relatant un incident récent, qui était encore dans la mémoire de ses auditeurs. - ,Manuscrit” 117, 1903.MB 35.3

    « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba au milieu des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent de coups, s’en allèrent, le laissant à demi-mort. »MB 35.4

    Pour se rendre de Jérusalem à Jéricho, il fallait traverser une partie du désert de Judée. La route serpentait au sein des gorges rocheuses et sauvages, infestées de brigands ; elles étaient souvent le théâtre de scènes de violence. C’est là que le voyageur de la parabole fut attaqué et dépouillé de tout ce qu’il possédait. Il gisait seul, à demi-mort, sur la route. Un prêtre passa, qui vit le malheureux blessé, baignant dans son sang. Mais, au lieu de se précipiter à son secours, il « passa outre ». Ensuite, vint un Lévite qui, curieux de savoir ce qui était arrivé à ce pauvre homme, s’arrêta pour le voir. Il fut vite convaincu de son devoir, mais celui-ci n’avait rien d’agréable. Il aurait bien mieux aimé n’être pas passé en cet endroit : il n’aurait pas rencontré ce malheureux. Il se persuada que ce n’était pas son affaire, et lui aussi « passa outre ».MB 35.5

    Mais un Samaritain qui passait par là vit le blessé. Il fit en sa faveur ce que les autres n’avaient pas voulu faire. Avec tendresse il prit soin du malheureux. Il « fut ému de compassion lorsqu’il le vit. Il s’approcha, banda ses plaies, en y versant de l’huile et du vin ; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui. Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à l’hôte, et dit : Aie soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour. » Le prêtre et le Lévite faisaient l’un et l’autre profession de piété, mais le Samaritain prouva qu’il était vraiment converti. Cette besogne ne lui était pas plus agréable qu’aux deux autres, mais il montra par ses œuvres que ses sentiments battaient à l’unisson avec ceux du Seigneur.MB 35.6

    En donnant cette leçon, le Christ présentait les principes de la loi d’une manière claire et précise. Il faisait comprendre à ses auditeurs combien ils étaient négligents à l’égard de ces principes. Ses paroles étaient si claires et si directes que le doute ne pouvait être admis, aussi le docteur ne put rien objecter. Ses préjugés à l’égard du Christ se dissipèrent, mais il n’avait pas encore pu vaincre ses antipathies raciales pour faire l’éloge du Samaritain. Quand le Seigneur lui demanda : « Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands ? » il répondit : « C’est celui qui a exercé la miséricorde envers lui. » « Jésus lui dit : Va, et toi, fais de même ! » Manifeste la même piété envers les malheureux. C’est ainsi que l’on verra que tu es un observateur de la loi. - ,Paraboles”, p. 390, 391.MB 36.1

    Quiconque est dans le besoin est notre prochain — Tout être humain qui a besoin de notre sympathie et de nos bons offices, est notre prochain. Ceux qui souffrent, les déshérités de n’importe quelle classe, sont pour nous le prochain, et lorsque nous connaissons leurs besoins c’est notre devoir de les aider autant que possible. — “Testimonies”, vol. IV, p. 226, 227.MB 36.2

    Dans cette parabole le devoir de l’homme envers ses semblables est tracé pour toujours. Nous devons nous occuper de toute personne qui souffre, venir en aide jusqu’à l’extrême limite de nos possibilités aux nécessiteux, comme doivent le faire des agents de Dieu, chargés de ce soin. Nous sommes ouvriers avec Dieu. Il en est qui manifestent une grande affection pour leur parenté, pour leurs amis et leurs préférés, mais qui manquent de bonté à l’égard des personnes qui sont dans le besoin et auxquelles une tendre sympathie serait si nécessaire. Demandons-nous sérieusement : « Qui est mon prochain ? » Notre prochain ce n’est pas seulement celui avec lequel nous sommes associés, un ami cher, un membre de notre église ou quelqu’un qui pense comme nous. Notre prochain, c’est tout le genre humain. Nous devons exercer notre bonté envers tous les hommes, mais spécialement envers les frères en la foi. Il faut que nous donnions au monde la preuve de ce que signifie l’observation de la loi de Dieu. Nous devons aimer Dieu par-dessus tout, et notre prochain comme nous-mêmes. - ,Review and Herald”, 1er janv. 1895.MB 36.3

    La vraie religion travestie - Le prêtre et le Lévite avaient été au temple pour participer aux cérémonies rituelles prescrites par Dieu lui-même. C’était un grand privilège. Ces deux hommes estimaient qu’après avoir été les objets d’une telle marque de distinction, c’eût été s’abaisser que de panser un blessé inconnu, gisant au bord du chemin. Ils laissèrent passer ainsi l’occasion que Dieu leur offrait d’être ses instruments pour venir en aide à un malheureux.MB 36.4

    Il en est beaucoup aujourd’hui qui commettent la même erreur. Ils classent leurs devoirs en deux catégories distinctes. La première est composée de grandes choses réglées par la loi divine ; la seconde est faite de petites choses supposées dans lesquelles le commandement « tu aimeras ton prochain comme toi-même » est méconnu. Cette catégorie de devoirs est abandonnée aux caprices, et dépend des inclinations et des impulsions. C’est ainsi que le caractère est faussé et la religion du Christ travestie.MB 37.1

    D’aucuns pensent que s’occuper des souffrances des autres, c’est s’abaisser. Ils regardent avec indifférence, quand ce n’est pas avec mépris, les temples en ruine que sont tant d’âmes. Il en est qui méprisent les pauvres pour d’autres raisons. Ils se croient employés à l’œuvre du Christ, et collaborent à quelque activité louable. Ils ont l’idée de faire quelque chose de noble et de grand, et ils oublient leurs devoirs à l’égard des pauvres et des malheureux. Fiers de ce qu’ils font, ils se croient même autorisés à opprimer les malheureux, à les priver de leurs droits légitimes et à méconnaître leurs besoins réels. Cependant, en tout cela, ces gens se croient justifiés parce que, en agissant ainsi, ils pensent travailler à l’avancement de la cause du Christ. — “Paraboles”, p. 392, 393.MB 37.2

    Exigences de la loi divine — Ne pas s’occuper du prochain malheureux, c’est faire une brèche à la loi divine. Dieu fit passer le prêtre le long de la route pour qu’il ait l’occasion de voir quelqu’un qui avait besoin de miséricorde et de secours ; mais le prêtre, bien qu’occupant un saint office, dont le but était de faire du bien et d’exercer la miséricorde, passa outre. Il montra ainsi son vrai caractère devant les anges de Dieu. Il pouvait bien faire de longues prières, mais il ne voyait pas la nécessité de se conformer aux principes de la loi en aimant Dieu de tout son cœur et son prochain comme lui-même. Le Lévite faisait partie de la même tribu que le blessé. Tout le ciel observait cet homme qui passait par la route, pour voir si son cœur serait touché par un malheureux. En le voyant, le Lévite comprit son devoir, mais celui-ci n’était pas agréable. Il regretta de n’avoir pas suivi un autre chemin ; il n’aurait pas vu ce blessé, nu et mourant, qui avait besoin du secours de ses semblables. Il passa outre, se persuadant que ce n’était pas son affaire, que sa conscience était en repos. Il se disait interprète de la loi, ministre des choses sacrées, mais il passa de l’autre côté.MB 37.3

    Au sein de la colonne de nuée, le Seigneur Jésus avait donné des directives spéciales au sujet des actes de miséricorde envers l’homme et les animaux. La loi de Dieu exige que nous aimions le Seigneur par-dessus tout et notre prochain comme nous-mêmes. Mais elle exige aussi que nous nous occupions des créatures muettes qui ne peuvent exprimer par des paroles leurs besoins et leurs souffrances. « Si tu vois s’égarer le bœuf ou la brebis de ton frère, tu ne t’en détourneras point. Tu les ramèneras à ton frère. » Celui qui aime Dieu aime aussi non seulement ses semblables, mais regarde avec une tendre compassion les créatures que Dieu a faites. Lorsque l’Esprit de Dieu est dans un homme, il le pousse à soulager plutôt qu’à créer la souffrance. — “Review and Herald”, ler janv. 1895.MB 37.4

    Les principes de la loi de Dieu ont été oubliés — Le prêtre et le Lévite n’avaient pas d’excuse à leur froide indifférence. La loi de la miséricorde et de la bonté était clairement établie dans l’Ancien Testament. Il était de leur devoir de s’occuper du cas de cet homme blessé. S’ils avaient observé la loi qu’ils prétendaient honorer, ils ne seraient pas passé sans lui porter secours. Mais ils avaient oublié les principes de la loi que le Christ avait donnée à leurs pères, au sein de la colonne de nuée, alors qu’ils marchaient dans le désert.MB 38.1

    Qui est mon prochain ? Voilà une question à laquelle toutes nos églises doivent répondre. Si le prêtre et le Lévite avaient, lu avec discernement le code hébraïque, ils auraient traité le blessé bien différemment. — “Manuscrit” 117, 1908.MB 38.2

    Conditions pour hériter la vie éternelle — Les conditions pour hériter la vie éternelle ont été clairement établies par notre Sauveur. L’homme qui avait été blessé et volé représente tous ceux qui méritent notre sympathie et notre charité. Si nous négligeons les nécessiteux et les malheureux qui nous sont connus, quels qu’ils soient, nous n’avons pas l’assurance d’obtenir la vie éternelle, car nous ne répondons pas à ce que Dieu réclame de nous. Nous ne manifestons ni compassion ni pitié pour l’humanité sous prétexte qu’il ne s’agit ni de parents ni d’amis. Nous sommes alors des transgresseurs du second commandement du sommaire de la loi, dont les six derniers commandements dépendent. Quiconque transgresse l’un d’eux est coupable de tous. Ceux qui ferment leurs cœurs aux besoins et aux souffrances de l’humanité ne seront pas fidèles aux quatre premiers préceptes du Décalogue. Notre cœur, nos ,affections vont aux idoles. Dieu n’est pas honoré et ne règne pas suprêmement sur nous. — “Testimonies”, vol. 111, p. 524.MB 38.3

    Votre occasion et la mienne — Dieu donne aujourd’hui aux hommes l’occasion de montrer si oui ou non ils aiment leur prochain. Celui qui aime vraiment le Seigneur et son semblable, c’est le croyant qui montre de la miséricorde envers les déshérités, les malades, les blessés et ceux qui sont sur le point de mourir. Dieu demande à chaque homme d’entreprendre cette œuvre négligée, de chercher à restaurer dans l’humanité l’image morale du Créateur. — “Lettre” 113, 1901.MB 38.4

    Comment nous pouvons aimer notre prochain comme nous-mêmes - Nous ne pouvons aimer notre prochain comme nous-mêmes que si nous aimons Dieu par-dessus tout. L’amour de Dieu fera naître l’amour pour notre prochain. Beaucoup pensent qu’il est impossible d’aimer notre prochain comme nous-mêmes, mais c’est là le véritable fruit du christianisme. Aimer son prochain, c’est se revêtir du Seigneur Jésus-Christ ; c’est marcher et travailler en vue du monde invisible. C’est de cette manière que nous garderons les regards fixés sur Jésus, le chef et le consommateur de notre foi. “Review and Herald”, 26 juin 1894.MB 39.1

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