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Le Ministère de la bienfaisance - Contents
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    Chapitre 22—Les pauvres du monde

    Subvenir aux besoins des pauvres — Tout autour de nous s’étalent la misère et la souffrance. Des familles sont dans le dénuement le plus complet, de petits enfants pleurent pour avoir un morceau de pain. La demeure des pauvres est privée de meubles et du linge nécessaire. Beaucoup logent dans des taudis et ne connaissent aucun confort. Leur cri monte jusqu’au ciel. Dieu voit, il entend. — “Témoignages”, vol. III, p. 39.MB 142.1

    Alors que Dieu, dans sa providence, a chargé la terre de ses trésors et rempli ses greniers d’abondance, le dénuement et la misère s’étalent de toutes parts. Une Providence généreuse a placé entre les mains de ses représentants de quoi pourvoir avec abondance aux besoins de tous ; mais les économes de Dieu se sont montrés infidèles. Dans le monde qui se dit chrétien, il se dépense en extravagances de quoi pourvoir largement aux besoins de tous les affamés et de quoi vêtir ceux qui sont nus. Des hommes qui portent le nom de chrétiens font servir l’argent du Seigneur à la satisfaction de leurs plaisirs égoïstes et de leurs appétits, à l’usage de boissons alcoolisées et de mets délicats, à l’achat de maisons, d’ameublements somptueux et de vêtements coûteux, alors qu’ils accordent à peine un regard de pitié ou une parole de sympathie aux êtres souffrants et nécessiteux.MB 142.2

    Que de misère au cœur de nos pays qui se disent chrétiens! Pensez aux conditions de vie des indigents dans nos grandes villes. Dans ces centres se trouvent des multitudes d’êtres humains auxquels on accorde moins d’attention qu’aux bêtes. On y rencontre des milliers d’enfants infortunés, mi-vêtus, mourant de faim, qui portent sur leurs visages la flétrissure du vice et de la dégradation. Des familles vivent ensemble dans de misérables habitations dont beaucoup ne sont que des caves ou des celliers suintant l’humidité et de pourriture. Des bébés viennent au monde dans ces bouges, des enfants et des adolescents y grandissent sans jamais rien voir d’attrayant, et dans l’ignorance des beautés naturelles créées par Dieu pour réjouir le cœur. Les pratiques basses et honteuses, les exemples pernicieux qui s’offrent constamment à ces enfants, à ces jeunes gens et à ces jeunes filles, modèlent leur caractère. Le nom de Dieu n’est prononcé devant eux que sous forme d’injures. Ils sont saturés de vapeurs d’alcool et de fumée de tabac. Des paroles inconvenantes retentissent à leurs oreilles. Tous les aspects de la dégradation morale s’étalent sous leurs yeux et pervertissent leurs sens. Des cris pitoyables pour de la nourriture et des vêtements se font entendre de ces repaires de la misère où la prière est totalement inconnue.MB 142.3

    Nos églises ont à cet égard à accomplir une œuvre dont un grand nombre de personnes n’ont qu’une faible idée et qui n’a pour ainsi dire pas été entamée. « J’ai eu faim, a dit le Christ, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venu vers moi. » Mt.25:35, 36. Quelques-uns pensent que s’ils donnent de l’argent à cette œuvre ils ont fait tout ce qui leur est demandé, mais ils se trompent. Les dons en argent ne peuvent remplacer le travail personnel. Il est juste de donner de nos biens, et un plus grand nombre d’entre nous devraient agir de la sorte ; mais un service personnel est demandé à tous, suivant les forces et les possibilités de chacun.MB 143.1

    Le travail qui consiste à recueillir les malheureux et les opprimés, à prendre soin des malades et des indigents est l’œuvre même à laquelle devrait se livrer depuis longtemps chaque église qui prétend croire à la vérité évangélique pour notre époque. Nous devons faire preuve d’une sympathie aussi tendre que celle du bon Samaritain, en subvenant aux besoins physiques des malheureux, en donnant à manger à ceux qui ont faim, en abritant dans nos foyers ceux qui sont sans asile et en puisant en Dieu, jour après jour, les forces et la grâce qui nous permettront de pénétrer jusque dans les bas-fonds de la misère humaine pour venir en aide à ceux qui ne peuvent d’eux-mêmes en sortir. Ce travail nous fournira une occasion favorable de faire connaître le Christ crucifié. ,,Témoignages”, vol. 11, p. 597-599.MB 143.2

    Commencez par aider vos voisins — Chaque membre d’église devrait avoir le sentiment qu’il est de son devoir de travailler en faveur de ceux qui vivent autour de lui. Demandez-vous comment vous pouvez le mieux secourir ceux qui ne témoignent aucun intérêt pour les choses religieuses. Et tandis que vous rendez visite à vos amis et à vos voisins, montrez-leur que vous vous intéressez à leur état spirituel aussi bien qu’à leur bien-être matériel. Parlez-leur du Christ comme d’un Sauveur qui pardonne les péchés. Invitez chez vous vos amis et lisez-leur des passages de la Parole de Dieu et de livres qui expliquent les vérités qu’elle renferme. Ces lectures ainsi que des cantiques simples et de fer- ventes prières feront impression sur les cœurs. Que les membres d’église s’entraînent à ce travail. Il est tout aussi important que celui qui consiste à aller à la recherche des âmes enténébrées dans les pays lointains. Si quelques-uns ont à cœur l’œuvre des missions lointaines, que tous ceux qui restent dans leur pays s’intéressent au salut des âmes qui les entourent et travaillent en leur faveur tout aussi diligemment que les premiers le font pour les indigènes de quelque contrée lointaine.MB 143.3

    Les heures si souvent consacrées à des amusements ne procurant aucun repos pour le corps ni pour l’âme devraient être employées à rendre visite aux pauvres, aux malades et à ceux qui souffrent, ou à s’efforcer de venir en aide à quelqu’un dans le besoin.MB 144.1

    Dans cette œuvre en faveur des pauvres, des méprisés, des abandonnés, ne restez pas drapés dans votre dignité et votre supériorité, car en agissant ainsi vous n’accomplirez rien de bon. Soyez réellement convertis et apprenez de celui qui est doux et humble de cœur. Le Seigneur doit toujours être présent à nos esprits et à nos cœurs. Comme serviteurs du Christ, répétons sans cesse, de crainte de l’oublier : « J’ai été racheté à un grand prix. »MB 144.2

    Dieu ne fait pas seulement appel à votre bienveillance, mais il aime vous voir un visage joyeux, vous entendre prononcer des paroles d’espérance et vous voir tendre une main amie. Dans vos visites aux affligés, vous rencontrerez des personnes qui vivent sans espoir. Faites pénétrer dans leurs cœurs quelques rayons d’espérance. D’autres ont besoin du pain de vie, lisez-leur la Parole de Dieu. D’autres encore sont atteintes de ces maladies de l’âme qu’aucun baume terrestre ni aucun médecin ne saurait soulager ou guérir. Priez pour elles et conduisez-les à Jésus.MB 144.3

    Dans certaines occasions, quelques-uns se laissent guider par leurs sentiments et en arrivent ainsi à agir par impulsion. Peut-être s’imaginent-ils être d’une grande utilité à l’œuvre de Dieu en se conduisant de la sorte, mais il n’en est rien. Leur zèle est de courte durée et leur service pour le Christ est bientôt négligé. Dieu n’agrée pas un service irrégulier, et ce n’est pas par des gestes impulsifs que nous pouvons faire du bien à nos semblables. Les efforts spasmodiques dans l’œuvre de bienfaisance font souvent plus de tort que de bien. — “Id.”, p. 599, 600.MB 144.4

    Donnez l’aide qui convient — La manière de venir en aide aux nécessiteux doit être considérée sérieusement et avec prière. Il faut pour cela la sagesse de Dieu, car il sait mieux que nous comment prendre soin de ses créatures. Il en est qui donnent sans discrimination à tous ceux qui sollicitent leur aide. Ils se trompent. En essayant de donner aux nécessiteux nous devons bien prendre garde de ne leur fournir que ce dont ils ont besoin. Certains de ceux qui ont été secourus s’attendent constamment à recevoir. Ils agiront ainsi aussi longtemps qu’ils le pourront. En leur donnant n’importe comment et n’importe quoi nous encourageons la paresse, l’extravagance et l’intempérance.MB 144.5

    Lorsque nous donnons aux pauvres nous devons nous demander « Est-ce que j’encourage la prodigalité ? Est-ce que je fais du bien ou du mal ? » Aucun homme qui peut gagner sa vie n’a le droit de dépendre des autres.MB 145.1

    Le dicton : « Le monde me doit la subsistance » aboutit inévitablement au mensonge, à la fraude et au vol. Le monde ne doit rien à quiconque est capable de travailler et de gagner sa vie. Mais si quelqu’un frappe à notre porte et nous demande à manger, ne nous détournons pas de celui qui a faim. Sa pauvreté peut être le résultat du malheur.MB 145.2

    Il nous faut aider ceux qui ont la charge d’une famille nombreuse, et qui luttent sans cesse contre l’indigence. Beaucoup de veuves, restées seules avec des orphelins, s’astreignent à un dur travail pour les garder auprès d’elles et leur procurer de la nourriture et des vêtements. Un grand nombre d’entre elles sont mortes d’épuisement. Toute veuve a besoin de réconfort, de paroles d’encouragement, et d’une aide substantielle. — “Testimonies”, vol. VI, p. 227, 228.MB 145.3

    Prenez note de chaque cas — C’est le dessein de Dieu que riches et pauvres soient étroitement unis par des liens de sympathie et d’entraide. Dieu nous invite à nous intéresser à tous les cas de misère et de souffrance qui peuvent venir à notre connaissance. ...MB 145.4

    Bien des gens qui ne partagent pas notre foi ont soif de l’aide véritable qui constitue les devoirs des chrétiens à leur égard. Si les enfants de Dieu témoignaient à leurs voisins un réel intérêt, beaucoup d’entre eux seraient gagnés aux vérités particulières pour notre temps. Rien ne donnera ou ne peut donner du caractère à notre œuvre comme le fait de venir en aide aux nécessiteux, là même où ils se trouvent. Des milliers d’hommes et de femmes pourraient aujourd’hui se réjouir dans le message si ceux qui professent aimer Dieu et garder ses commandements travaillaient dans l’esprit du Christ. — “Témoignages”, vol. 11, p. 604.MB 145.5

    Le meilleur moyen de gagner les cœurs aujourd’hui — En montrant de l’intérêt pour l’humanité souffrante nous pouvons mieux atteindre les cœurs. La culture de l’esprit et du cœur est beaucoup plus facile quand nous manifestons une tendre sympathie pour ceux à qui nous venons en aide. — “Lettre” 116, 1897.MB 145.6

    Nous représenterons le Christ en nous occupant des autres. Nous devons accomplir la mission qu’il a confiée à ses disciples : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » Atteindre les gens qui sont négligés, et les amener au Christ, voilà notre œuvre.MB 145.7

    Jusqu’à maintenant nos membres n’ont fait que peu de chose à cet égard. Le Christ est venu, non pour appeler les justes à la repentance, mais les pécheurs. Il veut que chaque âme comprenne l’efficacité illimitée de son sang, capable de sauver parfaitement tous ceux qui viennent à lui. Il veut que tous les hommes, formés à son image, se souviennent que Dieu est infini, et que son amour, révélé dans le sacrifice du Christ en faveur de toute l’humanité, montre la valeur qu’il attache à celle-ci. Il invite chacun à venir à lui pour être sauvé. Ayons recours à la source de toute miséricorde. Il veut faire des hommes ses agents, afin de détourner leurs semblables du péché. “Lettre” 33, 1898.MB 146.1

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