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Le Ministère de la bienfaisance - Contents
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    Chapitre 23—Aider les pauvres à se suffire à eux-mêmes

    Apprenez aux pauvres à se suffire à eux-mêmes — Des hommes et des femmes de Dieu possédant du discernement et de la sagesse devraient être désignés pour s’occuper des pauvres et des nécessiteux, en commencent par ceux de la maison de Dieu. Ces personnes devraient faire à l’église un rapport de leurs investigations et donner leurs conseils et leurs suggestions concernant l’œuvre à accomplir.MB 147.1

    Au lieu d’encourager les pauvres à penser qu’ils peuvent être nourris gratuitement ou à peu près, nous devrions veiller à ce qu’ils puissent s’aider eux-mêmes. Nous devrions nous efforcer de leur procurer du travail, et si- cela est nécessaire leur apprendre à travailler. Qu’on enseigne aux membres des familles pauvres à cuisiner, à confectionner et à raccommoder leurs vêtements, à tenir le ménage dans un état convenable de propreté. Que garçons et filles apprennent un métier ou se livrent à une occupation utile. Nous devons enseigner aux pauvres à compter sur eux-mêmes. C’est un véritable service à leur rendre, ils pourront ainsi non seulement arriver à se suffire mais à venir en aide aux autres. — “Témoignages”, vol. II, p. 602.MB 147.2

    Un appel aux hommes possédant des talents et des moyens — Une question se pose souvent : Que peut-on faire lorsque prévaut la pauvreté, et qu’il faut constamment intervenir ? Dans des circonstances semblables on se demande comment arriver à redresser la situation. Sans doute est-ce difficile, et à moins que les hommes qui réfléchissent et ceux qui disposent de moyens n’exercent leurs talents pour accomplir l’œuvre du Christ, un travail important sera négligé. Le changement nécessaire ne se fera jamais si hommes et femmes ne sont pas animés par une puissance supérieure. Ceux qui ont des talents et des capacités doivent les employer à faire du bien à leurs semblables, s’efforcer de leur apprendre à s’aider eux-mêmes. C’est ainsi que l’éducation acquise dans nos écoles aura le meilleur rendement.MB 147.3

    Les talents que le Seigneur nous a confiés ne doivent pas être mis sous le boisseau ou sous un lit. « Vous êtes la lumière du monde », a dit le Christ. Mt.5:14. Lorsque vous voyez des familles logées dans des taudis, sans meubles, sans vêtements, sans outils, sans livres, ou autres marques de raffinement, ne voulez-vous pas vous intéresser à leurs cas et vous efforcer de leur apprendre comment utiliser le mieux possible leurs énergies, afin qu’elles puissent arriver à améliorer leur situation ? “Testimonies”, vol. VI, p. 188, 189.MB 147.4

    La Parole de Dieu nous donne la solution du problème — Il est des hommes et des femmes au cœur généreux que le paupérisme angoisse et qui cherchent avec sollicitude les moyens d’y remédier. Mais comment faire pour aider les chômeurs et les sans-asile à se procurer les commodités les plus élémentaires de l’existence ? Telle est la question qui se pose.MB 148.1

    Si les hommes étaient attentifs aux enseignements de la Parole de Dieu, ils trouveraient une solution à tous ces problèmes. L’Ancien Testament renferme de précieux enseignements concernant le travail et l’assistance aux pauvres. Dieu désirait que chaque famille israélite possédât une maison et eût assez de terre cultivable pour assurer sa subsistance. Ce système fournissait à chacun les moyens de mener une vie active, utile et indépendante. Aucune organisation humaine ne saurait améliorer ce dessein ; la pauvreté et la misère de notre société sont dues en grande partie à son abandon.MB 148.2

    En Israël, le travail manuel était considéré comme un devoir. Chaque père de famille devait apprendre un métier à ses fils. Les hommes les plus éminents savaient travailler de leurs mains. Quant aux femmes, il fallait qu’elles connussent tous les devoirs de la maîtresse de maison, et l’habileté dans le travail domestique était en honneur chez celles qui faisaient partie de la meilleure société. On enseignait différents métiers dans les écoles des prophètes, et beaucoup d’étudiants pourvoyaient à leurs besoins par le travail manuel.MB 148.3

    La règle de vie que Dieu avait donnée à Israël devait servir à toute l’humanité. Si l’on appliquait ces principes aujourd’hui, le monde serait bien différent. — “Rayons de santé”, p. 145, 146, 147, 149.MB 148.4

    Des multitudes peuvent trouver à se loger sur la terre — Dans les vastes limites de la nature, il y a assez de place pour que tous ceux qui souffrent de la misère puissent trouver un abri, et elle a suffisamment de ressources pour les nourrir. Des trésors sont cachés dans les profondeurs de la terre, et les hommes qui font preuve de courage, de volonté et de persévérance peuvent les recueillir. La culture du sol, que Dieu avait autrefois assignée à Adam, permet à des multitudes d’assurer leur subsistance. ...MB 148.5

    Si les pauvres entassés dans les villes allaient habiter à la campagne, ils pourraient non seulement y gagner leur vie mais y trouver la santé et le bonheur. Un travail ardu, une nourriture frugale, une économie rigoureuse, parfois des difficultés et des privations seraient leur lot, mais quelles bénédictions pour eux de quitter la ville, sa misère, ses tentations, ses incitations au mal, ses crimes, pour vivre dans la quiétude, la paix et la pureté !...MB 148.6

    Pour pouvoir gagner leur vie, beaucoup ont besoin qu’on les assiste, qu’on les encourage et qu’on les instruise. Il y a un grand nombre de familles pauvres en faveur desquelles le travail missionnaire le plus profitable consisterait à les aider à s’établir à la campagne et à leur apprendre à cultiver la terre de manière à en tirer leur subsistance.MB 149.1

    Il est des pays où cette nécessité ne se fait pas sentir dans les villes seulement. A la campagne même, où la vie est pourtant plus facile, les pauvres abondent et leurs besoins sont grands. Des villages entiers ont besoin d’éducation en matière professionnelle et dans les principes élémentaires de l’hygiène.MB 149.2

    Des esprits obtus, des corps faibles et difformes trahissent une funeste hérédité et des habitudes pernicieuses. Il faut que la formation de ces gens commence par les premiers éléments. Ils ont mené une vie indolente et vicieuse, et ils doivent contracter des habitudes de travail et de pureté. Mais comment pourraient-ils saisir la nécessité de se perfectionner ? Comment comprendront-ils un idéal plus élevé ? Comment les aider à se relever ? Que faire là où prévaut la pauvreté ? L’œuvre est certainement difficile. — “Id.”, p. 149, 153, 154, 155.MB 149.3

    Une œuvre pour les fermiers chrétiens — Les cultivateurs chrétiens peuvent accomplir une véritable œuvre philanthropique en aidant les pauvres à se loger à la campagne, et en leur apprenant à travailler la terre, à la rendre productive, à se servir d’instruments agricoles, à cultiver les céréales et à soigner les arbres fruitiers.MB 149.4

    Bien des cultivateurs, dans certains pays, n’obtiennent pas une récolte satisfaisante à cause de leur négligence. Ils ne soignent pas convenablement leurs vergers, ne sèment pas au moment voulu, et ne travaillent la terre que superficiellement ; puis ils accusent faussement de leur insuccès la stérilité d’un sol qui, convenablement travaillé, les aurait richement récompensés. Il faut absolument qu’ils renoncent à la routine et s’efforcent de pratiquer les meilleures méthodes de culture. — “Id.”, p. 154, 155.MB 149.5

    Même les plus pauvres arriveront à améliorer leur situation en se levant tôt et en travaillant dur. ... C’est grâce à un travail diligent, en exerçant au mieux chacune de leurs facultés, en apprenant à ne pas gaspiller leur temps, qu’ils réussiront à tirer profit de ce qu’ils possèdent et à cultiver leurs terres. — “Testimonies”, vol. VI, p. 188, 189.MB 149.6

    Etablissement d’industries — On devrait fonder des industries variées où les pauvres trouveraient un emploi. Les charpentiers, les forgerons et tous ceux qui exercent un métier utile l’apprendraient à ceux qui l’ignorent et sont sans travail.MB 150.1

    Les cuisinières, les ménagères, les couturières, les infirmières peuvent apprendre aux femmes pauvres à cuisiner, à bien tenir leur maison, à confectionner leurs vêtements, à soigner les malades. ...MB 150.2

    Des familles pieuses devraient s’installer dans les régions incultes. Que des fermiers, des financiers, des entrepreneurs et des artisans aillent se fixer dans les lieux en friche pour y améliorer le sol, y fonder des industries, y construire d’humbles maisons pour eux-mêmes et venir en aide à leurs voisins. — “Rayons de santé”, p. l@55, 156.MB 150.3

    Enseigner aux hommes à se suffire à eux-mêmes — Nous pouvons souvent venir en aide aux pauvres en leur enseignant quelque chose de pratique. Généralement, ceux qui n’ont pas appris à travailler manquent d’initiative, de persévérance ‘, d’économie et de renoncement. Ils ne savent pas se tirer d’embarras. Par manque de soin et de jugement, ils gaspillent souvent ce qui suffirait à leur assurer le confort. « Le champ que défriche le pauvre donne une nourriture abondante, mais tel périt par défaut de justice. »MB 150.4

    Il y a une manière de donner aux pauvres qui leur fait du tort c’est celle qui leur apprend à compter sur les autres.MB 150.5

    La véritable charité consiste à aider les indigents à pourvoir eux-mêmes à leurs moyens d’existence. ... La vraie bienfaisance consiste en autre chose qu’à donner. Elle exige que nous nous intéressions sincèrement à la prospérité de nos semblables ; que nous cherchions à comprendre les besoins de ceux qui sont dans la détresse et à leur apporter le secours qui leur est le plus nécessaire. Donner de son temps, ses propres forces, sa pensée, c’est bien plus que de donner simplement de l’argent. Mais c’est là la véritable charité. — “Id.” p. 157.MB 150.6

    Efforts physiques et force morale indispensables — Pour arriver à régénérer et réformer il faut déployer un effort physique et une force morale. Cherchons à obtenir des connaissances dans le domaine temporel et dans le domaine spirituel, afin de pouvoir en faire bénéficier d’autres. Vivons entièrement en conformité avec l’Evangile, de façon que les bénédictions temporelles et spirituelles puissent se faire sentir autour de nous. — “Testimonies”, vol. VI, p. 189.MB 150.7

    Nuire inconsciemment — Vous pouvez donner aux pauvres sans leur faire du bien, susciter chez eux le sentiment qu’ils n’ont pas besoin de s’aider eux-mêmes et de pratiquer l’économie. Prenons garde de ne pas encourager l’indolence ou des habitudes qui y conduisent. — “Historical Sketches”, p. 293.MB 150.8

    Vous pouvez donner aux pauvres, et leur faire du mal, parce que vous les habituez à compter sur autrui et non sur eux-mêmes. Faites en sorte qu’ils arrivent à ne compter que sur eux. — “Manuscrit” 46, 1898.MB 151.1

    Ne pas encourager la paresse — La Parole de Dieu nous enseigne que si l’on ne veut pas travailler on ne doit pas non plus manger. Le Seigneur ne demande pas de se fatiguer outre mesure pour entretenir ceux qui ne sont pas diligents. C’est la perte de temps, le manque d’énergie qui conduisent à la pauvreté et à la misère. Si ces défauts ne sont pas corrigés, tout ce que l’on peut faire revient à mettre un trésor dans un sac percé. Mais il existe une pauvreté inévitable et nous devons manifester de la tendresse et de la compassion envers ceux qu’elle atteint. — “Review and Herald”, 3 janvier 1899.MB 151.2

    Les pauvres ont besoin de conseils — Il y a une classe de frères pauvres qui ne sont pas exempts de tentations. Ce sont de mauvais administrateurs dépourvus de sagesse. Ils veulent obtenir des fonds sans soutenir un effort persévérant. Certains ont une telle hâte d’améliorer leur situation qu’ils s’engagent dans n’importe quelle entreprise sans consulter des hommes compétents et au jugement sûr. Leurs espérances se réalisent rarement ; au lieu de gagner ils perdent, et alors ils envient les riches et les tentations surviennent. Ils voudraient participer à la fortune de leurs frères, et se croient éprouvés parce qu’ils ne le peuvent pas. Mais ils ne méritent pas qu’on leur vienne en aide. Ils ont la preuve de la dispersion de leurs efforts. Ils ont été versatiles dans leur travail et leur anxiété et leur souci ne leur ont rien rapporté. De telles personnes doivent écouter les conseils de ceux qui ont de l’expérience. Mais le plus souvent elles sont les dernières à le faire. Elles croient posséder un jugement supérieur et ne veulent rien entendre.MB 151.3

    Bien souvent ces mêmes personnes sont victimes de solliciteurs dont le succès ne dépend que de l’art de la séduction. Il faut qu’elles apprennent à ne pas mettre leur confiance en de tels hommes. Mais les frères croient facilement les choses mêmes qu’ils devraient suspecter et dont ils feraient bien de se méfier. Qu’ils se souviennent de l’instruction de Paul à Timothée : « C’est, en effet, une grande source de gain que la piété avec le contentement. » « Si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira. » Que le pauvre ne croie pas que la richesse soit la seule chose enviable. Alors que le riche s’accroche avec avidité à ce qu’il possède et cherche à obtenir davantage, le pauvre court le grand danger de convoiter sa fortune. — “Testimonies”, vol. I, p. 480, 481.MB 151.4

    Etre disposé à recevoir des conseils— Beaucoup ignorent comment s’organiser et économiser. Ils ne savent pas se conduire avec circonspection. De telles personnes ne devraient pas se fier à leur jugement déficient, mais consulter des frères expérimentés. Ceux qui manquent de jugement et ne connaissent pas l’économie font souvent la sourde oreille aux conseils qu’on pourrait leur donner. Ils pensent généralement qu’ils savent conduire leurs affaires temporelles et ne tiennent pas compte des avis qu’ils reçoivent. Ils prennent de mauvaises décisions et en subissent les conséquences. Leurs frères sont peinés en les voyant souffrir, et ils s’efforcent de les sortir d’embarras. Leur mauvaise gestion affecte l’Eglise. Ils épuisent le trésor du Seigneur qui devrait servir à faire avancer la cause de la vérité présente.MB 152.1

    Si ces frères pauvres consentaient à se conduire humblement et à se laisser guider par des hommes d’expérience, ces derniers auraient le sentiment qu’il est de leur devoir de les encourager et de les sortir d’embarras. Mais s’ils persistent à faire ce qui leur plaît, s’ils s’obstinent à suivre leur propre jugement, ils devront en subir les conséquences et apprendre par expérience que « le salut est dans le grand nombre des conseillers ». Les enfants de Dieu dépendent les uns des autres. Ils doivent se conseiller mutuellement, afin que ceux qui manquent de sagesse profitent de celle des autres. — „Review and Herald”, 18 avril 1871.MB 152.2

    La plupart des pauvres peuvent s’aider eux-mêmes — Il en est très peu dans notre pays où tout abonde qui soient réellement pauvres au point d’avoir besoin d’aide. Si chacun consentait à se bien conduire, personne ne serait dans le besoin. Je dis aux riches : Soyez généreux envers vos frères pauvres, et employez votre argent à faire avancer le règne de Dieu. Les pauvres qui sont dignes, ceux qui le deviennent par suite de malheurs ou de maladies, méritent toute notre attention. « Soyez tous animés des mêmes pensées et des mêmes sentiments, pleins d’amour fraternel, de compassion, d’humilité. » — „Testimonies”, vol. I, p. 481.MB 152.3

    Observez la règle d’or— Dieu élève souvent celui qui, même à son désavantage, empêche le pauvre d’être placé dans une position où il aurait tout à perdre. C’est le devoir d’un homme envers ses semblables. Il est injuste de profiter de l’ignorance de celui qui ne sait pas discerner le résultat de ses décisions. Le devoir de son frère consiste à lui exposer clairement les choses, de peur qu’il n’agisse aveuglément et ne soit privé des ressources qui sont les siennes. Lorsque les hommes observent la règle d’or : « Faites aux autres ce que vous voudriez qu’ils vous fassent ”, bien des difficultés disparaissent rapidement. — „Lettre” 85, 1896.MB 152.4

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