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Don De Prophétie: Une Réflexion Biblique Et Historique - Contents
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    L’Église catholique romaine, seule capable d’interpréter l’Écriture ?

    Le christianisme post-apostolique perdit une partie de son identité basée sur la Bible sous l’influence païenne de la culture gréco-romaine1030 Voir Robin L. Fox, Pagans and Christians (New York: Alfred A. Knopf, 1989).. On peut citer par exemple la méthode allégorique alexandrine d’interprétation biblique, selon laquelle l’interprétation de l’Écriture était basée sur l’intention de l’auteur plutôt que sur une approche littérale du texte. Cette méthode donna à de nombreux interprètes chrétiens toute latitude pour adapter l’Écriture à la culture dont ils étaient issus. Ce nouveau principe herméneutique commença à altérer plusieurs doctrines bibliques du christianisme. Cette méthode allégorique aurait pu inciter l’Église chrétienne à proposer diverses interprétations de l’Écriture et, par conséquent, son identité chrétienne aurait pu disparaître. Mais l’Église de Rome profita de la subjectivité herméneutique relative à cette méthode et du contexte socio-politique de l’empire romain pour affirmer être seule capable d’interpréter correctement l’Écriture1031 Alberto R. Timm, «Historical Background of Adventist Biblical Interpretation», George W. Reid, ed., Understanding Scripture : An Adventist Approach, Biblical Research Institute Studies, vol. 1 (Silver Spring, Md. : Biblical Research Institute, 2005), pp. 2, 3..DDP 344.2

    Progressivement, de nouvelles «traditions apostoliques» non-bibliques modifièrent les méthodes d’interprétation et les enseignements de l’Église. Saint Augustin affirma même : «Pour ma part, je crois à l’Évangile tel qu’il est présenté par l’autorité de l’Église catholique1032 Augustine, «Against the Epistle of Manichaeus, Called Fundamental» 5.6, NPNF Series I, vol. 4, p. 215. Voir aussi Eugène Portalié, A Guide to the Thought of Saint Augustine (London: Burns & Oates, 1960), pp. 119-124, 239-241..» Thomas d’Aquin affirma aussi que «l’objet formel de la foi était la vérité première manifestée dans les saintes Écritures et les enseignements de l’Église, qui relèvent de la vérité première1033 Thomas d’Aquin, Summa Theologica, II-II, q. 5, a. 3, wwwdocumentacatholicaomnia.eu (Nov. 12, 2014)..» Plus tard, lors de sa quatrième session, le Concile de Trente déclara que toutes les vérités relatives au salut et toutes les règles de conduite étaient contenues «dans les livres écrits et les traditions non écrites [...] préservées par l’Église catholique.» C’est la «sainte mère qu’est l’Église» qui a toute autorité pour juger «le sens véritable et l’interprétation» des Écritures1034 Concile de Trente, 4 ème session, The Canons and Decrees of the Council of Trent, trans. H. J. Schroeder (Rockford, Ill. : TAN, 1978), pp. 17-19.. Par conséquent, les intérêts ecclésiastiques prirent le pas sur la fidélité à la Parole de Dieu, ce qui contribua à développer une tradition herméneutique non biblique.DDP 345.1

    Déjà au Moyen-Âge, les précurseurs des réformateurs tels que John Wycliffe, Jean Huss, Jérôme de Prague et l’Église évangélique vaudoise essayèrent de restaurer l’autorité de l’Écriture sur les traditions et les décisions ecclésiastiques. Même si elles furent limitées, ces tentatives ouvrirent la voie à la grande Réforme du 16 ème siècle.DDP 345.2

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