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Don De Prophétie: Une Réflexion Biblique Et Historique - Contents
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    Chapitre 7 - Ellen White : Approche De L’écriture À La Lumière Des Langues Bibliques

    Richard M. Davidson

    La position que je partage dans cet essai concernant les écrits d’Ellen White est une approche que je n’ai pas eu l’occasion de développer dans les études que j’ai publiées au sujet de ses ouvrages. Cet essai est d’ailleurs plus un témoignage personnel qu’une présentation formelle. Aucune des illustrations qui suivent ne se trouve dans les ouvrages abordant la question du ministère d’Ellen White 523Ce sujet est traité dans d’excellents ouvrages comme Herbert E. Douglas, Messenger of the Lord: The Prophetic Ministry of Ellen G. White (Nampa, Idaho : Pacific Press, 1998).. Mon approche est celle d’un théologien de l’Ancien Testament, qui est ma spécialité 524J’ai obtenu un doctorat à l’université d’Andrews avec une spécialisation en Ancien Testament et mineure en Nouveau Testament, et je me suis notamment intéressé à la théologie systématique. Ma thèse fut une étude herméneutique sur l’emploi de l’Ancien Testament dans le Nouveau Testament (relations typologiques).. Depuis que je suis professeur à l’université d’Andrews, j’ai eu de nombreuses occasions de travailler sur les interprétations d’Ellen White alors que je cherchais à comprendre le sens des passages bibliques en hébreu, araméen et grec.DDP 185.1

    J’ai souvent été surpris de découvrir que des nuances des textes bibliques que je ne percevais pas malgré ma connaissance des langues d’origine et qui n’apparaissaient pas dans les traductions modernes étaient mentionnées dans les commentaires d’Ellen White. Inversement, à ma grande surprise, j’ai souvent constaté que les explications d’Ellen White au sujet de certains textes qui, selon moi, n’étaient pas mentionnées dans les Écritures, étaient en réalité fondées sur une lecture minutieuse des textes bibliques dans leur langue d’origine. Cela m’a rappelé certaines déclarations d’Ellen White sur le fait que, puisque nous accordons peu d’attention à la Bible, ses écrits sont pour nous une petite lumière suscitée par Dieu pour nous mener vers la grande lumière, à savoir l’Écriture 525«On a accordé trop peu d’attention à la Bible ; aussi le Seigneur a-t-il suscité une plus petite lumière pour conduire hommes et femmes vers la plus grande lumière qui soit.» (Ellen G. White, «Dear Brethren and Sisters », Review and Herald, Jan. 20, 1903, p. 15; voir ausi Selected Messages [Washington D.C.: Review and Herald, 1980], vol. 3, p. 30 ; Colporteur Ministry [Mountain View, Calif. : Pacific Press, 1953], p. 125..DDP 185.2

    Avant de proposer certains exemples spécifiques, voici quelques remarques préliminaires :DDP 185.3

    Tout d’abord, mon intention dans cet essai n’est pas de dire que, si on étudie les écrits d’Ellen White, il n’est pas nécessaire d’étudier la Bible. En fait, je pense le contraire. Dans cette étude, je m’efforce de montrer que le don divin de l’inspiration prophétique est manifeste dans ses écrits parce que son approche des textes bibliques semble dépasser ses propres capacités humaines, étant donné (parmi d’autres raisons) sa méconnaissance des langues bibliques d’origine. Cependant, ses écrits et d’autres écrits inspirés devraient nous encourager à nous tourner vers l’Écriture afin de voir si ses positions sont soutenues par l’exégèse biblique, et à partager ensuite les vérités spécifiques au mouvement adventiste, notamment avec ceux qui ne partagent pas notre foi, en nous basant sur l’Écriture seule et non ses écrits.DDP 185.4

    Deuxièmement, Ellen White n’a probablement pas pleinement compris le sens de ces textes et d’autres encore. Les trésors qu’elle a trouvés dans la Bible devraient nous encourager à la sonder nous-mêmes en utilisant tous les outils qui sont à notre disposition pour découvrir les richesses qu’elle contient.DDP 186.1

    Troisièmement, Ellen White emploie souvent la phraséologie biblique dans ses écrits, et il apparaît clairement d’après le contexte qu’elle ne cherche pas à donner des explications exégétiques concernant certains passages donnés. Nous employons souvent des expressions tirées de la Bible dans notre langage courant, et ce n’est pas pour autant que nous faisons l’exégèse de ces versets qui sont devenus des expressions idiomatiques.DDP 186.2

    Quatrièmement, dans cet essai, je ne dis pas qu’il faut connaître le grec et l’hébreu pour avoir une solide connaissance de la Bible ou des écrits d’Ellen White. Le message principal de la Bible est accessible dans toutes les langues dans lesquelles elle est traduite, quelle que soit la version que l’on lise. Mais le fait de connaître les langues originales est utile pour ceux qui se spécialisent dans l’étude de la Bible, qui veulent approfondir le sens des passages bibliques et en découvrir toute la richesse et la beauté.DDP 186.3

    Cinquièmement, je ne défends pas la théorie de l’inspiration verbale, que ce soit pour les auteurs bibliques ou pour Ellen White. La Bible ainsi qu’Ellen White affirment clairement que Dieu inspira les pensées des prophètes et qu’il ne leur dicta pas ses messages. Cela étant dit, les auteurs bibliques tout comme Ellen White mettent l’accent sur leur lien de dépendance avec le Saint-Esprit dans le processus de réception et de transmission des messages divins, Dieu les guidant parfois pour les aider à choisir les mots appropriés permettant d’exprimer la vérité. Le Saint-Esprit fit connaître aux êtres humains la vérité divine en inspirant leurs pensées et il les aida dans le processus d’écriture afin qu’ils puissent choisir les mots adéquats pour exprimer ce qui leur avait été révélé5261 Corinthiens 2.10-13; 2 Timothée 3.16,17; 2 Pierre 1.19-21. Ellen White écrit: «Je me sens tout autant dépendante de l’Esprit du Seigneur quand je raconte ou écris une vision que pendant la vision elle-même. Je ne puis me rappeler les choses qui m’ont été montrées que si le Seigneur me les présente à nouveau au moment où il lui plaît de me les faire décrire par la voix ou la plume.» (Spiritual Gifts [Battle Creek, Mich. : James White, 1860], vol. 2, pp. 292, 293 ; publié à nouveau dans Selected Messages [Washington D.C. : Review and Herald, 1958], vol. 1, p. 36) «Bien que je dépende de l’Esprit du Seigneur pour écrire mes vues comme pour les recevoir, les mots que j’emploie pour décrire ce que j’ai vu sont les miens, sauf quand il s’agit de déclarations faites par un ange, que j’ai soin de placer entre guillemets.» (idem, «Questions and Answers », Review and Herald, oct. 8, 1867, p. 260 ; publié à nouveau dans Selected Messages, vol. 1, p. 37); «L’Esprit de Dieu œuvre dans mon esprit et me donne les mots appropriés pour exprimer la vérité.» (idem, lettre 325, 1905 ; Selected Messages, vol. 3, p. 51.)..DDP 186.4

    Enfin, je ne prétends pas avoir résolu tous les problèmes relatifs aux allusions d’Ellen White aux textes bibliques et dans des domaines dans lesquels Ellen White présente des explications que je n’ai pas pu vérifier par une exégèse biblique détaillée. Dans certains cas, il est possible qu’Ellen White ait vu en vision des détails de l’histoire biblique qui ne sont pas mentionnés dans le récit biblique. Dans d’autres cas, des contradictions ont été relevées par des spécialistes entre la description que fait Ellen White de certains événements historiques et le récit biblique de ces événements. La liste de ces contradictions apparentes était longue, mais elle s’est réduite grâce à des études approfondies. Je garde dans un coin de mon esprit la liste des problèmes qui n’ont pas été résolus et j’attends qu’une lumière nouvelle nous soit accordée. Pour certains de ces problèmes, je crois que je vais devoir attendre le retour du Christ afin qu’il me les explique lui-même !DDP 187.1

    Mais des dizaines de fois - oui, des dizaines de fois - j’ai découvert la vérité grâce à la «petite lumière», et j’ai compris plus tard, en l’étudiant, qu’elle faisait partie de «la plus grande lumière qui soit». À d’autres reprises, j’ai découvert de riches trésors dans les Écritures grâce à l’étude de ces passages dans leur langue d’origine, et j’ai compris plus tard qu’Ellen White avait pleinement saisi leur sens, alors qu’elle ne connaissait pas les langues d’origine (ni les sources secondaires présentant ces explications). J’ai alors éprouvé une grande joie (comme les disciples sur le chemin d’Emmaüs, Luc 24.32), car les Écritures ont pris tout leur sens et le don de prophétie d’Ellen White m’a semblé être confirmé. Dans cette étude, je partagerai certaines de ces expériences, notamment concernant l’Ancien Testament.DDP 187.2

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