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Don De Prophétie: Une Réflexion Biblique Et Historique - Contents
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    Une continuité manifeste

    Pourtant, en dépit d’une certaine discontinuité, on constate qu’il y a une continuité manifeste entre les prophéties de l’Ancien Testament et celles du Nouveau Testament. Voici quelques exemples.DDP 71.1

    Figures prophétiques

    Avec Jean-Baptiste, la lignée des prophètes célèbres de l’Ancien Testament interrompue par la période intertestamentaire se poursuivit. Son apparence, ses vêtements, son mode de vie, mais aussi son message, rappelèrent à ses contemporains certains prophètes de l’Ancien Testament. En le voyant, les gens pensaient à Élie, et pourtant il était plus qu’Élie. Il prépara la voie pour la venue du Messie. John W. Hilber rappelle ceci : «La transition majeure qui se produisit aux alentours de la venue du Messie et de la création de son Église fut accompagnée par une intensification de l’activité prophétique. Les déclarations qui accompagnèrent la naissance de Jésus correspondent, par leur forme et leur fonction, aux prophéties de l’Ancien Testament 125Voir John W. Hilber, «Diversity of OT Prophetic Phenomena and NT Prophecy », Westminster Theological Journal 56 (1994), p. 255. Rice, p. 625, précise : «Dans le chapitre d’introduction de Luc, le don de prophétie est manifeste dans les hymnes d’Élisabeth, Marie et Zacharie. Les quatre Évangiles relatent le ministère prophétique de Jean-Baptiste. ». »DDP 71.2

    Agabos accomplit un acte symbolique (Actes 21.10,11) 126Richard I. Pervo, Acts, Hermeneia - A Critical and Historical Commentary on the Bible (Minneapolis : Fortress, 2009), p. 537. Il déclare : «La façon dont un prophète apparaît sans préparation, le style verbal et l’usage des symboles sont tous caractéristiques des prophéties dans la Bible hébraïque.», comme le firent par exemple Jérémie et Ézéchiel (Jérémie 13 ; Ézéchiel 12 ; 25) et Jean, le révélateur (Apocalypse 10.8-11 ; 11.1). Ses prédictions de l’avenir s’accomplirent, ce qui est la marque d’un véritable prophète, selon l’Ancien Testament.DDP 71.3

    Les prophéties de l’Ancien Testament dans le Nouveau Testament

    Les prophètes de l’Ancien Testament apparaissent souvent dans le Nouveau Testament, et leur message est essentiel non seulement dans l’Ancien Testament, mais aussi dans le Nouveau Testament. Tous les thèmes théologiques majeurs de l’Ancien Testament sont abordés également dans le Nouveau Testament, à commencer par la révélation de la divinité, la création, le péché, l’anthropologie, le salut, l’alliance, la loi, le jugement et l’eschatologie, pour n’en nommer que quelques-uns. Le Nouveau Testament contient d’innombrables citations, allusions et éléments de l’Ancien Testament. «Prophētēs et ses dérivés sont utilisés dans diverses expressions soulignant l’accomplissement des prophéties dans les citations des prophètes de l’Ancien Testament 127Farnell, «The Gift of Prophecy», p. 398.. »DDP 71.4

    L’approche typologique permettant de comprendre les Écritures, tout d’abord employée dans l’Ancien Testament, l’est aussi dans le Nouveau Testament, et ces deux parties des Écritures sont liées par cette approche 128 Voir par exemple Richard M. Davidson, «New Testament Use of the Old Testament», Journal of the Adventist Theological Society 5 (1994), pp. 14-39 ; Idem, «Biblical Interpretation », Handbook ofSeventh-day Adventist Theology, Commentary Reference Series, vol. 12, ed. Raoul Dederen (Hagerstown, Md. : Review and Herald, 2000), pp. 83, 84 ; G. K. Beale, «Did Jesus and His Followers Preach the Right Doctrine From the Wrong Texts? An Examination of the Presuppositions of Jesus’ and the Apostles’ Exegetical Method», Themelios 14 (1989), pp. 89-96..DDP 72.1

    Le fait que les prophètes soient des fondements essentiels du Nouveau Testament est exprimé dans Éphésiens 2.20 129Pour un commentaire de ce verset, voir Farnell, «The Gift of Prophecy», pp. 407-409.. Ainsi, les prophètes ne devraient pas être considérés comme des prophètes de l’Ancien Testament, mais comme des prophètes du Nouveau Testament. Dans sa lettre aux Éphésiens, Paul montre clairement qu’il considère les prophètes comme des prophètes du Nouveau Testament, les associant toujours - tout en les distinguant - avec les apôtres et faisant référence au 1er siècle ap. J.-C. (Éphésiens 2.20 ; 3.5 ; 4.11) 130Voir Ernst Best, A Critical and Exegetical Commentary on Ephesians, The International Critical Commentary on the Holy Scriptures of the Old and New Testaments (London : T & T Clak, 2004), pp. 282, 283; Andrew T. Lincoln, Ephesians, Word Biblical Commentary, vol. 42 (Dallas : Word, 1990), p. 153; Peter T. O’Brien, The Letter to the Ephesians, The Pillar New Testament Commentary (Grand Rapids : Eerdmans, 1999), pp. 214, 216; Frank Thielman, Ephesians, Baker Exegetical Commentary on the New Testament (Grand Rapids : Baker Academic, 2010), pp. 180, 181. Franz MuBner, Der Brief an die Epheser, Ökumenischer Taschenbuch- Kommentar zum Neuen Testament 10 (Gütersloh: Gütersloher Verlaghaus Gerd Mohn, 1982), p. 93, dans lequel il mentionne qu’il a changé de position, adhérant à l’idée qu’il s’agit de prophètes du Nouveau Testament au lieu de prophètes de l’Ancien Testament..DDP 72.2

    Les prédictions de l’Ancien Testament s’accomplissent, notamment les prédictions messianiques ou la prédiction concernant l’effusion du Saint-Esprit sur toute chair, y compris le don de prophétie (Joël 2.28 et Actes 2, notamment le verset 17). «Le même Esprit qui animait les prophètes de l’Ancien Testament doit revenir 131Farnell, «The Gift of Prophecy», p. 388..» Il y eut donc une restauration du don de prophétie tel qu’il existait dans l’Ancien Testament. Farnell conclut ainsi : «Il est très significatif que Pierre ait associé le début des prophéties du Nouveau Testament au phénomène prophétique de l’Ancien Testament. Le mot (» prophétiser ») utilisé par Pierre dans Actes 2.17, est aussi utilisé dans la Septante pour Joël 3.1 (ou 2.28 dans les autres versions). [...] Par conséquent, Joël 2 et Joël 3 permettent d’établir une continuité entre les prophéties de l’Ancien et du Nouveau Testament 132Ibid., p. 393. Voir aussi pp. 388-393.. »DDP 72.3

    Langage et expérience prophétiques

    La terminologie (les mots de la famille du terme prophēt-) déjà utilisée dans la Septante apparaît dans le Nouveau Testament, sans qu’il y ait pour autant des déclarations ou des allusions au fait qu’un changement se soit produit133ibid., p. 398, où il déclare: «Manifestement, concernant le vocabulaire et la phraséologie, le Nouveau Testament ne fait pas de distinction entre les prophètes ou les prophéties de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament. Nous aborderons la question du chapitre 14 de 1 Corinthiens plus tard.. On retrouve des révélations prophétiques et des expressions telles que «(et) je vis» (ka eidon)134Par exemple, l’expression (kai) eidon (» et je vis»), faisant référence aux révélations divines, se trouve dans les écrits prophétiques de la Septante (partie canonique) (voir par exemple Ésaïe 6.1 ; Jérémie 4.24; Ézéchiel 1.14,15 ; Daniel 8.4,6,7 ; Amos 9.1 ; Habacuc 3.7), ainsi que dans Actes 26.13 et Apocalypse 5.1 ; 7.1 ; 8.2 ; 9.2, etc. En grec, la partie araméenne du livre de Daniel utilise un autre terme, mais qui a la même signification (theōreō - Daniel 4.13; 7.2). L’expression complète (kai) eidon kai idou («je vis / je regardai ») se trouve huit fois dans Ézéchiel (par exemple 1.4,15), deux fois dans la traduction grecque de la partie en hébreu du livre de Daniel (8.3 [Theodotion seulement] ; 12.5 [Septante et Theodotion]), cinq fois dans Zacharie (1.18; 2.1; 5.1,9; 6.1) et sept fois dans l’Apocalypse (4.1 ; 6.2,5,8; 7.9 ; 14.1,14). Le terme rare ophtē est utilisé dans un sens visionnaire dans Jérémie 38.3 et Daniel 8.1 (Theodotion) ainsi que dans Apocalypse 1.19; 12.1,3., «(et) j’entendis» (kai ēkousa)135L’expression concernant l’ouïe (kai) ēkousa se trouve dans plusieurs livres prophétiques de l’Ancien Testament (Ésaïe 6.8 ; 28.22 ; Jérémie 4.31 ; 49.14 ; Ézéchiel 1.24,28 ; 2.2 ; 3.12,13 ; Daniel 8.13,16 ; 10.9 ; 12.7,8) et dans Actes 11.7; 22.7; 26.14, ainsi que 27 fois dans le livre de l’Apocalypse (par exemple 5.13; 6.3; 7.4; 9.16; 16.5,7). Dans les livres prophétiques de l’Ancien Testament et dans l’Apocalypse, l’ouïe est fréquemment associée à une voix (phone) - Ésaïe 6.8; Ézéchiel 1.28; 3.12; Daniel 8.16; 10.19 et Apocalypse 1.10; 4.1; 5.11; 6.1,6,7 ; 8.13; 9.13 ; 10.4,8 ; 12.10 ; 14.2 (deux fois),13 ; 16.1 ; 18.4 ; 19.1,6 ; 21.3. Les textes du livre des Actes mentionnés ci- dessus associent également le fait d’entendre à une voix. Le fait de voir (eidon) et d’entendre (ëkousa) apparaissent ensemble dans Ézéchiel 1.28 et Apocalypse 4.1 ; 5.11 ; 6.1,5 ; 8.13. Il semble que l’Apocalypse de Jean utilise davantage les termes associés à l’ouïe et la vue que l’Ancien Testament., «ainsi parle (l’Éternel)» (tade legei [kyrios])136Cette expression apparaît environ 400 fois dans l’Ancien Testament et huit fois dans le Nouveau Testament (Actes 21.11 ; Apocalypse 2.1,8,12,18 ; 3.1,7,14). Dans presque tous les cas, c’est Dieu qui parle par l’intermédiaire de ses agents humains. Le terme se trouve environ 34 fois dans Ésaïe (par exemple 19.4); environ 65 fois dans Jérémie (par exemple Jérémie 2.3); environ 130 fois dans Ézéchiel (par exemple Ézéchiel 11.7). On le retrouve dans les livres historiques (par exemple Exode 4.22 ; Juges 6.8; 1 Samuel 2.27; 2 Samuel 7.8; 1 Rois 11.31 ; 2 Rois 7.1) et dans les livres des petits prophètes (par exemple Amos 1.6; Michée 2.3; Aggée 1.2 et environ 25 fois dans Zacharie, par exemple 1.3)., ainsi que des références à des visions137Les traductions grecques de l’Ancien Testament utilisent les termes horama, horasis et optasia pour décrire les visions. Le terme horama se trouve fréquemment dans l’Ancien Testament, et notamment dans le livre de Daniel (par exemple 1.17 ; 7.1 ; 8.2 ; 10.1) mais pas dans l’Apocalypse ; en lien avec les expériences d’Ananias (Actes 9.10,12), de Pierre (Actes 10.3,17,19; 11.5) et de Paul (Actes 16.9,10 ; 18.9). Horasis signifie «apparition », «visions». Dans le cadre de ce chapitre, nous ne nous intéressons qu’à la deuxième signification de ce mot. On trouve ce terme très fréquemment dans l’Ancien Testament. Il y a en effet des références à des visions de Dieu, par exemple dans Ézéchiel 1.1; 8.4; 40.2 ; Daniel 4.10,19 ; 8.1,15 ; 10.7,8,14,16 ; Osée 12.4 ; Joël 2.28 ; Abdias 1 ; Nahum 1.1 ; Habacuc 2.2,3. L’équivalent dans le Nouveau Testament se trouve dans Apocalypse 9.17. De fausses visions sont aussi mentionnées (Ézéchiel 13.7 ; Jérémie 14.14). Le terme optasia apparaît dans Daniel 10.7,8 (Theodotion) et dans Actes 26.19; 2 Corinthiens 12.1 où il est question de l’expérience et de la vision de Paul à Damas., des rêves138Les rêves venant de Dieu ne sont pas fréquemment mentionnés dans le Nouveau Testament. Le terme onar n’est utilisé que dans le récit que fait Matthieu de la naissance de Jésus (Matthieu 1.20 ; 2.12,13,19,22) et dans le cas de la femme de Pilate (Matthieu 27.19). Les termes enypnion (» rêve») et enypviazomai (» avoir un rêve ») se trouvent souvent dans l’Ancien Testament : Deutéronome 13.1,3,5 ; Daniel 4.5 ; 8.2 et Joël 2.28 par exemple. Joël 2 trouve son accomplissement dans Actes 2.17 où le terme est de nouveau employé. Le rêve peut être une alternative dangereuse au message et à la volonté de Dieu. Dans Jérémie, le rêve semble être une invention du cœur et est donc en opposition avec la révélation du Seigneur (Jérémie 23.28 ; 29.8)., et parfois à un ange qui accompagne le prophète139Voir par exemple Zacharie 1.9,13,14,19 ; 2.3 ; 4.1,4,5 ; 5.5,10 ; 6.4,5 ; Actes 27.23 et Apocalypse 1.1 ; 10.9- 11 ; 17.1-3,7 ; 19.9,10 (voir le contexte) ; 21.9,10 ; 22.1,2,6,8,16.. On trouve à la fois dans l’Ancien Testament et dans le Nouveau Testament le même genre relatif aux prophéties classiques et aux prophéties apocalyptiques. Dans les deux Testaments, on note un élément de conditionnalité dans le cas des prophéties classiques (Jérémie 18.7-10 ; Ésaïe 65 ; Apocalypse 2.7). Les parties apocalyptiques de Daniel et de l’Apocalypse ont de nombreux éléments en commun, tels que la richesse des symboles, un intérêt pour la nature progressive de l’histoire du monde et une dimension cosmique.DDP 73.1

    Appel divin et reconnaissance par la communauté

    L’Ancien Testament souligne fréquemment que les prophètes sont appelés par Dieu. Les prophètes n’étaient pas des personnages mystiques aspirant à une union totale ou une fusion avec le divin. Il s’agissait de personnes qui croyaient en Dieu, respectaient sa volonté et voulaient probablement être proches de lui, mais qui avaient conscience du fossé existant entre l’humanité déchue et la transcendance divine140Voir Abraham J. Heschel, The Prophets, II (New York : Harper & Row, 1962), pp. 136, 137.. Ils ne s’efforçaient pas de devenir prophètes, ils étaient appelés à l’être par Dieu et, bien souvent, ils tremblaient en réfléchissant aux responsabilités découlant de cet appel (Exode 3 ; Jérémie 1).DDP 74.1

    L’Ancien Testament n’indique pas toujours clairement que les prophètes recevaient un appel spécifique. Dans certains cas, les prophètes apparaissent sur la scène de l’histoire, accomplissent leur ministère et disparaissent. Cependant, les prophètes majeurs vécurent une rencontre particulière avec Dieu au cours de laquelle il leur confia une mission. On peut citer Moïse (Exode 3), Samuel (1 Samuel 3), Nathan (2 Samuel 7.4,5), Ésaïe (Ésaïe 6), Jérémie (Jérémie 1), Ézéchiel (Ézéchiel 2) et Amos (Amos 7.14-17). Certains prophètes affirmaient aussi avoir reçu les paroles du Seigneur 141Voir Osée 1.1, Joël 1.1, Jonas 1.1, Michée 1.1, Habacuc 1.1. David savait que Dieu parlait par son intermédiaire (2 Samuel 23.2,3. Abdias (1) et Nahum (1.1) mentionnent des visions et des messages divins qui leur étaient transmis. On peut donc dire que, d’une façon ou d’une autre, tous les véritables prophètes de l’Ancien Testament furent appelés par Dieu.DDP 74.2

    On trouve également des appels prophétiques dans le Nouveau Testament. Jean-Baptiste fut rempli du Saint-Esprit avant même sa naissance (Luc 1.13- 15) 142I. Howard Marshall, The Gospel of Luke, The New International Greek Testament Commentary (Grand Rapids : Eerdmans, 1978). p. 58 l’auteur parle de «la sanctification prénatale de Jean» et déclare : «Ainsi, on note une insistance toute particulière sur le choix divin de Jean pour cette tâche cruciale.» et sa mission de prophète fut annoncée dans une déclaration prophétique de son père (Luc 1.67,76). Paul vécut une expérience particulière à Damas143L’expression du verset 16: «serviteur et témoin de ce que tu as vu de moi et de ce pour quoi je t’apparaîtrai encore» semble mettre l’accent sur la dimension prophétique du ministère de Paul. (Actes 9.15-17; 22.1421 ; 26.15-18). Et l’apôtre Jean fut appelé dans une vision relatée dans Apocalypse 1.DDP 74.3

    Les prophètes n’œuvraient pas pour eux-mêmes, mais pour la communauté. Ainsi, il était important que la communauté des croyants reconnaisse le don de prophétie. D’après les deux Testaments, les prophètes devaient être testés de façon à ce que les croyants sachent s’il s’agissait de véritables prophètes ayant un message divin à transmettre. L’Ancien et le Nouveau Testament précisent quels étaient les critères à appliquer 144Ces critères comprennent : (1) l’absence d’attitude matérialiste - Michée 3.9-12 (Actes 8.18-21), comme par exemple le fait de ne pas prophétiser en échange d’argent ; (2) une cohérence absolue avec les saintes Écritures - Ésaïe 8.19,20; Deutéronome 13.1-4; Apocalypse 22.18,19; (3) l’acceptation de Jésus-Christ comme Fils de Dieu et Sauveur devenu un temps pleinement humain - 1 Jean 4.1-3 (1 Pierre 1.10,11); (4) le fait de porter de bons fruits, d’avoir une vie et un ministère exemplaires - (Daniel 1-6) ; Matthieu 7.1521 ; (5) la capacité à proclamer des messages pouvant déplaire - 1 Rois 22.4-8 ; 2 Timothée 4.2,3 ; et (6) l’accomplissement des prédictions - Deutéronome 18.22. Ce dernier critère doit comprendre la possibilité que les déclarations des prophètes soient de nature conditionnelle ou contiennent des éléments conditionnels. Voir Jon K. Newton, «Holding Prophets Accountable», The Journal of the European Pentecostal Theological Association 30, n° 1 (2010), pp. 70-72.. J. K. Newton propose une liste de critères bibliques impressionnante montrant que l’on trouve les mêmes critères ou des critères similaires dans les deux Testaments. Ses critères comprennent la «christologie », la «communauté», le «caractère», les «défis », la «réalisation (le fait de devenir vrai) », la «confirmation (preuves surnaturelles)», la «clarté », le «contenu (constructif et bénéfique)», la «compassion» et le «contrôle (protocole)» 145Newton, p. 65-67.. «Il est clair que ces critères ne devaient pas tous être utilisés dans tous les cas, mais un prophète ou une prophétie ne correspondant à aucun d’entre eux était suspect(e) 146Ibid, p. 64..» Outre ces critères permettant d’établir si une personne affirmant avoir le don de prophétie est un véritable prophète ou un faux prophète, Dieu a accordé le don du discernement à la communauté des croyants (1 Corinthiens 12.10) afin que les faux prophètes puissent être distingués des véritables prophètes.DDP 75.1

    Là encore, on observe une continuité entre les prophéties de l’Ancien Testament et celles de Nouveau Testament. «Les critères d’évaluation des prophètes du Nouveau Testament sont comparables aux conseils donnés dans l’Ancien Testament 147Farnell, «Fallible New Testament Prophecy/Prophets ?», p. 175.. »DDP 75.2

    La vie des prophètes

    C’est l’appel divin qui fait d’une personne un prophète, et cet appel resserre encore la relation que cette personne entretient avec Dieu. En d’autres termes, Dieu entretient une relation particulière avec les prophètes et leur vie est transformée (1 Samuel 10.6; Galates 2.20). Cela ne signifie pas que Dieu contraint une personne à devenir prophète. Jonas pouvait échapper à la tâche prophétique que Dieu voulait lui confier, et Balaam refusa le message de Dieu et devint une cause d’apostasie en Israël.DDP 76.1

    Le ministère prophétique peut être à la fois un fardeau et une joie. Le prophète passe par des difficultés et rencontre des problèmes, comme le souligne A. Heschel :DDP 76.2

    «Être un prophète est à la fois gratifiant et difficile. La mission qu’il accomplit lui pèse et répugne à son entourage. Aucune récompense ne lui est promise et aucune récompense ne pourrait apaiser son amertume. Le prophète est l’objet de mépris et de reproches (Jérémie 15.15). Il est considéré comme un fou par ses contemporains et comme une personne anormale par certains biblistes modernes 148Abraham J. Heschel, The Prophets, I (New York: Harper & Row, 1995), pp. 17, 18.DDP 76.3

    Pourtant, ce n’est pas le rejet du message prophétique par une grande partie de la communauté de foi qui attriste les prophètes, mais surtout les conflits qu’ils vivent avec les faux prophètes (voir par exemple Jérémie 23 ; 28 ; 29). «Comme dans l’Ancien Testament, le conflit est un thème majeur des prophéties du Nouveau Testament. Jésus déclara que de faux prophètes allaient se présenter (Matthieu 7.15; Marc 13.22). Et Paul connut des conflits prophétiques au moins une fois lors de ses voyages (Actes 13.6) 149Hilber, p. 256..» La première et la deuxième épître de Jean témoignent des luttes intenses dans lesquelles Jean s’engagea avec des faux prophètes, appelés «antichrists». Le combat contre les faux enseignements et les fausses prophéties est très présent dans de nombreux livres du Nouveau Testament (par exemple 2 Pierre 2, Jude, 1 Timothée 1.3,4 ; 6.3-5,20). Dans Apocalypse 2.20, on voit même apparaître la fausse prophétesse symbolique Jézabel.DDP 76.4

    Pourtant, en dépit des conflits, les prophètes peuvent aussi chanter. Tes paroles se trouvaient là et je les ai dévorées ; ta parole a fait la gaieté et la joie de mon cœur, car ton nom est invoqué sur moi, Seigneur (YHWH), Dieu des armées ! (Jérémie 15.16.) Ils disent également : Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! (Apocalypse 22.20)DDP 76.5

    Révélation, inspiration et transmission des messages

    Les prophéties et les révélations divines sont étroitement liées. Après avoir appelé un prophète, Dieu l’attirait sans cesse à lui, désirant vivre de véritables rencontres avec lui. Lors de ces rencontres, Dieu se révélait au prophète et lui révélait également sa volonté et son message. Heschel dit avec beaucoup de pertinence : «Ce n’est pas Ésaïe qui fit des prophéties ; ce sont les prophéties qui firent Ésaïe150Heschel, vol. 2, p. 188..» Cela se vérifie probablement pour tous les véritables prophètes. Nous avons déjà mentionné les expériences des prophètes qui utilisèrent des expressions telles que «Je vis» (Daniel 7.2; Luc 10.18; Apocalypse 1.17), «J’entendis» (Ésaïe 6.8; Actes 11.17; Apocalypse 1.10); «La parole du Seigneur fut adressée à...» (Jérémie 1.4), «La main du Seigneur était sur moi / sur lui» (Ézéchiel 3.22 ; Luc 1.66). Les révélations divines se produisaient par exemple lors de visions et de rêves (Nombres 12.6 ; Apocalypse 4.1) ainsi que par des paroles (1 Samuel 3 ; Apocalypse 12.10) ou par l’intermédiaire d’un ange (Daniel 9.20-23 ; Luc 1.11,12; Apocalypse 19.9) 151Niels Christian Hvidt, «Prophecy and Revelation: A Theological Survey on the Problem of Christian Prophecy », StudiaTheologica 52 (1998), pp. 149, 150. Il décrit quatre types de révélation: 1) «La révélation sous forme d’épiphanie», qui est «la plus importante dans la Bible». Il souligne que cela apparut «dans la spiritualité de Margareth a la Coque». Ses révélations étaient fondées sur «La dévotion au cœur sacré de Jésus» (p. 149). 2) «D’après le modèle instructif [de révélation] qui est prédominant dans la tradition catholique [...], la révélation est étroitement liée à l’enseignement.» Il mentionne Catherine Labouré qui se trouvait rue du Bac, à Paris, qui reçut des révélations sur Marie et joua un rôle majeur dans le développement du dogme de l’immaculée conception (p. 149). 3) «Le modèle personnalisé de révélation» qui «a dominé après l’époque de l’orthodoxie luthérienne. [...] Dans ce cas, la révélation est considérée comme une relation entre deux personnes» (p. 149). «Les aspects personnels de la prophétie apparaissent dans les écrits et la vie spirituelle de la quasi-totalité des prophètes chrétiens reconnus (p. 150). 4) «Dans le modèle historique, la révélation est considérée comme une manifestation de l’action de Dieu dans et à travers l’histoire.» Il considère que cela est manifeste chez Brigitte de Suède et Catherine de Sienne qui firent des réprimandes à trois papes rivaux (p. 150). Pages 152 et 153, il mentionne d’autres personnes qui, selon lui, proclamaient des messages prophétiques, comme Julienne de Norwich (une femme), Brigitte de Vadstena, Jeanne d’Arc et Faustine Kowalska. La plupart de ces approches redéfinissent ce qu’est un prophète biblique et vont au-delà des Écritures en les utilisant de façon plus générale.. Nous ne connaissons pas la nature précise de ces révélations, ni «la fréquence à laquelle les prophètes recevaient ces révélations extraordinaires 152Gerhard von Rad. The Message of the Prophets (New York : Harper & Row, 1965), p. 46.».DDP 77.1

    La deuxième phase du processus de révélation est la transmission par les prophètes de ces messages directs et personnels 153Voir Rice, p. 620.. D’une certaine façon, les prophètes étaient des médiateurs entre Dieu et ses enfants, voire entre Dieu et l’humanité au sens large. Ils étaient ses «porte-parole 154Francis D. Nichol, ed., The Seventh-day Adventist Bible Commentary (Washington D.C. : Review and Herald, 1957), vol 6, p. 771.». Lors de la proclamation de ces messages divins - de façon orale, par des actions symboliques ou par des écrits - les prophètes étaient animés par le Saint-Esprit, c’est-à-dire qu’ils étaient inspirés (2 Pierre 1.20,21) 155Heschel, vol. 2, pp. 190-205, passage dans lequel il aborde différentes approches rationalistes ayant pour but d’essayer d’expliquer le phénomène de la prophétie, de la révélation et de l’inspiration sans avoir recours à des sources surnaturelles. Il déclare : «En raison de préjugés à l’encontre de toute expérience échappant aux investigations scientifiques, l’affirmation des prophètes selon laquelle ils étaient inspirés par Dieu était [.] a priori rejetée.» David G. Firth et Paul D. Wegner, Presence, Power and Promise : The Role of the Spirit in the Old Testament (Downers Grove, Ill. : IVP Academic, 2011), p. 176. Dans ce passage, l’auteur déclare : «Le texte de 2 Pierre 1.20,21 affirme qu’aucune prophétie des Écritures n’est une révélation privée concernant la réalité, car aucune (véritable) prophétie ne fut auto-inspirée. «C’est portés par l’Esprit saint que des humains ont parlé de la part de Dieu.» [...]». Ils exprimaient la vérité reçue avec leurs propres mots, mais le message était la Parole de Dieu. C’est ce qu’ils voulaient dire en utilisant des expressions telles que «Ainsi parle le Seigneur» (Ésaïe 43.14) 156On parle aussi de «formule-message». Voir Rolf Rendtorff, «ÜD.’N in the Old Testament», Theological Dictionary of the New Testament, ed. Gerhard Friedrich (Grand Rapids : Eerdmans, 1968), vol. 6, p. 810..DDP 77.2

    Il y a parfois une troisième étape que l’on appelle «inscripturation». Dieu demandait aux prophètes d’écrire leurs messages (Jérémie 36.27,28 ; ApocalypseDDP 78.1

    1.19) . Dieu «guidait l’esprit dans le choix de ce qui devrait être dit et écrit 157Ellen G. White, The Great Controversy Between Christ and Satan (Mountain View, Calif. : Pacific Press,1911), p. vi.». «Les révélations inspirées [.] prenaient forme dans un livre inspiré 158Ibid., p. v.DDP 78.2

    Les textes bibliques concernant cette réflexion sur la révélation, l’inspiration et la transmission nous montrent qu’il y a une continuité entre l’Ancien Testament et le Nouveau Testament sur le sujet du ministère prophétique.DDP 78.3

    Le contenu du message

    Certains biblistes considèrent qu’il y a une absence de continuité entre les prophéties de l’Ancien Testament et celles du Nouveau Testament en raison de leur contenu et de l’approche adoptée. R. Fisichella insiste sur le fait que les prophéties du Nouveau Testament sont très différentes de celles de l’Ancien Testament. Il déclare que «dans le Nouveau Testament, toute forme de crainte, de jugement et de condamnation a disparu 159Fisichella, p. 795.».DDP 78.4

    «Enfin, le fait de considérer la révélation à la lumière des prophéties implique d’en souligner son sens, à savoir l’amour et la compassion de Dieu. Les prophéties ne sont jamais données sous forme de condamnation, de jugement ou de menace suscitant la crainte. Au contraire, elles consistent exclusivement à prononcer des paroles d’encouragement, de confiance et d’espoir 160Fisichella, p. 796.. »DDP 78.5

    Il en est prétendument ainsi en raison de la restauration de la relation entre Dieu et l’humanité, grâce à la mort de Jésus sur la croix. On trouve donc des paroles de condamnation avant sa crucifixion et sa résurrection.DDP 78.6

    Cependant, cette approche soulève de nombreuses questions au sujet du message de Christ adressé aux sept Églises de l’Apocalypse. On y trouve des menaces de jugement (Apocalypse 2.5,1,21,22; 3.16; 14.6-12), des paroles de jugement avec les trompettes et les plaies, la mention de la destruction de Babylone qui est une alliance religieuse mondiale, la condamnation de ceux qui persistent dans le vice (Apocalypse 21.8; 22.15) et la destruction des puissances mauvaises et des incroyants dans un lac de feu (Apocalypse 19.20 ; 20.11-15). Dans Galates 1.8, Paul parle de condamnation éternelle pour ceux qui s’opposent à l’Évangile. Dans 2 Thessaloniciens 2.10-12, il déclare que ceux qui n’aiment pas la vérité périront. 2 Pierre et Jude mentionnent ceux qui prodiguent de faux enseignements dans l’Église et le sort qui leur est réservé 161Hvidt, pp. 152, 153, s’oppose à Fisichella, mais en prenant en compte l’histoire de l’Église et non les Écritures. Les messages de ceux que lui et peut-être l’Église catholique considèrent comme des figures prophétiques «contiennent de nombreux exemples d’avertissements sérieux de la part de Dieu, en raison de l’apostasie de ses créatures» (p. 153)..DDP 79.1

    Le salut est clairement mis en avant, ainsi que les conséquences du rejet du Christ et de ses messages. Les prophéties de l’Ancien Testament décrivent également les bénédictions du salut et les malédictions qui découlent du rejet du Seigneur Dieu 162Voir par exemple le livre d’Ésaïe..DDP 79.2

    Les prophéties et les Écritures

    Voici ce que nous apprend l’étude des Évangiles concernant la position de Jésus par rapport à la Parole de Dieu qui existait de son temps, à savoir l’Ancien Testament 163Fisichella, p. 796.. Jésus faisait totalement confiance aux Écritures. Pour lui, l’Ancien Testament était la Parole de Dieu. Il considérait les prophètes comme des messagers fiables de la Parole de Dieu. Ils étaient inspirés par Dieu. De nombreuses prophéties furent accomplies en lui. Jésus reconnaissait la fiabilité historique des Écritures et il croyait que la volonté et l’œuvre de Dieu étaient manifestes en elles. Les enseignements bibliques sont fondés sur l’Ancien Testament. De plus, l’Ancien Testament - à savoir la Bible de l’époque de Jésus - est le critère permettant d’évaluer le comportement éthique et les attitudes de Jésus. Les Écritures ont une valeur pratique. Elles suscitent la foi et sont une arme contre les tentations.DDP 79.3

    Dans 2 Pierre 1.19-21, Pierre aborde ce sujet. Dans ce passage, l’expression «parole prophétique» semble être similaire à l’expression «message de prophète». Manifestement, ces expressions décrivent la Parole de Dieu, du moins tout l’Ancien Testament 164Le terme prophētikos ne se trouve que dans 2 Pierre 1.19 («la parole prophétique» [logos]) et dans Romains 16.26 («les Écritures prophétiques» [graphai]). S’agit-il uniquement de la partie prophétique de l’Ancien Testament ? Nous ne le pensons pas. Habituellement, le terme graphē utilisé au singulier et au pluriel fait référence à l’Ancien Testament (Jean 2.22 ; 5.39). Romains 16.25,26 évoque la proclamation de l’Évangile de Paul et les écrits prophétiques grâce auxquels le mystère est révélé, à savoir la personne et le ministère de Jésus-Christ. Le texte de Romains 16.25,26 forme un tout avec Romains 1.1,2 : «Cette bonne nouvelle, Dieu l’avait promise par ses prophètes dans les Écritures saintes.» Les prophètes semblent être les prophètes de l’Ancien Testament dans Romains 1.2 et les Écritures saintes, l’Ancien Testament. De la même façon, les «Écritures prophétiques» de Romains 16.26 semblent représenter l’Ancien Testament. Dans son épître aux Romains, Paul utilise de nombreuses citations du Pentateuque, 1 Rois, Job, Psaumes, Proverbes et les prophètes classiques. La déclaration de Romains 16.26 les résume sous le titre «Écritures prophétiques». Il y a peu de doute concernant le fait que Paul avait à l’esprit tout l’Ancien Testament. Voir Nichol, ed., vol. 6, p. 652 ; E. Kaseman, An die Römer,Handbuch yum Neuen Testament (Tübingen: J.C.B. Mohr [Paul Siebeck], 1974), p. 410. La «parole prophétique» de 2 Pierre 1.19 semble être un synonyme de «écrits/Écritures prophétiques », expression utilisée par Paul. Le cœur de Romains 16.25 et de 2 Pierre 1.19 est le Christ, décrit comme un mystère dans Romains et comme l’étoile du matin dans 2 Pierre. Si cela est vrai, la parole prophétique fait référence à l’Ancien Testament, tout comme les expressions parallèles utilisées dans 2 Pierre 1.20,21.. «Le rôle de l’Esprit de Dieu dans l’inspiration des prophètes de l’Ancien Testament est bien connu. Le texte de 2 Pierre 1.21 le montre bien 165Firth and Wegner, p. 184..» Cependant, les écrits du Nouveau Testament peuvent être indirectement inclus dans cette déclaration. Le terme graphē (» Écritures ») se trouve deux fois dans 2 Pierre (1.20 et 3.16). Le verbe graphō» («écrire») s’y trouve également deux fois (2 Pierre 3.1,15). Nous avons le message de prophète dans l’Écriture (2 Pierre 1.20). Pierre a écrit ses lettres (2 Pierre 3.1) ainsi que Paul (verset 15), mais dans ce chapitre, il est aussi question des «autres Écritures» (pluriel de graphē, verset 16). Les lettres pauliniennes sont associées aux Écritures, l’Ancien Testament. Elles sont considérées comme des œuvres canoniques, tout comme l’Ancien Testament. G. L. Green souligne ceci :DDP 79.4

    «Très tôt dans l’Église primitive, le concept d’Écriture fut élargi et prenait en compte les enseignements de Jésus (1 Timothée 5.18; voir Matthieu 10.10 ; Luc 10.7) . Dans ce verset, Pierre franchit une étape de plus dans la constitution du canon, parlant des écrits de l’Ancien Testament comme des «autres Écritures». Il implique donc que les lettres de Paul font partie des «Écritures» 166Green, p. 340. Peter H. Davids, The Letters of 2 Peter and Jude, The Pillar New Testament Commentary (Grand Rapids : Eerdmans, 2006), ouvrage dans lequel l’auteur déclare : «Quelles que soient les limites que l’auteur fixe aux Écritures, il considère manifestement que les écrits de Paul en font partie. Il n’y a pas d’autre façon d’interpréter le terme «autres».» Voir aussi Duane F. Watson and Terrance Callan, First and Second Peter, Paideia Commentaries on the New Testament (Grand Rapids : Baker Academic, 2012), p. 216: «Ici les lettres de Paul sont considérées comme faisant partie de la même catégorie que la Bible hébraïque. ». »DDP 80.1

    Le texte de 2 Pierre 3.2 parle des saints prophètes et de la proclamation du commandement du Seigneur par les apôtres. Si les saints prophètes sont les prophètes de l’Ancien Testament 167Voir Green, pp. 312, 313., alors nous avons un autre passage de 2 Pierre indiquant qu’il y a une parole canonique faisant autorité outre l’Ancien Testament 168La comparaison avec 2 Pierre 1.16-21 montre que l’ordre parole apostolique / parole prophétique est inversé. Les deux semblent être liées, formant un témoignage cohérent..DDP 80.2

    Dans le cadre de notre étude, il convient de souligner que dans 2 Pierre, la parole prophétique est l’Ancien Testament, mais qu’elle inclut également des auteurs comme Paul, qui était un apôtre et qui avait le don de prophétie. Cela confirme qu’il y a une continuité entre les prophéties de l’Ancien Testament et celles du Nouveau Testament. Farnell va dans ce sens et déclare :DDP 81.1

    «Les prophètes et les prophéties du Nouveau Testament étaient dans la droite ligne de leurs homologues de l’Ancien Testament qui proclamaient le message et la volonté de Dieu au peuple. Ainsi, les prophéties du Nouveau Testament sont le développement et la suite des prophéties de l’Ancien Testament 169Farnell, «The Gift of Prophecy», p. 393.. »DDP 81.2

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